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Après une semaine de mer, la course bat toujours son plein sur la première étape des Sables-Les Açores-Les Sables. L’affaire se corse même sérieusement pour Aymeric Belloir et ses acolytes aux avant postes de la flotte des bateaux de série. A 300 milles d’Horta, ils connaissent un sérieux coup de frein dans les calmes lancinants d’une bulle anticyclonique. Tout reste à faire, et tout reste possible pour le skipper de Tout le monde chante contre le cancer qui a, depuis quelques jours, cédé le leadership à la navigatrice suisse Justine Mettraux. Une situation qui n’est certainement pas moins confortable alors que le vent s’essouffle et les vitesses chutent en approche de l’arrivée. Il progresse désormais en embuscade à moins de 20 milles derrière, bien décidé à reprendre des honneurs saisis au vol dans ses voiles dès le coup d’envoi…


© Vu Com' / Laure Faÿ
© Vu Com' / Laure Faÿ
Eole ne semble décidément pas disposé à faciliter la tâche des solitaires engagés dans la course qui consiste en aller retour entre les côtes vendéennes et l’archipel portugais. Après avoir longtemps servi des brises contraires qui ont freiné leur progression, il coupe à présent les ventilateurs aux abords des îles volcaniques situées au milieu de l’océan. La faute à l’anticyclone éponyme. Depuis 24 heures, la tête de flotte a fait son entrée dans une bulle qui s’étend au large des Açores, et menace de sérieusement semer la zizanie dans les classements. A 300 milles d’un arrivée qu’il semble bien difficile à estimer dans ces conditions où l’aléatoire l’emporte, la guerre des nerfs est bel et bien déclarée.

Face nord et voie du sud

Sur l’eau, Justine Mettraux (Team Work), qui a su tirer profit d’un décalage au nord pour s’emparer avant le week-end de la tête de la flotte, voit désormais ses plus proches poursuivants revenir en force dans son sillage. Les attaques fusent de toutes parts alors que l’atterrissage sur Horta sur l’île de Faial peut se faire, à libre appréciation de chacun, par le nord via Terceira et Graciosa, ou par le sud de Pico comme semble déjà l’envisager le Belge Jonas Gerckens (Elect-Ra), 5è à une trentaine de milles de la chef de file. Réuni dans un mouchoir de un mille avec Ian Lipinski (Althing), le skipper de Tout le monde chante contre le cancer progresse désormais sur une route médiane qui lui laisse la latitude d’ajuster sa trajectoire d’atterrissage au gré de son inspiration.

3è aux premières loges

Gageons qu’Aymeric saura mettre à profit sa riche expérience, ses huit transats et ses trois participations à la Solitaire du Figaro, pour tirer son sillage de ce jeu à haut risque… Rappelons qu’il avait su provoquer la réussite pour s’imposer sur le prologue de la course, disputé dans du tout petit temps. Soulignons aussi qu’il n’avait pas manqué, dès le coup d’envoi au large des Sables d’Olonne, de marquer les esprits pour prendre la tête de la course et endosser le maillot de patron. En 3è position dans des conditions propices à tous les retournements de situation, Aymeric Belloir pointe désormais aux premières loges pour jouer la victoire jusqu’au bout, et ne pas laisser s’échapper les honneurs de ce nouveau départ donné en guise d’arrivée. Il lui faudra résister et se battre jusqu’au dernier mille face à Justine, Ian, Jonas et les autres qui n’ont pas fini de lui donner du fil à retordre. De quoi maintenir un suspense de tous les instants pour des arrivées sous haute tension au sort des Açores. Démon du Mini... quand tu les tiens !

Classement des bateaux de série - 1ère étape Les Sables-Les Açores - lundi 6 août, 16h00

1 - Team Work – Justine Mettraux, à 290 milles de l’arrivée
2 - Althing – Ian Lipinski, à 16,8 milles
3 - Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 17,8 milles
4 - Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 26,5 milles
5 – Elect-Rä - Jonas Gerckens à 29,8 milles.


Rédigé par Les Sables Info le Mardi 7 Août 2012 à 13:50 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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La bulle anticyclonique a engendré un joyeux bazar dans les trajectoires des concurrents. Outre le coup de frein, chacun essaye d’avoir sa stratégie personnelle pour sortir du guêpier, subtil mélange entre vision tactique à moyen terme et opportunisme pour saisir les quelques risées qui émaillent le plan d’eau. Certains jouent au nord, d’autres partent au sud quand bien même ils auraient voulu monter en latitude. Personne ne fait vraiment ce qu’il veut, l’essentiel étant de sortir au plus vite de la bulle.


Photo : Christophe Breschi
Photo : Christophe Breschi
C’est le grand beau sur l’océan à l’approche des Açores où l’anticyclone, pour une fois, se montre fidèle à son image. Vents faibles, variables, et longue houle sont les ingrédients avec lesquels doivent composer les navigateurs. Ce genre de situation, souvent appréciée des équipages de croisière, après plusieurs jours de près dans du médium fort, est paradoxalement le drame des coureurs du large. Il faut traquer la moindre risée, rester concentré à l’extrême sur la marche du bateau, se protéger du soleil, garder l’esprit frais malgré un déficit de sommeil qu’on est en train d’aggraver. Car les milles que l’on peut gagner là comptent souvent double, voire triple. Justine Mettraux est en train d’en faire la démonstration. Arrêtée la première par la bulle anticyclonique, elle comptait alors un peu moins de vingt milles d’avance sur le peloton. Elle a su s’extirper au plus vite en conservant toujours un petit poil de vitesse et au classement de 16h, elle file de nouveau à bonne vitesse vers Horta et compte déjà trente milles d’avance sur des poursuivants toujours plantés dans la molle. A ce tarif, elle pourrait bien disposer d’un matelas d’une quarantaine de milles dès ce soir et, sauf surprise majeure, prendrait une option quasi certaine sur la première étape.

Gardez vous à droite, gardez vous à gauche

En proto, le quatuor d’hier semble bien s’être transformé en trio. L’option sud de Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) ne lui a pas rapporté grand chose, six milles en vingt-quatre heures. A 176 milles de l’arrivée, Nicolas possède près de quarante milles de retard sur Milan Kolacek (Follow Me) ce qui signifie qu’en moyenne, il devrait être plus rapide de 25% jusqu’à Horta pour espérer rivaliser. La logique mathématique ne plaide pas forcément en sa faveur, même si l’on sait que la navigation dans les petits airs aime parfois prendre des libertés avec les lois de la statistique.

En revanche, entre les trois rescapés des aléas du classement, rien n’est joué. Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium La Rochelle) et Giancarlo Pedote (Prysmian) prennent en tenaille le leader à moins de 15 milles. Difficile pour Milan Kolacek de contrôler deux adversaires qui ont décidé de conserver leur décalage.

Compte à rebours ou métaphores épicuriennes

Derrière les leaders, tous les solitaires sont entrés à leur tour dans la bulle anticyclonique qui barrait la route. Autant pour la tête de flotte, la situation génère un stress évident, autant pour les autres, c’est l’impatience qui doit dominer. La course commence à être longue et les attardés doivent commencer à compter les jours d’escale qui leur seront alloués. Quand on possède une centaine de milles de retard sur la tête de la course, on sait qu’on n’ira pas jouer sur cette étape-là. Il faut alors une sacrée dose de philosophie pour goûter pleinement le plaisir d’être en mer dans des conditions presque idylliques. Alors, on commence à compter les milles, à faire les conversions en heures de course… Et pourtant. La meilleure des solutions c’est de savoir rester dans sa bulle, profiter du moment présent, rester concentré. « Carpe Diem » disait le poète. « Plus facile à dire qu’à faire, on aimerait t’y voir » auraient tendance à répondre, énervés, certains concurrents qui aimeraient bien rallier Horta au plus vite et pouvoir remettre mentalement les compteurs à zéro avant la deuxième étape.

Classement au 6 août à 16h (TU+2)

Prototypes :

1 Follow Me – Milan Kolacek, à 176,8 milles de l’arrivée

2 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 10 milles

3 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 15 milles

4 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 40,7 milles

5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 64,1 milles.

Série :

1 Team Work – Justine Mettraux, à 272,1 milles de l’arrivée

2 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir, à 29,9 milles

3 Althing – Ian Lipinski, à 30 milles

4 Elect-Râ – Jonas Gerkens à 35,8 milles

5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou, à 36,9 milles.
Rédigé par Les Sables Info le Mardi 7 Août 2012 à 13:36 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Ortho ou loxodromie ? Toujours est-il que pour l’emporter sur cette Transat Québec Saint-Malo 2012, il fallait avoir une trajectoire parfaite, aller vite et arriver à préserver le matériel et les hommes. Halvard Mabire a parfaitement réussi à composer avec cette donne très précise et les poursuivants ont tous tenté, sans succès, de lui barrer la route. Depuis maintenant quelques minutes, plus aucun bateau n’est en course. Avec l’arrivée de Persévérance de Robert Patenaude, la ligne d’arrivée est désormais fermée et sur les 25 concurrents au départ, tous ont réussi cette belle traversée en direction du vieux continent.


Arrivée de Persévérance, Copyright : Gestev
Arrivée de Persévérance, Copyright : Gestev
Ils n’ont pas seulement remporté la 8e Transat Québec Saint-Malo en étant les plus rapides sur l’eau, ils ont tout simplement parcouru le moins de distance sur le fleuve Saint-Laurent et sur l’Atlantique. Halvard Mabire et Mirand Merron sur Campagne de France ont parcouru 3024 milles tandis que ses poursuivants directs à savoir Jörg Riechers sur Mare et Sébastien Rogue sur Eole Generation-GDF SUEZ cumulent 66 et 70 milles de plus. Ce qui représente plus de 6 heures de navigation à la vitesse moyenne de 10,18, moyenne sur l’Atlantique de Campagne de France. Une trajectoire quasi parfaite, tout du moins idéale pour s’imposer à Saint-Malo. Au tableau de ces milles parcourus, la palme de la distance revient à Aloys Le Claquin sur Jack in the Box en Class40 qui réalise un parcours de 3102 milles soit 74 milles de plus mais en classe Open c’est Georges Leblanc sur Océan Phénix qui parcours le plus de milles avec 3124 milles.

La Persévérance de Robert Patenaude
Ils y sont. Enfin ! Avec un temps de course de 14 jours 23 heures 25 minutes et 37 secondes, Robert Patenaude n’a pas à rougir de sa prestation sur cette course. En terminant 20e de la course, cet équipage québécois ferme la marche et marque la fin de Transat Québec Saint-Malo 2012. Traverser l’Atlantique Nord en 14 jours n’est pas anodin et cette prestation, avec rappelons-le un équipage composé de quelques amateurs, force aussi le respect. Bravo messieurs et merci pour cette belle course. Vous finissez 3e équipage québécois.
Rédigé par Les Sables Info le Mardi 7 Août 2012 à 13:28 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Il n’en fallait pas moins pour marquer d’une pierre blanche ce premier dimanche du mois d’août. Avec l’arrivée d’Éric Tabardel sur Bleu, très tôt ce matin et l’arrivée prévu ce soir du dernier monocoque de la classe Open à savoir, Océan Phénix de Georges Leblanc, les Québécois sont à l’honneur aujourd’hui. Il ne reste plus que 3 bateaux en course après l’arrivée ce midi d’Avis Immobilier de Louis Duc qui attend désormais sagement l’écluse de ce soir afin de trouver place aux côtés de ses camarades de jeu.


Arrivée de Bleu Copyright : Pierre Bouras
Arrivée de Bleu Copyright : Pierre Bouras
C’est aux premières lueurs de la journée, en ce premier dimanche d’août, que le monocoque québécois Bleu a fait son apparition au large de Saint-Malo. À 7h 20min et 8s Éric Tabardel et son équipage d’outre-Atlantique en finissaient enfin avec ce parcours exigeant qui aura nécessité la plus grande prudence, tout en essayant de coller au peloton de cette Transat Québec Saint-Malo. Avec un temps de course de 13 jours 14 heures et 8 secondes, Bleu se classe 16ème de l’épreuve, devant EDF Energies Nouvelles de David Augeix et Transport Cohérence de Benoit Parnaudeau. En terminant devant Georges Leblanc (Océan Phénix) et Robert Patenaude (Persévérance), Éric Tabardel est le premier Québécois à rallier le port de Saint-Malo. Une belle revanche après sa désillusion en 2008 à la suite d’une rupture de son mât. Il achève non seulement cette Transat avec les honneurs, mais il effectue sa première traversée de l’Atlantique en course.

« Cette course a été intense et humide pour cette première Transat Québec Saint-Malo. Le bateau Bleu n’a jamais été comparé à d’autres Class40 et de ce côté je suis très content des performances du bateau. J’étais très chanceux aussi au niveau de l’équipage d’avoir été entouré de Damien, Philippe et Alain. C’est sûr qu’on veut toujours arriver en meilleure position, mais il faut des meilleurs voiles et malheureusement on a perdu notre gennaker et notre solent plus quelques soucis avec notre petit spi. Le but était de finir avec tout notre équipage et le bateau en bon état. Je pense que de ce côté-là c’est mission accomplie. J’étais très content de voir que notre bateau qui a été mis à l’eau en 2007 pouvait tenir tête à des bateaux de nouvelles générations. Nous avons aussi été impressionnés par ses performances. Je ne savais pas à quoi m’attendre en terme de niveau. Le plateau était très élevé » analysait Éric Tabardel à son arrivée sur le Quai Duguay Trouin à Saint-Malo.

Lors de la vacation quotidienne, Louis Duc skipper d’Avis Immobilier franchissait à son tour la ligne d’arrivée. Avec un temps de course de 13 jours 18 heures 57 minutes et 11 secondes, le skipper et son équipage prennent la 18e place. Les deux prochains Class40 ne sont pas attendus avant demain. Pour Proximedia de Denis Van Weynbergh, c’est à 1h00 du matin le 6 août que la Transat prendra fin tandis que pour Persévérance de Robert Patenaude, il faudra attendre le début d’après-midi pour pouvoir l’accueillir et fermer la ligne de cette 8eédition de la Transat Québec Saint-Malo. Mais entre-temps, Georges Leblanc est attendu en fin d’après-midi à Saint-Malo. Le skipper et son équipage de 12 marins naviguent actuellement le long des Côtes-d'Armor avec Saint-Malo au bout de son étrave. Un sacré périple se refermera derrière Océan Phénix qui prendra la 5e place dans la classe Open.
Rédigé par Les Sables Info le Lundi 6 Août 2012 à 11:32 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Depuis deux jours, la flotte des Minis progresse à raison de près de deux cents milles par jour pour les hommes de tête. Qui plus est, pour la première fois depuis le départ, les solitaires peuvent faire route directe vers l’archipel des Açores. Mais la course n’est pas jouée pour autant. Une bulle anticyclonique se développe sur la route des concurrents. Tassements des écarts et jeu de poker en vue pour les prochaines vingt-quatre heures.


Photo : Christophe Breschi
Photo : Christophe Breschi
Incertitude absolue en prototype et situation clarifiée en série… Les coureurs ne sont pas tous logés à la même enseigne à deux jours de l’arrivée. Si Justine Mettraux (Team Work) commence à avoir un petit wagon d’avance sur ses adversaires en série, tout peut encore arriver en prototype d’autant que l’écart latéral entre Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium La Rochelle) au nord et Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) est de près de 120 milles. A l’approche de la bulle sans vent qui se profile devant leurs étraves, les solitaires vont avoir de quoi se torturer les neurones. Nord ou sud, c’est selon, mais il faudra impérativement éviter de se rapprocher trop de son centre et des calmes associés. Pour cela, deux indicateurs essentiels : la force et la direction du vent et le baromètre. L’interprétation des nuages est plus complexe dans le cas d’un centre anticyclonique. En gros, si le vent commence à basculer du nord vers le nord-est, cela signifie qu’il faut plonger au sud pour éviter le centre. A l’inverse, qu’il tourne au nord-ouest et il faudra tenter de contourner la bulle par le nord. Plus le vent mollira et plus il sera nécessaire d’incurver sa route vers l’extérieur. Le problème reste que l’évolution de ces centres anticycloniques est particulièrement volatile et que vérité du matin peut être mensonge l’après-midi.

Quatre places pour un podium

En proto, la lutte risque d’être âpre. Ils sont quatre, chacun sur sa route, pour tenter de décrocher la timbale. Milan Kolacek (Follow Me) reste encore en tête, mais il va devoir surveiller les attaques d’Aymeric Chappellier au nord et des deux duettistes du sud, Giancarlo Pedote (Prysmian) et Nicolas Boidevezi. Aymeric devrait attaquer l’archipel par le nord de Graciosa tandis que Nicolas pourrait être tenté de passer le sud de Pico, une option qui avait porté ses fruits en 2010 quand Jorg Riechers avait gagné la première étape.

On l’a dit, en série Justine Mettraux a de la marge. A moins de 400 milles de l’arrivée, elle possède plus de vingt milles d’avance sur ses poursuivants, soit un avantage de 5%. Ce n’est pas définitif, mais dans des conditions de vent stables, elle pourrait considérer qu’elle a, sauf accident, course gagnée. Mais la fin de course risque de promettre quelques surprises entre position de la cellule anticyclonique et pièges provoqués par les reliefs des îles. Autrement dit, si la navigatrice suisse a démontré jusqu’ici une maîtrise impressionnante de sa course, elle va devoir démontrer qu’elle aura su garder toute la lucidité nécessaire pour éviter les derniers obstacles. Ce n’est évidemment pas le type de problématique qui s’impose à Geoff Duniam (Mad Spaniel). Le navigateur australien, aussi placide qu’imposant, garde toujours bon moral malgré la défaillance de sa BLU, noyée par une vague dès le début de course. Pas de quoi décourager Geoff qui trouve son bonheur dans une navigation à l’ancienne, à tenter de décrypter les grains et faire la course avec les dauphins. L’aiguillon de la victoire ne pousse peut-être pas tous les concurrents, mais le plaisir d’être en mer ne se mesure pas seulement à la qualité des trajectoires. Faire sa course proprement, en trouvant le juste milieu entre le souhaitable et le possible est déjà une belle victoire qui suffirait au bonheur de beaucoup.

Classement au 5 août à 16h (TU+2)

Prototypes :

1 Follow Me – Milan Kolacek, à 267, 8 milles de l’arrivée

2 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 12 milles

3 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 16,3 milles

4 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 46,7 milles

5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 79,4 milles

Série :

1 Team Work – Justine Mettraux, à 385 milles de l’arrivée

2 Althing – Ian Lipinski, à 20,7 milles

3 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir, à 27,6 milles

4 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou, à 29,2 milles

5 Go 4 It – Simon Koster, à 31 milles.
Rédigé par Les Sables Info le Lundi 6 Août 2012 à 11:17 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Enfin ! Pour la première fois depuis le départ, les solitaires peuvent enfin goûter aux joies de la glisse. Ce n’est pas encore les grands surfs au portant, mais au moins, la flotte redémarre. Avec encore de grandes inégalités entre les partisans de l’option nord et ceux qui ont préféré plonger vers le sud. Pour l’heure, l’avantage est indéniablement à ceux qui sont le plus au vent de la flotte.


Milan Kolacek (Follow Me) qui a repris provisoirement la tête du classement
On en connaît des « tournants de la course » qui se terminent par un coup d’épée dans l’eau. Mais ce samedi est bien parti pour une nouvelle distribution des cartes. Ceux qui ont choisi de rester au nord de la flotte récoltent les fruits de leur investissement, avec des intérêts quasiment usuraires. En série, Justine Mettraux (Team Work) se voit flanquée de trois poursuivants sur une même ligne de progression vis à vis de l’archipel des Açores. Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) qui s’est laissé glisser un peu plus au sud que ses compagnons d’échappée peine à contenir leurs assauts et doit céder sa place à Ian Lipinski (Althing) et Simon Koster (Go 4 It). Il n’y a encore rien de rédhibitoire, mais on imagine que celui qui amène la flotte depuis près d’une semaine, doit avoir hâte que l’hémorragie cesse. A l’avant, la seule femme de la course continue de maintenir un tempo particulièrement élevé. A noter aussi la position de Clément Bouyssou (Groupe Accueil Négoce) qui a réussi un petit décalage dans le nord et qui est, pour l’heure, le plus rapide de la flotte. Mais, le différentiel de vitesse suffira-t-il à combler les huit milles de retard sur le trio des poursuivants ? Derrière, on pourrait avoir pas mal de chamboulements : Damien Cloarec (Damien Cloarec cherche sponsor) et Jonas Gerkens (Eletc-Râ) ont encore plus de vingt milles d’avance sur Bert Bossyns (Netwerk), mais ce dernier avance en moyenne 1,5 nœuds plus vite que ses adversaires, qui plus est, sur une route directe. En un peu plus d’une douzaine d’heures, si les différences de conditions subsistent, l’affaire peut être réglée.

En prototype, les écarts latéraux, autrement plus conséquents qu’en bateaux de série, provoquent des effets décuplés. En quelques heures, Giancarlo Pedote (Prysmian) a vu son trône vaciller et son statut de leader mis à mal. Au classement de 16h (TU+2) le navigateur italien avait perdu deux places, mais surtout il n’avançait qu’à quatre ou cinq nœuds, quand Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium La Rochelle) pointait à plus de neuf nœuds. C’est Milan Kolacek (Follow Me) qui a repris provisoirement la tête du classement, mais entre les deux hommes du nord, la différence en distance au but est de moins de deux milles. Reste à savoir les raisons de ce recul de Giancarlo au classement : souci technique ou zone de molle dont il n’arrive pas à se défaire, les deux hypothèses sont vraisemblables. Une chose est certaine : l’homme qui avait dominé la course jusque là de la tête et des épaules, souffre. Il suffit pour s’en convaincre de regarder sa trajectoire qui a perdu la fluidité qu’elle avait depuis le départ. Si l’on observe par ailleurs les trajectoires de Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) ou de Benoît Marie (benoitmarie.com), il semblerait bien que les hommes du sud peinent à trouver le vent promis à leurs concurrents du nord. Dans ce cas, Nicolas Boidevezi pourrait s’en vouloir… Lui qui était resté longtemps calé dans le sillage de Milan Kolacek a choisi de plonger dans le sud, sans doute pour éviter de voir le piège de la dorsale se refermer sur lui. Changer d’option en cours de route n’est jamais simple et demande un certain culot. Visiblement, Nicolas ne retire pas les dividendes de son option, mais eut-il réussi que l’on n’aurait pas hésité de crier à la navigation particulièrement inspirée, voire au génie de la stratégie. La course au large est un jeu qui peut vite devenir cruel…

Classement au 4 août à 16h (TU+2)

Prototypes :

1 Follow Me – Milan Kolacek, à 491,8 milles de l’arrivée

2 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 1,9 milles

3 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 11,8 milles

4 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 44,3 milles

5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 63,1 milles

Série :

1 Team Work – Justine Mettraux, à 578,9 milles de l’arrivée

2 Althing – Ian Lipinski, à 8,0 milles

3 Go 4 It – Simon Koster, à 8,1 milles

4 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 8,7 milles

5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 16,0 milles
Rédigé par Les Sables Info le Dimanche 5 Août 2012 à 11:14 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Leur arrivée a été aussi pétillante et explosive que leur course a été intense et rapide. Arrivés en 9e position de la Québec - St Malo, Jacques Fournier, Jean-Christophe Caso et leur invité de marque, Arnaud Boissières, le skipper de l'Imoca 60 Akéna Vérandas, avaient le sourire radieux de ceux qui ont donné le maximum et pris du plaisir à batailler ferme tout du long de ces quelque 3000 milles (5500 km) de transat express.


La Transat Québec Saint-Malo est véritablement une épreuve à part. Avant tout, il y a son parcours si atypique, avec sa terrible entame sur le capricieux Saint-Laurent suivi de cette traversée de l'Atlantique nord ventée, humide où les dépressions s'enchaînent.
Et puis, il y a l'équipage. C'est la seule transat en équipage du circuit Class40, un format qui apporte une intensité rare à la course. Le bateau est poussé à son maximum avec, à la clé, des moyennes record, associées à des histoires de marins partagées et riches que les terriens dégustent avec envie et gourmandise...

Jacques Fournier et Jean-Christophe Caso, le Team Groupe Picoty : « ça a été une course pleine et complète ! Nous avons retrouvé une bonne vitesse, sans aucun problème matériel : nous avons poussé le bateau à son maximum. Il y a juste à regretter un petit passage difficile à Saint-Pierre et Miquelon qui nous a fait perdre quelques places, mais nous avons bataillé d'un bout à l'autre sans mollir.
Le niveau sportif est véritablement élevé et homogène. Passer de la 14e à la 9e place ne s'est pas fait tout seul. C'était vraiment serré entre la 5e et la 15e place. On était au contact tout le temps, il y a eu du jeu en permanence. C'est génial d'ailleurs de pouvoir se bagarrer comme ça sur 3000 milles !



Côté matériel, nous avons navigué dans la limite haute du raisonnable, avec des moyennes de 300 à 320 milles par 24 h pendant 2 à 3 jours de rangs... mais tout a bien tenu, à part une latte qui a cassé, mais ce n'était pas franchement pénalisant.


Enfin, naviguer en équipage, ça change le monde ! Faire les manœuvres à trois est mille fois plus rapide et plus sûr que seul ou même en double. On navigue en toute sérénité et franchement un cran au-dessus en termes de performance : on attaque plus on manœuvre plus... Et puis, on a vraiment bien rigolé ! »


Arnaud Boissières, skipper Akéna Vérandas : « C'est une course faite pour les Class40 ! Le parcours est génial et puis, avec le niveau très homogène de cette classe, il y a toujours 2 ou 3 bateaux avec lesquels batailler, c'est vraiment stimulant. Il y a du niveau sur cette course, ça pousse à tirer le meilleur de soi...
Pour moi, quand on est un compétiteur, l'important et le plaisir c'est de faire de la compétition. Tout est formateur. Se mettre en condition de course, au large, ça te met dans le match, c'est toujours enrichissant. Et puis, ce qui compte surtout c'est d'avoir envie d'y aller et de se faire plaisir. Le résultat sportif est une chose, mais vivre et partager ce que j'ai envie de vivre est mon véritable moteur.

Je reviendrai volontiers en Class40, surtout avec le Team Groupe Picoty ! Ces deux-là sont véritablement complices et complémentaires, il n'y a aucun stress avec eux, que du plaisir et de la performance !
C'est important de naviguer sur différents supports, j'ai la chance d'avoir un partenaire qui me permet de le faire, alors oui, je reviendrai avec plaisir ! »


Le Team Groupe Picoty sera de retour en course du 6 au 9 octobre, à La Rochelle, pour le mondial Class40 2012.


Le Class40 Groupe Picoty est arrivé 9ème de la Transat Québec Saint-Malo, ce samedi 4 août, à 07h 04min 27sec.
Son temps de course est de 12 jours, 13 heures, 44 minutes et 27 secondes.
Il a parcouru la distance de 3 071 milles à la vitesse moyenne de 10,18 nœuds
Rédigé par Les Sables Info le Samedi 4 Août 2012 à 16:14 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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