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Après presque trois semaines de mer alors que le rythme s'accélère franchement en tête de flotte, Bertrand de Broc connaît les premiers effets d'une bulle anticyclonique, qui le freine dans sa progression vers la première porte des glaces et le cap Bonne Espérance. Si les leaders menacent de profiter de ce passage très symbolique pour s'échapper, il s'efforce, avec l'humilité qui le caractérise, de sortir son sillage du jeu face à ses concurrents les plus proches. En approche des Quarantièmes, et à quelques jours de faire son entrée au pays des latitudes plus hostiles, le skipper de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets peut compter sur son expérience pour tirer le meilleur de son monocoque dans la course de très longue haleine qui s’intensifie…
La course :
"Tout va bien, même si à présent je suis au près ! Il y a une bulle anticyclonique qui arrive par derrière, et qui nous rattrape. Même Bubi Sanso, qui a vraiment bien marché, et fait tourner sa machine à fond, risque d'être freiné. Compte tenu des écarts avec la tête de flotte, on ne navigue plus dans le même système météo, on ne dispute plus tout à fait la même course. Ce genre de situation est inévitable, même si ce n'est pas très plaisant, et qu'en ce moment on a forcément l'impression de subir un peu. Mais la régate bat son plein avec mes voisins les plus proches, et cela permet de rester dans le match. Chaque jour qui passe, j'apprends beaucoup sur la manière de faire marcher le bateau. Avant le départ, je n'avais navigué que trois semaines, tandis que Cali (Arnaud Boissières, ndlr) a le sien depuis trois ans, ça me motive dans ma chasse aux milles. Et surtout, il faut savoir apprécier la chance qu'on a, garder du plaisir et l'envie de faire la différence sur la distance."
Le bateau en approche des Quarantièmes :
"Par 28° Sud, il fait 12-14° environ. Mais la nuit prochaine, je vais plonger sud pour attraper le front qui arrive par l'ouest. Je pense que la transition vers les Quarantièmes va alors plus se ressentir… Le bateau est en configuration pour quatre semaines de navigation dans les mers australes. Il est en très bon état d'après le check up que j'ai pu faire ces derniers jours, même s'il y a toujours un peu de bricole quotidienne pour l'entretenir, comme des petits travaux sur des bouts, ou l'hydrogénérateur."
La vie à bord après 20 jours de mer :
"Cela fait presque trois semaines que nous sommes en mer, c'est grosso modo comme une transat en Figaro. Il faut juste se dire qu'on a quatre fois ça à faire, imaginer des étapes sans escale : dans trois semaines on sera en Nouvelle-Zélande, par exemple. La notion de temps est forcément bouleversée. Même si cela peut paraître long, il y a toujours quelque chose à faire. Depuis le départ, j'ai écouté un seul morceau de musique, et je n'ai pas bouquiné une ligne. Par rapport à mes anciens Vendée Globe (1992 et 1996, ndlr), on est beaucoup plus sollicité à bord des bateaux, qui sont plus rapides, mais beaucoup plus exigeants. On peut gagner un noeud et demi ou deux, soit une cinquantaine de milles en 24 heures, rien qu'en peaufinant les réglages. Bref, il faut être dessus. En revanche, je fais beaucoup de photos, j'en ai déjà emmagasinées plus de 700, cela devrait pouvoir faire plaisir à tous les souscripteurs qui me suivent, et ont cru en cette aventure."
L'environnement aux abords du Grand Sud :
"Les eaux de l'Atlantique entre le Brésil et le cap Bonne Espérance, ne sont vraiment pas très fréquentées. Je n'ai pas vu un seul dauphin, ni autre mammifère marin depuis le Cap Vert, juste quelques oiseaux. Hier j'ai vu un cargo sur l'AIS… J'attends les albatros qui m'indiqueront que je suis arrivé dans le Grand Sud, mais je sens déjà que je rentre plus en mode solitaire, et cela me va bien… "
La course :
"Tout va bien, même si à présent je suis au près ! Il y a une bulle anticyclonique qui arrive par derrière, et qui nous rattrape. Même Bubi Sanso, qui a vraiment bien marché, et fait tourner sa machine à fond, risque d'être freiné. Compte tenu des écarts avec la tête de flotte, on ne navigue plus dans le même système météo, on ne dispute plus tout à fait la même course. Ce genre de situation est inévitable, même si ce n'est pas très plaisant, et qu'en ce moment on a forcément l'impression de subir un peu. Mais la régate bat son plein avec mes voisins les plus proches, et cela permet de rester dans le match. Chaque jour qui passe, j'apprends beaucoup sur la manière de faire marcher le bateau. Avant le départ, je n'avais navigué que trois semaines, tandis que Cali (Arnaud Boissières, ndlr) a le sien depuis trois ans, ça me motive dans ma chasse aux milles. Et surtout, il faut savoir apprécier la chance qu'on a, garder du plaisir et l'envie de faire la différence sur la distance."
Le bateau en approche des Quarantièmes :
"Par 28° Sud, il fait 12-14° environ. Mais la nuit prochaine, je vais plonger sud pour attraper le front qui arrive par l'ouest. Je pense que la transition vers les Quarantièmes va alors plus se ressentir… Le bateau est en configuration pour quatre semaines de navigation dans les mers australes. Il est en très bon état d'après le check up que j'ai pu faire ces derniers jours, même s'il y a toujours un peu de bricole quotidienne pour l'entretenir, comme des petits travaux sur des bouts, ou l'hydrogénérateur."
La vie à bord après 20 jours de mer :
"Cela fait presque trois semaines que nous sommes en mer, c'est grosso modo comme une transat en Figaro. Il faut juste se dire qu'on a quatre fois ça à faire, imaginer des étapes sans escale : dans trois semaines on sera en Nouvelle-Zélande, par exemple. La notion de temps est forcément bouleversée. Même si cela peut paraître long, il y a toujours quelque chose à faire. Depuis le départ, j'ai écouté un seul morceau de musique, et je n'ai pas bouquiné une ligne. Par rapport à mes anciens Vendée Globe (1992 et 1996, ndlr), on est beaucoup plus sollicité à bord des bateaux, qui sont plus rapides, mais beaucoup plus exigeants. On peut gagner un noeud et demi ou deux, soit une cinquantaine de milles en 24 heures, rien qu'en peaufinant les réglages. Bref, il faut être dessus. En revanche, je fais beaucoup de photos, j'en ai déjà emmagasinées plus de 700, cela devrait pouvoir faire plaisir à tous les souscripteurs qui me suivent, et ont cru en cette aventure."
L'environnement aux abords du Grand Sud :
"Les eaux de l'Atlantique entre le Brésil et le cap Bonne Espérance, ne sont vraiment pas très fréquentées. Je n'ai pas vu un seul dauphin, ni autre mammifère marin depuis le Cap Vert, juste quelques oiseaux. Hier j'ai vu un cargo sur l'AIS… J'attends les albatros qui m'indiqueront que je suis arrivé dans le Grand Sud, mais je sens déjà que je rentre plus en mode solitaire, et cela me va bien… "
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Les Sables Info
Une course intelligente
Tanguy a su éviter les affres du pot au noir grâce à un judicieux positionnement Est. Face à des concurrents aux machines ultra performantes, lui et son bateau expérimenté ont su tirer leur épingle du jeu en entrant vendredi dans le Top 10.
Notre skipper au grand cœur a franchi l’équateur, pour la troisième fois de sa vie, samedi à 4h du matin. La fête battait son plein à bord d’Initiatives Cœur, tous les "co-équipiers" étaient sur le pont pour la traditionnelle offrande à Neptune, champagne et orangettes ont été sacrifiés, et quel sacrifice lorsqu’on sait avec quel plaisir Tanguy dévore les orangettes fabriquées par son partenaire Alex Olivier !
La tête dans les fichiers météo, il n’oublie pas la chance inouïe qu’il a d’être encore en course et savoure chaque jour le plaisir d’être en mer en partageant les anecdotes de son quotidien. « J'ai eu une fausse alerte hier soir, mon hydrogénérateur tribord ne chargeait plus, je me suis rendu compte ce matin que je l'avais malencontreusement éteint... à moins que ce ne soit Nao??! »
Objectif : dompter le Grand Sud
Le monocoque aux cœurs géants pointe désormais son étrave vers les latitudes sud, tout droit (ou presque) vers les autoroutes du Grand Sud. Il vient de passer en dessous des 20 000 milles à parcourir et a surtout franchi la latitude de Salvador de Bahia, une première pour Tanguy qui est désormais en mers inconnues. « J’ai cette envie plus forte que tout de découvrir cet endroit étranger où la nature reprend une grande part de ses droits je vais enfin pouvoir mettre des paysages sur des noms mythiques, je sais que ça va être intense et difficile mais l’impression globale sera positive tant ce sera spectaculaire » Ce n’est plus qu’une question de jours avant que les navigateurs troquent leurs shorts contre leurs polaires. Tanguy espère bien pouvoir profiter d’une troisième douche avant que le climat ne se refroidisse.
Après une très belle progression (vitesse moyenne de près de 14 nœuds sur les dernières 24 heures) Initiatives Cœur a été doublé dans la nuit de mercredi à jeudi par un bel oiseau noir. Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) lui chipe la 10ème place.
Du beau monde derrière Tanguy et son projet
Taïg Khris, Patrick Poivre d'Arvor, Sylvie Tellier sont les premiers d’une longue liste à soutenir Tanguy et l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. Ils admirent le courage de cet aventurier des mers qui a décidé de défier les océans pour sauver des enfants.
REGARDEZ LA VIDEO: L'interview du coeur!
Retrouvez chaque semaine sur http://initiatives.fr/ un nouvel épisode !
Rappel du projet « 1 clic = 1 cœur »: Pour chaque clic «J'aime» sur le site http://initiatives.fr/, 1€ sera reversé par Initiatives-Coeur jusqu’à la fin de la course à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. La somme totale permettra de financer des opérations d’enfants malades. Encore 2800 clics et un 3ème enfant sera sauvé !
Tanguy a su éviter les affres du pot au noir grâce à un judicieux positionnement Est. Face à des concurrents aux machines ultra performantes, lui et son bateau expérimenté ont su tirer leur épingle du jeu en entrant vendredi dans le Top 10.
Notre skipper au grand cœur a franchi l’équateur, pour la troisième fois de sa vie, samedi à 4h du matin. La fête battait son plein à bord d’Initiatives Cœur, tous les "co-équipiers" étaient sur le pont pour la traditionnelle offrande à Neptune, champagne et orangettes ont été sacrifiés, et quel sacrifice lorsqu’on sait avec quel plaisir Tanguy dévore les orangettes fabriquées par son partenaire Alex Olivier !
La tête dans les fichiers météo, il n’oublie pas la chance inouïe qu’il a d’être encore en course et savoure chaque jour le plaisir d’être en mer en partageant les anecdotes de son quotidien. « J'ai eu une fausse alerte hier soir, mon hydrogénérateur tribord ne chargeait plus, je me suis rendu compte ce matin que je l'avais malencontreusement éteint... à moins que ce ne soit Nao??! »
Objectif : dompter le Grand Sud
Le monocoque aux cœurs géants pointe désormais son étrave vers les latitudes sud, tout droit (ou presque) vers les autoroutes du Grand Sud. Il vient de passer en dessous des 20 000 milles à parcourir et a surtout franchi la latitude de Salvador de Bahia, une première pour Tanguy qui est désormais en mers inconnues. « J’ai cette envie plus forte que tout de découvrir cet endroit étranger où la nature reprend une grande part de ses droits je vais enfin pouvoir mettre des paysages sur des noms mythiques, je sais que ça va être intense et difficile mais l’impression globale sera positive tant ce sera spectaculaire » Ce n’est plus qu’une question de jours avant que les navigateurs troquent leurs shorts contre leurs polaires. Tanguy espère bien pouvoir profiter d’une troisième douche avant que le climat ne se refroidisse.
Après une très belle progression (vitesse moyenne de près de 14 nœuds sur les dernières 24 heures) Initiatives Cœur a été doublé dans la nuit de mercredi à jeudi par un bel oiseau noir. Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) lui chipe la 10ème place.
Du beau monde derrière Tanguy et son projet
Taïg Khris, Patrick Poivre d'Arvor, Sylvie Tellier sont les premiers d’une longue liste à soutenir Tanguy et l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. Ils admirent le courage de cet aventurier des mers qui a décidé de défier les océans pour sauver des enfants.
REGARDEZ LA VIDEO: L'interview du coeur!
Retrouvez chaque semaine sur http://initiatives.fr/ un nouvel épisode !
Rappel du projet « 1 clic = 1 cœur »: Pour chaque clic «J'aime» sur le site http://initiatives.fr/, 1€ sera reversé par Initiatives-Coeur jusqu’à la fin de la course à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. La somme totale permettra de financer des opérations d’enfants malades. Encore 2800 clics et un 3ème enfant sera sauvé !
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Les Sables Info
La morphologie du Vendée Globe a radicalement changé ces dernières 72 heures, et l’on est passé d’une situation comprenant un groupe de tête suivi par un trio de chasseurs (parmi lesquels le Mirabaud de Dominique Wavre) à un groupe nettement plus compact, composé de huit voiliers à la lutte pour les avant-postes.
« La situation météorologique de ces derniers jours était extrêmement complexe », précise Dominique. « C’est ce que j’adore. La course est passionnante, et très riche d’un point de vue stratégique. »
Revenu à moins d’une journée de navigation du leader, Dominique a bénéficié d’un ralentissement en tête de course, généré par le franchissement d’une dorsale anticyclonique, ainsi que de conditions particulièrement favorables dans la zone où il avait choisi de se positionner, à l’ouest de la flotte.
Cette situation fait désormais partie du passé, et les marins filent à grande vitesse en direction de la Porte des Aiguilles, qu’ils ont l’obligation de franchir (où au minimum de la mordre) par le nord. Ils ont par ailleurs sorti leurs fourrures polaires, et s’apprêtent à entrer dans un long tunnel : le franchissement d’ouest en est des redoutées mers du Sud.
« Je suis parfaitement prêt pour les affronter », précise Dominique. « Comme la flotte s’est resserrée, je m’attends à une navigation particulièrement intense de la part de tous les concurrents. Mais ça ne changera pas grand-chose : nous sommes tous à fond depuis le départ… »
La Porte des Aiguilles a été déplacée par le Comité de Course d’un degré de latitude dans le nord et de 7° de longitude dans l’est afin de coller au mieux à la réalité des dérives des icebergs issus de la mer de Weddel, et de protéger les marins des glaces dérivantes.
Fort de café !
Dominique Wavre, c’est bien connu, est un grand consommateur de café. Le skipper genevois navigue actuellement dans des conditions qui tendent à se muscler, avec des températures à la baisse.
« J’ai fait des provisions pour le grand Sud, et pour les longues journées froides qui m’attendent », déclare-t-il. « Normalement, je bois jusqu’à huit cafés par jour. Mais depuis le départ, je n’en ai bu que cinq en moyenne. J’ai donc de la marge. »
Dominique boit ses cafés dans un grand mug décoré aux couleurs de son partenaire, qui est sans nul doute l’un des rares objets fétiches embarqués à bord du Mirabaud. « Je prends deux dosettes de café en poudre et une dosette de sucre, je verse deux décilitres d’eau de mer dé-salinisée dessus, et l’affaire est réglée. »
Dominique ne transporte pas d’eau douce ni de liquides à bord de son voilier, afin d’économiser du poids. Tous les trois jours, il enclenche son désalinisateur, et produit quinze litres d’eau qui lui permettent de subvenir à ses besoins élémentaires : cuisine et hygiène.
« L’eau ainsi produite n’a quasiment pas de goût. Je l’utilise pour ma cuisine et je la bois pour étancher ma soif. Mais il s’agit d’une eau déminéralisée, et je dois donc prendre séparément des additifs alimentaires. Je me prépare régulièrement des boissons énergisantes, qui ont été préparées par mon nutritionniste, et qui contiennent les minéraux nécessaires. »
Il n’y a en revanche pas d’alcool à bord du Mirabaud. « En tout cas pas à ma connaissance ! Peut-être qu’une petite bouteille-surprise a été cachée dans un de mes sacs, mais je n’ai pas choisi d’en embarquer. J’évite de préférence l’alcool lorsque je suis en course, car il peut dérégler la gestion de mon sommeil, qui est très précise. En revanche je me réjouis toujours des arrivées de course, et de boire un bon verre de vin rouge. Mais je n’y ai jamais pensé depuis le départ de la course. »
Classement :
Le 30/11/2012 - 09:00 GMT :
1 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h 0.0 nm
2 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +55.7 nm
3 MACIF - François Gabart +72.3 nm
4 Cheminée Poujoulat - Bernard Stamm +131.3 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson + 121.2 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +272.7 nm
Météo : Nord à Nord-ouest 20 à 25 nœuds, avec rafales 35 noeuds en début de période par l'ouest. Mer agitée devenant forte, houle d'Ouest s'amplifiant 2 m à 2.5 m. Pluie ou grains.
Revenu à moins d’une journée de navigation du leader, Dominique a bénéficié d’un ralentissement en tête de course, généré par le franchissement d’une dorsale anticyclonique, ainsi que de conditions particulièrement favorables dans la zone où il avait choisi de se positionner, à l’ouest de la flotte.
Cette situation fait désormais partie du passé, et les marins filent à grande vitesse en direction de la Porte des Aiguilles, qu’ils ont l’obligation de franchir (où au minimum de la mordre) par le nord. Ils ont par ailleurs sorti leurs fourrures polaires, et s’apprêtent à entrer dans un long tunnel : le franchissement d’ouest en est des redoutées mers du Sud.
« Je suis parfaitement prêt pour les affronter », précise Dominique. « Comme la flotte s’est resserrée, je m’attends à une navigation particulièrement intense de la part de tous les concurrents. Mais ça ne changera pas grand-chose : nous sommes tous à fond depuis le départ… »
La Porte des Aiguilles a été déplacée par le Comité de Course d’un degré de latitude dans le nord et de 7° de longitude dans l’est afin de coller au mieux à la réalité des dérives des icebergs issus de la mer de Weddel, et de protéger les marins des glaces dérivantes.
Fort de café !
Dominique Wavre, c’est bien connu, est un grand consommateur de café. Le skipper genevois navigue actuellement dans des conditions qui tendent à se muscler, avec des températures à la baisse.
« J’ai fait des provisions pour le grand Sud, et pour les longues journées froides qui m’attendent », déclare-t-il. « Normalement, je bois jusqu’à huit cafés par jour. Mais depuis le départ, je n’en ai bu que cinq en moyenne. J’ai donc de la marge. »
Dominique boit ses cafés dans un grand mug décoré aux couleurs de son partenaire, qui est sans nul doute l’un des rares objets fétiches embarqués à bord du Mirabaud. « Je prends deux dosettes de café en poudre et une dosette de sucre, je verse deux décilitres d’eau de mer dé-salinisée dessus, et l’affaire est réglée. »
Dominique ne transporte pas d’eau douce ni de liquides à bord de son voilier, afin d’économiser du poids. Tous les trois jours, il enclenche son désalinisateur, et produit quinze litres d’eau qui lui permettent de subvenir à ses besoins élémentaires : cuisine et hygiène.
« L’eau ainsi produite n’a quasiment pas de goût. Je l’utilise pour ma cuisine et je la bois pour étancher ma soif. Mais il s’agit d’une eau déminéralisée, et je dois donc prendre séparément des additifs alimentaires. Je me prépare régulièrement des boissons énergisantes, qui ont été préparées par mon nutritionniste, et qui contiennent les minéraux nécessaires. »
Il n’y a en revanche pas d’alcool à bord du Mirabaud. « En tout cas pas à ma connaissance ! Peut-être qu’une petite bouteille-surprise a été cachée dans un de mes sacs, mais je n’ai pas choisi d’en embarquer. J’évite de préférence l’alcool lorsque je suis en course, car il peut dérégler la gestion de mon sommeil, qui est très précise. En revanche je me réjouis toujours des arrivées de course, et de boire un bon verre de vin rouge. Mais je n’y ai jamais pensé depuis le départ de la course. »
Classement :
Le 30/11/2012 - 09:00 GMT :
1 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h 0.0 nm
2 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +55.7 nm
3 MACIF - François Gabart +72.3 nm
4 Cheminée Poujoulat - Bernard Stamm +131.3 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson + 121.2 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +272.7 nm
Météo : Nord à Nord-ouest 20 à 25 nœuds, avec rafales 35 noeuds en début de période par l'ouest. Mer agitée devenant forte, houle d'Ouest s'amplifiant 2 m à 2.5 m. Pluie ou grains.
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Les Sables d'Olonne Info
A bord de Gamesa, les 48 dernières ont été fructueuses en termes de gains sur les leaders, puisque Mike Golding a repris plus de 200 milles sur Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). Ce vendredi matin, Mike Golding est en bonne forme.
"Nous sommes justes à l'avant d'un front, on progresse à la même vitesse que lui, et le vent reste assez stable. Depuis la nuit dernière, j'ai un plan de voilure qui me va bien, et je laisse le bateau filer. Par moment, c'était un peu chaotique, mais on va vite."
Progressant à 17-20 noeuds ce vendredi matin, Mike Golding pointe à la 7è place. Les bateaux situés dans son sud-ouest sont toujours un peu plus rapides, ils vont profiter du front un peu plus longtemps qui devraient leur permettre de gagner quelques milles dans la journée.
"Il ne faut pas perdre de vue qu'à ces vitesses, 200 milles ce n'est vraiment pas grand chose : 10 heures environ. Les effets de compression et d'extension qui en résultent ne se ressentent pas aussi mal."
Hier matin, Gamesa avait 332 milles de retard sur Banque Populaire, en tête depuis le 16 novembre dernier.
"Dans plus ou moins de temps, le front va nous dépasser, probablement cet après-midi. Nous allons avoir une rotation à gauche, nous allons empanner pour retrouver une allure un pue plus souple. Ensuite, la route vers la marque (première porte des glaces, ndlr) se complique un peu. Un autre système arrive, et pour l'heure les routages divergent. Les bateaux au sud vont garder de la pression un peu plus longtemps. Armel Le Cléac'h essaye actuellement de fermer la porte sur Virbac-Paprec 3, et ça lui coûte quelques milles. Mais ce qui compte, c'est que la régate est serrée."
"Le déplacement de 10 degrés au nord de la porte des Kerguelen a d'importantes conséquences. Il rajoute beaucoup de distance au parcours, et ça s'annonce compliqué avec un système de hautes pressions dans ses environs. On risque d'avoir un drôle d'effet d'accordéon. Mais au final, je préfère plutôt prendre ce changement comme il vient, plutôt que de devoir esquiver des glaces."
"Nous sommes justes à l'avant d'un front, on progresse à la même vitesse que lui, et le vent reste assez stable. Depuis la nuit dernière, j'ai un plan de voilure qui me va bien, et je laisse le bateau filer. Par moment, c'était un peu chaotique, mais on va vite."
Progressant à 17-20 noeuds ce vendredi matin, Mike Golding pointe à la 7è place. Les bateaux situés dans son sud-ouest sont toujours un peu plus rapides, ils vont profiter du front un peu plus longtemps qui devraient leur permettre de gagner quelques milles dans la journée.
"Il ne faut pas perdre de vue qu'à ces vitesses, 200 milles ce n'est vraiment pas grand chose : 10 heures environ. Les effets de compression et d'extension qui en résultent ne se ressentent pas aussi mal."
Hier matin, Gamesa avait 332 milles de retard sur Banque Populaire, en tête depuis le 16 novembre dernier.
"Dans plus ou moins de temps, le front va nous dépasser, probablement cet après-midi. Nous allons avoir une rotation à gauche, nous allons empanner pour retrouver une allure un pue plus souple. Ensuite, la route vers la marque (première porte des glaces, ndlr) se complique un peu. Un autre système arrive, et pour l'heure les routages divergent. Les bateaux au sud vont garder de la pression un peu plus longtemps. Armel Le Cléac'h essaye actuellement de fermer la porte sur Virbac-Paprec 3, et ça lui coûte quelques milles. Mais ce qui compte, c'est que la régate est serrée."
"Le déplacement de 10 degrés au nord de la porte des Kerguelen a d'importantes conséquences. Il rajoute beaucoup de distance au parcours, et ça s'annonce compliqué avec un système de hautes pressions dans ses environs. On risque d'avoir un drôle d'effet d'accordéon. Mais au final, je préfère plutôt prendre ce changement comme il vient, plutôt que de devoir esquiver des glaces."
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Sport
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Vendée Globe 2012
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Les Sables Info
Les écarts entre les concurrents s’amoindrissent. A peine 70 milles séparent Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) de Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3). François Gabart (Macif), quant à lui, recolle au tableau arrière du skipper niçois à moins de 20 milles. La course-poursuite continue entre les huit bateaux de tête, tandis qu’à l’arrière, le mot d’ordre demeure « vitesse » pour passer avant la fin du front, synonyme de vent faiblard.
L’île de Tristan da Cunha est en vue ! Ce matin aux alentours de 8h00, heure française, la tête de flotte croise ce bout de terre au milieu de l’Atlantique Sud. François Gabart (Macif), toujours aussi enthousiaste de réaliser son premier Vendée Globe, envoie ce petit message : « J’espère pouvoir venir en croisière m’arrêter chez vous un jour pour faire plus ample connaissance. Je suis persuadé que pour vivre sur une île comme celle-ci vous devez avoir plein d’histoires à raconter ! ». Bâbord amure, avec un vent soutenu et bien établit (entre 17 et 20 nœuds), les IMOCA filent à vive allure vers la porte des Aiguilles située à près de 1200 milles, qu’ils devraient atteindre d’en moins de quatre jours, pour les premiers.
Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), pied au plancher était à 20 nœuds hier soir. Ce matin, il avait engrangé 456,8 milles. La magie du Vendée Globe bat son plein avec des skippers tentés de grappiller des milles au leader Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), tout en ménageant leurs montures avant d’entrer dans le vif du sujet. Force est de constater que désormais les routes convergent : de 400 milles d’écart en latéral entre Virbac Paprec 3 et Banque Populaire, la distance ce matin n’est plus que de 200 milles. Derrière les trois premiers (Armel Le Cléac’h, Jean-Pierre Dick et François Gabart), les cinq chasseurs ne lâchent rien. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) reprend la place de quatrième à Alex Thomson (Hugo Boss), tandis que Jean Le Cam (Synerciel), Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud) restent bien dans le tempo avec des vitesses au compteur jamais en dessous de 17 nœuds.
La vitesse coûte que coûte
En queue de flotte, la musique ne joue pas tout à fait sur le même rythme. Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) devrait toucher du vent mollissant, tandis que Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets), Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) font face actuellement à un petit manque de pression qui ne leur permet pas de recoller au paquet de tête. Seul Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) semble jouer les électrons libres entre les deux groupes, avec une vitesse de 17,3 nœuds. Le Vendée Globe est un course au large qui prend en ce moment des airs de régate autour de trois bouées….
Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), pied au plancher était à 20 nœuds hier soir. Ce matin, il avait engrangé 456,8 milles. La magie du Vendée Globe bat son plein avec des skippers tentés de grappiller des milles au leader Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), tout en ménageant leurs montures avant d’entrer dans le vif du sujet. Force est de constater que désormais les routes convergent : de 400 milles d’écart en latéral entre Virbac Paprec 3 et Banque Populaire, la distance ce matin n’est plus que de 200 milles. Derrière les trois premiers (Armel Le Cléac’h, Jean-Pierre Dick et François Gabart), les cinq chasseurs ne lâchent rien. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) reprend la place de quatrième à Alex Thomson (Hugo Boss), tandis que Jean Le Cam (Synerciel), Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud) restent bien dans le tempo avec des vitesses au compteur jamais en dessous de 17 nœuds.
La vitesse coûte que coûte
En queue de flotte, la musique ne joue pas tout à fait sur le même rythme. Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) devrait toucher du vent mollissant, tandis que Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets), Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) font face actuellement à un petit manque de pression qui ne leur permet pas de recoller au paquet de tête. Seul Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) semble jouer les électrons libres entre les deux groupes, avec une vitesse de 17,3 nœuds. Le Vendée Globe est un course au large qui prend en ce moment des airs de régate autour de trois bouées….
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Les Sables Info
Dans des brises encore faibles, le Team Maître CoQ poursuit son ascension vers le Nord. Les trains de dépressions qui se suivent sur l’Atlantique Nord, contraignent Jérémie et ses compagnons de route à opter pour une route à la fois sécuritaire et la plus rapprochante possible entre ces systèmes météo.
Entrainement en preparation du Vendée Globe 2012 de Jérémie Beyou sur l'IMOCA 60 pieds Maitre CoQ au large de l'archipel des Glenan. Photo : Yvan Zedda
La priorité de Jérémie et de son équipe étant de préserver le monocoque Maître CoQ, ils continuent de tracer une trajectoire presque plein Nord, entre les systèmes dépressionnaires qui balaient l'Atlantique Nord à cette saison.
Dès qu’ils toucheront les brises portantes générées à l'avant d'une grosse dépression actuellement située au large de Terre-Neuve, ils pourront « tourner à droite » et faire cap vers la Vendée.
Rien de tel que huit jours et huit nuits de mer pour faire le point et prendre du recul. Le skipper Maître CoQ, tout en continuant à travailler sur son bateau et à échanger avec ses équipiers sur les optimisations à y apporter, a déjà réussi à recharger ses batteries physiques et morales. Il est désormais prêt pour la suite, plus motivé que jamais à faire partager ses défis avec les salariés de Maître CoQ et les éleveurs partenaires du volailler vendéen.
Bagarre océanique
Dans l’hémisphère sud, la régate océanique bat son plein. Les options choisies par les solitaires de la tête de flotte pour contourner l’anticyclone de Sainte Hélène ont rendu leurs verdicts : match nul, ou presque !
Leader depuis quinze jours, Armel Le Cléac’h, en coupant au plus court dans des vents relativement faibles, a réussi à maintenir une bonne partie de son avance.
Ses poursuivants ont franchement accéléré la cadence depuis hier à la faveur de brises venues du grand sud, mais pas assez encore pour prendre les devants.
Mais, après vingt jours de course, les écarts se sont resserrés et la bagarre fait rage à l’approche de la porte de passage obligatoire qui marquera le franchissement du Cap de Bonne Espérance.
Les premiers solitaires devraient doubler ce premier cap de leur tour du monde en début de semaine prochaine, ils entreront alors dans une nouvelle phase de leur circumnavigation : la plus dure, la plus longue, mais aussi celle qui fait le plus rêver…
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Dès qu’ils toucheront les brises portantes générées à l'avant d'une grosse dépression actuellement située au large de Terre-Neuve, ils pourront « tourner à droite » et faire cap vers la Vendée.
Rien de tel que huit jours et huit nuits de mer pour faire le point et prendre du recul. Le skipper Maître CoQ, tout en continuant à travailler sur son bateau et à échanger avec ses équipiers sur les optimisations à y apporter, a déjà réussi à recharger ses batteries physiques et morales. Il est désormais prêt pour la suite, plus motivé que jamais à faire partager ses défis avec les salariés de Maître CoQ et les éleveurs partenaires du volailler vendéen.
Bagarre océanique
Dans l’hémisphère sud, la régate océanique bat son plein. Les options choisies par les solitaires de la tête de flotte pour contourner l’anticyclone de Sainte Hélène ont rendu leurs verdicts : match nul, ou presque !
Leader depuis quinze jours, Armel Le Cléac’h, en coupant au plus court dans des vents relativement faibles, a réussi à maintenir une bonne partie de son avance.
Ses poursuivants ont franchement accéléré la cadence depuis hier à la faveur de brises venues du grand sud, mais pas assez encore pour prendre les devants.
Mais, après vingt jours de course, les écarts se sont resserrés et la bagarre fait rage à l’approche de la porte de passage obligatoire qui marquera le franchissement du Cap de Bonne Espérance.
Les premiers solitaires devraient doubler ce premier cap de leur tour du monde en début de semaine prochaine, ils entreront alors dans une nouvelle phase de leur circumnavigation : la plus dure, la plus longue, mais aussi celle qui fait le plus rêver…
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Les Sables Info
Lequel des solitaires engagés sur la route du sud va tirer les marrons du feu ? Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et le peloton lancé à ses trousses réussiront-ils à faire fondre le matelas de milles qu’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) a su engranger depuis le pot au noir ? Quoi qu’il en soit, les dés sont jetés et chacun va jouer crânement sa chance.
L’heure n’est plus aux atermoiements. Chacun a choisi son camp et s’efforce de faire que son option trouve une issue positive. En flirtant avec les lisières de l’anticyclone de Sainte-Hélène, les hommes de l’est, Armel Le Cléac’h, Alex Thomson (Hugo Boss), fermement accroché à sa place de dauphin, et dans une moindre mesure Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) tentent de contenir les assauts des hommes de l’ouest emmenés par Jean-Pierre Dick et François Gabart (MACIF). Dans leur sillage, le trio revanchard, Jean Le Cam (SynerCiel), Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud), vient rappeler opportunément que la fracture générationnelle n’est pas une fatalité sur ce Vendée Globe de tous les rebondissements. Tout ce petit groupe flirte avec les excès de vitesse sur la route des Quarantièmes Rugissants, avalant les milles sans vergogne. Bien malin qui pourra donner le tiercé dans l’ordre à l’heure d’entrer dans l’océan Indien. Une chose est d’ores et déjà acquise, la course, au sud du cap de Bonne Espérance, pourrait réserver quelques rencontres insolites, de la nature de ce qu’on avait déjà vécu en 2008, quand les solitaires se battaient à coups d’empannages et de tribords à l’orée du grand Sud.
Eviter le piège
Derrière ce groupe de huit, on s’interroge. L’anticyclone de Sainte-Hélène pourrait se reconstituer à nouveau, avec la formation en cours d’une nouvelle cellule de hautes pressions au large de l’Argentine. Dans ce cas de figure, cela signifierait pour le groupe de chasse constitué de Javier Sanso (Acciona 100%EcoPowered), Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) un nouveau détour par l’ouest et un net ralentissement. Aussi, chacun cravache sa monture, tentant d’échapper au piège. Si le skipper espagnol peut espérer se faufiler dans un trou de souris, on sentait plus d’inquiétude, lors de la liaison en direct avec le PC Course, de la part de Bertrand de Broc qui doit se dire que toutes les portes météorologiques de son Vendée Globe lui claquent systématiquement à la figure. Pour essayer de compenser, le navigateur de Sainte-Marine ne ménage pas sa peine et avouait ainsi, ce midi, enchaîner manœuvre sur manœuvre pour garder la toile du temps. Plus à l’arrière encore, Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) ne se départit toujours pas de cette bonne humeur qui ferait fondre la plus revêche des belles-mères. Son accent italien et son plaisir de naviguer, si communicatif, rappellent opportunément que le Vendée Globe, c’est aussi des histoires d’hommes et de femmes qui viennent ici pour se coltiner avec une aventure d’exception. Le dicton dit : « Qui va en mer pour son plaisir, irait en enfer pour passer le temps… » S’il fallait l’en croire, Alessandro Di Benedetto serait partant pour aller tirer les moustaches de Satan.
Ils ont dit...
"Tout va bien à bord de MACIF. L’air rentre progressivement, ça fait du bien, ça fait quelques jours qu’on attendait ça. Ce n’est pas très fort, entre 18 et 20 nœuds, mais ça glisse facilement. Tant mieux. On a rattrapé en partie le retard accumulé ces derniers jours. Je n’ai pas parlé particulièrement à Tanguy, plutôt avec ceux qui connaissent déjà les mers du Sud. Je me sens prêt pour y aller ! J’ai envie, j’ai hâte. La mer est plutôt plate, le bateau va assez vite. On est à l’avant du front, la mer n’est pas encore formée. Il n’y a pas grand-chose à faire pour la journée qui arrive. Plus tard il y aura des changements de voile, un empannage à négocier... Mais pour l’instant c’est plutôt tranquille."
François Gabart (FRA, MACIF)
"J’étais dans les manœuvres, envoi de gennaker, empannage, envoi de génois... C’était un peu de sport, mais là je suis à 18-19 nœuds. Il faut gratter quelques milles devant et j’ai bien peur que la petite porte de Sainte-Hélène se referme sur moi et deux ou trois bateaux. On verra avec la météo mais ça va vite partout, il faut essayer d’avancer. Les conditions ne sont pas favorables, les huit ou neuf premiers sont passés. Cali et moi on risque de faire un bon petit passage à niveau, au près... en espérant que la météo change un petit peu. Ce n’est pas dramatique non plus. La vie commence à s’organiser, j’ai mis un peu de temps à tout mettre en place dans le bateau, à me sentir bien. Avant le départ c’était un peu sport, il a fallu que je me remette dans le rythme. Les autres étaient mieux préparés que moi mais maintenant on va essayer de faire la différence sur la distance."
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets)
"Ça va bien. Le vent a molli un peu, donc ça pourrait aller mieux mais je ne me plains pas parce que j’ai encore du soleil. Du moment qu’il y a du soleil tout va bien ! La météo ça varie beaucoup pendant la journée et pour le moment ça change toutes les deux ou trois minutes il faut faire un réglage de voile. Le vent est maintenant de 6 à 7 nœuds alors qu’avant, il était à 17. J’ai presque vidé tous les ballasts, jusqu’à quatre tonnes d’eau."
Alessandro Di Benedetto (FRA/ITA, Team Plastique)
"Ça va, on avance doucement, mais surement dans le Sud. On termine de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et on avance vers la prochaine porte des glaces, la porte des aiguilles. Le vent n’est pas encore très établi mais il se stabilise dans la bonne direction. Je regarde un peu mes petits camarades, on risque de se retrouver dans les prochaines 48h, et pour attaquer l’océan Indien. On essaye de voir ce qu’on a sur l’eau, ce que les fichiers météo nous donnent. On a deux modèles : européen et américain. On réadapte le routage à la stratégie. On est dans des endroits où les modèles sont un peu moins fiables que dans l’Atlantique Nord où il y a plus de données, mais on essaye de s’adapter. Les autres sont tous dans mon ouest donc je me méfie. Les moyennes de vitesse vont être beaucoup plus importantes pour Alex que pour moi, je le garde à l’œil. Depuis une semaine c’est revenu par derrière, devant on était bloqués par l’anticyclone et par le peu de vent dans le Sud."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
"C’est mon anniversaire, c’est un jour particulier. Tous les messages sont super sympas, c’est touchant. Je me souviendrai de mes 49 ans ! Il n’y a pas beaucoup de vent, il tarde à rentrer, ça n’avance pas très vite. A l’ouest ils déboulent et nous on va avoir du mal à démarrer. On est obligé d’être un peu fatalistes, le vent rentre quand il veut. Il faut qu’on arrive à décoller. Il y a pas mal de réglages pour essayer de profiter du vent qui rentre et ne pas trop perdre de vitesse quand il s’en va. Mais j’ai pu aller me reposer, je suis en pleine forme."
Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat)
Eviter le piège
Derrière ce groupe de huit, on s’interroge. L’anticyclone de Sainte-Hélène pourrait se reconstituer à nouveau, avec la formation en cours d’une nouvelle cellule de hautes pressions au large de l’Argentine. Dans ce cas de figure, cela signifierait pour le groupe de chasse constitué de Javier Sanso (Acciona 100%EcoPowered), Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) un nouveau détour par l’ouest et un net ralentissement. Aussi, chacun cravache sa monture, tentant d’échapper au piège. Si le skipper espagnol peut espérer se faufiler dans un trou de souris, on sentait plus d’inquiétude, lors de la liaison en direct avec le PC Course, de la part de Bertrand de Broc qui doit se dire que toutes les portes météorologiques de son Vendée Globe lui claquent systématiquement à la figure. Pour essayer de compenser, le navigateur de Sainte-Marine ne ménage pas sa peine et avouait ainsi, ce midi, enchaîner manœuvre sur manœuvre pour garder la toile du temps. Plus à l’arrière encore, Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) ne se départit toujours pas de cette bonne humeur qui ferait fondre la plus revêche des belles-mères. Son accent italien et son plaisir de naviguer, si communicatif, rappellent opportunément que le Vendée Globe, c’est aussi des histoires d’hommes et de femmes qui viennent ici pour se coltiner avec une aventure d’exception. Le dicton dit : « Qui va en mer pour son plaisir, irait en enfer pour passer le temps… » S’il fallait l’en croire, Alessandro Di Benedetto serait partant pour aller tirer les moustaches de Satan.
Ils ont dit...
"Tout va bien à bord de MACIF. L’air rentre progressivement, ça fait du bien, ça fait quelques jours qu’on attendait ça. Ce n’est pas très fort, entre 18 et 20 nœuds, mais ça glisse facilement. Tant mieux. On a rattrapé en partie le retard accumulé ces derniers jours. Je n’ai pas parlé particulièrement à Tanguy, plutôt avec ceux qui connaissent déjà les mers du Sud. Je me sens prêt pour y aller ! J’ai envie, j’ai hâte. La mer est plutôt plate, le bateau va assez vite. On est à l’avant du front, la mer n’est pas encore formée. Il n’y a pas grand-chose à faire pour la journée qui arrive. Plus tard il y aura des changements de voile, un empannage à négocier... Mais pour l’instant c’est plutôt tranquille."
François Gabart (FRA, MACIF)
"J’étais dans les manœuvres, envoi de gennaker, empannage, envoi de génois... C’était un peu de sport, mais là je suis à 18-19 nœuds. Il faut gratter quelques milles devant et j’ai bien peur que la petite porte de Sainte-Hélène se referme sur moi et deux ou trois bateaux. On verra avec la météo mais ça va vite partout, il faut essayer d’avancer. Les conditions ne sont pas favorables, les huit ou neuf premiers sont passés. Cali et moi on risque de faire un bon petit passage à niveau, au près... en espérant que la météo change un petit peu. Ce n’est pas dramatique non plus. La vie commence à s’organiser, j’ai mis un peu de temps à tout mettre en place dans le bateau, à me sentir bien. Avant le départ c’était un peu sport, il a fallu que je me remette dans le rythme. Les autres étaient mieux préparés que moi mais maintenant on va essayer de faire la différence sur la distance."
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets)
"Ça va bien. Le vent a molli un peu, donc ça pourrait aller mieux mais je ne me plains pas parce que j’ai encore du soleil. Du moment qu’il y a du soleil tout va bien ! La météo ça varie beaucoup pendant la journée et pour le moment ça change toutes les deux ou trois minutes il faut faire un réglage de voile. Le vent est maintenant de 6 à 7 nœuds alors qu’avant, il était à 17. J’ai presque vidé tous les ballasts, jusqu’à quatre tonnes d’eau."
Alessandro Di Benedetto (FRA/ITA, Team Plastique)
"Ça va, on avance doucement, mais surement dans le Sud. On termine de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et on avance vers la prochaine porte des glaces, la porte des aiguilles. Le vent n’est pas encore très établi mais il se stabilise dans la bonne direction. Je regarde un peu mes petits camarades, on risque de se retrouver dans les prochaines 48h, et pour attaquer l’océan Indien. On essaye de voir ce qu’on a sur l’eau, ce que les fichiers météo nous donnent. On a deux modèles : européen et américain. On réadapte le routage à la stratégie. On est dans des endroits où les modèles sont un peu moins fiables que dans l’Atlantique Nord où il y a plus de données, mais on essaye de s’adapter. Les autres sont tous dans mon ouest donc je me méfie. Les moyennes de vitesse vont être beaucoup plus importantes pour Alex que pour moi, je le garde à l’œil. Depuis une semaine c’est revenu par derrière, devant on était bloqués par l’anticyclone et par le peu de vent dans le Sud."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
"C’est mon anniversaire, c’est un jour particulier. Tous les messages sont super sympas, c’est touchant. Je me souviendrai de mes 49 ans ! Il n’y a pas beaucoup de vent, il tarde à rentrer, ça n’avance pas très vite. A l’ouest ils déboulent et nous on va avoir du mal à démarrer. On est obligé d’être un peu fatalistes, le vent rentre quand il veut. Il faut qu’on arrive à décoller. Il y a pas mal de réglages pour essayer de profiter du vent qui rentre et ne pas trop perdre de vitesse quand il s’en va. Mais j’ai pu aller me reposer, je suis en pleine forme."
Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat)
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