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- Le pot au noir plus clément pour Jean-Pierre Dick et Alex Thomson
- Conditions idéales pour Bertrand de Broc et Tanguy de Lamotte
Statu quo. François Gabart a endigué l’hémorragie de milles concédés à son dauphin dans le pot au noir. Avec une dizaine d’heures d’avance, le skipper de MACIF est dans une situation éminemment favorable, mais se refuse à chanter victoire trop tôt. Si la course n’est pas terminée, les solitaires ont, d’ores et déjà, des raisons très diverses d’apprécier ce qu’ils ont laissé dans leur sillage.
A mesure qu’il approche de la ligne d’arrivée, François Gabart semble perdre une part de son insouciance des premières semaines de course. Passer progressivement du statut d’outsider à celui de favori désigné n’est pas forcément la plus simple des mues. On imagine bien que, pour le skipper de MACIF, les quelques jours à venir ne seront pas forcément les plus agréables, entre la perspective de plus en plus crédible d’une victoire et la hantise du grain de sable qui viendrait perturber la belle mécanique. D’autant qu’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), lancé à ses trousses, n’a pas la réputation de renoncer facilement. Calé à une centaine de milles dans le tableau arrière du leader, il attend son heure. Si la moindre opportunité se présente, nul doute que le navigateur de Saint-Pol de Léon la saisira. Encore faut-il que François Gabart laisse une ouverture. Quelle que soit l’issue du duel, les deux navigateurs peuvent déjà se dire qu’ils ont réalisé une course d’exception, imprimant un rythme inédit sur ce tour du monde : une manière de faire baisser la pression qui ne manquera pas de tomber sur leurs épaules dans les prochains jours.
Match à quatre pour un podium
Car à l’approche des Açores, la situation est toujours aussi complexe. La barrière anticyclonique est particulièrement délicate à négocier et peut encore relancer la donne. A surveiller pourtant, un petit front, issu des basses pressions de Terre-Neuve, qui pourrait ouvrir un chemin au travers des hautes pressions. En contournant l’archipel par l’ouest, les premiers pourraient espérer récupérer ensuite un flux perturbé jusqu’à l’arrivée. Autant dire que les deux leaders vont observer l’évolution des cartes isobariques et des fichiers de vent avec une attention particulière.
Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss) semblent devoir échapper au sort qui affectait parfois les navires négriers qui, revenant du commerce triangulaire avec les colonies du Brésil, pouvaient rester englués plusieurs jours durant dans le pot au noir. Les cumulonimbus les ont relativement épargnés, même si Jean-Pierre est resté bloqué plus de trois heures durant, la nuit dernière, sous un grain chargé de pluie. Pour ces deux-là aussi, l’avenir est incertain. Alex peut d’ores et déjà avoir la satisfaction d’avoir résisté, avec un monocoque d’ancienne génération, à l’offensive des derniers-nés du groupe d’architectes Verdier-VPLP. Jean-Pierre, victime de soucis techniques à répétition sur ses hooks et drisses de voiles d’avant, n’en oublie pas néanmoins les bonheurs que ce tour du monde lui a offerts. Amoureux convaincu de la nature et des grands espaces, il garde en mémoire certaines lumières d’exception, la faune du grand sud et des paysages d’autant plus magiques qu’ils sont rares.
Chacun cherche son camp
Les hommes de l’Atlantique Sud, en butte avec une météo particulièrement capricieuse, pourraient quant à eux, céder au découragement. Rencontrer une alternance de petits airs capricieux et de vents soutenus dans le nez peut, à la longue, peser sur les nerfs. Cette remontée est lente, difficile, et les marins ont parfois le sentiment d’une situation complexe qui échappe à leurs outils d’analyse les plus sophistiqués. Jean Le Cam (SynerCiel) doit maintenant gagner dans l’est, à l’arrière d’un front orageux, quand Mike Golding (Gamesa), positionné 400 milles plus à l’est, essaye de traverser la petite dorsale anticyclonique qui se présente devant lui. Derrière eux, c’est la même opposition de style entre Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered), soumis tous les deux à l’arbitrage du très neutre, nationalité suisse oblige, Dominique Wavre. Le skipper de Mirabaud hésitait ce matin entre la contrariété de devoir naviguer au près dans des vents de nord soutenus et le plaisir d’être enfin sorti des petits airs.
Pour tous, le souvenir encore relativement récent du passage du cap Horn devrait permettre de relativiser. Il y a quelques jours encore, ils se sentaient usés par l’humidité ambiante, le froid, le stress de la navigation dans des mers hostiles où l’on entre que par effraction. La joie d’Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) en franchissant la frontière entre Pacifique et Atlantique ou le bonheur tout en retenue de Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) de pouvoir glisser à bonne allure vers des latitudes plus clémentes sont autant de marqueurs : une navigation autour du monde est une alternance savamment dosée de bonheurs et de contrariétés, de plaisirs et de douleurs. Tanguy de Lamotte a pu encore le mesurer ces dernières heures après que son voilier ait heurté, sans gravité, une bille de bois. Une manière de mesurer la fragilité de l’aventure hors norme que vivent les treize marins encore en mer…
A mesure qu’il approche de la ligne d’arrivée, François Gabart semble perdre une part de son insouciance des premières semaines de course. Passer progressivement du statut d’outsider à celui de favori désigné n’est pas forcément la plus simple des mues. On imagine bien que, pour le skipper de MACIF, les quelques jours à venir ne seront pas forcément les plus agréables, entre la perspective de plus en plus crédible d’une victoire et la hantise du grain de sable qui viendrait perturber la belle mécanique. D’autant qu’Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), lancé à ses trousses, n’a pas la réputation de renoncer facilement. Calé à une centaine de milles dans le tableau arrière du leader, il attend son heure. Si la moindre opportunité se présente, nul doute que le navigateur de Saint-Pol de Léon la saisira. Encore faut-il que François Gabart laisse une ouverture. Quelle que soit l’issue du duel, les deux navigateurs peuvent déjà se dire qu’ils ont réalisé une course d’exception, imprimant un rythme inédit sur ce tour du monde : une manière de faire baisser la pression qui ne manquera pas de tomber sur leurs épaules dans les prochains jours.
Match à quatre pour un podium
Car à l’approche des Açores, la situation est toujours aussi complexe. La barrière anticyclonique est particulièrement délicate à négocier et peut encore relancer la donne. A surveiller pourtant, un petit front, issu des basses pressions de Terre-Neuve, qui pourrait ouvrir un chemin au travers des hautes pressions. En contournant l’archipel par l’ouest, les premiers pourraient espérer récupérer ensuite un flux perturbé jusqu’à l’arrivée. Autant dire que les deux leaders vont observer l’évolution des cartes isobariques et des fichiers de vent avec une attention particulière.
Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) et Alex Thomson (Hugo Boss) semblent devoir échapper au sort qui affectait parfois les navires négriers qui, revenant du commerce triangulaire avec les colonies du Brésil, pouvaient rester englués plusieurs jours durant dans le pot au noir. Les cumulonimbus les ont relativement épargnés, même si Jean-Pierre est resté bloqué plus de trois heures durant, la nuit dernière, sous un grain chargé de pluie. Pour ces deux-là aussi, l’avenir est incertain. Alex peut d’ores et déjà avoir la satisfaction d’avoir résisté, avec un monocoque d’ancienne génération, à l’offensive des derniers-nés du groupe d’architectes Verdier-VPLP. Jean-Pierre, victime de soucis techniques à répétition sur ses hooks et drisses de voiles d’avant, n’en oublie pas néanmoins les bonheurs que ce tour du monde lui a offerts. Amoureux convaincu de la nature et des grands espaces, il garde en mémoire certaines lumières d’exception, la faune du grand sud et des paysages d’autant plus magiques qu’ils sont rares.
Chacun cherche son camp
Les hommes de l’Atlantique Sud, en butte avec une météo particulièrement capricieuse, pourraient quant à eux, céder au découragement. Rencontrer une alternance de petits airs capricieux et de vents soutenus dans le nez peut, à la longue, peser sur les nerfs. Cette remontée est lente, difficile, et les marins ont parfois le sentiment d’une situation complexe qui échappe à leurs outils d’analyse les plus sophistiqués. Jean Le Cam (SynerCiel) doit maintenant gagner dans l’est, à l’arrière d’un front orageux, quand Mike Golding (Gamesa), positionné 400 milles plus à l’est, essaye de traverser la petite dorsale anticyclonique qui se présente devant lui. Derrière eux, c’est la même opposition de style entre Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered), soumis tous les deux à l’arbitrage du très neutre, nationalité suisse oblige, Dominique Wavre. Le skipper de Mirabaud hésitait ce matin entre la contrariété de devoir naviguer au près dans des vents de nord soutenus et le plaisir d’être enfin sorti des petits airs.
Pour tous, le souvenir encore relativement récent du passage du cap Horn devrait permettre de relativiser. Il y a quelques jours encore, ils se sentaient usés par l’humidité ambiante, le froid, le stress de la navigation dans des mers hostiles où l’on entre que par effraction. La joie d’Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) en franchissant la frontière entre Pacifique et Atlantique ou le bonheur tout en retenue de Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) de pouvoir glisser à bonne allure vers des latitudes plus clémentes sont autant de marqueurs : une navigation autour du monde est une alternance savamment dosée de bonheurs et de contrariétés, de plaisirs et de douleurs. Tanguy de Lamotte a pu encore le mesurer ces dernières heures après que son voilier ait heurté, sans gravité, une bille de bois. Une manière de mesurer la fragilité de l’aventure hors norme que vivent les treize marins encore en mer…
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Lentement, mais sûrement. Mike Golding progresse toujours à petite vitesse dans un flux léger à modéré de secteur nord-est. Le skipper britannique et son meilleur ennemi, Jean Le Cam, sont à l'opposé du plan d'eau. Mike réduit l'écart de milles avec le marin français qui avance doucement, à 110 milles environ dans le sud-est de Rio.
L'écart latéral entre les deux skippers se mesure à 500 milles, mais dans sa position au large, Golding gagne sur Le Cam. Au classement de 4 heures GMT, il pointait juste 23 milles derrière en termes de distance au but. Il a donc repris 60 milles sur Le Cam en 24 heures. Cette nuit, Gamesa progressait à un peu plus de 10 noeuds dans 12-14 noeuds de vent, tandis que Le Cam, plus lent, affichait une vitesse de 5 noeuds à la même heure.
Mike Golding garde ses principaux concurrents sous contrôle. Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Dominique Wavre (Mirabaud) progressent sensiblement à la même latitude que lui. Mais ils vont tous les deux rencontrer les mêmes difficultés que Jean La Cam , au près avec un mauvais angle de vent quand il s'agira de gagner au nord.
De son côté, Mike Golding devrait rencontrer une brise qui va se renforcer à mesure qu'il progresse au nord de l'anticyclone.
Il a envoyé cet email la nuit dernière :
Mon dernier petit-déjeuner
"Ce matin, j'ai vécu une expérience : j'ai pu apprécier des oeufs brouillés sur un toast, ce qui était plutôt agréable pour changer des mes céréales habituelles. En vérité, il ne s'agit pas d'une création née d'une envie culinaire, mais plus le début d'une période de doute dans cette longue course quand il apparaît que tout commence à manquer à bord. Il ne me reste plus que six portions de céréales ce matin. Ce n'est pas la pénurie, mais je vais devoir trouver des idées avec ce qu'il reste si je veux pouvoir me faire plaisir dans les dernières semaines.
Nous avons embarqué la nourriture, le carburant et tout le reste pour 90 jours de course, ce qui est normal. Dans une telle compétition, on va tous chercher les limites, et on essaye de minimiser le poids de charge. Cependant, quand les temps sont durs, on se soucie peu de la double ration de repas, de l'énergie brûlée à faire tourner le moteur pour maintenir une meilleure température dans le carré intérieur. Mais à présent, à mesure qu'on se rapproche de l'arrivée, tous les petits excès (et il y en a eu très peu) reviennent en tête, et une forme de paranoïa selon laquelle vous ne finirez pas, ou ne pourrez pas finir aux Sables d'Olonne commence à fortement occuper vos pensées.
Si je devais rentrer à la maison au départ de Rio de Janeiro aujourd'hui, et si on déballait sur le quai la nourriture, le carburant et tout le matériel de secours dont je dispose, je rierais, parce que c'est tout simplement insuffisant ! Mais ici, à 400 milles dans l'est sur l'Atlantique, faisant route au nord avec le plus gros de ce 4è Vendée Globe derrière moi, je n'ai pas d'autre choix que de joindre les deux bouts.
Manquer de céréales est une chose, mais depuis que la boîte de contrôle de d'hydrogénérateur a presque failli s'enflammer à l'entrée des mers australes, le carburant est devenu une principale préoccupation. A ce moment là de la course, nous avons choisi de ne pas trop parler de ce problème, alors que c'était pire pour d'autres concurrents, et j'ai encore du carburant et je pense que cela sera suffisant. Mais comme pour les céréales et presque tout le reste à présent, cela va être serré.
Si je dois manger de la marmelade et des cornichons dans la derrière semaine, je le ferai. Mais qui dit pas d'énergie, dit pas de pilote, pas de lumières, pas de systèmes d'aide à la navigation, pas d'AIS, pas d'écho radar etc… Dans le golfe de Gascogne en février ? Cela fait trop et cela n'est pas très sûr. Mais comme tous les autres concurrents de ce Vendée Globe, et c'est un besoin intrinsèque (une forme folie ?), nous devons tout simplement boucler la boucle et terminer pour apprécier encore une fois les sensations et émotions offertes par les 20 minutes de passage dans le chenal des Sables d'Olonne.
Peut-être que cette fois ci, la paranoïa est renforcée encore par le fait que je sais que ce sera la dernière fois que je laisserai exprimer cette folie…. "
Mike Golding garde ses principaux concurrents sous contrôle. Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Dominique Wavre (Mirabaud) progressent sensiblement à la même latitude que lui. Mais ils vont tous les deux rencontrer les mêmes difficultés que Jean La Cam , au près avec un mauvais angle de vent quand il s'agira de gagner au nord.
De son côté, Mike Golding devrait rencontrer une brise qui va se renforcer à mesure qu'il progresse au nord de l'anticyclone.
Il a envoyé cet email la nuit dernière :
Mon dernier petit-déjeuner
"Ce matin, j'ai vécu une expérience : j'ai pu apprécier des oeufs brouillés sur un toast, ce qui était plutôt agréable pour changer des mes céréales habituelles. En vérité, il ne s'agit pas d'une création née d'une envie culinaire, mais plus le début d'une période de doute dans cette longue course quand il apparaît que tout commence à manquer à bord. Il ne me reste plus que six portions de céréales ce matin. Ce n'est pas la pénurie, mais je vais devoir trouver des idées avec ce qu'il reste si je veux pouvoir me faire plaisir dans les dernières semaines.
Nous avons embarqué la nourriture, le carburant et tout le reste pour 90 jours de course, ce qui est normal. Dans une telle compétition, on va tous chercher les limites, et on essaye de minimiser le poids de charge. Cependant, quand les temps sont durs, on se soucie peu de la double ration de repas, de l'énergie brûlée à faire tourner le moteur pour maintenir une meilleure température dans le carré intérieur. Mais à présent, à mesure qu'on se rapproche de l'arrivée, tous les petits excès (et il y en a eu très peu) reviennent en tête, et une forme de paranoïa selon laquelle vous ne finirez pas, ou ne pourrez pas finir aux Sables d'Olonne commence à fortement occuper vos pensées.
Si je devais rentrer à la maison au départ de Rio de Janeiro aujourd'hui, et si on déballait sur le quai la nourriture, le carburant et tout le matériel de secours dont je dispose, je rierais, parce que c'est tout simplement insuffisant ! Mais ici, à 400 milles dans l'est sur l'Atlantique, faisant route au nord avec le plus gros de ce 4è Vendée Globe derrière moi, je n'ai pas d'autre choix que de joindre les deux bouts.
Manquer de céréales est une chose, mais depuis que la boîte de contrôle de d'hydrogénérateur a presque failli s'enflammer à l'entrée des mers australes, le carburant est devenu une principale préoccupation. A ce moment là de la course, nous avons choisi de ne pas trop parler de ce problème, alors que c'était pire pour d'autres concurrents, et j'ai encore du carburant et je pense que cela sera suffisant. Mais comme pour les céréales et presque tout le reste à présent, cela va être serré.
Si je dois manger de la marmelade et des cornichons dans la derrière semaine, je le ferai. Mais qui dit pas d'énergie, dit pas de pilote, pas de lumières, pas de systèmes d'aide à la navigation, pas d'AIS, pas d'écho radar etc… Dans le golfe de Gascogne en février ? Cela fait trop et cela n'est pas très sûr. Mais comme tous les autres concurrents de ce Vendée Globe, et c'est un besoin intrinsèque (une forme folie ?), nous devons tout simplement boucler la boucle et terminer pour apprécier encore une fois les sensations et émotions offertes par les 20 minutes de passage dans le chenal des Sables d'Olonne.
Peut-être que cette fois ci, la paranoïa est renforcée encore par le fait que je sais que ce sera la dernière fois que je laisserai exprimer cette folie…. "
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Les Sables d'Olonne Info
« Irréel et pourtant si attendu »
Tanguy a célébré aujourd’hui son premier passage du Cap Horn. Le monocoque aux cœurs géants a croisé le mythique caillou à 6h07 (heure française), quittant ainsi le Pacifique pour l’Atlantique. Situé à l’extrême sud du continent américain, au sud de l’archipel chilien de la terre de Feu, le Cap Horn a provoqué une bonne grosse dose d’émotion à notre skipper au grand cœur. « Mentalement je sais que j’ai passé une grosse étape, j’avoue avoir été un peu frustré cette nuit de ne pas apercevoir le fameux rocher ». Son Initiatives Cœur est pourtant passé à moins de 5 milles de l’Ile Hermite. « Mais belle surprise au lever du jour, le vent a molli et j’ai pu voir la terre, un moment extraordinaire! » Il devrait à nouveau distinguer un morceau de terre cet après-midi lorsqu’il longera les Iles des Etats.
Tanguy est le 53ème navigateur en course dans le Vendée Globe à passer pour la première fois le Cap Horn.Il peut être fier de cette performance mais comme à son habitude il précise « je l’ai franchi en solitaire mais je n’y suis pas arrivé seul, j'aimerais y associer toutes les personnes impliquées dans le projet : les équipes d'Initiatives et d'Alex Olivier, le team technique du bateau, les personnes de l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, les partenaires techniques, l'équipe de communication, les copains, ma famille et évidement les 84 000 internautes qui ont cliqué « J’aime » sur le site Initiatives-Coeur»
Cap de tous les dangers
Témoin des plus grandes épopées maritimes, ce lieu est bien connu pour ses vents virulents et sa mer indomptable. Quatre empannages ont rythmé la nuit blanche de Tanguy « il y avait un vent très variable avec un pic à 36 nœuds, mais les conditions auraient pu être plus difficiles. J’ai profité hier des derniers instants dans le Pacifique, j’étais accompagné de dauphins et d’albatros». On dit souvent que le Cap Horn sonne « la délivrance » des mers du Sud, qu’il ne reste plus qu’un quart de la route à parcourir mais la remontée de l’Atlantique Sud est loin d’être une partie de plaisir. Même si la cordillère des Andes stoppe la houle, elle laisse passer les dépressions australes. Il faudra encore attendre quelques jours avant de profiter en toute tranquillité des températures estivales en terrasse. Même si Tanguy prend conscience qu’il est sur le chemin retour de la maison, il n’en restera pas moins prudent et ménagera sa monture jusqu’aux Sables d’Olonne. « Je reste concentré sur la marche du bateau et je règle ma trajectoire pour éviter les icebergs, zéro risque ! J’aurai le temps de faire la fête ce soir. Je dois continuer à être prudent pour boucler cette aventure et que la chaine de solidarité mise en place autour du projet soit pleinement efficace »
Belle symbolique : un nouvel enfant sauvé
Le hasard fait bien les choses, à chaque étape importante du parcours on annonce l’opération d’un nouvel enfant. C’était le cas de Toukta au Cap Leeuwin et de Guibbs au réveillon du nouvel an… Ce matin Tanguy écrivait « nous sommes heureux d'annoncer qu'Eloi, petit garçon du Burundi de 3 ans et demi sera le prochain enfant opéré ». Il sera le 7ème enfant à obtenir un cœur tout neuf et une vie normale grâce à Initiatives Cœur. Déjà 84 000 clics sur le site http://initiatives-coeur.fr/, une belle mobilisation qui ne doit pas s’arrêter là.
Tanguy a célébré aujourd’hui son premier passage du Cap Horn. Le monocoque aux cœurs géants a croisé le mythique caillou à 6h07 (heure française), quittant ainsi le Pacifique pour l’Atlantique. Situé à l’extrême sud du continent américain, au sud de l’archipel chilien de la terre de Feu, le Cap Horn a provoqué une bonne grosse dose d’émotion à notre skipper au grand cœur. « Mentalement je sais que j’ai passé une grosse étape, j’avoue avoir été un peu frustré cette nuit de ne pas apercevoir le fameux rocher ». Son Initiatives Cœur est pourtant passé à moins de 5 milles de l’Ile Hermite. « Mais belle surprise au lever du jour, le vent a molli et j’ai pu voir la terre, un moment extraordinaire! » Il devrait à nouveau distinguer un morceau de terre cet après-midi lorsqu’il longera les Iles des Etats.
Tanguy est le 53ème navigateur en course dans le Vendée Globe à passer pour la première fois le Cap Horn.Il peut être fier de cette performance mais comme à son habitude il précise « je l’ai franchi en solitaire mais je n’y suis pas arrivé seul, j'aimerais y associer toutes les personnes impliquées dans le projet : les équipes d'Initiatives et d'Alex Olivier, le team technique du bateau, les personnes de l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, les partenaires techniques, l'équipe de communication, les copains, ma famille et évidement les 84 000 internautes qui ont cliqué « J’aime » sur le site Initiatives-Coeur»
Cap de tous les dangers
Témoin des plus grandes épopées maritimes, ce lieu est bien connu pour ses vents virulents et sa mer indomptable. Quatre empannages ont rythmé la nuit blanche de Tanguy « il y avait un vent très variable avec un pic à 36 nœuds, mais les conditions auraient pu être plus difficiles. J’ai profité hier des derniers instants dans le Pacifique, j’étais accompagné de dauphins et d’albatros». On dit souvent que le Cap Horn sonne « la délivrance » des mers du Sud, qu’il ne reste plus qu’un quart de la route à parcourir mais la remontée de l’Atlantique Sud est loin d’être une partie de plaisir. Même si la cordillère des Andes stoppe la houle, elle laisse passer les dépressions australes. Il faudra encore attendre quelques jours avant de profiter en toute tranquillité des températures estivales en terrasse. Même si Tanguy prend conscience qu’il est sur le chemin retour de la maison, il n’en restera pas moins prudent et ménagera sa monture jusqu’aux Sables d’Olonne. « Je reste concentré sur la marche du bateau et je règle ma trajectoire pour éviter les icebergs, zéro risque ! J’aurai le temps de faire la fête ce soir. Je dois continuer à être prudent pour boucler cette aventure et que la chaine de solidarité mise en place autour du projet soit pleinement efficace »
Belle symbolique : un nouvel enfant sauvé
Le hasard fait bien les choses, à chaque étape importante du parcours on annonce l’opération d’un nouvel enfant. C’était le cas de Toukta au Cap Leeuwin et de Guibbs au réveillon du nouvel an… Ce matin Tanguy écrivait « nous sommes heureux d'annoncer qu'Eloi, petit garçon du Burundi de 3 ans et demi sera le prochain enfant opéré ». Il sera le 7ème enfant à obtenir un cœur tout neuf et une vie normale grâce à Initiatives Cœur. Déjà 84 000 clics sur le site http://initiatives-coeur.fr/, une belle mobilisation qui ne doit pas s’arrêter là.
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François Gabart améliore le temps de référence de Michel Desjoyeaux de plus de cinq jours (71 jours, 17 heures, 12 minutes).
A mesure que la tête de flotte approche du pot au noir, les poursuivants de François Gabart sont aux aguets pour déceler une éventuelle faille du skipper de MACIF. Dans des airs de plus en plus instables, avec une situation météo qui s’annonce complexe dans l’Atlantique Nord, les prétendants au podium révisent leurs ambitions à la hausse.
MACIF a franchi l’équateur géographique, mais le vrai juge de paix sera la frontière atmosphérique entre hémisphères nord et sud, le pot au noir. Dans son sillage, Armel le Cléac’h (Banque Populaire), après avoir subi légitimement un petit passage à vide, a recouvré du poil de la bête et entend bien rappeler qu’on ne vend pas la peau du chacal avant de l’avoir abattu. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), fort d’une vitesse retrouvée, se prend aussi à rêver bousculer la hiérarchie, quand Alex Thomson (Hugo Boss) se dit que le podium est toujours à sa portée.
Bien sûr, le pot au noir peut toujours fournir son lot de rebondissements, même si, pour l’heure, sa traversée ne semble pas poser de gros problèmes. Les masses nuageuses plombées capables de bloquer la machine à vent plusieurs durant semblent peu actives, mais on sait à quelle vitesse la situation peut évoluer. Mais c’est surtout la situation en Atlantique Nord qui réveille les espoirs du petit groupe à la poursuite de Mr Gabart. L’anticyclone des Açores et celui des Bermudes semblent en effet devoir fusionner d’ici deux à trois jours, formant une barrière anticyclonique, barrant toute possibilité de route directe vers les Sables d’Olonne. Rallier le port vendéen ne pourrait alors se faire qu’au prix d’un gigantesque détour par l’ouest, dans des airs plutôt mous. Dans ces conditions, des ouvertures peuvent se profiler pour les hommes à la poursuite du leader. Aujourd’hui les dernières simulations de routage pourraient donner la tête de course à 1000 milles de l’arrivée dans la journée du 24 janvier. Mais, on est sur des schémas à neuf jours dont la fiabilité n’est pas garantie.
Duels ouest – est au bord de la crise de nerfs
Derrière la bande des quatre, le peloton subit aussi les affres d’une météo particulièrement capricieuse. En cause, un col entre deux masses anticycloniques particulièrement compliqué à franchir. Jean Le Cam (SynerCiel) à la lutte avec Mike Golding (Gamesa) protège la gauche du plan d’eau, espérant tirer profit d’une petite dépression orageuse en cours de formation dans le sud du Brésil. Son concurrent britannique préfère tenter sa chance dans l’est pour être le premier à bénéficier de la courbure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Cette bagarre n’est évidemment pas sans rappeler le match à trois que s’étaient livrés Jean, Mike et Vincent Riou en 2005. A l’époque, Jean avait privilégié l’est du plan d’eau et avait dû céder le pas à Vincent Riou et même à son concurrent britannique, avant que Mike Golding ne connaisse une avarie de drisse de grand-voile. Ce n’est pas forcément le meilleur souvenir du skipper de SynerCiel et il ne serait pas étonnant que les enseignements de son premier Vendée Globe fassent aussi partie des paramètres d’analyse de Jean Le Cam.
Derrière eux, la lutte est tout aussi chaude entre Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered), parti dans l’est, Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Dominique Wavre (Mirabaud), en position médiane. Comme le faisait remarquer le navigateur suisse, ce n’est pas par atavisme national qu’il a choisi une position neutre, mais plus parce que dans le doute, la route la plus directe apparaît souvent comme dictée au coin du bon sens. Reste que le premier à s’extraire des griffes de la dorsale qui les retient pourrait bien empocher la mise. Arnaud Boissières a fait le pari de la contourner par l’ouest en espérant compenser par sa vitesse le nombre de milles parcourus en plus. Dans ce genre de situation, les logiciels de routage n’en peuvent mais. Il faut accepter de faire confiance à son intuition pour choisir sa route. Mais c’est aussi le charme de la course océanique de montrer qu’elle laisse encore des zones d’ombre qui échappent à la stricte logique des programmes informatiques.
Pacifique solo
Alessandro Di Benedetto est maintenant le seul solitaire à naviguer dans le Pacifique. Le skipper de Team Plastique devrait rallier le cap Horn dans deux jours, malgré son avarie de drisse de gennaker qui le prive de cette voile d’avant si efficace au portant. Pour Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur), le Pacifique est derrière. L’un comme l’autre ont vécu avec intensité ce passage d’un monde à l’autre, même si l’on sentait chez Tanguy de Lamotte une émotion particulièrement forte de rentrer dans le cercle étroit des navigateurs solitaires cap-horniers. Savoir que l’on vient de rentrer dans une confrérie qui regroupe un peu plus d’une centaine de personnes, marcher sur les traces des matelots du temps des clippers et des trois-mâts barques, qui pouvaient parfois attendre des semaines avant de franchir le fameux cap, n’a rien d’anodin. La légende dit que tout cap-hornier acquiert le droit de pisser au vent. Peut-être est-ce une manière de signifier qu’accomplir ce périple, c’est aussi avoir su exorciser les peurs qu’inspirent les mers du sud.
MACIF a franchi l’équateur géographique, mais le vrai juge de paix sera la frontière atmosphérique entre hémisphères nord et sud, le pot au noir. Dans son sillage, Armel le Cléac’h (Banque Populaire), après avoir subi légitimement un petit passage à vide, a recouvré du poil de la bête et entend bien rappeler qu’on ne vend pas la peau du chacal avant de l’avoir abattu. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), fort d’une vitesse retrouvée, se prend aussi à rêver bousculer la hiérarchie, quand Alex Thomson (Hugo Boss) se dit que le podium est toujours à sa portée.
Bien sûr, le pot au noir peut toujours fournir son lot de rebondissements, même si, pour l’heure, sa traversée ne semble pas poser de gros problèmes. Les masses nuageuses plombées capables de bloquer la machine à vent plusieurs durant semblent peu actives, mais on sait à quelle vitesse la situation peut évoluer. Mais c’est surtout la situation en Atlantique Nord qui réveille les espoirs du petit groupe à la poursuite de Mr Gabart. L’anticyclone des Açores et celui des Bermudes semblent en effet devoir fusionner d’ici deux à trois jours, formant une barrière anticyclonique, barrant toute possibilité de route directe vers les Sables d’Olonne. Rallier le port vendéen ne pourrait alors se faire qu’au prix d’un gigantesque détour par l’ouest, dans des airs plutôt mous. Dans ces conditions, des ouvertures peuvent se profiler pour les hommes à la poursuite du leader. Aujourd’hui les dernières simulations de routage pourraient donner la tête de course à 1000 milles de l’arrivée dans la journée du 24 janvier. Mais, on est sur des schémas à neuf jours dont la fiabilité n’est pas garantie.
Duels ouest – est au bord de la crise de nerfs
Derrière la bande des quatre, le peloton subit aussi les affres d’une météo particulièrement capricieuse. En cause, un col entre deux masses anticycloniques particulièrement compliqué à franchir. Jean Le Cam (SynerCiel) à la lutte avec Mike Golding (Gamesa) protège la gauche du plan d’eau, espérant tirer profit d’une petite dépression orageuse en cours de formation dans le sud du Brésil. Son concurrent britannique préfère tenter sa chance dans l’est pour être le premier à bénéficier de la courbure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Cette bagarre n’est évidemment pas sans rappeler le match à trois que s’étaient livrés Jean, Mike et Vincent Riou en 2005. A l’époque, Jean avait privilégié l’est du plan d’eau et avait dû céder le pas à Vincent Riou et même à son concurrent britannique, avant que Mike Golding ne connaisse une avarie de drisse de grand-voile. Ce n’est pas forcément le meilleur souvenir du skipper de SynerCiel et il ne serait pas étonnant que les enseignements de son premier Vendée Globe fassent aussi partie des paramètres d’analyse de Jean Le Cam.
Derrière eux, la lutte est tout aussi chaude entre Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered), parti dans l’est, Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) et Dominique Wavre (Mirabaud), en position médiane. Comme le faisait remarquer le navigateur suisse, ce n’est pas par atavisme national qu’il a choisi une position neutre, mais plus parce que dans le doute, la route la plus directe apparaît souvent comme dictée au coin du bon sens. Reste que le premier à s’extraire des griffes de la dorsale qui les retient pourrait bien empocher la mise. Arnaud Boissières a fait le pari de la contourner par l’ouest en espérant compenser par sa vitesse le nombre de milles parcourus en plus. Dans ce genre de situation, les logiciels de routage n’en peuvent mais. Il faut accepter de faire confiance à son intuition pour choisir sa route. Mais c’est aussi le charme de la course océanique de montrer qu’elle laisse encore des zones d’ombre qui échappent à la stricte logique des programmes informatiques.
Pacifique solo
Alessandro Di Benedetto est maintenant le seul solitaire à naviguer dans le Pacifique. Le skipper de Team Plastique devrait rallier le cap Horn dans deux jours, malgré son avarie de drisse de gennaker qui le prive de cette voile d’avant si efficace au portant. Pour Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur), le Pacifique est derrière. L’un comme l’autre ont vécu avec intensité ce passage d’un monde à l’autre, même si l’on sentait chez Tanguy de Lamotte une émotion particulièrement forte de rentrer dans le cercle étroit des navigateurs solitaires cap-horniers. Savoir que l’on vient de rentrer dans une confrérie qui regroupe un peu plus d’une centaine de personnes, marcher sur les traces des matelots du temps des clippers et des trois-mâts barques, qui pouvaient parfois attendre des semaines avant de franchir le fameux cap, n’a rien d’anodin. La légende dit que tout cap-hornier acquiert le droit de pisser au vent. Peut-être est-ce une manière de signifier qu’accomplir ce périple, c’est aussi avoir su exorciser les peurs qu’inspirent les mers du sud.
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Depuis le passage du Cap Horn, l’Atlantique joue les gros bras avec Jean Le Cam et le skipper de SynerCiel a vu son avance sur Mike Golding fondre comme neige au soleil. Bien décidé à défendre sa cinquième place face au Britannique, le marin finistérien prépare son offensive depuis sa table à cartes. La remontée de l’Atlantique n’est pas un long fleuve tranquille …
Jean Le Cam le stratège
« La situation météo est des plus compliquée et des plus variables. Je ne rate pas un fichier météo et je passe beaucoup de temps à faire des routages et à surveiller l’évolution des systèmes. Dans ces contrées, la météo évolue très rapidement et il faut être à l’affût. »
Les pièges de la remontée
Sainte-Hélène, le Pot-au-Noir, les Açores, le Golfe de Gascogne … tous ces noms sont autant d’embûches semées sur la route des solitaires du Vendée Globe et avec lesquelles Jean Le Cam et ses compétiteurs devront composer. Le premier piège est l’anticyclone de Sainte Hélène. Séparé en deux parties, il ne permet pas à Jean Le Cam de suivre la même trajectoire que les premiers concurrents du Vendée Globe. En effet, en temps normal, les skippers peuvent profiter de la bordure de cette haute pression pour être propulsés vers le Nord. C’est ce qu’essaye de faire le skipper Britannique mais il lui faut attendre que l’anticyclone se reforme.
Préserver pour la dernière attaque
« SynerCiel est en pleine forme. J’ai fait un tour complet du bateau il y a quelques jours. Les bouts, les voiles, tout est en bon état après un Sud pourtant bien violent. La remontée de l’Atlantique, c’est là où tout se joue. Les bateaux et les marins sont éprouvés par le Sud et tout le monde sent l’appel de la maison. Pourtant, la remontée est longue et il ne faut pas faire d’erreur ni crier victoire trop vite... »
L’habitude des duels
« A croire que mon destin est de remonter l’Atlantique en duo. En 2004, j’étais à la bagarre avec Vincent Riou et là, c’est avec Mike Golding. En voile, il n’y a pas de science exacte. Il y a huit ans, le positionnement Ouest de Vincent lui avait été favorable, on verra bien si mon option paye ou non. Je ne me mets pas la pression : je m’applique à bien naviguer et à bien construire ma stratégie. »
« La situation météo est des plus compliquée et des plus variables. Je ne rate pas un fichier météo et je passe beaucoup de temps à faire des routages et à surveiller l’évolution des systèmes. Dans ces contrées, la météo évolue très rapidement et il faut être à l’affût. »
Les pièges de la remontée
Sainte-Hélène, le Pot-au-Noir, les Açores, le Golfe de Gascogne … tous ces noms sont autant d’embûches semées sur la route des solitaires du Vendée Globe et avec lesquelles Jean Le Cam et ses compétiteurs devront composer. Le premier piège est l’anticyclone de Sainte Hélène. Séparé en deux parties, il ne permet pas à Jean Le Cam de suivre la même trajectoire que les premiers concurrents du Vendée Globe. En effet, en temps normal, les skippers peuvent profiter de la bordure de cette haute pression pour être propulsés vers le Nord. C’est ce qu’essaye de faire le skipper Britannique mais il lui faut attendre que l’anticyclone se reforme.
Préserver pour la dernière attaque
« SynerCiel est en pleine forme. J’ai fait un tour complet du bateau il y a quelques jours. Les bouts, les voiles, tout est en bon état après un Sud pourtant bien violent. La remontée de l’Atlantique, c’est là où tout se joue. Les bateaux et les marins sont éprouvés par le Sud et tout le monde sent l’appel de la maison. Pourtant, la remontée est longue et il ne faut pas faire d’erreur ni crier victoire trop vite... »
L’habitude des duels
« A croire que mon destin est de remonter l’Atlantique en duo. En 2004, j’étais à la bagarre avec Vincent Riou et là, c’est avec Mike Golding. En voile, il n’y a pas de science exacte. Il y a huit ans, le positionnement Ouest de Vincent lui avait été favorable, on verra bien si mon option paye ou non. Je ne me mets pas la pression : je m’applique à bien naviguer et à bien construire ma stratégie. »
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Dominique Wavre navigue désormais dans des conditions de vent modéré, voire faible par moments, et sur une mer passablement aplanie, tandis que la température est remontée à une quinzaine de degrés ; une forme de soulagement après cinq semaines particulièrement intenses dans le grand sud.
« C’est vrai que c’est plus calme, et que je compte bien en profiter pour récupérer un peu », raconte Dominique. « Mais ce n’est pas pour tout de suite. La nuit passée, par exemple, je n’ai dormi que par tranches de dix minutes au maximum, car le vent changeait sans arrêt. Il faut donc tout le temps régler les voiles. Nous naviguons actuellement dans une situation particulièrement instable, et toutes les voiles y passent à tour de rôle. Alors bien sûr, il n’y a plus le stress du grand sud, mais ce n’est tout de même pas une période de repos. »
Ces dernières semaines, Dominique a vécu passablement de situations très intenses – la rupture de son grand gennaker à l’approche du Horn, puis l’avarie de pilote automatique, assortie d’un départ au lof spectaculaire, la semaine passée. Autant de situations qui ont généré beaucoup de travail, et d’efforts physiques intenses, et qui ont fatalement entamé les forces du skipper du Mirabaud.
« C’est vrai que je ressens une fatigue de fond, une certaine usure. Mais je n’ai pas eu de gros coup de barre après le passage du Horn comme ça avait été le cas lors de certaines expériences précédentes. Physiquement, je me sens costaud. Et je suis parfaitement prêt pour la phase finale de ce Vendée Globe. »
Une régate au contact, autour du monde
Depuis le départ du Vendée Globe, Dominique a constamment navigué en contact rapproché avec ses concurrents les plus directs. Jean Le Cam et Mike Golding durant l’essentiel de la traversée des mers du sud, puis désormais Javier Sanso et Arnaud Boissières. « C’est extrêmement motivant, et ça te pousse à tout donner en permanence », précise Dominique.
« En ce moment, je navigue à une quarantaine de milles d’Arnaud Boissières. Nous ne nous sommes pas vus, mais à l’échelle de notre tour du monde, cette distance est dérisoire. Je lui ai envoyé un email il y a deux jours, et nous allons peut-être nous parler. Mais si tel est le cas, nous nous contenterons de banalités car la situation stratégique est très complexe, et aucune de nous ne va dévoiler ses plans à l’autre.
Depuis le départ, l’esprit de compétition ne m’a pas quitté une seconde. Et il y a une chose de très claire : je déteste me faire dépasser. D’ailleurs le fait que Jean Le Cam et Mike Golding me soient passés devant me reste encore en travers de la gorge. Mais ils ne sont pas loin, et ils sont actuellement ralentis, et je compte bien les inquiéter. »
Ces dernières semaines, Dominique a vécu passablement de situations très intenses – la rupture de son grand gennaker à l’approche du Horn, puis l’avarie de pilote automatique, assortie d’un départ au lof spectaculaire, la semaine passée. Autant de situations qui ont généré beaucoup de travail, et d’efforts physiques intenses, et qui ont fatalement entamé les forces du skipper du Mirabaud.
« C’est vrai que je ressens une fatigue de fond, une certaine usure. Mais je n’ai pas eu de gros coup de barre après le passage du Horn comme ça avait été le cas lors de certaines expériences précédentes. Physiquement, je me sens costaud. Et je suis parfaitement prêt pour la phase finale de ce Vendée Globe. »
Une régate au contact, autour du monde
Depuis le départ du Vendée Globe, Dominique a constamment navigué en contact rapproché avec ses concurrents les plus directs. Jean Le Cam et Mike Golding durant l’essentiel de la traversée des mers du sud, puis désormais Javier Sanso et Arnaud Boissières. « C’est extrêmement motivant, et ça te pousse à tout donner en permanence », précise Dominique.
« En ce moment, je navigue à une quarantaine de milles d’Arnaud Boissières. Nous ne nous sommes pas vus, mais à l’échelle de notre tour du monde, cette distance est dérisoire. Je lui ai envoyé un email il y a deux jours, et nous allons peut-être nous parler. Mais si tel est le cas, nous nous contenterons de banalités car la situation stratégique est très complexe, et aucune de nous ne va dévoiler ses plans à l’autre.
Depuis le départ, l’esprit de compétition ne m’a pas quitté une seconde. Et il y a une chose de très claire : je déteste me faire dépasser. D’ailleurs le fait que Jean Le Cam et Mike Golding me soient passés devant me reste encore en travers de la gorge. Mais ils ne sont pas loin, et ils sont actuellement ralentis, et je compte bien les inquiéter. »
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Malgré de faibles vents et des courants contraires, Jean Le Cam reste confiant dans sa course. Le climat agréable permet au skipper de SynerCiel de profiter des joies de la mer : paysages magnifiques, coucher de soleil, souffles de baleines, le marin en prend plein la vue. Il devrait rentrer dans le flux de l’alizé du sud-est jeudi matin.
Une zone instable
« L’anticyclone est séparé en deux. Quand tu arrives au milieu, c’est une situation un peu compliquée. Je vais être dans la pétole et quelques minutes après j’aurai du vent. Cela s’inverse rapidement. Cette nuit, je n’avais pas de vent et en plus le courant me venait en pleine face, c’est sûr que ça n’avançait pas très vite. »
Un conflit Nord-Sud
« Tu as le courant montant qui vient du sud et qui te pousses vers le Nord. Arrive le moment où il va y avoir un conflit entre le courant du Sud et le courant du Nord. Mais la mer est agréable, ça repose la tête après les mers du Sud.»
Baleine ou cachalot ?
« J’ai vu quelque chose sortir de l’eau et il y avait plein de souffles. Je ne sais pas si c’était une baleine ou un cachalot. Elle n’a pas sauté en l’air non plus, mais c’était sympa à voir. »
« L’anticyclone est séparé en deux. Quand tu arrives au milieu, c’est une situation un peu compliquée. Je vais être dans la pétole et quelques minutes après j’aurai du vent. Cela s’inverse rapidement. Cette nuit, je n’avais pas de vent et en plus le courant me venait en pleine face, c’est sûr que ça n’avançait pas très vite. »
Un conflit Nord-Sud
« Tu as le courant montant qui vient du sud et qui te pousses vers le Nord. Arrive le moment où il va y avoir un conflit entre le courant du Sud et le courant du Nord. Mais la mer est agréable, ça repose la tête après les mers du Sud.»
Baleine ou cachalot ?
« J’ai vu quelque chose sortir de l’eau et il y avait plein de souffles. Je ne sais pas si c’était une baleine ou un cachalot. Elle n’a pas sauté en l’air non plus, mais c’était sympa à voir. »
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