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Même si les mers du sud et l'océan Austral ne sont pas les zones de navigation préférées de Mike Golding, le skipper de Gamesa les a traversées à de très nombreuses reprises et sait y apprécier les challenges que ces eaux hostiles impliquent.

Photo : © Mike Golding Yacht Racing
Après 23 jours de course dans son 4ème Vendée Globe, Mike est en bonne condition physique et mentale. Il se trouve toujours en 6ème position, solidement ancré dans le trio des 'quinca', comme aime à les appeler la direction de course : l'enthousiaste Jean Le Cam dont l'apparence jovial cache une forte détermination et grande expérience et le très expérimenté et réservé skipper suisse Dominique Wavre. Ils font appel à leurs grandes expériences et meilleures ruses pour suivre le rythme imposé par le groupe leader.
Gamesa a franchit la longitude du cap de Bonne-Espérance à 19h20 le 04 décembre. Le skipper britannique a expliqué a plusieurs reprises que pendant ces longues courses océaniques, le temps semble être suspendu et il faut prendre un à un les points de passages, prendre chaque heure, chaque classement chaque jour comme il vient.
"Je me sens vraiment bien. Je sens que le bateau est également en bonne condition. Et je commence à me dire que nous avons déjà fait une bonne partie du parcours. Pour être tout à fait honnête, j'aimerai que l'encart avec les leaders soit moindre mais nous sommes dans le même système météo qu'eux.
Et nous avons désormais eu à faire à des conditions de navigations extrêmes, comme la nuit dernière, pour nous rappeler que nous ne pouvons pas pousser les bateaux trop fort. Si on regarde comme les trois leaders se tirent la bourre en ce moment, on croise vraiment les doigts pour eux.
Physiquement, le départ de la course a été dur pour moi et j'ai eu du mal à trouver mes marques, mais ça y est maintenant, je suis complètement dedans et prêt à prendre la course à bras le corps.
Si je regarde ce que j'ai fait jusque là, il n'y a pas de grosses erreurs à reporter. Avec un peu de recul, ma décision sur la traversée de la dorsale anticyclonique m'a fait perdre un peu de terrain mais cette décision était la meilleure à prendre à ce moment là. Avec Jean [Le Cam] et Dom [Dominique Wavre] à mes côtés, je me sens en bonne compagnie.
Je dois dire qu'Alex [Thomson, Hugo Boss] fait une très belle course avec un bateau un peu plus vieux. Mais pour le moment, je ne vois pas comment nous, dans ce groupe, pouvons atteindre les vitesses des nouveaux bateaux qui se trouvent dans le groupe de tête."
Tandis que le sujet des portes des glaces restent légèrement épineux, Mike Golding et son équipe sont sans équivoque: avec le degré d'information disponible et la capacité à localiser les glaces en instantané, la direction de course ne peut pas se permettre de laisser les concurrents entrer dans des zones à risques.
Graham Tourell, Boat captain de Gamesa expliquait : "Nous devons prendre en compte que la course a déjà perdu deux IMOCA 60 dans des collisions avec des bateaux de pécheurs, prendre le moindre risque de perdre d'autres bateaux avec les glaces serait vraiment imprudent de la part de la direction de course. Les glaces se trouvent vraiment très nord pour le moment, à seulement 150 miles au sud du parcours, donc la direction de course doit faire son maximum pour empêcher la flotte d'aller dans cette zone.
En 2004, Mike était juste derrière Seb Josse [VMI] quand le français a heurté un growler. Je me rappelle d'une conversation avec Mike sur le sujet et il disait que la meilleure décision à prendre était d'aller exactement à ce même endroit car ce qui était sûr est que le growler n'y serait plus. La glace peut faire des centaines de miles par jour donc tout ce que le skipper peut faire est jeter un coup d'oeil à l'information qui lui ai envoyé, accepter que celle ci n'est immédiatement plus valable et surtout garder ses yeux bien grands ouverts."
Gamesa a franchit la longitude du cap de Bonne-Espérance à 19h20 le 04 décembre. Le skipper britannique a expliqué a plusieurs reprises que pendant ces longues courses océaniques, le temps semble être suspendu et il faut prendre un à un les points de passages, prendre chaque heure, chaque classement chaque jour comme il vient.
"Je me sens vraiment bien. Je sens que le bateau est également en bonne condition. Et je commence à me dire que nous avons déjà fait une bonne partie du parcours. Pour être tout à fait honnête, j'aimerai que l'encart avec les leaders soit moindre mais nous sommes dans le même système météo qu'eux.
Et nous avons désormais eu à faire à des conditions de navigations extrêmes, comme la nuit dernière, pour nous rappeler que nous ne pouvons pas pousser les bateaux trop fort. Si on regarde comme les trois leaders se tirent la bourre en ce moment, on croise vraiment les doigts pour eux.
Physiquement, le départ de la course a été dur pour moi et j'ai eu du mal à trouver mes marques, mais ça y est maintenant, je suis complètement dedans et prêt à prendre la course à bras le corps.
Si je regarde ce que j'ai fait jusque là, il n'y a pas de grosses erreurs à reporter. Avec un peu de recul, ma décision sur la traversée de la dorsale anticyclonique m'a fait perdre un peu de terrain mais cette décision était la meilleure à prendre à ce moment là. Avec Jean [Le Cam] et Dom [Dominique Wavre] à mes côtés, je me sens en bonne compagnie.
Je dois dire qu'Alex [Thomson, Hugo Boss] fait une très belle course avec un bateau un peu plus vieux. Mais pour le moment, je ne vois pas comment nous, dans ce groupe, pouvons atteindre les vitesses des nouveaux bateaux qui se trouvent dans le groupe de tête."
Tandis que le sujet des portes des glaces restent légèrement épineux, Mike Golding et son équipe sont sans équivoque: avec le degré d'information disponible et la capacité à localiser les glaces en instantané, la direction de course ne peut pas se permettre de laisser les concurrents entrer dans des zones à risques.
Graham Tourell, Boat captain de Gamesa expliquait : "Nous devons prendre en compte que la course a déjà perdu deux IMOCA 60 dans des collisions avec des bateaux de pécheurs, prendre le moindre risque de perdre d'autres bateaux avec les glaces serait vraiment imprudent de la part de la direction de course. Les glaces se trouvent vraiment très nord pour le moment, à seulement 150 miles au sud du parcours, donc la direction de course doit faire son maximum pour empêcher la flotte d'aller dans cette zone.
En 2004, Mike était juste derrière Seb Josse [VMI] quand le français a heurté un growler. Je me rappelle d'une conversation avec Mike sur le sujet et il disait que la meilleure décision à prendre était d'aller exactement à ce même endroit car ce qui était sûr est que le growler n'y serait plus. La glace peut faire des centaines de miles par jour donc tout ce que le skipper peut faire est jeter un coup d'oeil à l'information qui lui ai envoyé, accepter que celle ci n'est immédiatement plus valable et surtout garder ses yeux bien grands ouverts."
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Les Sables Info
Visiblement, l’entrée dans l’océan Indien n’a rien d’une sinécure. Des vents instables, une mer croisée, des incertitudes météorologiques, le menu des dernières heures s’est révélé particulièrement indigeste pour les solitaires au large de la pointe de l’Afrique. En revanche, les poursuivants semblent retrouver quelques couleurs.
« Les derniers seront les premiers. Pain blanc après pain noir… » Les solitaires en route sur les traces de l’Indien ont tout leur temps pour digérer diverses métaphores concernant leur position au sein de la course, de même que la manière de le vivre. Tous ont l’occasion de vérifier la fragilité d’une situation qui peut basculer en quelques heures. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui, hier encore, pouvait sembler décroché du trio infernal Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Gabart (MACIF), ne pointe plus qu’à 77,8 milles de la tête de course, à moins de vingt milles du podium. Et pourtant, le navigateur suisse n’était qu’à moitié satisfait du comportement de sa machine, exprimant son sentiment de ne pas réussir à aller très vite. Comme quoi, vérité d’ici peut valoir mensonge ailleurs. Pour tous les solitaires engagés dans l’Indien ou bien en passe de l’être, il s’agit de trouver le moyen d’aller au plus vite, au plus court vers la porte de Crozet, avant de se faire happer par les calmes de l’anticyclone qui se constitue dans le nord de cette nouvelle marque de parcours.
Géométrie appliquée
Un navigateur manie l’art consommé de la parabole. Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), en contournant l’anticyclone de Sainte-Hélène par l’ouest, a renoué avec la pureté de certaines figures géométriques, décrivant une courbe harmonieuse vers les quarantièmes. Mais surtout, le navigateur aux 4000 sponsors déboule à plus de 15 nœuds de moyenne. Après avoir croqué Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur), nul doute qu’il aimerait bien accrocher à son tableau de chasse l’Akena Vérandas d’Arnaud Boissières. Mais avec un bateau de même génération et l’expérience d’un tour du monde sous la quille, il n’est pas dit que la brebis vendéenne se fasse croquer sans résistance par le loup cornouaillais. Pour Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) comme Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), une navigation toute en méandres témoigne de leur volonté de couper au plus court sans pour autant se faire piéger par Sainte-Hélène, toujours aussi pugnace.
Des bateaux et des hommes
Dans ces mers chaotiques, ces vents variables et violents, les bateaux souffrent. Les navigateurs parlent des masses d’eau qui submergent littéralement le pont du bateau, des étraves qui plongent dans la vague précédente quant le voilier part au surf, des craquements sinistres quand les quelques tonnes de carbone s’écrasent à l’arrière d’une vague trop abrupte. Face à cette situation, les solitaires se divisent en deux camps. Les pragmatiques froids analysent avec lucidité les contraintes que subit leur outil de travail, se reposent sur les calculs de résistance des matériaux des bureaux d’études. D’autres ont une relation plus charnelle avec leur monture et n’hésitent pas à cajoler leur bichon, lui parler, lui donner des petits noms ; ils endurent avec lui quand la mer le malmène. Dans un cas comme dans l’autre, il faut une part de fatalisme, faire confiance à son bateau, s’habituer au vacarme, aux mouvements désordonnés et finir par considérer que ce qui était, hier encore, insoutenable est parfaitement tolérable aujourd’hui. Chacun voit midi à sa porte.
Géométrie appliquée
Un navigateur manie l’art consommé de la parabole. Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), en contournant l’anticyclone de Sainte-Hélène par l’ouest, a renoué avec la pureté de certaines figures géométriques, décrivant une courbe harmonieuse vers les quarantièmes. Mais surtout, le navigateur aux 4000 sponsors déboule à plus de 15 nœuds de moyenne. Après avoir croqué Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur), nul doute qu’il aimerait bien accrocher à son tableau de chasse l’Akena Vérandas d’Arnaud Boissières. Mais avec un bateau de même génération et l’expérience d’un tour du monde sous la quille, il n’est pas dit que la brebis vendéenne se fasse croquer sans résistance par le loup cornouaillais. Pour Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) comme Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), une navigation toute en méandres témoigne de leur volonté de couper au plus court sans pour autant se faire piéger par Sainte-Hélène, toujours aussi pugnace.
Des bateaux et des hommes
Dans ces mers chaotiques, ces vents variables et violents, les bateaux souffrent. Les navigateurs parlent des masses d’eau qui submergent littéralement le pont du bateau, des étraves qui plongent dans la vague précédente quant le voilier part au surf, des craquements sinistres quand les quelques tonnes de carbone s’écrasent à l’arrière d’une vague trop abrupte. Face à cette situation, les solitaires se divisent en deux camps. Les pragmatiques froids analysent avec lucidité les contraintes que subit leur outil de travail, se reposent sur les calculs de résistance des matériaux des bureaux d’études. D’autres ont une relation plus charnelle avec leur monture et n’hésitent pas à cajoler leur bichon, lui parler, lui donner des petits noms ; ils endurent avec lui quand la mer le malmène. Dans un cas comme dans l’autre, il faut une part de fatalisme, faire confiance à son bateau, s’habituer au vacarme, aux mouvements désordonnés et finir par considérer que ce qui était, hier encore, insoutenable est parfaitement tolérable aujourd’hui. Chacun voit midi à sa porte.
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Les Sables Info
Le Vendée Globe est entré ces derniers jours dans sa deuxième phase : le royaume des albatros, le désert le plus vaste au monde, le lieu le plus inhospitalier et le plus éloigné de toute civilisation… Le Grand Sud.
A partir du quarantième degré de latitude sud, les conditions sont souvent brutales, la température est basse, et les vents violents. Les marins disent qu’ils y sont tolérés, l’espace d’un instant, et qu’il ne faut pas trop s’y attarder. Et pourtant, ils adorent – en tout cas ceux de la trempe des concurrents du Vendée Globe – et tout particulièrement Dominique !
« C’est vrai que j’ai une affinité particulière pour le grand sud », explique-t-il. « C’est un endroit inhospitalier et sauvage, mais dans lequel les lumières sont très particulières. La mer aussi : elle est profonde, elle a un souffle unique, on sent sa puissance. Ce sont des sensations que j’apprécie tout particulièrement. »
Depuis, le départ du Vendée Globe, le skipper du Mirabaud est rayonnant, enjoué. Sa voix, lors des vacations radio, ne laisse pas la place au moindre doute : il est heureux d’être là où il est. Et son arrivée dans les quarantièmes hurlants n’y a rien changé : Dominique rayonne, il savoure chaque minute de son tour du monde.
« Ça y est, nous y sommes, dans le grand Sud », s’enthousiasmait-il le 1er décembre. « Ce matin, première visite d'un grand albatros blanc, curieux, il est venu tout près du Mirabaud croiser notre sillage. Le bateau est vraiment secoué dans tous les sens, impossible de se tenir debout. J'ai opté, comme probablement pas mal de mes camarades, pour le côté « sûr » du déplacement, à quatre pattes, en y perdant sûrement un peu d'élégance ! »
Puis Dominique raconte, en rigolant, que le téléphone a sonné quelques minutes plus tard, au terme d’une manœuvre exténuante. C’était un journaliste: « Bonjour Dominique comment ça va ?»
« Heu… bien… oui… »
Comment parler à des terriens ; comment partager cette aventure unique, ces sensations si particulières ?
Dominique y tient beaucoup. Il a, depuis quelques jours, commencé à écrire de brefs résumés de ses journées, qui sont publiés sur Facebook et sur son site Internet. Il apprécie aussi beaucoup les vacations radio avec l’organisation de la course, parfois considérées comme des corvées par certains marins. Mais Dom, lui, est conscient de vivre la grande aventure par procuration pour de nombreux terriens. Et bien déterminé à la partager avec ses supporters.
Le chas de l'aiguille
La « porte des Aiguilles » : tel est le nom donné par les organisateurs du Vendée Globe à cette position virtuelle située par 41 degrés de latitude sud, que les concurrents du Vendée Globe ont l’obligation de franchir.
Surnommée de la sorte en référence au cap du même nom (il s’agit du point de relief situé le plus au sud du continent africain), la porte des Aiguilles est la première « porte des glaces », matérialisée par deux points fictifs sur la carte. Ces portes ont pour but d'empêcher les skippers de descendre trop au sud et de rencontrer des icebergs ou des growlers (glaces flottant entre deux eaux).
La Porte des Aiguilles a été déplacée récemment dans le nord, ce qui a engendré un allongement d'environ 300 milles (environ 555,6 km) du parcours de la course. François Gabart a été le premier marin à l’atteindre, suivi dans un laps de temps d’une demi-heure par Jean-Pierre Dick et Armel Le Cléac’h. Autant dire que le sprint des hommes de tête est intense !
Le Cléac’h a depuis repris l’avantage : il était le premier skipper à avoir franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance. Il a par la même occasion établi un nouveau temps de référence entre Les Sables d’Olonne et Bonne-Espérance en 22 jours 23 heures 48 secondes, battant le record précédent – datant de 2004 – de plus de deux jours.
Dominique Wavre se situe quant à lui au niveau de la Porte des Aiguilles, et il poursuit sa régate « privée » avec Mike Golding et Jean Le Cam, tout en gardant un œil acéré sur le groupe de tête, qui possède environ une journée d’avance. Une paille, à l’échelle du globe, qui ne les met pas à l’abri d’une opportunité stratégique ou météo.
Classement au 4/12/2012 - 09:00 GMT :
1 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h 0.0 nm
2 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +31.6 nm
3 MACIF - François Gabart +48.8 nm
4 Cheminée Poujoulat - Bernard Stamm +70.6 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson + 193.4 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +556.9 nm.
Météo : Sud à Sud-ouest 13 à 18 noeuds, revenant secteur Ouest 25 nœuds avec rafales 35 noeuds. Mer devenant forte à très forte avec houle de Sud-ouest s'amplifiant. Pluie ou grains.
« C’est vrai que j’ai une affinité particulière pour le grand sud », explique-t-il. « C’est un endroit inhospitalier et sauvage, mais dans lequel les lumières sont très particulières. La mer aussi : elle est profonde, elle a un souffle unique, on sent sa puissance. Ce sont des sensations que j’apprécie tout particulièrement. »
Depuis, le départ du Vendée Globe, le skipper du Mirabaud est rayonnant, enjoué. Sa voix, lors des vacations radio, ne laisse pas la place au moindre doute : il est heureux d’être là où il est. Et son arrivée dans les quarantièmes hurlants n’y a rien changé : Dominique rayonne, il savoure chaque minute de son tour du monde.
« Ça y est, nous y sommes, dans le grand Sud », s’enthousiasmait-il le 1er décembre. « Ce matin, première visite d'un grand albatros blanc, curieux, il est venu tout près du Mirabaud croiser notre sillage. Le bateau est vraiment secoué dans tous les sens, impossible de se tenir debout. J'ai opté, comme probablement pas mal de mes camarades, pour le côté « sûr » du déplacement, à quatre pattes, en y perdant sûrement un peu d'élégance ! »
Puis Dominique raconte, en rigolant, que le téléphone a sonné quelques minutes plus tard, au terme d’une manœuvre exténuante. C’était un journaliste: « Bonjour Dominique comment ça va ?»
« Heu… bien… oui… »
Comment parler à des terriens ; comment partager cette aventure unique, ces sensations si particulières ?
Dominique y tient beaucoup. Il a, depuis quelques jours, commencé à écrire de brefs résumés de ses journées, qui sont publiés sur Facebook et sur son site Internet. Il apprécie aussi beaucoup les vacations radio avec l’organisation de la course, parfois considérées comme des corvées par certains marins. Mais Dom, lui, est conscient de vivre la grande aventure par procuration pour de nombreux terriens. Et bien déterminé à la partager avec ses supporters.
Le chas de l'aiguille
La « porte des Aiguilles » : tel est le nom donné par les organisateurs du Vendée Globe à cette position virtuelle située par 41 degrés de latitude sud, que les concurrents du Vendée Globe ont l’obligation de franchir.
Surnommée de la sorte en référence au cap du même nom (il s’agit du point de relief situé le plus au sud du continent africain), la porte des Aiguilles est la première « porte des glaces », matérialisée par deux points fictifs sur la carte. Ces portes ont pour but d'empêcher les skippers de descendre trop au sud et de rencontrer des icebergs ou des growlers (glaces flottant entre deux eaux).
La Porte des Aiguilles a été déplacée récemment dans le nord, ce qui a engendré un allongement d'environ 300 milles (environ 555,6 km) du parcours de la course. François Gabart a été le premier marin à l’atteindre, suivi dans un laps de temps d’une demi-heure par Jean-Pierre Dick et Armel Le Cléac’h. Autant dire que le sprint des hommes de tête est intense !
Le Cléac’h a depuis repris l’avantage : il était le premier skipper à avoir franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance. Il a par la même occasion établi un nouveau temps de référence entre Les Sables d’Olonne et Bonne-Espérance en 22 jours 23 heures 48 secondes, battant le record précédent – datant de 2004 – de plus de deux jours.
Dominique Wavre se situe quant à lui au niveau de la Porte des Aiguilles, et il poursuit sa régate « privée » avec Mike Golding et Jean Le Cam, tout en gardant un œil acéré sur le groupe de tête, qui possède environ une journée d’avance. Une paille, à l’échelle du globe, qui ne les met pas à l’abri d’une opportunité stratégique ou météo.
Classement au 4/12/2012 - 09:00 GMT :
1 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h 0.0 nm
2 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +31.6 nm
3 MACIF - François Gabart +48.8 nm
4 Cheminée Poujoulat - Bernard Stamm +70.6 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson + 193.4 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +556.9 nm.
Météo : Sud à Sud-ouest 13 à 18 noeuds, revenant secteur Ouest 25 nœuds avec rafales 35 noeuds. Mer devenant forte à très forte avec houle de Sud-ouest s'amplifiant. Pluie ou grains.
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Les Sables Info
Ça y est, le Team Maître CoQ a touché les vents portants de la belle dépression qui va toucher l’Irlande en ce début de semaine. La cadence s’est franchement accélérée à bord de Maître CoQ, mais Jérémie, Bruno et Christopher ont pris leur rythme de marins : travail, prudence, recherche d’optimisation et… petits plaisirs venus de terre. Dans l’hémisphère sud, la tête de flotte double ce matin le cap de Bonne Espérance.
Temps d’automne en hémisphère nord ou ambiance de mers de sud pour l’hémisphère sud : pour Maître CoQ comme pour les solitaires du Vendée Globe, le vent souffle, fort, une longue houle du large fait surfer les carènes, le ciel est gris, il pleut un peu, mais les marins sont heureux : ça glisse !
Fini le près et le bateau qui cogne, fini les petits airs qui demandent mille et un réglages en permanence, l’heure est à la vitesse : ça file vite à bord de Maître CoQ avec des pointes à 26 nœuds ! …mais la prudence reste plus que jamais de mise, en perspective des courses à venir.
Et, que l’on soit en mer ou à terre, le mois de décembre est celui de Noël ! Jérémie n’a donc pas résisté au plaisir d’ouvrir les petits cadeaux préparés par ses proches avant le départ…
L’entrée dans les 40 èmes
En course, ça y est, ils sont dans les 40èmes rugissants. L’ambiance a radicalement changé. La douce chaleur des tropiques est dans le sillage des bateaux de tête. Le froid commence à s’installer, le gris est là, le vent et la houle sont eux aussi de la partie. Les speedomètres ont pris des couleurs à l’approche de ces latitudes sud avec des moyennes de 20 nœuds et un record sur 24h décroché par Jean-Pierre Dick.
Les trois leaders se sont regroupés à l’approche de la première porte de passage obligatoire située dans le sud du Cap de Bonne Espérance. 15 petits milles nautiques séparent les trois premiers, le top 5 se tient en moins de 200 milles... Mais, désormais, la course sera plus rythmée par la négociation des dépressions successives qui « tournent autour de l’Antarctique » que par la stratégie des voisins de houle.
À partir d’aujourd’hui et pour les quatre semaines à venir, le leitmotiv de ces solitaires sera la gestion de leur matériel. Leur obsession sera la recherche de l’équilibre entre performance et prudence, au cœur de ces mers hostiles.
Message de Jérémie du 2 décembre, au soir
"Salut,
On dirait le sud ...
On est un peu en symétrie avec les copains en tête du Vendée : on surfe au portant devant un front, cap à l'Est. Vent de 25 nœuds, mer de dos, pointes de vitesses à 26nds. On en profite un peu, mais on ne se permet que des petites pointes : bateau sous toilé, prudence de rigueur. C'est drôle comme quand je suis en course je me pose moins de questions. Là, en convoyage je suis tellement plus inquiet ! Donc oui, définitivement je préfèrerais faire cap à l'Est, mais dans l'hémisphère sud en ce moment ...
Anyway, on a profité des derniers jours pour déballer les petits plats prévus pour se remonter le moral : plats cuisinés Marie à base de volaille Maître CoQ, et petits plats maison (bœuf, foie gras) du restaurant l'Insolite à Douarnenez... un vrai régal ! Et puis ma petite femme et les copains m'avaient préparé un calendrier de l'avent avec plein de petites surprises dedans. Comme un petit garçon curieux, j'ai évidemment ouvert toutes les dates du 1 ° au 24 décembre : super sympa, merci les amis !
Voilà, 35nds prévus cette nuit, en plus des cargos et des premiers pêcheurs. La mer sera forte. Dès que je rentre à terre, je recommence à naviguer, faire de la prépa physique. Évidemment, c'est aussi le temps du débriefing technique de ce petit mois de mer avec le team Maître CoQ. Nous avons pas mal bossé sur les améliorations apportées au bateau ces jours-ci. Nous allons vite nous remettre à l'œuvre pour être encore plus compétitifs.
Bonne nuit de Maitre CoQ !"
Jérémie
Fini le près et le bateau qui cogne, fini les petits airs qui demandent mille et un réglages en permanence, l’heure est à la vitesse : ça file vite à bord de Maître CoQ avec des pointes à 26 nœuds ! …mais la prudence reste plus que jamais de mise, en perspective des courses à venir.
Et, que l’on soit en mer ou à terre, le mois de décembre est celui de Noël ! Jérémie n’a donc pas résisté au plaisir d’ouvrir les petits cadeaux préparés par ses proches avant le départ…
L’entrée dans les 40 èmes
En course, ça y est, ils sont dans les 40èmes rugissants. L’ambiance a radicalement changé. La douce chaleur des tropiques est dans le sillage des bateaux de tête. Le froid commence à s’installer, le gris est là, le vent et la houle sont eux aussi de la partie. Les speedomètres ont pris des couleurs à l’approche de ces latitudes sud avec des moyennes de 20 nœuds et un record sur 24h décroché par Jean-Pierre Dick.
Les trois leaders se sont regroupés à l’approche de la première porte de passage obligatoire située dans le sud du Cap de Bonne Espérance. 15 petits milles nautiques séparent les trois premiers, le top 5 se tient en moins de 200 milles... Mais, désormais, la course sera plus rythmée par la négociation des dépressions successives qui « tournent autour de l’Antarctique » que par la stratégie des voisins de houle.
À partir d’aujourd’hui et pour les quatre semaines à venir, le leitmotiv de ces solitaires sera la gestion de leur matériel. Leur obsession sera la recherche de l’équilibre entre performance et prudence, au cœur de ces mers hostiles.
Message de Jérémie du 2 décembre, au soir
"Salut,
On dirait le sud ...
On est un peu en symétrie avec les copains en tête du Vendée : on surfe au portant devant un front, cap à l'Est. Vent de 25 nœuds, mer de dos, pointes de vitesses à 26nds. On en profite un peu, mais on ne se permet que des petites pointes : bateau sous toilé, prudence de rigueur. C'est drôle comme quand je suis en course je me pose moins de questions. Là, en convoyage je suis tellement plus inquiet ! Donc oui, définitivement je préfèrerais faire cap à l'Est, mais dans l'hémisphère sud en ce moment ...
Anyway, on a profité des derniers jours pour déballer les petits plats prévus pour se remonter le moral : plats cuisinés Marie à base de volaille Maître CoQ, et petits plats maison (bœuf, foie gras) du restaurant l'Insolite à Douarnenez... un vrai régal ! Et puis ma petite femme et les copains m'avaient préparé un calendrier de l'avent avec plein de petites surprises dedans. Comme un petit garçon curieux, j'ai évidemment ouvert toutes les dates du 1 ° au 24 décembre : super sympa, merci les amis !
Voilà, 35nds prévus cette nuit, en plus des cargos et des premiers pêcheurs. La mer sera forte. Dès que je rentre à terre, je recommence à naviguer, faire de la prépa physique. Évidemment, c'est aussi le temps du débriefing technique de ce petit mois de mer avec le team Maître CoQ. Nous avons pas mal bossé sur les améliorations apportées au bateau ces jours-ci. Nous allons vite nous remettre à l'œuvre pour être encore plus compétitifs.
Bonne nuit de Maitre CoQ !"
Jérémie
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Jérémie Beyou
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Les Sables Info
"Deux fois la route, trois fois la peine". Comme le veut cet adage de la course au large, c'est bien au près que Bertrand de Broc s'est résolu vendredi dernier à entamer le contournement par l'ouest de l'anticyclone de l'Atlantique Sud. A l'heure où la tête de flotte affolait les compteurs, propulsée à des vitesses explosives dans des surfs à l'avant d'un front dépressionnaire de l'autre côté de ce vaste système de hautes pressions, Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets devait ronger son frein, contraint de faire le grand tour de la paroisse, dans des vents contraires, pour échapper aux petits airs de cette satanée Sainte-Hélène.
"C'est vrai que ça commence à taper sur les nerfs. Sainte-Hélène nous fait des petites misères. La dernière fois, cet anticyclone m'avait déjà joué un mauvais tour, c'est un passage obligatoire. Mais là, on s'est quand même pris un peu la porte dans la gueule !" confiait dimanche, avec l'honnêteté et l'humour qu'on lui connait, le skipper cornouaillais.
Trois groupes, et de gros écarts
En barrant la route du petit groupe de l'arrière, ce garde-barrière des latitudes australes, a verrouillé la porte à double tour, et généré de sérieux écarts avec les leaders. En 12è position à 1765 milles d'Armel Le Cléac'h ce lundi midi, Bertrand a dû s'armer de patience, de courage, et de conviction pour déjouer cette météo qui a permis aux bateaux de l'avant de prendre la poudre d'escampette dans les classements au détriment de ceux de l'arrière. Parmi eux, seul le skipper espagnol Bubi Sanso parvenait à se faufiler in extrémis pour s'accrocher aux trousses du trio international Golding-Le Cam-Wavre.
Et Bertrand d'ajouter : "La flotte est vraiment divisée en trois groupes, avec Bubi Sanso au milieu (…) Sinon, je suis en forme excellente, même si je suis un peu frustré d'être resté sur le carreau comme ça. Avec Arnaud (Boissières, ndlr), on a pris le pot au noir pas trop correctement, et maintenant c'est Sainte-Hélène qui s'y met. On s'échange des mails, et on se dit qu'on va bientôt finir par faire la course à deux ! "
De porte en porte, et à tous les étages…
Pour faire face à ces conditions météo aussi peu folichonnes que réjouissantes, Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets a planté l'étrave vers le bas, et tricoté sa route à coups de bord à tirer pour aller attraper les vents plus musclés et plus favorables dans le sud. La nuit dernière, il a pu enfin incurver sa trajectoire vers l'île de Gough et la première porte des glaces, la porte des Aiguilles, que les trois premiers bateaux ont pu passée à l'aube de cette nouvelle semaine.
Après un week-end à la peine, les affaires reprennent donc doucement, mais sûrement. Dans un flux de nord-nord ouest qui se stabilise, le monocoque aux milliers de noms, qui progresse par 37° sud, allonge surtout la foulée dans un décor, plus froid, plus gris, qui commence à ressembler au Grand Sud. Avec plus de 15 noeuds au compteur, Bertrand peut à présent espérer tirer les bénéfices des milles investis aux détours de l'anticyclone, et reprendre du terrain sur ses plus proches concurrents qui ont privilégié la route la plus courte. Tanguy de Lamotte sur Initiatives Coeur n'est plus très loin, il progresse à moins de 12 noeuds 70 milles devant. Quant à Arnaud Boissières sur Akena Vérandas, il affiche moins de 300 milles d'avance en 10è position. De quoi augurer, à l'instar des trois premiers qui se sont disputés sur le même type de choix d'options les honneurs du passage dans l'océan Indien, qu'il y aura d'autres bousculades à la première des huit portes des glaces qui ceinturent le parcours autour des mers australes. De porte en porte, d'un bout à l'autre de la flotte, ça régate toujours à tous les étages…
Trois groupes, et de gros écarts
En barrant la route du petit groupe de l'arrière, ce garde-barrière des latitudes australes, a verrouillé la porte à double tour, et généré de sérieux écarts avec les leaders. En 12è position à 1765 milles d'Armel Le Cléac'h ce lundi midi, Bertrand a dû s'armer de patience, de courage, et de conviction pour déjouer cette météo qui a permis aux bateaux de l'avant de prendre la poudre d'escampette dans les classements au détriment de ceux de l'arrière. Parmi eux, seul le skipper espagnol Bubi Sanso parvenait à se faufiler in extrémis pour s'accrocher aux trousses du trio international Golding-Le Cam-Wavre.
Et Bertrand d'ajouter : "La flotte est vraiment divisée en trois groupes, avec Bubi Sanso au milieu (…) Sinon, je suis en forme excellente, même si je suis un peu frustré d'être resté sur le carreau comme ça. Avec Arnaud (Boissières, ndlr), on a pris le pot au noir pas trop correctement, et maintenant c'est Sainte-Hélène qui s'y met. On s'échange des mails, et on se dit qu'on va bientôt finir par faire la course à deux ! "
De porte en porte, et à tous les étages…
Pour faire face à ces conditions météo aussi peu folichonnes que réjouissantes, Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets a planté l'étrave vers le bas, et tricoté sa route à coups de bord à tirer pour aller attraper les vents plus musclés et plus favorables dans le sud. La nuit dernière, il a pu enfin incurver sa trajectoire vers l'île de Gough et la première porte des glaces, la porte des Aiguilles, que les trois premiers bateaux ont pu passée à l'aube de cette nouvelle semaine.
Après un week-end à la peine, les affaires reprennent donc doucement, mais sûrement. Dans un flux de nord-nord ouest qui se stabilise, le monocoque aux milliers de noms, qui progresse par 37° sud, allonge surtout la foulée dans un décor, plus froid, plus gris, qui commence à ressembler au Grand Sud. Avec plus de 15 noeuds au compteur, Bertrand peut à présent espérer tirer les bénéfices des milles investis aux détours de l'anticyclone, et reprendre du terrain sur ses plus proches concurrents qui ont privilégié la route la plus courte. Tanguy de Lamotte sur Initiatives Coeur n'est plus très loin, il progresse à moins de 12 noeuds 70 milles devant. Quant à Arnaud Boissières sur Akena Vérandas, il affiche moins de 300 milles d'avance en 10è position. De quoi augurer, à l'instar des trois premiers qui se sont disputés sur le même type de choix d'options les honneurs du passage dans l'océan Indien, qu'il y aura d'autres bousculades à la première des huit portes des glaces qui ceinturent le parcours autour des mers australes. De porte en porte, d'un bout à l'autre de la flotte, ça régate toujours à tous les étages…
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Bertrand de Broc
Les Sables d'Olonne
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Vendée
Vendée Globe 2012
Voile
Votre Nom Autour du Monde
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Les Sables Info

© JM Liot / DPPI / Virbac-Paprec Sailing Team.
« C’est un mois de décembre qui commence bien » soulignait malicieusement Jean-Pierre Dick à son équipe. Ce 1er décembre, le skipper de Virbac-Paprec 3 prend la tête du Vendée Globe au classement de 4h et parcourt la plus longue distance en 24h de l’histoire en Imoca 60 et en solo avec 498,80 milles, à la moyenne de 20,6 nœuds*. JP le détenait en double avec Loïck Peyron sur la Barcelona World Race 2010, c’est chose faite en solo sur le Vendée Globe.
Bravo JP pour le record !
« Ah j'ai battu le record de Thomson, je ne savais pas, c'est bien ! C’est amusant car c’est quasiment au même endroit que nous l’avions battu avec Loïck (Peyron)**. Plus la première place au classement, c’est un mois de décembre qui commence bien, non ! Je suis content car mon option, prise il y a 10 jours, a marché. Même si les écarts sont faibles au final, c’est une satisfaction ! Il y a pleins de choses positives : on est dans le grand Sud, la régate est belle avec trois bateaux collés et les trois suivants qui ne sont pas très loin. »
Quelle est l’ambiance ?
« Il y a 28 nœuds et la mer est agitée. J’ai la bonne configuration de voiles pour aller vite sans trop forcer. Nos bateaux sont conçus pour aller à ces vitesses-là. Forcément, l’ambiance est très sonore comme tu peux l’entendre. »
Comment va le skipper ?
« Je me suis bien reposé en début de nuit mais pas après car j’ai manœuvré. Je vais retourner à la bannette car le front va arriver et il va y avoir beaucoup de boulot sur le pont et à l’intérieur. Les passages de front sont toujours délicats avec le vent qui change tout le temps, l’empannage et le matossage. »
*Attente de validation du WSSRC
** 22 janvier 2011. Sur la Barcelona World, JP Dick et Loïck Peyron sur Virbac-Paprec 3 battent le record de la plus grande distance parcourue en 24h en IMOCA 60 en double avec 506,33 milles à la moyenne de 21,10 nœuds.
Classement de 12h au 1er décembre:
1. JP Dick / Virbac-Paprec 3 à 18 667,4 milles de l'arrivée
2. Armel Le Cléac'h / Banque Populaire à 11,7 milles du leader
3.François Gabart / Macif à 25,7 milles du leader.
Bravo JP pour le record !
« Ah j'ai battu le record de Thomson, je ne savais pas, c'est bien ! C’est amusant car c’est quasiment au même endroit que nous l’avions battu avec Loïck (Peyron)**. Plus la première place au classement, c’est un mois de décembre qui commence bien, non ! Je suis content car mon option, prise il y a 10 jours, a marché. Même si les écarts sont faibles au final, c’est une satisfaction ! Il y a pleins de choses positives : on est dans le grand Sud, la régate est belle avec trois bateaux collés et les trois suivants qui ne sont pas très loin. »
Quelle est l’ambiance ?
« Il y a 28 nœuds et la mer est agitée. J’ai la bonne configuration de voiles pour aller vite sans trop forcer. Nos bateaux sont conçus pour aller à ces vitesses-là. Forcément, l’ambiance est très sonore comme tu peux l’entendre. »
Comment va le skipper ?
« Je me suis bien reposé en début de nuit mais pas après car j’ai manœuvré. Je vais retourner à la bannette car le front va arriver et il va y avoir beaucoup de boulot sur le pont et à l’intérieur. Les passages de front sont toujours délicats avec le vent qui change tout le temps, l’empannage et le matossage. »
*Attente de validation du WSSRC
** 22 janvier 2011. Sur la Barcelona World, JP Dick et Loïck Peyron sur Virbac-Paprec 3 battent le record de la plus grande distance parcourue en 24h en IMOCA 60 en double avec 506,33 milles à la moyenne de 21,10 nœuds.
Classement de 12h au 1er décembre:
1. JP Dick / Virbac-Paprec 3 à 18 667,4 milles de l'arrivée
2. Armel Le Cléac'h / Banque Populaire à 11,7 milles du leader
3.François Gabart / Macif à 25,7 milles du leader.
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Les Sables d'Olonne Info
Cette nuit, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) a perdu son titre de leader de la flotte qu’il détenait depuis deux semaines exactement. Mais pour combien de temps ? Car même si Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) mène désormais la danse, les cinq IMOCA de tête vont vite, très vite et se rapprochent les uns des autres. Ils seront bientôt sur le même le cap : 90° environ… celui de l’Espérance !

Photo : © JM Liot / DPPI / Virbac-Paprec Sailing Team
Le ton était donné hier soir. Avec des vitesses moyennes sur 24 heures situées entre 19,6 nœuds et 20,8 nœuds pour les leaders, les marins du Vendée Globe dévalent l’Atlantique Sud comme une piste de Kilomètre Lancé. Les chiffres en disent long sur leur nuit de folie : 498,80 milles en 24 heures (entre 04H UTC ce matin et 04H UTC hier matin) pour Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3), 487,04 milles (entre 05h UTC ce matin et 05h UTC hier matin) pour François Gabart (Macif), à peine moins pour Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss). Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) plus débridé n’affiche que 429,5 milles au compteur sur 24 heures (entre 03H UTC ce matin et 03h UTC hier matin, au classement de 04 h UTC), mais sa vitesse de plus de 19 nœuds ces dernières heures confirme qu’il n’a rien perdu de son option un peu plus nord. Ce premier paquet de cinq bateaux file donc à vive allure par un vent idéal pour claquer des records : 18-22 nœuds de nord-ouest.
Sur le pont !
Derrière Alex Thomson en cinquième position et situé le plus au nord de la flotte, c’est une autre histoire. A regarder leurs trajectoires, Jean Le Cam (Synerciel), Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud) n’ont pas chômé cette nuit. A coup d’empannages et de changements de voile, les marins ont du faire face à une météo plus compliquée que devant, un vent moins établi et changeant. Au petit matin, le Suisse et l’Anglais sont au coude à coude, tandis notre breton national mène le trio des mousquetaires. A l’arrière de la flotte, ce n’est pas plus simple, avec en prime des vitesses qui chutent et des écarts qui se creusent. Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) a perdu 300 milles depuis hier sur les leaders. Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur), Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) ne vivent pas la même course, avec des moyennes de vitesse situées entre 7 et 15 noeuds. Alessandro di Benedetto (Team Plastique) a traversé cette nuit le 20e parallèle.
Dans les quarantièmes rugissants
Les marins de tête naviguent au niveau du 40e parallèle. La porte des aiguilles n’est plus qu’à 730 milles. Dans deux jours, les bateaux croiseront le Cap de Bonne Espérance. Les quarantièmes rugissants… la magie du Vendée Globe !
Sur le pont !
Derrière Alex Thomson en cinquième position et situé le plus au nord de la flotte, c’est une autre histoire. A regarder leurs trajectoires, Jean Le Cam (Synerciel), Mike Golding (Gamesa) et Dominique Wavre (Mirabaud) n’ont pas chômé cette nuit. A coup d’empannages et de changements de voile, les marins ont du faire face à une météo plus compliquée que devant, un vent moins établi et changeant. Au petit matin, le Suisse et l’Anglais sont au coude à coude, tandis notre breton national mène le trio des mousquetaires. A l’arrière de la flotte, ce n’est pas plus simple, avec en prime des vitesses qui chutent et des écarts qui se creusent. Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) a perdu 300 milles depuis hier sur les leaders. Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur), Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) ne vivent pas la même course, avec des moyennes de vitesse situées entre 7 et 15 noeuds. Alessandro di Benedetto (Team Plastique) a traversé cette nuit le 20e parallèle.
Dans les quarantièmes rugissants
Les marins de tête naviguent au niveau du 40e parallèle. La porte des aiguilles n’est plus qu’à 730 milles. Dans deux jours, les bateaux croiseront le Cap de Bonne Espérance. Les quarantièmes rugissants… la magie du Vendée Globe !
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