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Au moment de ce passage clé qui marque la fin des mers du sud et le retour vers les Sables d'Olonne, une visioconférence sera organisée au PC Presse Montparnasse avec chaque skipper.
Ces deux visioconférences seront diffusées en direct puis en replay sur le site officiel du Vendée Globe et sur DailyMotion.
Pour les diffuseurs, les images et sons de ces deux visioconférences seront à disposition immédiatement au SERTE puis sur le serveur vidéo de la course (http://vendeeglobe.tv) +-60' après cette visioconférence.
Ces deux visioconférences seront diffusées en direct puis en replay sur le site officiel du Vendée Globe et sur DailyMotion.
Pour les diffuseurs, les images et sons de ces deux visioconférences seront à disposition immédiatement au SERTE puis sur le serveur vidéo de la course (http://vendeeglobe.tv) +-60' après cette visioconférence.
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Les Sables Info
Par 56 degrés sud, deux bateaux bleus galopent sur un bord en direction du cap Horn qu’ils devraient doubler le 1er janvier au soir. Prochaine difficulté : la présence de glaces sur leur route, au sud et à l’est de la Terre de Feu. Derrière les leaders, autant de couleurs que d’humeurs dans un Grand Sud toujours fascinant … et éreintant.
Nuits grises
« Les navigateurs disent souvent qu’on est ici dans le ‘Pays de l’Ombre’, mais dans chaque gris, il y a toujours des lumières qui ressortent. Et pendant ces nuits courtes, il ne fait jamais vraiment nuit » nous disait Arnaud Boissières aujourd’hui. C’est Titouan Lamazou, le premier vainqueur du Vendée Globe, qui avait surnommé ainsi le Grand Sud pour décrire l’absence de luminosité régnant dans les latitudes australes. Depuis un mois, dans ces contrées inamicales bordant l’antarctique, les solitaires ont droit à toutes les nuances de gris. Mais pas seulement. En ce 50e jour de course, par exemple, une palette de couleurs s’étalait comme un lavis sur les 5000 milles sillonnés par la flotte.
Du gris blanc, presque opaque, pour les skippers d’AKENA Vérandas et de Cheminées Poujoulat progressant dans une vraie purée de pois. Du bleu éclatant sur la carte postale aux airs de croisière dans les alizés envoyée par Dominique Wavre (Mirabaud). Du soleil et des crêtes blanches sur les vidéos étonnantes du croisement entre Banque Populaire et MACIF à 800 milles du cap Horn. Le rouge et le noir, enfin, d’un coucher de soleil flamboyant immortalisé dans le sillage d’Initiatives-cœur. Des couleurs contrastées comme autant d’humeurs chez des marins qui ne disent pas toujours tout de leurs déboires dans les mers du sud…
Le blues de Bernard
A bord de Cheminées Poujoulat qui fend un épais brouillard à 19 nœuds de moyenne, Bernard Stamm n’y voit qu’à 200 mètres à la ronde. Mais question énergie, avec ses deux hydrogénérateurs à nouveau en état de marche, sa visibilité est passé bien au delà des deux heures que lui laissaient ses batteries lorsqu’il était en escale technique. C’est ce qu’expliquait le marin suisse, plein d’émotion, à la vacation du jour. « Je n’avais plus qu’un demi-litre d’eau douce … après, tu peux toujours appeler au secours et jeter l’éponge ». Ce n’est pas ce qu’il a fait. Après 50 jours de mer, Bernard, en 10e position, n’aspire qu’à une chose : régater et arrêter le chantier.
Une montagne blanche à Diégo Ramirez
Régater, à fond, c’est ce à quoi s’adonnent Armel Le Cléac’h et François Gabart qui se sont encore passé la main à plusieurs reprises aujourd’hui. Hier, les deux hommes se sont vus, filmés et appelés à la VHF pour discuter quelques minutes, étonnés eux-mêmes d’être toujours aussi proches après tant de jours de navigation. Dans les prochaines 48 heures, leur bras de fer va se transformer en serrage de coudes. Une poignée de gros icebergs a été repérée dans le sud et l’est du cap Horn. L’un d’eux (150 m de haut sur 200 mètres de large) s’est même échoué sur les hauts fonds des îles Diego Ramirez, petit archipel situé 50 milles dans le sud-ouest du cap Horn, et libère au compte goutte un lot de growlers. Armel et François n’auront d’autre choix que de rester en veille, radar et visuelle, pour éviter de percuter un de ces rocs de glace. Il y a fort à parier qu’ils s’avertiront en cas de danger…
Nuits grises
« Les navigateurs disent souvent qu’on est ici dans le ‘Pays de l’Ombre’, mais dans chaque gris, il y a toujours des lumières qui ressortent. Et pendant ces nuits courtes, il ne fait jamais vraiment nuit » nous disait Arnaud Boissières aujourd’hui. C’est Titouan Lamazou, le premier vainqueur du Vendée Globe, qui avait surnommé ainsi le Grand Sud pour décrire l’absence de luminosité régnant dans les latitudes australes. Depuis un mois, dans ces contrées inamicales bordant l’antarctique, les solitaires ont droit à toutes les nuances de gris. Mais pas seulement. En ce 50e jour de course, par exemple, une palette de couleurs s’étalait comme un lavis sur les 5000 milles sillonnés par la flotte.
Du gris blanc, presque opaque, pour les skippers d’AKENA Vérandas et de Cheminées Poujoulat progressant dans une vraie purée de pois. Du bleu éclatant sur la carte postale aux airs de croisière dans les alizés envoyée par Dominique Wavre (Mirabaud). Du soleil et des crêtes blanches sur les vidéos étonnantes du croisement entre Banque Populaire et MACIF à 800 milles du cap Horn. Le rouge et le noir, enfin, d’un coucher de soleil flamboyant immortalisé dans le sillage d’Initiatives-cœur. Des couleurs contrastées comme autant d’humeurs chez des marins qui ne disent pas toujours tout de leurs déboires dans les mers du sud…
Le blues de Bernard
A bord de Cheminées Poujoulat qui fend un épais brouillard à 19 nœuds de moyenne, Bernard Stamm n’y voit qu’à 200 mètres à la ronde. Mais question énergie, avec ses deux hydrogénérateurs à nouveau en état de marche, sa visibilité est passé bien au delà des deux heures que lui laissaient ses batteries lorsqu’il était en escale technique. C’est ce qu’expliquait le marin suisse, plein d’émotion, à la vacation du jour. « Je n’avais plus qu’un demi-litre d’eau douce … après, tu peux toujours appeler au secours et jeter l’éponge ». Ce n’est pas ce qu’il a fait. Après 50 jours de mer, Bernard, en 10e position, n’aspire qu’à une chose : régater et arrêter le chantier.
Une montagne blanche à Diégo Ramirez
Régater, à fond, c’est ce à quoi s’adonnent Armel Le Cléac’h et François Gabart qui se sont encore passé la main à plusieurs reprises aujourd’hui. Hier, les deux hommes se sont vus, filmés et appelés à la VHF pour discuter quelques minutes, étonnés eux-mêmes d’être toujours aussi proches après tant de jours de navigation. Dans les prochaines 48 heures, leur bras de fer va se transformer en serrage de coudes. Une poignée de gros icebergs a été repérée dans le sud et l’est du cap Horn. L’un d’eux (150 m de haut sur 200 mètres de large) s’est même échoué sur les hauts fonds des îles Diego Ramirez, petit archipel situé 50 milles dans le sud-ouest du cap Horn, et libère au compte goutte un lot de growlers. Armel et François n’auront d’autre choix que de rester en veille, radar et visuelle, pour éviter de percuter un de ces rocs de glace. Il y a fort à parier qu’ils s’avertiront en cas de danger…
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Les Sables Info
- Jean-Pierre Dick de retour aux affaires
- Bernard Stamm est reparti de Dunedin
- Arnaud Boissières à toute vapeur
François Gabart. Photo : Vincent Curutchet
Ça bouge sur le Pacifique. Alors que les deux leaders sont encore aux prises avec des vents faibles, derrière on s’active. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) a réduit son retard de plus de 150 milles en vingt-quatre heures. Plus à l’arrière, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) commence à envisager de jouer sa partition dans l’harmonie des Tontons Flingueurs. Jean Le Cam qui les a quittés, préfère jouer les troubadours solitaires.
Pour les deux solistes en tête de course, le Pacifique a troqué les cuivres symphoniques pour une petite musique de chambre. Le vent, qui a singulièrement molli, ne permet pas d’aller très vite, mais permet à Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) comme François Gabart (MACIF) de recharger leurs batteries avant le dernier tronçon qui les mènera jusqu’au cap Horn. Avec encore près de 400 milles d’avance sur Jean-Pierre Dick, les deux leaders ne sont pas encore sous la menace immédiate de leur premier poursuivant. L’occasion est donc belle pour faire un check-up complet du bateau, engranger quelques heures de sommeil bénéfiques et commencer à se projeter sur le passage du cap Horn, d’ici quelques jours.
Les batteries de Bernard
Pas de départ en fanfare pour Bernard Stamm. Le skipper de Cheminées Poujoulat a quitté Dunedin en toute discrétion, après un arrêt forcé et plus de vingt-quatre heures de travail de forçat pour remettre en état son bateau. Les deux hydrogénérateurs sont maintenant en place et le navigateur suisse fait à nouveau route. Joint ce midi à l’occasion du direct, lors d’une brève conversation, Bernard attendait de vérifier si la charge de ses batteries se faisait convenablement, maintenant que les deux hélices sont solidement fixées au tableau arrière du bateau. Du coup, les quelques heures à venir vont sûrement lui paraître longues, en attendant le verdict. Toutes les péripéties de son escale forcée ont fortement entamé le capital sommeil du solitaire qui avouait avoir besoin de dormir, maintenant que le bateau avance sous pilote. Entre la décompression survenant après une forte période d’incertitudes et de tension, et la fatigue physique d’un travail aussi usant qu’ingrat, la perspective d’une sieste réparatrice est plus que bienvenue.
Petite musique de nuit
Pendant ce temps, derrière les deux leaders, tout baigne dans le meilleur des mondes. Jean-Pierre Dick avance à grande vitesse sur une mer qui s’est bien ordonnée, propice aux grandes vitesses. Il manque juste le souffle de vent supplémentaire pour aller titiller la barre des records, mais ce qui est pris n’est plus à prendre. Même son de cloche chez Jean Le Cam. Le skipper de SynerCiel, toujours à l’affut derrière Alex Thomson (Hugo Boss), avouait dans un message à son équipe technique avoir dormi presque huit heures d’affilée. Lui aussi profite d’une mer rangée, d’un vent stable et de la lune qui, chaque nuit, se dévoile un peu plus pour avaler les milles en direction de la porte Pacifique Ouest. Ce trio devrait creuser, au moins provisoirement, les écarts avec le groupe Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). Les trois sont, en effet, sous la menace d’une petite dorsale anticyclonique qui s’étend progressivement depuis le sud de la Nouvelle-Zélande vers la zone de course.
Bel Canto pour Alessandro
La situation fait aussi les affaires d’Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui revient à grand pas sur ce petit peloton. Le Sablais d’adoption démontre, qu’au fur et à mesure de l’avancée de son Vendée Globe, il se sent de plus en plus en phase avec son bateau. Il tient actuellement la deuxième meilleure moyenne des dernières vingt-quatre heures, juste derrière Jean-Pierre Dick. Dans son sillage, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) est entré à son tour dans le Pacifique. Ils ne sont plus que deux à être encore dans l’Indien, Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) qui a fêté le passage du cap Leeuwin par un tonitruant air d’opéra. On ne renie pas ses origines d’un trait de plume.
Pour les deux solistes en tête de course, le Pacifique a troqué les cuivres symphoniques pour une petite musique de chambre. Le vent, qui a singulièrement molli, ne permet pas d’aller très vite, mais permet à Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) comme François Gabart (MACIF) de recharger leurs batteries avant le dernier tronçon qui les mènera jusqu’au cap Horn. Avec encore près de 400 milles d’avance sur Jean-Pierre Dick, les deux leaders ne sont pas encore sous la menace immédiate de leur premier poursuivant. L’occasion est donc belle pour faire un check-up complet du bateau, engranger quelques heures de sommeil bénéfiques et commencer à se projeter sur le passage du cap Horn, d’ici quelques jours.
Les batteries de Bernard
Pas de départ en fanfare pour Bernard Stamm. Le skipper de Cheminées Poujoulat a quitté Dunedin en toute discrétion, après un arrêt forcé et plus de vingt-quatre heures de travail de forçat pour remettre en état son bateau. Les deux hydrogénérateurs sont maintenant en place et le navigateur suisse fait à nouveau route. Joint ce midi à l’occasion du direct, lors d’une brève conversation, Bernard attendait de vérifier si la charge de ses batteries se faisait convenablement, maintenant que les deux hélices sont solidement fixées au tableau arrière du bateau. Du coup, les quelques heures à venir vont sûrement lui paraître longues, en attendant le verdict. Toutes les péripéties de son escale forcée ont fortement entamé le capital sommeil du solitaire qui avouait avoir besoin de dormir, maintenant que le bateau avance sous pilote. Entre la décompression survenant après une forte période d’incertitudes et de tension, et la fatigue physique d’un travail aussi usant qu’ingrat, la perspective d’une sieste réparatrice est plus que bienvenue.
Petite musique de nuit
Pendant ce temps, derrière les deux leaders, tout baigne dans le meilleur des mondes. Jean-Pierre Dick avance à grande vitesse sur une mer qui s’est bien ordonnée, propice aux grandes vitesses. Il manque juste le souffle de vent supplémentaire pour aller titiller la barre des records, mais ce qui est pris n’est plus à prendre. Même son de cloche chez Jean Le Cam. Le skipper de SynerCiel, toujours à l’affut derrière Alex Thomson (Hugo Boss), avouait dans un message à son équipe technique avoir dormi presque huit heures d’affilée. Lui aussi profite d’une mer rangée, d’un vent stable et de la lune qui, chaque nuit, se dévoile un peu plus pour avaler les milles en direction de la porte Pacifique Ouest. Ce trio devrait creuser, au moins provisoirement, les écarts avec le groupe Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). Les trois sont, en effet, sous la menace d’une petite dorsale anticyclonique qui s’étend progressivement depuis le sud de la Nouvelle-Zélande vers la zone de course.
Bel Canto pour Alessandro
La situation fait aussi les affaires d’Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui revient à grand pas sur ce petit peloton. Le Sablais d’adoption démontre, qu’au fur et à mesure de l’avancée de son Vendée Globe, il se sent de plus en plus en phase avec son bateau. Il tient actuellement la deuxième meilleure moyenne des dernières vingt-quatre heures, juste derrière Jean-Pierre Dick. Dans son sillage, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) est entré à son tour dans le Pacifique. Ils ne sont plus que deux à être encore dans l’Indien, Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) qui a fêté le passage du cap Leeuwin par un tonitruant air d’opéra. On ne renie pas ses origines d’un trait de plume.
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Vendée Globe 2012
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Les Sables Info
Le Pacifique est le plus grand océan de notre planète mais pour les marins du Vendée Globe, sa traversée sera plus courte que celle de l’Océan Indien ! Mais plus courte ne veut pas pour autant dire plus clémente. Jean Le Cam nous raconte sa vision de cet océan de tous les dangers.
« La mer a changé en l’espace de 3-4h c’est incroyable ! La grosse Bertha est définitivement partie par devant et la houle s’est calmée. J’ai pu renvoyer de la toile et là, c’est que du bonheur : il y a une belle lune, SynerCiel ne tape pas dans les vagues, l’hydro charge tranquillement, le chauffage est en route. Tu passes vraiment d’un extrême à l’autre, c’est ça le Vendée Globe !
Hier, j’ai pu dormir ! Enfin ! Presque 8 heures au total. J’ai même pas entendu le téléphone sonner pour un rdv média. Des périodes de sommeil comme ça dans ce coin de la planète c’est précieux. »
Pacifique ?
« Le Pacifique – on croit que c’est pacifique à cause de son nom. C’est une sombre connerie. Tout cela à cause de Magellan qui quand il l’a traversé n’a pas eu du tout de vent et a manqué de vivres. On dit que la mer y est plus longue … Moi dans le Pacifique, j’ai rencontré des icebergs, et je ne suis pas le seul et c’est là que j’ai perdu ma quille. Alors le Pacifique, je n’aime pas.
Ce qu’il y a de plus traitre dans cet océan c’est l’état de la mer. Le vent fort, ça ne me gène pas : je prends un ris, je change de voile, c’est gérable. Mais les creux de 8 mètres, c’est ingérable. Dans le Pacifique, les systèmes s’enchaînent de manière récurrente : un front chaud (du vent et une mer rangée) – un front froid (du vent et une mer désorganisée) – un anticyclone et rebelote. Il faut allumer dans les fronts chauds comme le fait Jean-Pierre Dick en ce moment et faire le dos rond dans les fronts froids comme j’ai fait. »
Nemo
Dans l’Océan Pacifique, il existe un point appelé Némo (48°50’S-123°20’W) qui correspond au pôle maritime d’inaccessibilité. C’est le point du globe le plus éloigné de toute terre émergée (2 688 km de l’île la plus proche). Dans cette région, le moindre souci technique pourrait avoir des conséquences désastreuses et cela, le skipper de SynerCiel en a bien conscience.
« Je touche du bois car je n’ai pas eu de soucis technique jusque là. D’ailleurs, ça me stresse un peu alors je m’applique à faire des révisions minutieuses de chaque partie du bateau. Mais SynerCiel est en pleine forme et je suis heureux que la mer se soit calmée car quand mon bateau souffre, je souffre pour lui. Moi je suis comme ça, je le vis à fond et j’ai mal pour lui quand la mer est mauvaise et que ça tape de partout. »
« La mer a changé en l’espace de 3-4h c’est incroyable ! La grosse Bertha est définitivement partie par devant et la houle s’est calmée. J’ai pu renvoyer de la toile et là, c’est que du bonheur : il y a une belle lune, SynerCiel ne tape pas dans les vagues, l’hydro charge tranquillement, le chauffage est en route. Tu passes vraiment d’un extrême à l’autre, c’est ça le Vendée Globe !
Hier, j’ai pu dormir ! Enfin ! Presque 8 heures au total. J’ai même pas entendu le téléphone sonner pour un rdv média. Des périodes de sommeil comme ça dans ce coin de la planète c’est précieux. »
Pacifique ?
« Le Pacifique – on croit que c’est pacifique à cause de son nom. C’est une sombre connerie. Tout cela à cause de Magellan qui quand il l’a traversé n’a pas eu du tout de vent et a manqué de vivres. On dit que la mer y est plus longue … Moi dans le Pacifique, j’ai rencontré des icebergs, et je ne suis pas le seul et c’est là que j’ai perdu ma quille. Alors le Pacifique, je n’aime pas.
Ce qu’il y a de plus traitre dans cet océan c’est l’état de la mer. Le vent fort, ça ne me gène pas : je prends un ris, je change de voile, c’est gérable. Mais les creux de 8 mètres, c’est ingérable. Dans le Pacifique, les systèmes s’enchaînent de manière récurrente : un front chaud (du vent et une mer rangée) – un front froid (du vent et une mer désorganisée) – un anticyclone et rebelote. Il faut allumer dans les fronts chauds comme le fait Jean-Pierre Dick en ce moment et faire le dos rond dans les fronts froids comme j’ai fait. »
Nemo
Dans l’Océan Pacifique, il existe un point appelé Némo (48°50’S-123°20’W) qui correspond au pôle maritime d’inaccessibilité. C’est le point du globe le plus éloigné de toute terre émergée (2 688 km de l’île la plus proche). Dans cette région, le moindre souci technique pourrait avoir des conséquences désastreuses et cela, le skipper de SynerCiel en a bien conscience.
« Je touche du bois car je n’ai pas eu de soucis technique jusque là. D’ailleurs, ça me stresse un peu alors je m’applique à faire des révisions minutieuses de chaque partie du bateau. Mais SynerCiel est en pleine forme et je suis heureux que la mer se soit calmée car quand mon bateau souffre, je souffre pour lui. Moi je suis comme ça, je le vis à fond et j’ai mal pour lui quand la mer est mauvaise et que ça tape de partout. »
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Encore 50 milles séparent Mike Golding de la porte des glaces de la Nouvelle Zélande. Bien qu'il ne soit pas tout à fait satisfait de son angle d'approche, Mike progresse bien et a dépassé le méridien 180 hier dans la soirée.
"Les conditions sont stables maintenant. Le vent se renforce de nouveau et dans la bonne direction, cependant je ne suis pas tout à fait satisfait de ma trajectoire d'approche de cette porte. J'aurais du me donner un peu plus de mal et descendre un peu plus au sud, mais c'est difficile de ne pas faire route direct quand on en a la possibilité."
Pour ce qui est de gérer son poursuivant le plus proche, Golding est content de sa position, maîtrisant le suisse Dominic Wavre, à 50 milles derrière et sous son vent.
"On est plus ou moins sur la même route, dans des conditions similaires."
Jean Le Cam est en 5ème position, à 285 milles devant Mike Golding, et devrait augmenter son écart sur Gamesa et Mirabaud dans les prochaines heures car il se trouve dans un vent un peu plus soutenu.
"Les conditions sont stables maintenant. Le vent se renforce de nouveau et dans la bonne direction, cependant je ne suis pas tout à fait satisfait de ma trajectoire d'approche de cette porte. J'aurais du me donner un peu plus de mal et descendre un peu plus au sud, mais c'est difficile de ne pas faire route direct quand on en a la possibilité."
Pour ce qui est de gérer son poursuivant le plus proche, Golding est content de sa position, maîtrisant le suisse Dominic Wavre, à 50 milles derrière et sous son vent.
"On est plus ou moins sur la même route, dans des conditions similaires."
Jean Le Cam est en 5ème position, à 285 milles devant Mike Golding, et devrait augmenter son écart sur Gamesa et Mirabaud dans les prochaines heures car il se trouve dans un vent un peu plus soutenu.
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Les Sables Info
- Bertrand de Broc a fait, hier en début de nuit, son entrée dans le Pacifique Sud
- Gros ménage et coup de propre dans des conditions clémentes propices à la glisse
- Le bateau navigue en très bonne configuration pour la suite de la course
bPacifique, nous y voilà. La nuit dernière, après 47 jours de mer, [Bertrand de Broc a laissé l'océan Indien dans son tableau arrière. Le skipper de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets entame le dernier tronçon de son parcours austral avec un plaisir renouvelé. Alors que les écarts continuent de faire le yo-yo dans les classements, il reste très en phase avec son bateau et les éléments. Il profite pleinement des conditions clémentes actuellement rencontrées pour préserver, et optimiser, tout le potentiel du bord… ]b
Comme pour faire honneur à son nom, la traversée du Pacifique, qui mène au cap Horn en passant par le sud de la Nouvelle-Zélande, a débuté dans des conditions calmes et tranquilles, offrant néanmoins des sensations de glisse, sur les espaces océaniques les plus éloignés, loin d'être désagréables. "Je traverse actuellement une grosse zone de transition au sud de la Tasmanie. Je suis plein vent arrière, et c'est calme dehors, la mer est belle : il y a 1,5 mètre de vagues, et entre 19 et 23 noeuds de vent. La lune va bientôt se lever, et je glisse à 14 noeuds de moyenne", confie-t-il dans sa carte postale du jour. "Devant, Cali (Arnaud Boissières) s'est envolé. Il est parti sur le toboggan d'un flux poussif. Derrière, Tanguy (De Lamotte) revient sur moi. Mais, cela fait quelques temps déjà que les écarts se font et se défont, parfois de manière assez spectaculaire, au sein de la flotte. Même en tête, on voit que Jean-Pierre Dick a beaucoup repris sur les deux inséparables leaders. On ne peut rien y faire, c'est la loi et le jeu de l'enchaînement des systèmes météo. Je suis vraiment rentré dans une autre phase de la course. Je préfère mettre actuellement les classements entre parenthèses. J'essaye de profiter des conditions que je rencontre pour naviguer du mieux possible, proprement, et bien toilé pour optimiser le travail du pilote", ajoute-t-il.
Météo, boulot, dodo… et photos !
En grande forme physique, et en très bon état d'esprit, Bertrand ne perd pas de vue que le Grand Sud, d'humeur bien calme, ne manquera pas de bientôt lui servir un autre type de menu, avec de meilleures conditions en termes de progression : "La météo s'annonce beaucoup plus favorable à partir du 1er janvier, il sera alors temps d'attaquer. Mais d'ici là, je ne manque pas d'activités, les journées passent très vite. Entre les manoeuvres, toutes les petites bricoles à régler, y'a toujours du boulot à bord. Je viens de faire un gros ménage à l'eau douce. Cela fait plus de 45 jours que je vis dans 6 m2, c'est important de faire un bon coup de propre. Il faut aussi du repos, je ne lis pas beaucoup, mais j'écoute de la musique, notamment le soir. J'ai vu que Bernard Stamm avait repris la course, c'est une bonne nouvelle pour lui et toute la course", détaille le capitaine de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets. Les dernières images transmises de son entrée dans le Pacifique témoignent de l'attention qu'il porte aux milliers de noms, qu'il se réjouit aujourd'hui d'emmener vers le cap Horn, le passage le plus symbolique de cette grande giration planétaire en solitaire.
Manœuvre réussie : une tape pour VNAM...
L'âme de compétiteur toujours en alerte, Bertrand ne cache pas qu'il fourbit ses armes pour être en mesure de saisir toutes les opportunités qui voudront bien se présenter devant son étrave aux étoiles dorées. "Avant le départ, j'avais dit que je voudrais être parvenu à connaître le bateau avant la remontée de l'Atlantique, qui offre toujours des surprises et des rebondissements dans les classements. Aujourd'hui, j'y suis. Objectif rempli, et je suis même un peu en avance ! Je me sens beaucoup plus à l'aise dans la manière de mener un tel bateau, qui reste très exigeant, compliqué et pointu", raconte Bertrand. "Si je lui parle ? Disons que quand je suis bien synchro dans une manœuvre compliquée dans 25-30 noeuds de vent, que tout s'est bien déroulé sans prendre le risque d'abîmer le matos, je lui tape sur le coin de la coque… " conclut-il. Mais ça, on l'avait presque deviné !
Comme pour faire honneur à son nom, la traversée du Pacifique, qui mène au cap Horn en passant par le sud de la Nouvelle-Zélande, a débuté dans des conditions calmes et tranquilles, offrant néanmoins des sensations de glisse, sur les espaces océaniques les plus éloignés, loin d'être désagréables. "Je traverse actuellement une grosse zone de transition au sud de la Tasmanie. Je suis plein vent arrière, et c'est calme dehors, la mer est belle : il y a 1,5 mètre de vagues, et entre 19 et 23 noeuds de vent. La lune va bientôt se lever, et je glisse à 14 noeuds de moyenne", confie-t-il dans sa carte postale du jour. "Devant, Cali (Arnaud Boissières) s'est envolé. Il est parti sur le toboggan d'un flux poussif. Derrière, Tanguy (De Lamotte) revient sur moi. Mais, cela fait quelques temps déjà que les écarts se font et se défont, parfois de manière assez spectaculaire, au sein de la flotte. Même en tête, on voit que Jean-Pierre Dick a beaucoup repris sur les deux inséparables leaders. On ne peut rien y faire, c'est la loi et le jeu de l'enchaînement des systèmes météo. Je suis vraiment rentré dans une autre phase de la course. Je préfère mettre actuellement les classements entre parenthèses. J'essaye de profiter des conditions que je rencontre pour naviguer du mieux possible, proprement, et bien toilé pour optimiser le travail du pilote", ajoute-t-il.
Météo, boulot, dodo… et photos !
En grande forme physique, et en très bon état d'esprit, Bertrand ne perd pas de vue que le Grand Sud, d'humeur bien calme, ne manquera pas de bientôt lui servir un autre type de menu, avec de meilleures conditions en termes de progression : "La météo s'annonce beaucoup plus favorable à partir du 1er janvier, il sera alors temps d'attaquer. Mais d'ici là, je ne manque pas d'activités, les journées passent très vite. Entre les manoeuvres, toutes les petites bricoles à régler, y'a toujours du boulot à bord. Je viens de faire un gros ménage à l'eau douce. Cela fait plus de 45 jours que je vis dans 6 m2, c'est important de faire un bon coup de propre. Il faut aussi du repos, je ne lis pas beaucoup, mais j'écoute de la musique, notamment le soir. J'ai vu que Bernard Stamm avait repris la course, c'est une bonne nouvelle pour lui et toute la course", détaille le capitaine de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets. Les dernières images transmises de son entrée dans le Pacifique témoignent de l'attention qu'il porte aux milliers de noms, qu'il se réjouit aujourd'hui d'emmener vers le cap Horn, le passage le plus symbolique de cette grande giration planétaire en solitaire.
Manœuvre réussie : une tape pour VNAM...
L'âme de compétiteur toujours en alerte, Bertrand ne cache pas qu'il fourbit ses armes pour être en mesure de saisir toutes les opportunités qui voudront bien se présenter devant son étrave aux étoiles dorées. "Avant le départ, j'avais dit que je voudrais être parvenu à connaître le bateau avant la remontée de l'Atlantique, qui offre toujours des surprises et des rebondissements dans les classements. Aujourd'hui, j'y suis. Objectif rempli, et je suis même un peu en avance ! Je me sens beaucoup plus à l'aise dans la manière de mener un tel bateau, qui reste très exigeant, compliqué et pointu", raconte Bertrand. "Si je lui parle ? Disons que quand je suis bien synchro dans une manœuvre compliquée dans 25-30 noeuds de vent, que tout s'est bien déroulé sans prendre le risque d'abîmer le matos, je lui tape sur le coin de la coque… " conclut-il. Mais ça, on l'avait presque deviné !
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Les Sables Info
Jean Le Cam navigue dans plus de 30 nœuds de vent dans le nord d’une dépression australe générant une forte houle. Un passage délicat pour le skipper de SynerCiel qui n’a pas pu dormir ces dernières 24 heures. Mais le Roi Jean se connaît bien et sait prendre les bonnes décisions pour lever le pied quand il le faut.
« Ne soyez pas surpris mais je vais ralentir. J’ai 37 nœuds de vent, j’ai enchaîné les plantés… alors j’ai réduit la toile et là je vais me coucher car je n’ai pas dormi une minute depuis plus de 24h. »
La grosse Bertha
« Encore heureux que je sois dans le nord de la dépression. Je n’imagine même pas si j’avais été dans son cœur. Là, j’ai plus de 6 mères de houle, c’est déjà énorme et au centre les fichiers annoncent 8m. Quand tu vois ce que cette dépression peut générer en périphérie, tu images ce qu’il y a au centre et tu pleures ! Je lui ai trouvé un petit nom à celle-là : la grosse Bertha ! Des dépressions grosses comme celle-ci, il n’y en a pas beaucoup ! C’est un rouleau compresseur. »
Les bornes des limites
« Là, je vais aller dans ma banette car je tutoie la connerie. Après les tontons flingueurs, on est dans le secteur des crétins associés ! Mais que c’est dur de se résoudre à ne pas aller vite pour se reposer. J’espère dormir 3 heures environ. J’ai mis le chauffage, je suis en t-shirt et je vais me glisser dans mon duvet. Vous n’imaginez pas comme j’ai hâte ! »
« Ne soyez pas surpris mais je vais ralentir. J’ai 37 nœuds de vent, j’ai enchaîné les plantés… alors j’ai réduit la toile et là je vais me coucher car je n’ai pas dormi une minute depuis plus de 24h. »
La grosse Bertha
« Encore heureux que je sois dans le nord de la dépression. Je n’imagine même pas si j’avais été dans son cœur. Là, j’ai plus de 6 mères de houle, c’est déjà énorme et au centre les fichiers annoncent 8m. Quand tu vois ce que cette dépression peut générer en périphérie, tu images ce qu’il y a au centre et tu pleures ! Je lui ai trouvé un petit nom à celle-là : la grosse Bertha ! Des dépressions grosses comme celle-ci, il n’y en a pas beaucoup ! C’est un rouleau compresseur. »
Les bornes des limites
« Là, je vais aller dans ma banette car je tutoie la connerie. Après les tontons flingueurs, on est dans le secteur des crétins associés ! Mais que c’est dur de se résoudre à ne pas aller vite pour se reposer. J’espère dormir 3 heures environ. J’ai mis le chauffage, je suis en t-shirt et je vais me glisser dans mon duvet. Vous n’imaginez pas comme j’ai hâte ! »
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