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Après le gros coup de frein qui a provoqué un impressionnant regroupement de la flotte hier, au niveau du Cap Breton, les concurrents de la Québec - Saint Malo ont retrouvé du vent et enroulent ce vendredi l'île de Saint Pierre et Miquelon avant de s'élancer pour de bon sur l'Atlantique. Le Team Groupe Picoty pointe en 14e position à 20 milles des premiers... Il reste un océan à traverser.


Crédit photo : Bertrand Duquenne
Crédit photo : Bertrand Duquenne
Après les vitesses moyennes de 1 à 3 nœuds enregistrées hier, les équipages de la Québec - Saint Malo évoluent à nouveau à 9 - 10 nœuds ce vendredi matin en contournant l'île de Saint Pierre et Miquelon. Le Team Groupe Picoty, flashé à 10 nœuds ce matin, devrait atteindre ce dernier point de passage obligatoire à la mi-journée.

Acharnement payant
Le Saint-Laurent n'a pas franchement réussi à Jacques Fournier, Jean-Christophe Caso et le skipper de l'Imoca Akéna Vérandas, Arnaud Boissières, mais l'équipage Limousin n'a pourtant eu de cesse de batailler et manœuvrer à chaque caprice du vent pour optimiser la route et la vitesse de leur bateau.
Cet acharnement leur a permis d'exploiter au mieux le passage de la flotte, hier, dans une véritable bulle sans vent, qui a stoppé net la progression des leaders, permettant ainsi au peloton de fondre sur eux... à 15 - 17 nœuds, sous spi !

« La nuit fut très combattive, ne lâchant rien et passant toutes les voiles en revu du Code 5, Code 0, Solent, retour à spinnaker, puis l'inverse, etc., etc., etc. Bilan, quelque 80 milles gagnés en moins de 24 heures sur les bateaux de tête et un regroupement dans un rayon de 20 milles de plus des 2 tiers de la flotte.
Pourquoi ? Et bien une zone de dévent sous Terre Neuve dû à un petit centre dépressionnaire. Le jeu est à nouveau ouvert. L'ensemble des bateaux est tombé dans cette zone et nul ne sait, je pense, comment il va en sortir
», expliquait Jacques Fournier, hier soir.

Bye bye l'Amérique, bonjour l'Atlantique
Cette première partie de la Québec Saint Malo aura donc été fidèle à sa réputation : effets de sites et pièges météo à répétition, suspens et rebondissement permanent dans les classements... Après 5 jours de course, dont un passé au ralenti, à la recherche du moindre souffle d'air, la course va prendre une toute autre tournure. Plus de passages obligatoires, plus d'île ou de cap à contourner, plus de courants, plus de Beluga pour compagnons de route : place à la transat !

Les trois complices de la Picoline, jusqu'ici quasi en permanence sur le qui-vive pour enchaîner les manœuvres et décider de la bonne tactique à court terme à adopter, vont pouvoir mettre en place un rythme de quart digne de ce nom, réfléchir à d'éventuelles grandes options, adopter une gestion océanique de la vie à bord...
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 27 Juillet 2012 à 18:18 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Passage au large de Saint-Pierre et Miquelon - Campagne de France - Havard Mabire - Copyright : Jean-Christophe L'Espagnol
Passage au large de Saint-Pierre et Miquelon - Campagne de France - Havard Mabire - Copyright : Jean-Christophe L'Espagnol
Saint-Pierre dans l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon a connu cette nuit l’effervescence annoncée avec le passage entre hier soir 20 heures (française) et minuit d’une quinzaine de concurrents de la Transat Québec Saint-Malo. Fabrice Amédéo (Geodis) et ses compères Armel Tripon, Loïc Le Garrec et Cyril de La Motte Rouge n’ont pas boudé ni leur plaisir ni leur satisfaction en embouquant en tête et peu avant l’heure du journal télévisé en métropole la Passe à Henry, petit bras de mer entre Saint-Pierre et l’îlot du Grand Colombier. Si c’est bien Stéphane Le Diraison et son IXBlue qui inscrivent leur nom en seconde position sur les tablettes de la direction de course en parant un peu plus nord et seulement 6 minutes plus tard cette ultime marque avant le grand Atlantique, le deuxième au classement général ce matin n’est autre que le Normand Halvard Mabire (Campagne de France) rapide à glisser dès le passage de l’archipel sous ses concurrents. Il précède dorénavant d’une petite dizaine de milles Thierry Bouchard (Comiris-Elior). Les leaders d’hier Joerg Riechers (Mare) et Aurélien Ducroz (Latitude Neige - Longitude Mer) sont respectivement 4ème et 7ème à 12 et 19 milles d’Amédéo.

Les choix de route sous Terre-Neuve bouleversent on le voit de nouveau les classements, dans un vent d’ouest d’une quinzaine de nœuds qui propulsent, qui au nord-est, qui au sud-est, les Class40 à bonne vitesse, plus de 14 nœuds pour certains, en Atlantique.

Erwan Le Roux et FenêtréA Cardinal poursuivent sans encombre leur cavalier seul dans l’est de Terre-Neuve. Avec plus de 130 milles d’avance sur Erik Nigon (Vers un Monde sans Sida), Le Roux est toujours en mesure de prétendre concurrencer le temps référence sur ce parcours établi par Franck-Yves Escoffier en 2008 en un peu plus de 11 jours. Gilles Lamiré et son trimaran de 60 pieds Défi Saint-Malo Agglo est aux trousses d’Erik Nigon et espère un Atlantique plus clément pour lui que le Saint-Laurent. L’Italien Andrea Mura s’est offert la satisfaction de parer à bord de son 50 pieds Vento di Sardegna devant la flotte des Class40 la marque de Saint-Pierre. Tout reste cependant à faire pour l’équipage Italien repris ce matin par Amédéo et Mabire, lui qui met un point d’honneur à entrer avant les 40 pieds à Saint-Malo.

Les cinq premiers Class40 à Saint-Pierre

1 Geodis à 17H54 TU (par la passe à Henry)
2 IXBlue 18H00TU
3 Eole Generation - GDF SUEZ 18H10 TU (par la passe à Henry)
4 Campagne de France 18H55 TU
5 Latitude Neige – Longitude Mer 19H50 TU (passe à Henry)

Pour suivre la flotte : http://transat.korem.com/course

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Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 27 Juillet 2012 à 18:05 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Le petit port de Saint-Pierre dans l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon devrait tard ce soir, heure française, mais en fin d’après-midi heure locale, être le théâtre d’une grande et inaccoutumée effervescence, avec l’arrivée groupée et étonnamment resserrée d’au moins 17 grands voiliers, 15 appartenant à la Class40 et deux à la classe Open, de la plus indécise des Transat Québec Saint-Malo. Le passage ces dernières heures sous Terre-Neuve des protagonistes de la course a donné lieu en effet à une étonnante redistribution des cartes, sous l’effet de l’arrivée d’un petit centre dépressionnaire au déplacement quelque peu erratique et qui plonge les navigateurs dans des affres de cogitation. La hiérarchie hier encore d’apparence sinon immuable, au moins solidement établie, a volé en éclat, et les « perdus » du Saint-Laurent jubileront à Saint-Pierre, tandis que les rattrapés du jour envisagent avec philosophie ni plus ni moins qu’un nouveau départ passé l’archipel français du bout du monde. Fabrice Amédéo (Geodis) longtemps aux basques de l’Allemand Riechers (Mare) touche ce soir le bénéfice de ses obstinations en endossant la casaque de leader. Gare cependant, Stéphane Le Diraison (IXBlue) véritablement revenu du diable vauvert cravache fort moins de 3 petits milles sous son vent. À n’en point doutez, Saint-Pierre est ce soir pour tous les amoureux des belles bagarres nautiques, « The place to be ! »


Copyright : Latitude Neige - Longitude Mer
Copyright : Latitude Neige - Longitude Mer
Contourner la « bulle » !
La vedette du jour, sans diminuer en rien les formidables efforts des 103 marins toujours engagés, après plus de 4 jours de course dans la 8ème édition de Québec Saint-Malo, est sans doute cette petite dépression en développement depuis les Iles de la Nouvelle Ecosse et qui paresse en plein sur la route des 24 voiliers de la transat encore concernés par l’Ouest de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Le leader toutes classes confondues, Erwan Le Roux sur son trimaran Multi50 FenêtréA Cardinal, est déjà sous le cap Race, à la pointe orientale de Terre-Neuve et entre en solitude Atlantique. Dans son sillage, la bataille est à son paroxysme. Freiné dans sa velléité de prendre le large, le petit groupe leader emmené hier encore par l’Allemand Joerg Riechers a vu sa faible avance fondre comme neige au soleil. Ramené par des vents de secteur ouest-nord-ouest plus soutenus, le gros du peloton est venu mêler ses étraves aux échappés du Saint-Laurent et le classement général provisoire s’en trouve totalement chamboulé. Un troisième leader en 24 heures se fraie un chemin dans les vents mollissants qui bordent le centre de la dépression. Fabrice Amédéo profite pour l’heure de la radicalité des choix d’Aurélien Ducroz (Latitude Neige-Longitude Mer), qui avait brièvement succédé ce matin à Riechers dans le fauteuil décidément bien éjectable du leader. La route plein Sud de Latitude Neige-Longitude Mer s’explique par l’incertain mouvement du centre de la dépression, zone déventée par excellence, que les marins veulent éviter à tout prix mais dont l’identification tant sur l’eau que sur les fichiers s’avère particulièrement ardue. Amédéo suivi de l’un des grands gagnants du jour, Stéphane Le Diraison, tente de forcer le passage plein est, tandis que Riechers s’essaie au grand contournement de la « bulle » par le Sud. Une option pour l’heure positive pour le tenace Hambourgeois qui touche un peu plus de pression d’ouest-sud-ouest et reprend heure après heure du terrain. C’est finalement le tenant du titre Halvard Mabire (Campagne de France), jamais avare d’un bon mot, qui résumait l’ambiance générale cet après-midi : « C’est un beau mer…r ! » L’expérimenté Jacques Fournier (Groupe Picoty) ne dit pas autre chose dans son analyse : « Comment aborder les côtes de Terre-Neuve ? Nous savions que c'était un nouveau sujet à se faire piéger. Donc, prudence ; car nous avions assez subi de revers dans le Saint-Laurent. Stratégie donc : revenir dans le paquet et ensuite adopter une position que nous avons appelée « d'embuscade » tant elle restait incertaine. Toute la nuit fut donc très combative, ne lâchant rien et passant toutes les voiles en revu du code 5, code 0, solent, retour à spinnaker, puis l'inverse, etc, etc, etc… Bilan, quelques 80 milles gagnés en moins de 24 heures sur les bateaux de tête et un regroupement dans un rayon de 20 milles de plus des 2/3 de la course. Pourquoi ? Et bien une zone de dévent sous Terre-Neuve dû à un petit centre dépressionnaire. L'ensemble des bateaux est tombé dans cette zone et nul ne sait, je pense, comment il va en sortir… »

Quelques avaries au programme
Avec quelques spis déchirés, Robert Patenaude sur Persévérence à Percé, Georges Leblanc sur Océan Phénix, spi en lambeaux suite à un départ au tas, des lattes de grand-voile explosés sur Défi Saint-Malo Agglo de Gilles Lamiré, des problèmes sur un safran pour Benoit Pranaudeau sur Transport Cohérance, quelques problèmes de drisses et une girouette arrachée sur le Class40 Bleu d’Eric Tabardel et surtout deux problèmes sur des bouts dehors pour Partouche de Christophe Coatnoan et Mare de Jörge Riechers, ce début de course n’a pas épargné les équipages même si aucun abandon n’est à déplorer. Seule une escale technique est à enregistrer à l’heure actuelle, mais la liste pourrait s’allonger avec Transport Cohérance qui envisage un arrêt à Saint-Pierre et Miquelon. L’Atlantique réservera-t-il d’autres déboires à nos marins ?

Passage à Saint-Pierre et Miquelon
À l’heure actuelle, seuls deux concurrents se sont affranchis du passage à Saint-Pierre et Miquelon et peuvent désormais faire route vers la vieille Europe. Premier de cordée, c’est à 22h30 (heure française) hier soir, qu’Erwan Leroux et son équipage sur le Multi 50 FenêtréA Cardinal ont franchi le passage devant une cinquantaine de personnes massée sur les rives. C’est à 14h (heure française), soit 8h du matin de l’autre côté de l’Atlantique qu’Erik Nigon se présentait à son tour. Avec 15h30 de retard sur FenêtréA Cardinal, Vers un Monde sans Sida est le deuxième voilier toutes classes confondues à arrondir Saint-Pierre. Mais dans un peu moins de 3h c’est un essaim d’abeilles qui va fondre entre les deux îles. (NDLR : Aucun pointage n’est effectué à cet endroit du parcours, c’est un passage balise qui est retenu pour le temps)
Cependant il est très intéressant d’observer que le monocoque de 50 pieds d’Andrea Mura, Vento di Sardegna, sur une route plus directe devrait passer devant Défi Saint-Malo Agglo de Gilles Lamiré, contraint de tirer des bords pour passer les îles. Dans cette manœuvre, il se pourrait bien que le multi de 60 pieds se fasse également doubler par quelques Class40 comme IX Blue de Stéphane Le Diraison et Eole Generation - GDF SUEZ de Sébastien Rogues qui naviguent sur une route quasi directe.

Heureux Saint Pierrais ! Sortez glacières et tabourets (avec parapluies en option) ; la Transat Québec Saint-Malo vous propose dès ce soir (22h heure française et 16h heure canadienne) un formidable défilé de bateaux de course au large !
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 27 Juillet 2012 à 17:50 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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« Passe ta Mini d’abord ». Pendant longtemps, ce slogan était celui de tous les postulants au grand large, celui des espaces indéfinis et des navigations en solitude. A chaque édition des Sables – Les Açores – Les Sables, ils sont un bon quart de la flotte qui vont se confronter à leur première course hauturière à bord d’un Mini. 6,50 mètres d’inconfort permanent, d’astuces pour caser le bric-à-brac nécessaire à toute course au large, mais aussi de plaisirs de la glisse et d’histoires qu’on emmagasine pour les raconter au port. Portrait de trois candidats


Les Sables – Les Açores – Les Sables : 4ème édition départ le 29 juillet
A la conquête de l’Atlantique
Michele Zambelli (Fontanot) se plait à le dire : « Je suis le plus jeune des concurrents de cette course sur un des plus vieux bateaux de la flotte… » Du haut de ses 22 ans, le jeune navigateur italien va se confronter pour la première fois à la houle du large atlantique et à une navigation de plus d’une semaine
en solitaire. Ce qui ne semble pas l’émouvoir outre mesure. Du large, il a l’expérience d’une première Transat 6.50… mais sur un bateau accompagnateur. S’il n’a pas encore vécu personnellement cette plongée en solitude, il a déjà pu humer les effluves de cet esprit si particulier qui accompagne cette course. Les humeurs variables des concurrents en fonction de leurs classements, des conditions météorologiques, de lagestion de leur forme physique. Michele Zambelli imagine bien ce qu’il faut de force mentale pour accepter de vivre sur un bateau avec pour seuls contacts que les conversations VHF de concurrent à concurrent ou avec un bateau accompagnateur, quand il est encore à relative proximité. Depuis deux ans, Michele s’est entrainé à vivre à la dure, comme un nomade, avec pour seul pied à terre que son camping car. Une manière de rentrer dans le grand bain.

Rêve de gosse réalisé
Yoann Tricault caressait, quant à lui, le rêve de partir sur la Mini-Transat depuis un bon moment. Groupie des coureurs du large, il a attendu d’approcher la trentaine pour se décider à monter à bord d’un voilier. Sa première expérience fut une traversée de l’Atlantique à bord d’un gros catamaran de croisière. Il en garde un souvenir empreint d’une certaine monotonie : un convoyage sur l’Atlantique, sans l’aiguillon de la course, peut vite devenir très routinier. Par chance, une revue nautique traîne à bord. On y parle de ces drôles de solitaires qui traversent l’Atlantique sur des bombes de 6,50m surtoilées. La décision de Yoann est prise. Il sera au départ de la Mini-Transat. Le fait d’habiter Lyon ne fragilise en rien la détermination du jeune navigateur qui multiplie les expériences. Embarquement sur un trimaran pour la course Vendée Saint-Pétersbourg, navigation sur divers supports, Yoann engrange avant d’acheter son bateau, qu’il baptise C-possible, histoire de démontrer que la volonté est un puissant vecteur de réussite. A quelques jours du départ, il est partagé entre une appréhension légitime et la joie de toucher au but qu’il s’est fixé. Avec comme devise de naviguer proprement, à sa mesure, et de ne pas avoir honte de sa course.

L’humilité du transfuge
Pour Damien Cloarec (Damien Cloarec recherche sponsor), l’aventure est d’un autre ordre. Ce transfuge du circuit Figaro est venu ici se ressourcer, après quelques années au contact de la voile professionnelle. Aux joutes au contact, il a préféré l’appel du large et les grandes options. Pour autant, Damien sait que rien n’est jamais acquis. Si son expérience du monotype Figaro lui donne un avantage évident en matière de réactivité, de capacité à répondre à une situation de course, il va devoir aussi apprendre à optimiser la conduite d’un engin taillé pour la glisse, survitaminé… Savoir jusqu’où pousser le curseur va faire partie de ses apprentissages, comme le fait de devoir composer une stratégie avec des informations météorologiques réduites à leur plus simple expression. Il va donc falloir réapprendre à observer les courses des nuages, les changements de ciel, analyser le pourquoi d’une rotation des vents. Pour toutes ces raisons, Damien Cloarec réfute l’étiquette de favori, même s’il dispose d’un bateau de série dernier cri. Le résultat de la première étape sera un bon test de la réussite de l’assimilation. Trois navigateurs, trois profils et pourtant, un lien les unit, celui d’être encore un bizuth du large sur un 6,50m. Mais il y a fort à parier qu’une fois parvenus à Horta, ils pourront se dire que le rite initiatique a été accompli. Quand on se raconte des histoires de mer au comptoir de chez Peter, le nombre de Transat sous la quille importe peu.
Les interviews de la voile: vendredi 27 juillet de 18h30 à 19h30, place de la Mairie.
Sur le gril, chaque jour, un trio de navigateurs : leurs espoirs, leurs ambitions sur la course et dans l’avenir.
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Vendredi 27 Juillet 2012 à 17:31 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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C’est à une petite révolution que nous assistons en tête de la flotte des Class40 de la Transat Québec saint Malo. Handicapé par une sérieuse avarie survenue avant hier hier après-midi sur son bout-dehors, espar qui prolonge l’avant du bateau et qui supporte les grandes voiles de portant, le leader depuis Sainte-Anne-des-Monts Mare à l’Allemand Joerg Riechers, promis à une belle cavalcade en solitaire vers Saint-Malo, a perdu cette nuit et sa superbe et le commandement. Incapable de glisser au portant en route directe vers Saint-Pierre, perturbé par la rotation des vents au sud-est avec le passage d’un petit centre dépressionnaire, Mare a ouvert la porte à ses adversaires directs qui se sont goulûment engouffrés dans la brèche en profitant des vents portants allant mollissant qui ont sévi cette nuit dans le secteur sud de la dépression. C’est le surprenant Montagnard Aurélien Ducroz (Latitude Neige-Longitude Mer), déjà aux avant-postes en début de course, qui retrouve ce matin un fauteuil de leader que son équipage composé de Thomas Le breton et Eric Péron semble décidément apprécier.


Passage au large de Saint-Pierre et Miquelon - Erwan Le Roux - Copyright : Jean-Christophe L'Espagnol
Passage au large de Saint-Pierre et Miquelon - Erwan Le Roux - Copyright : Jean-Christophe L'Espagnol
A petite cause, grands effets. L’avarie survenue avant hier à bord de Mare a ainsi non seulement ralenti le Class40 allemand dans sa progression sous Terre-Neuve en route pour le passage de Saint-Pierre, elle l’a surtout poussé sur la route du lent cheminement d’un centre dépressionnaire peu venté. Joerg Riechers est ainsi passé d’intouchable leader à la 6ème place du classement.
Mais les écarts affichés ce matin témoignent surtout d’un formidable regroupement de la flotte. Pas moins de 14 skippers, d’Aurélien Ducroz à Jacques Fournier (Groupe Picoty) se tiennent en un peu plus de 20 milles ! Autant dire combien cette Transat Québec Saint-Malo de plus en plus palpitante est relancée. Les habitants de Saint-Pierre, mobilisé en masse et sous la pluie, entre 200 et 400 personnes selon les pointeurs de la course, pour le passage à 17 heures 45 hier du trimaran leader de la classe Open, FenêtréA Cardinal d’Erwan Le Roux, seront récompensés de leur ferveur en observant en fin d’après-midi heure locale, 22 heures françaises, l’arrivée compacte des protagonistes de la classe des monocoques de 40 pieds, Protégé par sa route plus Sud des calmes qui sévissent au centre de la dépression, Ducroz sera-t-il alors toujours en tête ? Aura-t-il pu contenir Fabrice Amédéo qui lorgne depuis 24 heures et avec appétit sur cette première place ? Sébastien Rogues si redouté hier par Joerg Richers lui-même doit aussi contrôler Thierry Bouchard et Stéphane Le Diraison, revenus du diable vauvert se mêler à la bataille de Saint-Pierre.

Une fois n’est pas coutume, c’est par derrière que les battus d’hier reviennent tambour battant sur la tête de la course. Après 700 milles de navigation sur le fleuve et en baie du Saint-Laurent, tout est à refaire pour les leaders et Saint-Pierre pourrait préfigurer un nouveau départ, Atlantique celui-là, de la Transat Québec Saint-Malo.

Aux malheurs de Mare, condamné à naviguer désormais avec un bout-dehors recollé, mais amputé aux dires de Ryan Breymaier d’environ 30 cm, s’ajoutent ceux révélés ce matin par Benoit Parnaudeau, dont le safran tribord de Transport Cohérence, « bien que réparé à Québec, bouge dans tous les sens ».

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Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 27 Juillet 2012 à 17:17 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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On le répète à l’envie, la Transat Québec Saint-Malo, en plus de son incontestable intérêt sportif, projette marins et amoureux de belles histoires de mer au cœur des grandes heures des explorations et des navigations à la voile des 16ème et 17ème siècles. Après les tumultes du Saint-Laurent sur lequel plane toujours les ombres de Jacques Cartier et Samuel de Champlain, l’immense baie du Saint-Laurent propose aux 25 équipages toujours et plus que jamais en course, d’investir les parages des Iles de la Madeleine pour les multicoques, et l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon pour l’ensemble de la flotte. Une double chicane que Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal) a en partie négocié, après son franchissement cette nuit des Iles de la Madeleine, et qui va se concrétiser pour les 24 autres voiliers par une navigation insulaire toute en finesse au ras des cailloux puisque les instructions de course imposent de se glisser entre les îles de Langlade et l’île Saint-Pierre à laisser sur tribord. Un nouveau moment puissant en images et fort en émotion pour les 103 marins de la course heureux et surpris de trouver en baie du Saint-Laurent des conditions musclées qui préfigurent déjà les schémas atlantiques à venir.


IX Blue - Copyright :xdachez.com
IX Blue - Copyright :xdachez.com
- Prochaine et dernière terre avant l’Europe, Saint-Pierre et Miquelon
- Riechers imprime le tempo
- Erwan Le Roux entre sagesse et performance
- Partouche seule victime du Saint-Laurent

Riechers seul contre tous
Quelque peu ralenti à la mi-journée par un petit recalage dans l’est rendu nécessaire par la brutale rotation des vents de nord-ouest au secteur sud-est, l’Allemand Joerg Riechers (Mare) est bien, depuis sa prise de pouvoir au passage de la marque de Sainte-Anne-des-Monts dans la nuit de lundi à mardi le solide leader que l’on attendait. En compagnie de sa « All-Star Team » Rémi Aubrun, Sam Manuard et Ryan Breymaier, il n’a cessé d’appuyer sur l’accélérateur depuis Percé au point de porter un moment son avance à 44 milles. Son petit recalage évoqué plus haut le remet à une portée moins conséquente de ces poursuivants les plus acharnés, le quatuor infernal qui semble se relayer pour donner à cette chasse un tempo des plus soutenu aux allures de « reaching » si appréciées des Class40. Premier de cordée dans cet exercice de poursuite en ce 4ème après-midi de course, Fabrice Amédéo (Geodis) prend à son tour un relais appuyé qui relègue momentanément Thierry Bouchard (Comiris-Elior) et Sébastien Rogues (Generation Eole- GDF Suez) à une dizaine de milles. Le marin montagnard Aurélien Ducroz (Latitude Neige-Longitude Mer), remarquable depuis les premières minutes de course, cravache pour demeurer au plus près de ce bloc leader désormais sous la menace de se voir « avalé » par le peloton qu’emmène présentement Stéphane Lediraison (IXBlue).
La baie du Saint-Laurent a considérablement ouvert le terrain de jeu des Class40 qui, une fois la dernière marque de Percé franchie, ont profité du vent fort de nord-ouest pour entrer enfin dans un exercice de vitesse pure, on l’imagine, très apprécié des marins soumis à tous les caprices du Saint-Laurent depuis le départ dimanche dernier de Québec. C’est le médecin Québécois Robert Patenaude (Persévérance) qui est ce soir le dernier concurrent à profiter à son tour des conditions propices à accumuler les milles au compteur. Le gros de la flotte pourrait tirer avantage du passage à Saint-Pierre pour achever de se regrouper et entrer collé-serré en Atlantique.

Le Roux a de quoi voir venir
Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal) gère avec une belle maîtrise le matelas d’avance cumulé dans le Saint-Laurent. Son dauphin se nomme toujours Erik Nigon (Vers un Monde sans Sida), qui s’est aligné dans son sillage quelques 80 milles en retrait. Les trajectoires des deux Multi50 laissent encore ouverte la possibilité pour ces deux équipages de contourner Miquelon par le Nord, avant de plonger vers Saint-Pierre. Un choix conditionné par la puissance du vent de sud-est qui contraint les barreurs à « abattre », à s’éloigner du lit du vent, pour soulager leurs trimarans. Inscrit lui-aussi dans la classe Open de cette 8ème édition de la Transat Québec Saint-Malo, à bord de son monocoque de 50 pieds Vento di Sardegna, l’italien Andrea Mura s’est porté, conformément au challenge qu’il s’est lui-même fixé, à hauteur du meilleur Class40, et ce duel pour l’honneur ne constitue jamais qu’un nouvel élément d’intérêt dans cette transat décidément riche en changements de physionomie.

Partouche, seule victime du Saint-Laurent
C’est un épisode suffisamment rare dans la longue histoire de la course pour être souligné, le Saint-Laurent n’avait jusqu’à hier soir, retenu aucun concurrent pour cause d’avarie. Il en fallait sans doute un pour conserver au puissant fleuve sa redoutable réputation et c’est Christophe Coatnoan qui aura été le premier à informer la direction de course de sa nécessité d’observer une petite escale technique à Gaspé. Suite à la rupture d’une ferrure sur le bout-dehors de son Class40 Partouche, Christophe Coatnoan a ainsi indiqué, peu avant 19h (1h00 du matin heure française), à Jean-Claude Maltais, directeur de course de la Transat Québec Saint-Malo, qu’il se déroutait vers la Marina de Gaspé afin de réparer. Sur place, un soudeur professionnel attendait le bateau afin d’effectuer la réparation et Partouche est reparti à 6 heures de matin heure française.

Les échos de la mer
Erik Nigon, Vers un Monde sans Sida
« On ne peut pas dire qu'on peut la jouer cool dans le coin. Après 36h de conditions de vent on va dire soutenu et surtout avec une mer en bouilloire qui a mis à mal (de mer) les 3/4 de l’équipage on se retrouve à nouveau dans de la molle à la sortie du golfe du Saint-Laurent. A l'instant précis c'est à dire 14h TU (16h pour la France et 10h à Québec pour ceux qui ont la flemme d'aller regarder sur Google...) nous avons 0 nœud de vent depuis une heure et un reste de clapot à vous avaler les tablettes de Mercalm comme on engloutit les pichets de Belle Gueule sur les bords du bassin Louise !
J'oubliais, il pleut, ça hésite entre crachin breton et averse Gaspésienne ce qui fait qu'on commence à mijoter doucement dans la combinaison et que je vais bientôt donner consigne de l'enlever avant de rentrer dans le bateau et même si ça tombe dru. C'est pas difficile on n'arrive plus à sentir le doux remugle des saucissons qui pendent accrochés au coupe circuit moteur !
Coté course croisière on a un peu râlé quand il fallait tirer des bords dans 25 noeuds et la marmite locale pour aller à Gaspé et Percé mais quand on a découvert la côte (oui à 200m sinon on voyait surtout la pluie et la brume) on a été soufflés, c'est absolument magnifique, Gaspé avec ses coteaux tout en nuances de vert du plus lumineux au plus profond et la Roche Percé, bien cachée avec son ile à coté et ses myriades de volatiles diverses ... Et c'est ti pas magique quand vous tournez la marque de Gaspé que le comité de course (bravo les gars pour venir nous pointer et saluer un par un aux marques de parcours dans vos cirés sur les zodiacs !) vous prévienne attention en repartant il y a 3 baleines bleues sur la route...
Ensuite entre Percé et le Sud des Iles de la Madeleine on a bien reçu la mer et le vent. On est resté sous toilé pour ne pas tout casser dans une mer croisée et courte comme on trouve en Iroise ou dans le Golfe de Biscai (là je ne vous aiderai pas, à vous de trouver...)
Depuis on oscille entre pas de vent et reaching léger et il nous reste 145 milles pour arriver à Saint-Pierre, dernière marque de parcours avant de prendre le large...»

Stéphane Le Diraison, IXBlue
« Connaissez-vous l'île aux lièvres ? C'est une île magnifique dans l'embouchure du Saint-Laurent mais c'est aussi le cauchemar du régatier. Nous aurions dû nous méfier de cette île qui porter un nom louche. Après avoir passé la première marque de course avec une solide avance, nous avons eu le temps de savourer le paysage, arrêtés sans vent pendant des heures alors que nos concurrents nous dépassaient tous inexorablement par le sud. Des loups de mer saluaient de hurlements sauvages et inquiétants notre escale inopinée.
Seulement 15 heures après le départ, pas simple de repartir avec une balle dans le pied ! La course rime désormais avec remontée : notre pointage du jour en 6ème position récompense l'énergie que nous avons déployée pour revenir dans le match !
Je passe sous silences les problèmes divers et variés : rupture du bras du bout dehors un quart d'heure après le départ, électronique du bord défectueuse, rupture de la drisse de solent, Le bateau commence à souffrir d'une saison dense.
Tout cela relève de l'anecdote quand dans la baie de Gaspé nous croisons une baleine bleue, ou encore des phoques entrain de pécher au large de Sainte-Anne-des-Monts et surtout en regard des paysages sublimes qui jalonnent le parcours ! Pour ne rien gâter les couleurs sont extraordinaires - magique !!! »

Denis Van Weynbergh, Proximedia
« Bonjour des Proximen, Le Saint-Laurent nous laissera des souvenirs inoubliables et des images pleins la tête. On a tout eu. Du portant à fond, de la pétole type côte d'azur, à un détail près, on était entouré de baleines et de phoques pendant 10 heures. C'est sûr on en trouve aussi sur les plages méditerranéenne, mais ce ne sont pas les mêmes... (autant pour moi). Hier soir un sublime coucher de soleil avec le bateau SevenStar (Jean-Edouard Criquioche ndlr) en toile de fond (oui, oui, en toile de fond, il était bien derrière nous). Et ce matin, un non moins sublime passage à Percé. Après cela, un tout bel envoi de spi...Et lorsque l'on est sorti pour le changer, au moment d'aller sur la plage avant...Craaac!!!!, le spi en deux morceaux, deux pour le prix d'un...Là c'est sûr, " Y va moins bien aller". La morale du jour: " A force de vouloir envoyer du bois...On se prend une bûche... »

Pour suivre la flotte : http://transat.korem.com/course

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Rédigé par Les Sables Info le Jeudi 26 Juillet 2012 à 03:42 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Comme toujours sur la Québec - Saint-Malo, les forts courants du Saint-Laurent, lorsqu’ils sont contraires à la progression des bateaux, se transforment en véritables « passages à niveau ». Ces coups de frein, aussi réguliers qu’imparables, bloquent les concurrents le temps d’une marée, séparant la flotte en petits groupes.

Le Class40 Groupe Picoty est bien revenu sur le gros du peloton, hier. En revanche, ce peloton (le deuxième « paquet » de la flotte, donc) est désormais un peu détaché du groupe de tête.

Mardi matin, Jacques, Jean-Christophe et Arnaud étaient 15e à une cinquantaine de milles des leaders, à la bagarre avec quelques autres favoris de la course tels que les équipages de Stéphane le Diraison (IX Blue), de Michel Kleinjans (Roarig Forties) ou encore de celui du tenant du titre Halvard Mabire (Campagne de France).

La sortie du Saint-Laurent est proche et l’Atlantique promet de nouveaux rebondissements…

Rédigé par Les Sables Info le Mercredi 25 Juillet 2012 à 15:50 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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