Les Sables d'Olonne Info

Abandon du Multi 50 Maître Jacques

Loïc Féquet et Loïc Escoffier sont contraints à l'abandon. L'avant de leur flotteur tribord s'est arraché. Ni l'un ni l'autre n'est blessé, mise à part une immense déception. Ils font route vers La Corogne.

Loïc Féquet, skipper Maître Jacques : « On a entendu un grand craquement et on a vu que le flotteur était arraché à l'avant. Est-ce que cela s'est fait là tout de suite ou à force de cogner toute la nuit, on ne sait pas. On a pris une vague plus grosse que les autres, est-ce que cela a « fini » le travail ?
En tous cas, personne n'est blessé. Nous faisons route vers la Corogne. Nous sommes à 8 - 10 nœuds sous trinquette seule, on laisse « vivre » le bateau, sans forcer. Il y a encore 2 - 3 m de creux, mais avec des vagues parfois un peu plus grosses. »

Franck-Yves Escoffier, chargé du lien à terre avec l'équipage : « C'est très dommage, ils avaient fait une très belle entrée dans le golfe de Gascogne, ils avaient tracé une belle trajectoire, fluide. Ils ont été les premiers à avoir pris de l'ouest et ils étaient très bien placés pour revenir aux avant-postes et allonger la foulée. Ils avaient fait le plus dur, le vent allait s'orienter au nord-ouest et la mer allait s'apaiser...
Mais dans une mer croisée de 6 à 7 mètres de creux avec des déferlantes, il suffit de 2 ou 3 grosses vagues qui cognent sur l'avant du flotteur pour faire de gros dégâts.
Le choix de La Corogne est judicieux, ils ne sont pas très loin. La mer va se calmer, ils vont savoir trouver le bon équilibre pour préserver leur bateau et arriver là bas par leurs propres moyens. »

Le Team Maître Jacques est à environ 120 milles (220 km) du port espagnol, qu'il devrait rallier demain, au mieux dans la matinée, selon les conditions météo rencontrées.

Les deux Loïc devraient arriver à La Corogne d’ici une heure, vers 9h.

Le convoyage n’a pas été agréable : « Il y a eu beaucoup d'à coups, mais le reste du flotteur a bien tenu et le bras avant a stoppé les arrachements, la situation est stabilisée.
Nous arriverons à La Corogne vers 9h… Je n’ai en revanche pas mes cours d’espagnol pour réviser ! »

Le duo Maître Jacques lance aussi un gros merci à tous les mots d’encouragement reçus depuis hier.

Les premières réactions de Loïc Féquet en audio :
http://www.transat-jacques-vabre.com/sites/default/files/audio/son/loic_fequet_20131109_am.mp3

La flotte des Multi 50 doit composer depuis la nuit dernière et pendant encore 12 à 18h au moins avec une mer très formée, à risque pour les multicoques, et une brise contraire de 30 nœuds « fichier », ce qui signifie souvent 5 à 10 nœuds de plus réels avec de violentes rafales sous les grains.

À 8h ce samedi matin, le duo Maître Jacques pointe en seconde position derrière Actual, mais l’heure n’est de toute façon plus à la course. L’important aujourd’hui est de sortir de ce système météo sans casse.

Le plus dur pour cette flotte est qu’elle doit tirer des bords contre le vent. Or l’état de la mer oblige les marins a s’écarter sensiblement de leur route et donc à tracer parfois des trajectoires Nord Ouest, soit à plus de 90° du but.

Cette nuit, les deux Loïc ont opté pour un judicieux contre bord vers l’ouest qui les positionne de façon avantageuse ce matin…

Dans le gris, sous une bruine persistante et de très petits airs, les concurrents de la Transat Jacques Vabre se sont élancés hier, tout en douceur vers 13h… Mais doucement ne veut pas dire facilement. Entre courants, effets de côtes, renverses de marée, la stratégie était au cœur de ces toutes premières heures de course et Jean-Christophe et Aymeric ont parfaitement su tirer leur épingle de ce jeu compliqué.

Après 17h de course, ils pointent toujours en 6e position. La flotte évolue à une dizaine de nœuds au niveau des îles Jersey et Guernesey… Les premiers ne sont plus qu’à une centaine de milles de Roscoff, qu’ils devraient rallier en fin d’après-midi ce vendredi.
Là, la course des Class40 sera neutralisée le temps de laisser passer le fort coup de vent attendu d’ici 24h environ au large de la pointe Bretagne et dans le golfe de Gascogne. Ensuite, les concurrents repartiront un à un, dans l’ordre de leur arrivée à Roscoff.

Quatre jours après le départ initial, toute la flotte de la Transat Jacques Vabre prend enfin la mer ce jeudi 7 novembre à 13h. Les deux gros coups de vent qui ont balayé la Manche sont passés. C’est dans des conditions certes toujours sportives mais beaucoup plus maniables que les marins vont pouvoir en découdre, aux abords des falaises du cap de La Hève. Marc Guillemot estime même que le départ devrait être un peu « mou ». Le skipper de Safran explique : « En baie de Seine nous devrions progresser sur un bord vers Barfleur puis dans un flux de sud-ouest un peu faible vers Cherbourg ». La suite devrait être plus stratégique : « Le vent se renforcera au passage du Cotentin et sera dans l’axe de la route, au 250° environ (sud-ouest). Nous devrons donc probablement tirer des bords pour atteindre la pointe de la Bretagne et Ouessant », reprend Marc. Premières escarmouches possibles à cette occasion entre les IMOCA…

30 à 35 nœuds dans le golfe de Gascogne

A Ouessant, il faudra bien optimiser sa trajectoire en prenant en compte à la fois le vent, la mer, la flotte mais aussi le DST : dispositif de séparation du trafic, le fameux « rail » d’Ouessant qui régit le trafic commercial. Il faudra négocier le golfe de Gascogne dans des conditions musclées : « 30 à 35 nœuds de vent de secteur ouest, avec de la mer, ce sera sportif et humide, » prévient Marc. « Il y aura forcément des coups à jouer, des décalages et des anticipations sur des changements de voile… la course au large, ce n’est jamais tout droit ! ». L’objectif sera évidemment de ne rien casser, de se reposer pour garder de la lucidité et d’aller vite sur ce long bord à travers le golfe de Gascogne. « Plus nous irons vers le cap Finisterre et plus le vent viendra de l’ouest voire du nord-ouest. A la frontière portugaise, nous devrions profiter des effets de l’anticyclone ». Ces pronostics seront à confirmer sur l’eau, en réactualisant sans cesse la météo que Pascal Bidégorry et Marc Guillemot travailleront chaque jour ensemble. En IMOCA, le routage est interdit. Sur une distance de 5 400 milles théoriques à couvrir jusqu’à Itajaí – soit environ 19 jours de mer – c’est tout sauf un détail.

Les Sports Nautiques Sablais organisent un des évènements majeurs de la saison de Voile Radio-Commandée, le National 1 mètre, la classe VRC la plus vivante de la Fédération Française de Voile.

Le National 1 mètre aura lieu aux Sables d'Olonne du 9 au 11 novembre 2013 sur le plan d'eau de Tanchet avec 60 skippers venant de toute la France et quelques étrangers.

L'embarcation qui se pilote grâce à une télécommande et se règle au millimètre est composé de :

. une coque en bois ou en fibre de verre d'1 mètre de long,
. un mat et bôme en aluminium,
. une voile en dacron très fin,
. un safran et quille en carbone,
. un bulbe en plomb,
. un minimum de 4kg,
. 3 tailles de voiles suivant les conditions de vent,
. une batterie qui alimente les commandes permettant d'orienter les voiles et le gouvernail.

Les participants sont répartis en plusieurs groupes. A l'issue de chaque manche d'environ 1/4 d'heure des points sont attribués à chaque concurrent en fonction de leur place. Le vainqueur est ainsi déclaré au bout des 15 à 20 régates.

Très ludique, cette discipline de la Fédération Française de Voile permet aux spectateurs d'être au plus près des pilotes et des bateaux.

Les régates auront lieu le samedi 9 novembre de 13h à 17h, le dimanche 10 novembre de 9h à 17h et le lundi 11 novembre de 9h à 15h.

La météo annoncée en Manche et dans le golfe de Gascogne dans les jours à venir ne permettait pas de lancer cette 11e édition de la transat en double dans de bonnes conditions. Une possible fenêtre météo se profile cependant pour jeudi, tandis qu’une nouvelle grosse dépression arrive par l’ouest en fin de semaine…

Loïc Féquet, skipper Maître Jacques : « les prévisions de jeudi sont meilleures que celles de ce lundi, mais ce n’est pas fabuleux… Une grosse dépression va arriver sur le golfe de Gascogne, il faut attendre de voir comment cela va évoluer. Bien sûr, on ne va pas attendre qu’il y ait 10 nœuds de vent pour partir et le plus tôt sera le mieux, mais la météo reste délicate pour l’instant.

D’ici jeudi, l’objectif est de mettre à profit ces trois jours encore à terre pour se reposer et garder un œil sur les fichiers météo. Ce n’est pas évident de patienter, mais cela fait partie du jeu ! »

Le report du départ de la Transat Jacques Vabre à jeudi prochain a été salué par les skippers du Team Groupe Picoty. Après les bourrasques et tensions de ce « non-départ » Jean-Christophe et Aymeric vont profiter des trois jours à venir pour se remobiliser sur leurs objectifs sportifs.

Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier : « La décision du report de la course est une décision normale vu les conditions météo qui nous attendaient. Partir quelques jours plus tard n'est pas un problème. Le bateau est archi prêt, nous préférons rentrer à La Rochelle nous vider la tête et bien nous reconcentrer sur la course d'ici jeudi.
Pour l'instant, les prévisions météo de cette fin de semaine permettraient de sortir de Manche dans de bonnes conditions : 20 à 25 nœuds de vent avec rafales possibles à 35 nœuds... cela reste musclé, mais cela reste navigable pour l'instant ! En revanche, en fin de semaine, une nouvelle grosse dépression est annoncée. Nous serons alors en plein golfe de Gascogne... On verra, cela va évoluer. »