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Quelle est la physionomie de la flotte en ce 29e jour de course ? Du milieu de l’océan Indien à l’Atlantique Sud, elle s’étire sur 2700 milles (5000km) et progresse dans trois systèmes météo très différents…
Thomson sur la pédale d’accélérateur
Armel Le Cléac'h, François Gabart, Jean-Pierre Dick, Alex Thomson, Bernard Stamm et 400 milles plus loin, les trois compères Mike Golding, Jean Le Cam et Dominique Wavre, cavalent tous au largue vers la prochaine porte, celle d’Amsterdam, située peu ou prou au milieu de l’océan Indien. Objectif : vitesse max dans un vent de nord-ouest de 25 nœuds et une mer qui devrait se creuser. Un jeu qu’affectionne particulièrement Alex Thomson. Le skipper d’Hugo Boss, grand amateur de records de vitesse, aligne aujourd’hui des moyennes supérieures à 20 nœuds. Résultat : il a gagné deux places dans la journée et se retrouve cet après-midi en 3e position devant Virbac-Paprec 3 et Cheminées Poujoulat. Bernard Stamm, à l’inverse, a dégringolé de la première à la cinquième place en l’espace de deux jours. En cause : une série de petits soucis techniques qui ont empoissonné la vie du marin suisse. « J’ai la tête dans la caisse à outils, depuis deux jours, c’est la misère. Pas le temps de dormir ni de regarder la météo », déplorait ce matin un Bernard Stamm fatigué et dépité.
« Il faut savoir être patient »
A l’arrière, de part et d’autre de la porte des Aiguilles, la situation est radicalement différente. Il s’agit cette fois d’échapper à un anticyclone qui s’étend au sud de l’Afrique du Sud. Esseulé en 9e position, seul l’Espagnol Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) semble tiré d’affaire. Mais pour Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM projets) et plus loin Tanguy De Lamotte (Initiatives-cœur), c’est ambiance « calmes dans les Quarantièmes ». « Il faut savoir être patient », serinait Bertrand de Broc aujourd’hui pendant le Live du Vendée Globe. Après sa douche de la vieille, Tanguy a profité de cette atmosphère presque printanière pour se préparer du pain chaud à la cocotte minute…
Di Benedetto fait le gros dos
Du pain, Alessandro di Benedetto en a certainement sur la planche. Toujours en Atlantique Sud, le franco-italien est en train de vivre son baptême du feu à la lisière d’une dépression virulente. Rafales à 50 nœuds et surtout une mer grosse et croisée. Le skipper de Team Plastique doit actuellement être calfeutré à l’intérieur de son bateau, sous voilure réduite au maximum, en attendant que passe le coup de tabac.
Un œil sur Claudia
Claudia : un bien doux patronyme pour ce cyclone tropical qui s’est formé entre l’île de la Réunion et l’Australie et qui sévit actuellement par 15 degrés sud. Claudia se dirige vers le Sud et pourrait se trouver autour du 12 décembre non loin de la porte d’Amsterdam. Pour l’instant, il ne devrait pas affecter les concurrents du Vendée Globe. Mais ce phénomène, repéré depuis plusieurs jours, est sous l’étroite surveillance de Richard Silvani et son équipe de Météo France…
En bref :
Demain lundi dans le Live du Vendée Globe, Pierre-Louis Castelli recevra en direct du Nautic les navigateurs Jean-Luc Van Den Heede, Christopher Pratt et Samantha Davies.
Déclarations de Samantha Davies et de Jérémie Beyou, arrivés cet après-midi aux Sables d’Olonne, hors course… et accueillis par la foule.
Samantha : "Ca fait chaud au cœur. Voir autant de monde, c'est inattendu. Merci beaucoup à tous. Merci également à tous pour les nombreux messages que j'ai reçu depuis mon avarie. Je suis vraiment impressionnée de voir toute la solidarité dont je peux bénéficier depuis mon arrivée à Madère où déjà une vedette de presse est venue m'accueillir. C'est très touchant. "
Jérémie : " Merci à tous d'être là. Ce n'est pas évident à gérer pour moi parce que généralement, quand il y a beaucoup de monde comme ça, c'est que l'on a gagné une course, que l'on sabre du champagne, etc. Et là, ce n'est pas trop le cas...Mais bon, c'est comme ça aux Sables d'Olonne, c'est comme ça en Vendée et même au delà puisque l'on me dit que certaines personnes du public viennent de loin. Ça m'aide forcément à avaler la pilule qui est un petit peu amère parce que lorsque l'on tape un ofni avec autant de malchance, ce n'est pas évident, donc merci à tous d'être aussi nombreux. "
Thomson sur la pédale d’accélérateur
Armel Le Cléac'h, François Gabart, Jean-Pierre Dick, Alex Thomson, Bernard Stamm et 400 milles plus loin, les trois compères Mike Golding, Jean Le Cam et Dominique Wavre, cavalent tous au largue vers la prochaine porte, celle d’Amsterdam, située peu ou prou au milieu de l’océan Indien. Objectif : vitesse max dans un vent de nord-ouest de 25 nœuds et une mer qui devrait se creuser. Un jeu qu’affectionne particulièrement Alex Thomson. Le skipper d’Hugo Boss, grand amateur de records de vitesse, aligne aujourd’hui des moyennes supérieures à 20 nœuds. Résultat : il a gagné deux places dans la journée et se retrouve cet après-midi en 3e position devant Virbac-Paprec 3 et Cheminées Poujoulat. Bernard Stamm, à l’inverse, a dégringolé de la première à la cinquième place en l’espace de deux jours. En cause : une série de petits soucis techniques qui ont empoissonné la vie du marin suisse. « J’ai la tête dans la caisse à outils, depuis deux jours, c’est la misère. Pas le temps de dormir ni de regarder la météo », déplorait ce matin un Bernard Stamm fatigué et dépité.
« Il faut savoir être patient »
A l’arrière, de part et d’autre de la porte des Aiguilles, la situation est radicalement différente. Il s’agit cette fois d’échapper à un anticyclone qui s’étend au sud de l’Afrique du Sud. Esseulé en 9e position, seul l’Espagnol Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) semble tiré d’affaire. Mais pour Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM projets) et plus loin Tanguy De Lamotte (Initiatives-cœur), c’est ambiance « calmes dans les Quarantièmes ». « Il faut savoir être patient », serinait Bertrand de Broc aujourd’hui pendant le Live du Vendée Globe. Après sa douche de la vieille, Tanguy a profité de cette atmosphère presque printanière pour se préparer du pain chaud à la cocotte minute…
Di Benedetto fait le gros dos
Du pain, Alessandro di Benedetto en a certainement sur la planche. Toujours en Atlantique Sud, le franco-italien est en train de vivre son baptême du feu à la lisière d’une dépression virulente. Rafales à 50 nœuds et surtout une mer grosse et croisée. Le skipper de Team Plastique doit actuellement être calfeutré à l’intérieur de son bateau, sous voilure réduite au maximum, en attendant que passe le coup de tabac.
Un œil sur Claudia
Claudia : un bien doux patronyme pour ce cyclone tropical qui s’est formé entre l’île de la Réunion et l’Australie et qui sévit actuellement par 15 degrés sud. Claudia se dirige vers le Sud et pourrait se trouver autour du 12 décembre non loin de la porte d’Amsterdam. Pour l’instant, il ne devrait pas affecter les concurrents du Vendée Globe. Mais ce phénomène, repéré depuis plusieurs jours, est sous l’étroite surveillance de Richard Silvani et son équipe de Météo France…
En bref :
Demain lundi dans le Live du Vendée Globe, Pierre-Louis Castelli recevra en direct du Nautic les navigateurs Jean-Luc Van Den Heede, Christopher Pratt et Samantha Davies.
Déclarations de Samantha Davies et de Jérémie Beyou, arrivés cet après-midi aux Sables d’Olonne, hors course… et accueillis par la foule.
Samantha : "Ca fait chaud au cœur. Voir autant de monde, c'est inattendu. Merci beaucoup à tous. Merci également à tous pour les nombreux messages que j'ai reçu depuis mon avarie. Je suis vraiment impressionnée de voir toute la solidarité dont je peux bénéficier depuis mon arrivée à Madère où déjà une vedette de presse est venue m'accueillir. C'est très touchant. "
Jérémie : " Merci à tous d'être là. Ce n'est pas évident à gérer pour moi parce que généralement, quand il y a beaucoup de monde comme ça, c'est que l'on a gagné une course, que l'on sabre du champagne, etc. Et là, ce n'est pas trop le cas...Mais bon, c'est comme ça aux Sables d'Olonne, c'est comme ça en Vendée et même au delà puisque l'on me dit que certaines personnes du public viennent de loin. Ça m'aide forcément à avaler la pilule qui est un petit peu amère parce que lorsque l'on tape un ofni avec autant de malchance, ce n'est pas évident, donc merci à tous d'être aussi nombreux. "
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Les Sables Info
« On n’a pas tout à fait l'impression d'être sur une course autour du monde, mais plutôt une course offshore. » exprime le skipper de Gamesa.
Mike Golding a passé la seconde porte des glaces, Crozet, ce matin à 08:37 GMT en 6ème position de ce Vendée Globe. Bien qu'il a évolué à des vitesses tout à fait honorables cette nuit, la remontée au Nord Est pour couper la porte lui aura coûter des milles sur le groupe leader qui naviguent désormais plein est vers la prochaine porte des glaces, Amsterdam. Golding se trouve désormais à 411 milles derrière le leader Armel Le Cleac'h et seulement 19 milles devant Jean Le Cam.
"Ca a vraiment été une nuit de m****, comparé à Jean Le Cam je ne me suis vraiment pas bien débrouillé. J'ai perdu pas mal de terrain sur lui.
Mais je suis de retour maintenant.
Si on se projette un peu, ça n'a pas l'air aussi rose que ce que l'on pouvait voir hier, mais ça va quand même, c'est pas trop mal. Je pense toujours qu'Armel va sérieusement s'échapper après le passage de la prochaine porte.
Je suis vraiment proche de Crozet maintenant, à environ 32 milles dans l'Ouest. Ca ne demandera certainement pas un empannage, probablement juste d'abattre mais ça va être bien de changer de configuration de voilure. Dès que je vais abattre, je devrais re-distancer Jean un peu.
C'est toujours réjouissant de contourner une marque de parcours, mais celle-ci peuvent devenir une sacrée source de préoccupation. Comme la nuit dernière, je me trouvais encore à 150 milles de la porte, j'étais chassé par Jean et je n'ai donc pas fermé l'oeil de la nuit. On n’a pas tout à fait l'impression d'être sur une course autour du monde, mais plutôt une course offshore. C'est un peu comme sur la Channel Race, où on ne prend pas une seule seconde de repos. Enfin bon, dans quelques minutes celle-ci sera derrière nous et on pourra se concentrer sur la prochaine. »
Mike était prévu pour être en direct des vacations aujourd'hui à partir de 12h05 sur www.vendeeglobe.org
"Ca a vraiment été une nuit de m****, comparé à Jean Le Cam je ne me suis vraiment pas bien débrouillé. J'ai perdu pas mal de terrain sur lui.
Mais je suis de retour maintenant.
Si on se projette un peu, ça n'a pas l'air aussi rose que ce que l'on pouvait voir hier, mais ça va quand même, c'est pas trop mal. Je pense toujours qu'Armel va sérieusement s'échapper après le passage de la prochaine porte.
Je suis vraiment proche de Crozet maintenant, à environ 32 milles dans l'Ouest. Ca ne demandera certainement pas un empannage, probablement juste d'abattre mais ça va être bien de changer de configuration de voilure. Dès que je vais abattre, je devrais re-distancer Jean un peu.
C'est toujours réjouissant de contourner une marque de parcours, mais celle-ci peuvent devenir une sacrée source de préoccupation. Comme la nuit dernière, je me trouvais encore à 150 milles de la porte, j'étais chassé par Jean et je n'ai donc pas fermé l'oeil de la nuit. On n’a pas tout à fait l'impression d'être sur une course autour du monde, mais plutôt une course offshore. C'est un peu comme sur la Channel Race, où on ne prend pas une seule seconde de repos. Enfin bon, dans quelques minutes celle-ci sera derrière nous et on pourra se concentrer sur la prochaine. »
Mike était prévu pour être en direct des vacations aujourd'hui à partir de 12h05 sur www.vendeeglobe.org
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Les Sables Info
Depuis le 3 décembre, cinq leaders différents se sont succédé en haut du classement. Après Bernard Stamm et François Gabart, Armel Le Cléac’h vient de reprendre les commandes au pointage de 16 heures. Au milieu de l’océan Indien, la course est haletante.
Armel Le Cléac’h est en passe de réussir son pari. La stratégie qu’il a été le seul à adopter, probablement en dépit des routages, peut se résumer ainsi : emprunter la route la plus courte pour franchir la porte Crozet. Une route qui ressemblait à une petite départementale pleine de chicanes. Armel s’y est aventuré pendant que ses camarades préféraient débouler sur l’autoroute du sud, une voie plus rapide, mais au final beaucoup plus longue.
Entre le début de la nuit et le petit matin, Macif, Virbac-Paprec 3, Cheminées Poujoulat et Hugo Boss ont franchi péniblement la porte Crozet, dans les petits airs anticycloniques. Les voici à la croisée des chemins avec un Armel Le Cléac’h en nouveau chef de file, déboulant à plus de 16 nœuds en direction de la porte d’Amsterdam. Les écarts se sont resserrés entre ce top 5 qui offre depuis plus d’une semaine une course passionnante, au contact, au milieu de l’océan indien.
Le retour des tontons flingueurs
La régate que se livre le trio de poursuivants baptisé « groupe des tontons flingueurs » par Jean Le Cam lui-même, est tout aussi excitante. Golding (Gamesa), Le Cam (SynerCiel) et Wavre (Mirabaud) se rapprochent de la porte Crozet dans les vents faiblissants, prodigués par le même anticyclone. Mais leur remontée vers cette « marque de parcours » est beaucoup moins poussive que pour leurs prédécesseurs. Résultat, les trois « quinquas » sont en train de refaire leur retard avec 200 milles de gagnés en l’espace de 24 heures.
Si ce n’est les mers croisées, permanentes, les conditions sont plutôt modérées et surtout très irrégulières par 40 degrés sud. Et c’est bien là ce qui unit les solitaires en ce 28e jour de course. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) sont accueillis dans l’océan Indien par un anticyclone que devront tôt ou tard négocier Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur). Aujourd’hui, Tanguy profitait même de la clémence des éléments et du soleil pour prendre une douche en tenue d’Adam dans le cockpit de son 60 pieds…
Baston pour Team Plastique ?
Le Grand Sud n’a pas encore montré son plus mauvais visage. Le dernier concurrent, Alessandro Di Benedetto, pourrait cependant l’entrevoir dès cette nuit. Le skipper de Team Plastique s’apprête à subir le passage d’une grosse dépression. Des rafales à 50 nœuds sont annoncées et surtout des vagues de 5 à 7 mètres. En restant au nord de cette dépression, le franco-italien devrait éviter le pire. Il doit toutefois se préparer à vivre quelques heures très difficiles.
En bref :
Aujourd’hui, le Live du Vendée Globe, en duplex avec le Nautic, accueillait deux invités de marque : Loïck Peyron et Franck Cammas. Au programme pour le dimanche 9 décembre : Vincent Riou et la championne olympique (Athènes) de planche à voile Faustine Merret.
Samantha Davies et Jérémie Beyou arrivent au port des Sables d’Olonne demain dimanche à 14h30.
Entre le début de la nuit et le petit matin, Macif, Virbac-Paprec 3, Cheminées Poujoulat et Hugo Boss ont franchi péniblement la porte Crozet, dans les petits airs anticycloniques. Les voici à la croisée des chemins avec un Armel Le Cléac’h en nouveau chef de file, déboulant à plus de 16 nœuds en direction de la porte d’Amsterdam. Les écarts se sont resserrés entre ce top 5 qui offre depuis plus d’une semaine une course passionnante, au contact, au milieu de l’océan indien.
Le retour des tontons flingueurs
La régate que se livre le trio de poursuivants baptisé « groupe des tontons flingueurs » par Jean Le Cam lui-même, est tout aussi excitante. Golding (Gamesa), Le Cam (SynerCiel) et Wavre (Mirabaud) se rapprochent de la porte Crozet dans les vents faiblissants, prodigués par le même anticyclone. Mais leur remontée vers cette « marque de parcours » est beaucoup moins poussive que pour leurs prédécesseurs. Résultat, les trois « quinquas » sont en train de refaire leur retard avec 200 milles de gagnés en l’espace de 24 heures.
Si ce n’est les mers croisées, permanentes, les conditions sont plutôt modérées et surtout très irrégulières par 40 degrés sud. Et c’est bien là ce qui unit les solitaires en ce 28e jour de course. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) sont accueillis dans l’océan Indien par un anticyclone que devront tôt ou tard négocier Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur). Aujourd’hui, Tanguy profitait même de la clémence des éléments et du soleil pour prendre une douche en tenue d’Adam dans le cockpit de son 60 pieds…
Baston pour Team Plastique ?
Le Grand Sud n’a pas encore montré son plus mauvais visage. Le dernier concurrent, Alessandro Di Benedetto, pourrait cependant l’entrevoir dès cette nuit. Le skipper de Team Plastique s’apprête à subir le passage d’une grosse dépression. Des rafales à 50 nœuds sont annoncées et surtout des vagues de 5 à 7 mètres. En restant au nord de cette dépression, le franco-italien devrait éviter le pire. Il doit toutefois se préparer à vivre quelques heures très difficiles.
En bref :
Aujourd’hui, le Live du Vendée Globe, en duplex avec le Nautic, accueillait deux invités de marque : Loïck Peyron et Franck Cammas. Au programme pour le dimanche 9 décembre : Vincent Riou et la championne olympique (Athènes) de planche à voile Faustine Merret.
Samantha Davies et Jérémie Beyou arrivent au port des Sables d’Olonne demain dimanche à 14h30.
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Les Sables d'Olonne Info
Ça régate dur dans les Quarantièmes où l’on assiste à un étonnant chassé-croisé des leaders vers la porte de sécurité Crozet. Plus loin, une autre bagarre se trame entre Mike Golding, Jean Le Cam et Dominique Wavre. Au petit matin, Synerciel et Mirabaud ont croisé leur sillage à 100 mètres l’un de l’autre. Des images hallucinantes en ce 27ème jour de course….
Armel Le Cléac’h a t-il eu raison de partir en franc tireur s’attaquer au vaste l’anticyclone qui stagne au nord de Crozet ? Dans l’immédiat, son choix parait bien déraisonnable. Pendant 24 heures, Banque Populaire a été fortement ralenti dans les vents mous des hautes pressions. Toute la nuit, son skipper a bataillé pour faire porter les voiles. En l’espace de 36 heures, il a perdu 4 places et 160 milles au classement. Aucun de ses camarades du top 5 n’a souhaité prendre ce risque. François Gabart (Macif), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), Alex Thomson (Hugo Boss) et le nouveau leader Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) ont préféré temporiser, rester au sud pour profiter d’un vent frais et continuer à avancer. Seulement voilà, ils doivent désormais s’affranchir de la porte de sécurité Crozet. Autrement dit faire cap au nord-nord-est, à 90 degrés de la route, tout en se rapprochant inexorablement d’un anticyclone qui n’a toujours pas déserté la zone. Aujourd’hui, leur compte est bon. Mais demain ? « Le détour pour aller chercher la porte va nous faire mal » résumait sobrement Bernard Stamm.
Armel, lui, semble avoir passé le plus dur : il glisse gentiment vers le sud-est en direction de la prochaine porte dite d’Amsterdam. Au prix de gros efforts. « Je suis fatigué » avouait à midi le skipper du bateau bleu et blanc. « J’ai manœuvré toute la nuit (…). Je n’ai qu’une envie, mettre à chauffer mon bœuf-carotte et faire une grosse sieste. Les comptes, on les fera dans deux jours ».
Grosses fatigue
Armel n’est pas le seul dans cet état. Contacté pendant le Live de la mi-journée, Jean-Pierre Dick avait la voix tendue. Lui et ses compères ont enchaîné plusieurs empannages ces dernières 24 heures et s’inquiètent de la pertinence de leurs options. Plus loin dans le classement, au sud de l’Afrique du Sud, Bertrand de Broc a connu lui aussi des heures difficiles. Cette nuit, il s’est battu comme un diable pour récupérer son gennaker tombé dans l’eau : « j’ai passé deux heures exténuantes à cause d’une bêtise idiote ». Enfin, dans un message envoyé ce matin, Tanguy De Lamotte (Initiatives-Cœur) confiait avoir sombré dans les bras de Morphée pendant 6 heures d’affilée pour récupérer de sa grosse journée de bricolage.
Sur une course comme le Vendée Globe, il est normal que les marins passent par des phases d’épuisement passagères. A bord de leurs puissants monocoques, ils ne dorment presque jamais quand ils le souhaitent. Question sommeil, ce sont la météo et le bateau qui dictent leur loi. A ce rythme de récupération très irrégulier, s’ajoute aussi le temps passé en mer. Voilà 27 jours que nos treize solitaires bataillent sur les océans. Ils ont dépassé le tiers du temps théorique qu’ils passeront sur l’eau et ont déjà beaucoup donné.
Le Cam et Wavre à vue
Après 27 jours de solitude, la tranche de vie que nous ont contée aujourd’hui Jean Le Cam et Dominique Wavre est d’autant plus incroyable. Au petit matin, par 43 degrés sud, leurs bateaux se sont croisés, à quelques dizaines de mètres. Caméra en main, les deux hommes ont immortalisé cet instant magique. Ils ont aussi passé une bonne demi-heure à se parler en VHF, heureux l’un et l’autre de cette rencontre impromptue…
En bref :
Le Nautic a ouvert ses portes aujourd’hui. Pendant toute la durée du Salon, jusqu’au 16 décembre, le Live du Vendée Globe se met au diapason. Tous les jours, de 12h30 à 13h15, le Live aura lieu en duplex entre le PC Course de la Tour Montparnasse et le stand Vendée de la Porte de Versailles. De nombreux invités seront autour de la table. Ce vendredi, Marc Guillemot et Yann Eliès ont ouvert le bal. Demain samedi, Catherine Pottier recevra Loïck Peyron et Franck Cammas.
Armel, lui, semble avoir passé le plus dur : il glisse gentiment vers le sud-est en direction de la prochaine porte dite d’Amsterdam. Au prix de gros efforts. « Je suis fatigué » avouait à midi le skipper du bateau bleu et blanc. « J’ai manœuvré toute la nuit (…). Je n’ai qu’une envie, mettre à chauffer mon bœuf-carotte et faire une grosse sieste. Les comptes, on les fera dans deux jours ».
Grosses fatigue
Armel n’est pas le seul dans cet état. Contacté pendant le Live de la mi-journée, Jean-Pierre Dick avait la voix tendue. Lui et ses compères ont enchaîné plusieurs empannages ces dernières 24 heures et s’inquiètent de la pertinence de leurs options. Plus loin dans le classement, au sud de l’Afrique du Sud, Bertrand de Broc a connu lui aussi des heures difficiles. Cette nuit, il s’est battu comme un diable pour récupérer son gennaker tombé dans l’eau : « j’ai passé deux heures exténuantes à cause d’une bêtise idiote ». Enfin, dans un message envoyé ce matin, Tanguy De Lamotte (Initiatives-Cœur) confiait avoir sombré dans les bras de Morphée pendant 6 heures d’affilée pour récupérer de sa grosse journée de bricolage.
Sur une course comme le Vendée Globe, il est normal que les marins passent par des phases d’épuisement passagères. A bord de leurs puissants monocoques, ils ne dorment presque jamais quand ils le souhaitent. Question sommeil, ce sont la météo et le bateau qui dictent leur loi. A ce rythme de récupération très irrégulier, s’ajoute aussi le temps passé en mer. Voilà 27 jours que nos treize solitaires bataillent sur les océans. Ils ont dépassé le tiers du temps théorique qu’ils passeront sur l’eau et ont déjà beaucoup donné.
Le Cam et Wavre à vue
Après 27 jours de solitude, la tranche de vie que nous ont contée aujourd’hui Jean Le Cam et Dominique Wavre est d’autant plus incroyable. Au petit matin, par 43 degrés sud, leurs bateaux se sont croisés, à quelques dizaines de mètres. Caméra en main, les deux hommes ont immortalisé cet instant magique. Ils ont aussi passé une bonne demi-heure à se parler en VHF, heureux l’un et l’autre de cette rencontre impromptue…
En bref :
Le Nautic a ouvert ses portes aujourd’hui. Pendant toute la durée du Salon, jusqu’au 16 décembre, le Live du Vendée Globe se met au diapason. Tous les jours, de 12h30 à 13h15, le Live aura lieu en duplex entre le PC Course de la Tour Montparnasse et le stand Vendée de la Porte de Versailles. De nombreux invités seront autour de la table. Ce vendredi, Marc Guillemot et Yann Eliès ont ouvert le bal. Demain samedi, Catherine Pottier recevra Loïck Peyron et Franck Cammas.
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Les Sables d'Olonne Info
Avec le franchissement de la longitude du cap des aiguilles, Bertrand de Broc entrera de plain pied dans l’océan Indien. Mais les océans ne sont plus ce qu’ils étaient. Au lieu des grandes cavalcades à la limite de la rupture, les solitaires ont droit pour l’instant à des rafales de beau temps et une brise de demoiselle. Pas vraiment les conditions idéales pour refaire son retard.
En approche de la porte des Aiguilles, Bertrand de Broc ronge un peu son frein. Calé derrière Arnaud Boissières et Javier Sanso, le skipper de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets aimerait bien réduire la distance qui le sépare du duo qui le précède. 300 milles derrière, c’est difficile de ressentir l’aiguillon de la régate au contact. « Je sais bien qu’avec le retard que j’ai pris dès le départ, il est illusoire de se battre pour la gagne, mais j’aimerais bien arriver à recoller au petit groupe qui me précède… C’est quand même plus motivant que de naviguer seul dans son coin. »
La frustration est d’autant plus élevée que les contraintes du parcours ne laissent pas beaucoup d’alternatives avec le franchissement des portes de Crozet et d’Amsterdam. Par rapport aux premiers Vendée Globe de Bertrand en 1992 et 1996, la donne a radicalement changé. La part de l’aventure s’est réduite au profit d’une technicité de plus en plus importante et d’une composante sportive encore plus affirmée. Le skipper de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets s’adapte donc à cette nouvelle manière de naviguer. Le rythme est devenu plus nerveux, plus décousu.
Acclimatation nécessaire
Bertrand de Broc s’efforce donc de faire avec cette autre manière de naviguer. Sans pour autant que le navigateur en perde son sens de l’humour, comme en témoigne la photo envoyée du bord à l’occasion de l’ouverture du Nautic à Paris. Harnaché de pied en cap, Bertrand aurait pu faire un excellent top modèle pour les produits d’accastillage derniers cris. Pour le reste, la vie à bord s’organise au rythme des mers du Sud : navigation, repas, sommeil réparateur et bricolage constituent l’essentiel de la vie du navigateur qui la ponctue de nombreuses photographies. Cette routine est parfois brisée par un incident de mer, comme hier quand le navigateur a vu son grand gennaker passer à l’eau. Au final, plus de deux heures d’efforts ont été nécessaires pour ramener la voile à bord… A près une telle débauche d’énergie, une sieste de plusieurs heures s’est avérée nécessaire… Au programme du jour, le ferlage de la voile qui, pour l’heure, est encore en vrac dans la soute avant.
Verbatim :
« La navigation dans les portes impose une stratégie à courte échéance qui a tendance à protéger les hommes de tête. Je comprends bien les impératifs de sécurité, mais le Vendée Globe y a perdu une partie de son charme. On a le sentiment, d’être très encadré. C’est sûrement l’époque qui veut çà. J’espère qu’on aura un peu de latitude de mouvement dans l’océan Pacifique… »
La frustration est d’autant plus élevée que les contraintes du parcours ne laissent pas beaucoup d’alternatives avec le franchissement des portes de Crozet et d’Amsterdam. Par rapport aux premiers Vendée Globe de Bertrand en 1992 et 1996, la donne a radicalement changé. La part de l’aventure s’est réduite au profit d’une technicité de plus en plus importante et d’une composante sportive encore plus affirmée. Le skipper de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets s’adapte donc à cette nouvelle manière de naviguer. Le rythme est devenu plus nerveux, plus décousu.
Acclimatation nécessaire
Bertrand de Broc s’efforce donc de faire avec cette autre manière de naviguer. Sans pour autant que le navigateur en perde son sens de l’humour, comme en témoigne la photo envoyée du bord à l’occasion de l’ouverture du Nautic à Paris. Harnaché de pied en cap, Bertrand aurait pu faire un excellent top modèle pour les produits d’accastillage derniers cris. Pour le reste, la vie à bord s’organise au rythme des mers du Sud : navigation, repas, sommeil réparateur et bricolage constituent l’essentiel de la vie du navigateur qui la ponctue de nombreuses photographies. Cette routine est parfois brisée par un incident de mer, comme hier quand le navigateur a vu son grand gennaker passer à l’eau. Au final, plus de deux heures d’efforts ont été nécessaires pour ramener la voile à bord… A près une telle débauche d’énergie, une sieste de plusieurs heures s’est avérée nécessaire… Au programme du jour, le ferlage de la voile qui, pour l’heure, est encore en vrac dans la soute avant.
Verbatim :
« La navigation dans les portes impose une stratégie à courte échéance qui a tendance à protéger les hommes de tête. Je comprends bien les impératifs de sécurité, mais le Vendée Globe y a perdu une partie de son charme. On a le sentiment, d’être très encadré. C’est sûrement l’époque qui veut çà. J’espère qu’on aura un peu de latitude de mouvement dans l’océan Pacifique… »
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Les Sables d'Olonne Info
Une présentation du livre « VENDEE GLOBE, le Goût de l’aventure » sera organisée en présence de Samantha Davies et du chef « Bertrand Granger » le Mercredi 12 décembre 2012 à 11 h 30 au Salon Nautique de Paris (Paris Expo – Porte de Versailles – Hall 1 Stand Vendée – k101).
« Vendée Globe, le goût de l’aventure », un livre inédit
L’idée d’un partage quelque peu décalé a donné naissance à une opération originale menée avant le départ de la course autour du monde. Dans le village du Vendée Globe aux Sables d’Olonne, les 20 skippers ont été reçus sur le stand Vendée Tourisme par 20 chefs vendéens pour réaliser, ensemble, des recettes concoctées à partir de produits du terroir vendéens.
« Vendée Globe, le Goût de l’aventure », témoignage de ces rencontres en 208 pages, vient de voir le jour (20 recettes inédites).
- Un livre aux Editions OFFSET 5 / La Mothe-Achard –
- Sortie nationale en décembre 2012 -
Au programme :
- 11 h 30 : Atelier cuisine sur le stand VENDEE avec le Chef Bertrand Granger (Restaurant le 46ème Parallèle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie) en présence du skipper Samantha Davies – SAVEOL.
Ensemble, ils réaliseront une recette en s’inspirant des conditions minimalistes de l’équipement du bateau de Samantha.
- 12 h 30 : « Live Vendée Globe » : vacation en direct avec les skippers du Vendée Globe sur le stand (vacation animée par Pierre-Louis Castelli).
- 13 h 15 : Cocktail déjeunatoire dans l’espace VIP du stand VENDEE (toujours en présence de Samantha Davies).
Présentation du livre « Vendée Globe, le goût de l’aventure ».
« Vendée Globe, le goût de l’aventure », un livre inédit
L’idée d’un partage quelque peu décalé a donné naissance à une opération originale menée avant le départ de la course autour du monde. Dans le village du Vendée Globe aux Sables d’Olonne, les 20 skippers ont été reçus sur le stand Vendée Tourisme par 20 chefs vendéens pour réaliser, ensemble, des recettes concoctées à partir de produits du terroir vendéens.
« Vendée Globe, le Goût de l’aventure », témoignage de ces rencontres en 208 pages, vient de voir le jour (20 recettes inédites).
- Un livre aux Editions OFFSET 5 / La Mothe-Achard –
- Sortie nationale en décembre 2012 -
Au programme :
- 11 h 30 : Atelier cuisine sur le stand VENDEE avec le Chef Bertrand Granger (Restaurant le 46ème Parallèle à Saint-Gilles-Croix-de-Vie) en présence du skipper Samantha Davies – SAVEOL.
Ensemble, ils réaliseront une recette en s’inspirant des conditions minimalistes de l’équipement du bateau de Samantha.
- 12 h 30 : « Live Vendée Globe » : vacation en direct avec les skippers du Vendée Globe sur le stand (vacation animée par Pierre-Louis Castelli).
- 13 h 15 : Cocktail déjeunatoire dans l’espace VIP du stand VENDEE (toujours en présence de Samantha Davies).
Présentation du livre « Vendée Globe, le goût de l’aventure ».
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Chef Bertrand Granger
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Les Sables d'Olonne Info
Très rapide ces dernières 48 heures, Dominique Wavre a repris beaucoup de terrain à Mike Golding, le leader du groupe des « trois chasseurs », et il a dépassé hier Jean Le Cam. Les trois membres du trio des poursuivants naviguent depuis dans un mouchoir de poche.
Copyright photo : © Th.Martinez/Mirabaud
« Nous naviguons dans une situation très compliquée, en bordure sud d’un anticyclone. Le vent est erratique, et difficile à maîtriser. Mais je suis super-content de ma performance ces trois derniers jours. Ma tactique était juste, et ma vitesse excellente. »
Est-ce l’expérience de la navigation sur le Léman, et du petit temps, qui a permis à Dominique d’effectuer une telle performance face à ses adversaires les plus proches ? Eclat de rire ! « Non, pas du tout ! Nous sommes dans le sud de l’Océan Indien, avec une grosse mer ; ça n’a rien à voir. Depuis deux jours, j’ai passé toutes mes plus grandes voiles en revue ; je n’ai pas cessé de manœuvrer et de changer de voiles. Ça a bien payé, je suis très satisfait. »
Les conditions du moment sont tout sauf caractéristiques du grand sud : « Mis à part la température, on se croirait dans l’alizé ; il fait grand beau, la mer est d’un bleu très intense. La nuit passée, il y avait un ciel très étoilé ; c’est l’avantage de cet anticyclone dans les mers du grand sud : les ciels sont extraordinaires. »
Les conditions à moyen terme sont encore difficiles à prévoir. Dominique estime que l’anticyclone va se déplacer, et que le vent d’ouest va forcément finir par se rétablir.
Le « porte à porte » des coursiers du grand sud
Les concurrents du Vendée Globe font du porte à porte. Après la Porte des Aiguilles, voici celle de Crozet, puis bientôt la Porte d’Amsterdam, la Porte AMSA ouest, puis est, puis celle de Nouvelle-Zélande, et enfin deux portes Pacifique, ouest et est.
Sur Facebook, certains internautes se lassent, et se lâchent : « Ils feraient mieux de faire du ski s’ils veulent franchir des portes ». Mais qu’en pensent les principaux intéressés ?
« Pour moi, il n’y a aucun doute : les portes anti-glace sont nécessaires», précise Dominique. « Il est évident que l’on ne peut pas se permettre d’aller naviguer dans une zone pavée d’icebergs. Ce serait absurde, et irrespectueux vis-à-vis de nos proches, et surtout de nos propres vies. Mais c’est clair qu’on en paye le prix au niveau de la navigation : les portes sont placées loin au nord, et nous nous retrouvons confrontés à des conditions anticycloniques au lieu de bénéficier des habituelles situations dépressionnaires du grand sud. Du coup, nous avons un peu tendance à nous retrouver à la queue leu leu. Les options stratégiques sont sérieusement réduites, et il n’y a plus que des tout petits coups à jouer. En conséquence, nous faisons de la tactique plutôt que de la stratégie. »
Dominique participe à son dixième tour du monde à la voile en course, et il connait donc cette région du globe mieux que quiconque. Les portes anti-glace ont été instaurées lors du Vendée Globe 2000-2001 et il a eu de nombreuses opportunités, avant cela, de flirter avec les icebergs et de naviguer dans des zones pavées de growlers invisibles à l’œil nu.
« D’une certaine façon », précise-t-il, « je ressens une certaine nostalgie vis-à-vis de cette époque, où nous étions un peu inconscients. Mais le réchauffement climatique est une réalité, et les glaces dérivantes sont positionnées plus au nord qu’à l’époque. Par ailleurs, les organisateurs se protègent, et c’est parfaitement normal. Au bout du compte, j’accepte leur décision de bon gré, et j’ai le sentiment que la plupart des autres concurrents ont le même point de vue. »
Est-ce l’expérience de la navigation sur le Léman, et du petit temps, qui a permis à Dominique d’effectuer une telle performance face à ses adversaires les plus proches ? Eclat de rire ! « Non, pas du tout ! Nous sommes dans le sud de l’Océan Indien, avec une grosse mer ; ça n’a rien à voir. Depuis deux jours, j’ai passé toutes mes plus grandes voiles en revue ; je n’ai pas cessé de manœuvrer et de changer de voiles. Ça a bien payé, je suis très satisfait. »
Les conditions du moment sont tout sauf caractéristiques du grand sud : « Mis à part la température, on se croirait dans l’alizé ; il fait grand beau, la mer est d’un bleu très intense. La nuit passée, il y avait un ciel très étoilé ; c’est l’avantage de cet anticyclone dans les mers du grand sud : les ciels sont extraordinaires. »
Les conditions à moyen terme sont encore difficiles à prévoir. Dominique estime que l’anticyclone va se déplacer, et que le vent d’ouest va forcément finir par se rétablir.
Le « porte à porte » des coursiers du grand sud
Les concurrents du Vendée Globe font du porte à porte. Après la Porte des Aiguilles, voici celle de Crozet, puis bientôt la Porte d’Amsterdam, la Porte AMSA ouest, puis est, puis celle de Nouvelle-Zélande, et enfin deux portes Pacifique, ouest et est.
Sur Facebook, certains internautes se lassent, et se lâchent : « Ils feraient mieux de faire du ski s’ils veulent franchir des portes ». Mais qu’en pensent les principaux intéressés ?
« Pour moi, il n’y a aucun doute : les portes anti-glace sont nécessaires», précise Dominique. « Il est évident que l’on ne peut pas se permettre d’aller naviguer dans une zone pavée d’icebergs. Ce serait absurde, et irrespectueux vis-à-vis de nos proches, et surtout de nos propres vies. Mais c’est clair qu’on en paye le prix au niveau de la navigation : les portes sont placées loin au nord, et nous nous retrouvons confrontés à des conditions anticycloniques au lieu de bénéficier des habituelles situations dépressionnaires du grand sud. Du coup, nous avons un peu tendance à nous retrouver à la queue leu leu. Les options stratégiques sont sérieusement réduites, et il n’y a plus que des tout petits coups à jouer. En conséquence, nous faisons de la tactique plutôt que de la stratégie. »
Dominique participe à son dixième tour du monde à la voile en course, et il connait donc cette région du globe mieux que quiconque. Les portes anti-glace ont été instaurées lors du Vendée Globe 2000-2001 et il a eu de nombreuses opportunités, avant cela, de flirter avec les icebergs et de naviguer dans des zones pavées de growlers invisibles à l’œil nu.
« D’une certaine façon », précise-t-il, « je ressens une certaine nostalgie vis-à-vis de cette époque, où nous étions un peu inconscients. Mais le réchauffement climatique est une réalité, et les glaces dérivantes sont positionnées plus au nord qu’à l’époque. Par ailleurs, les organisateurs se protègent, et c’est parfaitement normal. Au bout du compte, j’accepte leur décision de bon gré, et j’ai le sentiment que la plupart des autres concurrents ont le même point de vue. »
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