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Les petits plus



Depuis le dernier empannage et grâce à une route légèrement décalée dans l’est, Bernard Stamm, skipper de Cheminées Poujoulat, accède à la deuxième marche du podium à 1,9 mille de François Gabart sur Macif. Toujours menée par Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire, la flotte des 16 concurrents encore en course joue au yoyo dans des conditions de vent assez légères, un vent de 10 à 15 nœuds pour les 2/3 des concurrents et un peu plus soutenu pour l’arrière avec une petite vingtaine de nœuds. Actuellement au moteur, Samantha Davies est en approche de Madère tandis que Javier Sanso navigue dans l’Archipel des Canaries à vitesse réduite.


Il ne se contente pas d’ouvrir la route, il impose le rythme. Entre le dernier classement d’hier et le premier du jour, Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire accentue encore un peu plus son avance. Elle se porte désormais à 32,2 milles sur son nouveau dauphin. En effet à la faveur d’une route plus sud, tout en faisant l’extérieur à François Gabart (Macif), Bernard Stamm récupère sa place de deuxième qu’il avait délaissée il y a 3 jours. En revanche, si ces deux marins perdent un peu de terrain, Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3 et Vincent Riou sur PRB grapillent quelques milles. Un vrai effet yoyo qui concerne aussi le reste de la flotte, de la 6e à la 16e place. 11 marins qui perdent pour la plupart une quarantaine de milles en 9h de temps. Si Energa de Zbigniew Gutkowski, Votre Nom Autour du Monde de Bertrand De Broc et Team Plastique d’Alessandro di Benedetto bénéficient toujours d’un peu plus de pression avec les derniers souffles du front, l’ensemble des skippers naviguent dans des conditions beaucoup plus agréables sur une route directe. Mais le prochain obstacle, le Pot au Noir, est déjà dans les esprits et la prochaine problématique sera de savoir comment et où se placer sur l’échiquier atlantique pour l’attaquer.

Terre en vue

Pendant ce temps, deux skippers aux destins désormais opposés tentent de gagner la côte. Toujours en course et désireux de se mettre à l’abri afin d’effectuer quelques réparations sur son mât, Javier Sanso navigue actuellement à vitesse réduite sous le vent de la grande et haute île de Ténérife. À l’heure actuelle, il est difficile de savoir où « Bubi » effectuera sa réparation, en mer au large ou à l’abri près de la côte.
De son côté, Samantha Davies sur Savéol, hors course et au moteur, navigue sous l’île de Madère et se rapproche de Funchal.

Mouillage ou pas mouillage ?

Dans le cas de Javier Sanso, la question peut se poser. Peut-il jeter l’ancre dans une baie pour réparer ?

Le règlement de la classe IMOCA est strict à ce sujet et stipule au sujet des mouillages que :

-Le poids total des deux ancres et des chaînes doit être supérieur ou égal à 75 kg.

- Les mouillages doivent être prêts à l’emploi ; l’ancre, la chaîne et le câblot doivent être plombés au même endroit pour permettre d’être transportés individuellement sur le pont.

Si le skipper décide de déplomber l’un des mouillages, une pénalité du jury pourra être appliquée.

Concernant un arrêt, un concurrent pourra relâcher, au mouillage, ou sur un coffre par ses propres moyens mais ne devra recevoir aucune assistance extérieure, sauf l’assistance médicale strictement limitée, ni accoster un quai ou un autre navire.

Classement le 17/11 - 04h00

1 - Armel Le Cléac’h
[ Banque Populaire ]
à 22181,8 milles de l’arrivée

2 - Bernard Stamm
[ Cheminées Poujoulat ]
à 32,2 milles du leader

3 - François Gabart
[ Macif ]
à 41,6 milles du leader

4 - Jean Pierre Dick
[ Virbac Paprec 3 ]
à 87,2 milles du leader

5 - Vincent Riou
[PRB]
à 89,6 milles du leader.
Rédigé par Les Sables Info le Samedi 17 Novembre 2012 à 17:23 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Une semaine après le départ, les solitaires sont entrés pleinement dans le rythme de la course. Petit à petit, les leaders haussent le ton et mettent la pression sur leurs adversaires directs. La bataille stratégique ne reprendra qu’au passage du pot au noir. En attendant, c’est la capacité d’aller vite qui prime.


Tout droit, plein sud. Les stratèges peuvent partir en vacances, la consigne est claire. Devant les étraves des solitaires, le pot au noir commence à se profiler, mais ils ont encore deux à trois jours devant eux, avant de devoir jouer au chat et à la souris avec les calmes de la fameuse Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) chère aux météorologues. Le vent risquant de mollir progressivement par l’avant, chacun tente de tirer le meilleur parti de son bateau, histoire de ne pas perdre en chemin quelques milles qui pourraient se révéler précieux à l’heure du pot. Pas question de musarder en chemin ; du même coup la guerre des ondes reprend ses droits. On marque psychologiquement l’adversaire en laissant entendre que l’on en a encore sous le pied et que les conditions sont particulièrement paisibles. Même si certains, tel Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) ou Vincent Riou (PRB), vendent la mèche, en décrivant le pont du bateau submergé régulièrement par les vagues. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) a subtilisé le fauteuil de dauphin d’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à François Gabart (MACIF), mais l’écart entre les deux hommes est plus ténu qu’il n’y paraît. En effet, le navigateur suisse navigue plus à l’est et se trouve positionné plus près de l’orthodromie, la route directe vers Bonne Espérance. Mais le pot au noir imposera de s’éloigner de cette route dans l’ouest pour transpercer au plus vite les calmes et retrouver les alizés de l’hémisphère sud.

Galères et sinécures
D’autres ont des préoccupations beaucoup plus immédiates. Zbigniew Gutkowski (Energa), aux prises avec une défaillance de son pilote automatique, a effectué une figure libre, qualifiée d’empannage chinois. Cette manœuvre, rigoureusement involontaire consiste à voir la bôme passer, au vent arrière, d’un bord sur l’autre avec violence, suite à un changement de cap inopiné du navire. Dans la foulée, le gennaker de Gutek s’est entortillé autour de son étai de foc et le navigateur polonais cherche une solution pour démêler le sac de nœuds sans perdre trop de temps et d’énergie. Peut-être devra-t-il, au final, faire comme Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) qui est allé chercher l’abri de l’île de Tenerife pour grimper dans son mât de manière à réparer sa drisse de grand-voile. Les deux ont au moins la satisfaction de savoir qu’ils sont encore en course. Pour la première fois, on a vu Sam Davies pleurer l’envol brisé de son Savéol quand Louis Burton (Bureau Vallée), s’il faisait bonne figure en passant à la vacation du PC Course à la Paris, avait lui aussi ce sentiment terrible d’une fête gâchée avant l’heure.

Pour les autres solitaires, l’entrée dans les alizés est particulièrement bien venue après une semaine agitée. Les températures oscillent entre 21° et 25° au plus fort de la journée et l’on sort les affaires pour tenter de faire sécher ce que l’on peut. Certains parlent de petit déjeuner en terrasse, de première douche depuis le départ, de repas fins tel Jean Le Cam qui, à bord de SynerCiel, ne se prive jamais d’envoyer un message à ses concurrents : vous avez choisi la nourriture lyophilisée ; pour une quinzaine de kilos de plus, j’ai des petits plats préparés avec amour. Il n’a pas forcément tort quand on sait à quel point les marins sont parfois de grands sentimentaux.

"Ça fait plaisir de mener la course, mais ce n’est pas ma priorité. On a un bon rythme devant, avec mes camarades. On arrive à mener nos bateaux quasiment à 100% maintenant, c’est toujours agréable. Il fait chaud. On descend vers le sud avec des conditions bien dégagées. L’eau est chaude, c’est sympa pour manœuvrer. En étant devant, c’est moi qui vais attaquer le pot au noir le premier. Il faut trouver le meilleur chemin, car les autres derrière sauront exploiter mes éventuelles erreurs."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)

"Il commence à faire chaud. Le vent n’est pas trop mal, la mer n’est pas trop agitée, non plus. Là je transpire, je suis pieds nus, les Crocs ne sont pas loin… Malgré le bonheur d’être en mer, on garde des habitudes de terriens. Il faut s’en débarrasser pour prendre un rythme de marin. Mais si l’on devenait un marin à part entière, on ne chercherait même plus à être en contact avec la terre."
François Gabart (FRA, MACIF)

"J’ai super bien dormi la nuit dernière. J’ai croisé un cargo ce matin qui avait reconnu un concurrent du Vendée Globe, on a discuté, c’était sympa. Ce matin, j’ai ouvert un petit cadeau, c’était des graines de basilic qu’il va falloir que je cultive. Les dernières vingt-quatre heures, j’ai eu un peu de mal à m’alimenter, mais depuis ce matin, ça va mieux. J’envisage même de prendre une douche."
Tanguy de Lamotte (FRA, Initiatives-Coeur)

"On fait route vers le pot au noir et on va se donner rendez-vous dans deux jours à l’entrée. Il y a énormément de vagues sur le pont. Il y a de l’eau en permanence, mais quand on arrive à écarquiller les yeux, on voit un paysage somptueux avec de jolis cumulus et cette mer d’un bleu pur, c’est vraiment sympathique."
Jean-Pierre Dick (FRA, Virbac-Paprec 3)

"On a tout tenté pour rentrer aux Sables pour réparer le bateau et repartir mais malheureusement, ce n’était pas raisonnable. J’ai mis le clignotant à droite au milieu du rail des cargos au large de La Corogne pour rentrer au port qui était à quatre heures de navigation. J’ai pris la décision tout seul en regardant les fichiers météo. C’était ce qu’il fallait faire si je voulais que le mât reste sur le bateau.

Sur le plan mental c’est extrêmement difficile parce qu’on passe par des états psychologiques et émotionnels très forts qui vont dans un sens puis dans l’autre. Au début j’étais parti pour aller à Lisbonne et abandonner. Mais c’est là où le travail avec Servane et Nelson, mon frère, a été formidable. Ils m’ont dit d’étudier cette option (ndlr : revenir aux Sables d’Olonne).
"
Louis Burton (FRA, Bureau Vallée)
Rédigé par Les Sables Info le Samedi 17 Novembre 2012 à 17:12 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Partir en retard n’est jamais quelque chose de facile à vivre. Les milles que l’on perd sur les prédécesseurs donnent l’impression de compter double quand ceux que l’on gagne paraissent infimes. Et pourtant, positionné plus à l’ouest que le reste de la flotte, Bertrand de Broc gagne régulièrement du terrain sur le peloton.


Photo : Thierry Martinez (Sea & Co)
Photo : Thierry Martinez (Sea & Co)
Il y a eu des précédents. On se souvient d’un certain Michel D… qui, quatre ans auparavant, avait quitté Les Sables d’Olonne avec plus de quarante heures de retard et qui, au final, s’en était plutôt bien sorti. De là à dire que partir en retard peut être un avantage, il y a un pas que l’on ne franchira pas. Pourtant, passé le difficile franchissement du cap Finisterre dans la pétole, Bertrand de Broc bénéficie de vents plus favorables dans sa zone de course que la tête de course qui, du fait de l’absence des alizés, peine à descendre vers l’archipel du Cap Vert et l’équateur. Cette compression devrait permettre donc à Bertrand de combler une grande partie de son retard, voire de regagner quelques places, notamment sur Tanguy de Lamotte et Javier Sanso excentrés dans l’est.

Acclimatation nécessaire

A bord de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets, Bertrand poursuit sa mue. A côté de certains de ses concurrents qui ont disposé de plusieurs années parfois pour peaufiner leur machine, le skipper de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets doit compenser les heures d’entraînement dont il n’a pas pu disposer par une inventivité de chaque instant.

Bref ! Les journées de Bertrand de Broc sont bien occupées. Entre la marche du bateau pour continuer à gratter des milles, les bricolages divers et la fatigue nerveuse accumulée depuis l’incident du départ, le navigateur cornouaillais a hâte de retrouver des conditions un peu plus clémentes pour recharger ses batteries. Dans deux jours, les alizés devraient être au rendez-vous.

Rédigé par Les Sables Info le Samedi 17 Novembre 2012 à 10:12 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Il y a une semaine encore, ils étaient tous à quai, aux Sables d’Olonne. Ce vendredi, Jérémie Beyou et les autres solitaires du Vendée Globe 2012 évoluent déjà au large des Canaries. Pointé en 7e position ce matin, le skipper Maître CoQ réalise un début de tour du monde à la fois sécuritaire et performant. Au petit jour, il enregistrait même les meilleures performances du groupe de tête.


Photo : Yvan ZEDDA
Photo : Yvan ZEDDA
« Au départ, lorsque j’ai vu Marco (Marc Guillemot, Safran) partir à l’horizontale et rentrer au port, ça m’a calmé d’entrée de jeu. Pour moi, la gestion du matériel prime avant tout. Il est hors de question de s’emballer. On va gérer chaque jour de course l’un après l’autre… Tant qu’on est en course, tout va bien ! Je pense d’ailleurs très fort à tous ceux qui ont été contraints à l’abandon, c’est vraiment triste » , précisait Jérémie ce matin après l’annonce de deux nouveaux abandons, portant à quatre le nombre de concurrents s’étant déjà retirés de la course, sur avaries.
Ce discours sécuritaire n’empêche cependant pas le skipper Maître CoQ d’y associer la dose nécessaire de performance pour figurer dans le groupe de tête.

Nuit blanche aux réglages

Après une petite semaine de course, un groupe de sept concurrents s’est en effet détaché du peloton. Ils évoluent depuis deux jours en bordure d’une dépression secondaire située très sud qui perturbe sensiblement le flux normal de l’alizé et génère des vents extrêmement instables.
Le skipper Maître CoQ a ainsi passé la nuit dernière à manœuvrer et ajuster les réglages de ses voiles pour optimiser chaque bascule et saute de vent : « ça passe de 3 à 25 nœuds ! Il y a beaucoup de grains, il faut régler en permanence. ça fait deux jours que ça dure, c’est un peu usant... mais ça a l’air de se régulariser. »
Malgré ces conditions physiques et techniques, Maître CoQ enregistrait ce matin l’un des deux meilleurs scores de vitesse du groupe de tête. Jérémie a également sensiblement réduit son écart avec le leader (50 milles sur les douze dernières heures).

Gérer le quotidien

Jérémie Beyou est désormais parfaitement dans le rythme de sa course. Concentré, exigeant, il optimise le moindre mille parcouru, tout en gérant son quotidien : « J’ai sorti tous les vêtements mouillés sur le pont, même s’il fait gris, avec la chaleur (22° au lever du jour) ça va sécher. Tout à l’heure, j’irai faire un tour d’inspection du bateau et bricoler un peu. » Ensuite, il a prévu de se cuisiner un bon plat chaud pour se ressourcer ...

Encéphalogramme tactique plat

Côté stratégie, en revanche, rien de très croustillant à se mettre sous la dent : les solitaires vont devoir suivre une route quasi « obligatoire » dans les jours à venir.
La zone instable dans laquelle le groupe de tête évolue actuellement devrait être franchie dans la journée. Dès ce soir ou samedi matin, Jérémie et ses camarades de course devraient pouvoir hisser les spis et glisser dans un flux régulier de secteur nord-est appelé alizé. Ces prévisions sont en revanche à considérer avec prudence, car dans ces zones géographiques perturbées, les systèmes météo fluctuent beaucoup et la réalité n’est pas toujours à l’image des fichiers de vent.

Quoi qu’il en soit, le skipper Maître CoQ est en bonne position et dispose de tout son potentiel technique pour aborder la prochaine phase de ce tour du monde : la négociation du Pot au noir, à l'approche de l'Equateur. Ce passage délicat devrait se jouer en début de semaine prochaine.
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 16 Novembre 2012 à 15:36 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Après 6 jours de course, le skipper de SynerCiel est dans les Alizés. Les couches de vêtements diminuent au fur et à mesure que la température augmente. Jean Le Cam est à la bagarre dans l’Est de la flotte après quelques frayeurs au passage d’une dépression au large de Madère. Un début de course agité pour le « roi » Jean qui pointe aujourd’hui à la 9e place.


Prendre le rythme de la vie au large

Même si le début de course n’a pas entraîné beaucoup de manœuvres - le golfe de Gascogne a pu être traversé sur un seul bord - le marin doit tout de même s’amariner et les premières 24 heures ne sont pas « Youkourintintin » comme le rappelle le skipper de SynerCiel. « Tu grignotes mais pour les vrais repas, il faut attendre au moins une journée. »

Des nuits agitées

Le skipper de SynerCiel n’a pas échappé à quelques grosses frayeurs. Dans la nuit de dimanche à lundi, la collision avec Jean-Pierre Dick a été évitée de peu. « On a failli se rencontrer avec Virbac-Paprec 3, deux fois dans la même nuit. C’était assez rigolo - enfin je dis cela maintenant ! » Deuxième frayeur quelques jours plus tard dans la nuit de mercredi à jeudi. « Le film de la nuit aurait pu s’appeler : ‘Cauchemar au large de Madère’. J’étais sous solent et grand-voile 1 ris quand une rafale de vent à souffler à 38 nœuds. SynerCiel s’est à moitié couché sur l’eau. Ce moment ressemblait à un coup de vent que l’on rencontre dans le grand Sud ! »

Bonne humeur à partager

Heureusement, ces incidents n’ont en rien entamé la bonne humeur du « roi » Jean qui a fait partager les détails de sa tenue vestimentaire et de sa toilette. Vacation du 13 novembre : « Je suis sous spi, il fait beau. Je suis en chaussettes roses, crocs marrons, slip et t-shirt. Tu imagines le crobar ! Je ne vais pas faire une photo car après vous allez être effrayés. Avec mes cheveux longs que je n’ai pas coupés, mon slip, mes chaussettes et mes crocs, je me balade sur les Champs-Elysées, je vais en taule direct ». Jean Le Cam a également avoué qu’il avait oublié le manche pour fixer ses lames de rasoir. Mais le skipper de SynerCiel a trouvé la parade car sur ses vidéos, il se présente rasé de près.

Ça glisse dans les alizées

Les dernières nouvelles du bord reçues ce matin réchauffent l’atmosphère. SynerCiel file à 16 nœuds dans les Alizés : les températures grimpent et le t-shirt est de rigueur même s’il y a constamment de l’eau sur le pont. Jean Le Cam prend également le temps de bien manger : « Hier soir, je me suis fait un petit Parmentier de chez la comtesse Du Barry. De la folie. Ça devrait être obligatoire à bord tellement c’est bon ». Au classement de 12h ce midi, le skipper de SynerCiel a réduit son retard au premier de 50 milles en 24 heures.

Classement du 16 novembre à 12h :
1er : Banque Populaire - Armel Le Cléac’h à 22 421,6 milles de l’arrivée
2e : Macif - François Gabart à 11,8 milles du premier
3e : Cheminées Poujoulat - Bernard Stamm à 14,2 milles du premier
8e : SynerCiel - Jean Le Cam à 125,6 milles du premier.

Pour suivre l’actualité du projet : www.jeanlecam.fr
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 16 Novembre 2012 à 15:22 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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La route n'est pas encore définie. Javier Sanso cherche un abri.
La route n'est pas encore définie. Javier Sanso cherche un abri.
Hier, Javier Sansó a annoncé à son équipe, ACCIONA Sailing Team, qu'il a dû modifier sa route suite à un problème technique (casse d'un chariot de grand-voile). ACCIONA 100% Ecopowered se dirige actuellement vers l'ile de Madère afin de se mettre à l'abri et réparer cette pièce.

Les conditions météorologiques actuelles ne permettent pas à Javier Sansó d'effectuer la réparation en mer (mer croisée et difficile et vent de 30 nœuds).

Selon Javier « Bubi » Sansó, les dommages ne sont pas graves et la situation est sous contrôle. Il espère reprendre sa route le plus rapidement possible.
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 16 Novembre 2012 à 13:18 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Dominique Wavre a franchi la latitude des îles Canaries au sixième jour de course ; il est actuellement dixième et il aborde des conditions météorologiques qui lui permettront bientôt de récupérer de ces dernières quarante-huit heures de course, qui se sont avérées particulièrement éprouvantes.


Dominique : « C'est vrai que c'était le rodéo ! Mais je suis très satisfait de la façon dont j'ai géré ces dernières journées de course ; c'était un moment de la course très difficile d'un point de vue stratégique, et je m'en sors plutôt bien. »

Lors de la journée de mardi, les concurrents ont en effet dû effectuer le premier choix stratégique déterminant de la course, à l'approche d'une puissante dépression de vent d'ouest. Cornélien, le choix consistait à poursuivre comme si de rien n'était sur la route directe ou à mettre le cap à l'ouest, à 70 degrés de la route directe, afin d'aller chercher le vent fort. Dominique a opté pour cette solution ; il est même parti plus à l'ouest que tous ses adversaires, ce qui lui a permis de toucher de puissantes rafales et de remonter au classement général.

« Hier, j'ai navigué toute la journée au vent de travers, dans des conditions musclées, avec jusqu'à quarante nœuds de vent et des vagues de trois mètres déferlantes. Le spectacle était de toute beauté. »

Avant d'affronter le coup de tabac, Dominique avait parfaitement préparé son voilier Mirabaud en vue de ce qui l'attendait. « J'ai déplacé toutes les voiles, tous les sacs de nourriture et de matériel ; bref, tout le poids sur le côté tribord du voilier, car je savais d'où le vent allait souffler. J'ai aussi préparé toutes les voiles à l'avance. Quand les premières rafales sont arrivées, j'étais prêt. J'ai enroulé le génois et envoyé la trinquette, et pris un ris. Puis le second. Et j'ai foncé. »

D'après Dominique, le Mirabaud est en bon état, et son skipper est en forme : « J'ai eu des soucis sur des points de détails, et je vais avoir du travail de maintenance lorsque le vent et la mer le permettront. Mais rien de majeur. Quant à moi, je vais bien aussi ; je suis parvenu à me reposer malgré la dureté des conditions et je me suis aussi bien alimenté, ce qui n'est pas toujours évident quand le bateau tape si fort. Heureusement, mon avitaillement a été tellement bien préparé par Michèle et Magali que je n'ai eu aucun souci, je n'avais qu'à tendre la main. »

La feuille de route des organisateurs du Vendée Globe

Les organisateurs du Vendée Globe se sont basés sur les polaires (vitesse théoriques des voiliers en fonction des conditions) pour estimer la position future des concurrents ainsi que la date d'arrivée du vainqueur.

Ainsi, alors que le record actuel, détenu par Michel Desjoyeaux, est de 84 jours et 3 heures, ils estiment cette année que le vainqueur embouquera la jetée de Port Olona en 76 jours ; une affirmation qui a suscité quelques grincements de dents et pas mal de sarcasmes de la part des marins ces dernières semaines.

Reste que François Gabart est parti tambour battant et sans ménager sa monture. Lors de la précédente édition du Vendée Globe, Sébastien Josse avait été le premier à passer la latitude du cap Saint Vincent (sud-ouest de la péninsule ibérique) après 3 jours et 7 heures de course. Cette année, avec un golfe de Gascogne avalé à grande vitesse, le leader François Gabart n'aura mis que 2 jours et 2 heures.

D'après les estimations initiales des organisateurs, le leader du Vendée Globe franchira l'Equateur le 19 novembre, il sera au large de Cape Town le 1er décembre et il franchira le Cap Horn aux alentours du 28 décembre, avant de faire une entrée triomphale aux Sables d'Olonne le 25 janvier.

Reste à voir si les voiliers supporteront un tel rythme, et à se rappeler que chi va piano va sano. Ce qui, dans le langage des concurrents du Vendée Globe, ne manque pas pour autant de sel !

Vendredi 16 Novembre 2012

Classement our Daminique Wavre : 10è
DTL : +155.8 nm
DTF : 22600.3 nm
Position :27° 43'20''N 23° 17'51''O
Vitesse : 12.1 nds

Météo : Ouest à Sud-Ouest 16/28 noeuds avec rafales à 35 noeuds, virant Nord-Ouest 20 nœuds (rafales 35). Mer très forte, croisée jusqu'en milieu de période. Houle de Nord-Ouest 3 à 5 m s'atténuant lentement.

Menu : Muesli lait, Blanquette de dinde à l'ancienne, Ragout de gibier, Riz au lait aux raisins.
Rédigé par Les Sables Info le Vendredi 16 Novembre 2012 à 11:45 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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