Les Sables d'Olonne Info

Nous connaissons tous, le parking situé à côté de la capitainerie du Port de Plaisance pour l'avoir utilisé, notamment en période estivale. C'est sur ce bien commun que doit être édifié le futur Yacht club de Port Olona, immeuble de 3 étages pour emprise au sol de 450 m2, autant dire que le nombre de places de parking va être singulièrement réduit.
Quelle est l'utilité collective de ce projet ? On nous promet « un espace accessible au plus grand nombre » mais, dans le même temps, on nous annonce qu'il s'agira d'un bar-restaurant-lounge, dont la terminologie n'évoque pas franchement un lieu ouvert à tous. De plus, les initiateurs de ce projet admettent qu'il existe déjà des bars et des restaurants à proximité, mais ils assument cependant vouloir un « établissement plus haut de gamme. ». Les bars et les restaurant aux alentours apprécieront.
Personne n'aurait rien à redire d'un tel projet, s'il était engagé par une entreprise privée, sur un terrain privé avec des capitaux privés. Mais le hic, c'est que la structure qui porte ce projet relativement élitiste, est une entité publique, à savoir, la Société d'économie mixte « les Sables d'Olonne Plaisance », dont le capital est majoritairement détenu (58%) par l'agglomération des Sables d'Olonne. Enfin, pour ce qui concerne la présence, dans ses murs, d'un commerce alimentaire de proximité, on peut émettre quelques doutes, quand un supermarché réputé existe déjà, à quelques encablures. Par ailleurs, les Chaumois se souviendront que la même promesse avait été faite lors de la démolition des bâtiments de l'ancien Super U, pour en faire un immeuble résidentiel. Certes ce local existe, mais il attend désespérément un commerçant, pour le faire vivre, et pour cause.
Dans ces conditions, on peut comprendre les Chaumois qui voient dans ce projet, une amputation, de fait, de leur espace public, dont l'effet immédiat sera de compliquer, encore un peu, plus les problèmes de stationnement à la Chaume. Ils redoutent, enfin, qu'en cas d'insuccès commercial, ils n'aient à en supporter les conséquences financières, d'une façon ou d'une autre. "
Gilles Roger