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L’Equateur à la bonne heure
Hier à 16h 00mn 10s (15h TU), Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets a passé l'équateur et fait son retour dans l’hémisphère nord. Paradoxalement, cette nouvelle entrée dans l’hiver est en même temps source d’espoir pour Bertrand. Le pot au noir qui se profile devant l’étrave ne semble pas très actif et la situation météorologique pour les dernières journées de course pourrait peut-être permettre à Bertrand de revenir au contact sur les concurrents qui le précèdent.
Conversation à brule-pourpoint alors que le bateau entame sa dernière ligne droite vers Les Sables d’Olonne.
La situation météo pour les jours à venir
« A priori, les choses se présentent pas trop mal. Le pot au noir a l’air assez calme, même si on peut toujours se faire coller sous un grain. Il faudra être vigilant. Sinon, c’est parti pour une petite semaine de près tribord amure (vent qui vient de la droite). Ce n’est pas trop sollicitant au niveau des manœuvres, mais c’est un peu répétitif comme allure. La seule bonne nouvelle, c’est que la jonction semble à nouveau se faire entre les anticyclones des Bermudes et des Açores. Dans ce cas, il y aura une véritable barrière à franchir pour les gars de devant, alors que je serai toujours dans les alizés. »
La performance de François Gabart et d’Armel le Cléac’h saluée
« Je leur ai envoyé un petit mail à chacun. Ils ont mené la course à un rythme incroyable.
Concernant François, pas besoin de faire de grandes phrases pour saluer la très belle performance d’un grand marin! Certainement le début d’une longue carrière quand on voit la maturité avec laquelle il a mené sa course... C'est parfait, un grand coup de chapeau à lui et à toute son équipe.
Quant à Armel, je salue sa fabuleuse ténacité ! C’est bien connu le chacal ne lâche rien ! J'espère qu’il a pris beaucoup de plaisirs. »
Hier à 16h 00mn 10s (15h TU), Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets a passé l'équateur et fait son retour dans l’hémisphère nord. Paradoxalement, cette nouvelle entrée dans l’hiver est en même temps source d’espoir pour Bertrand. Le pot au noir qui se profile devant l’étrave ne semble pas très actif et la situation météorologique pour les dernières journées de course pourrait peut-être permettre à Bertrand de revenir au contact sur les concurrents qui le précèdent.
Conversation à brule-pourpoint alors que le bateau entame sa dernière ligne droite vers Les Sables d’Olonne.
La situation météo pour les jours à venir
« A priori, les choses se présentent pas trop mal. Le pot au noir a l’air assez calme, même si on peut toujours se faire coller sous un grain. Il faudra être vigilant. Sinon, c’est parti pour une petite semaine de près tribord amure (vent qui vient de la droite). Ce n’est pas trop sollicitant au niveau des manœuvres, mais c’est un peu répétitif comme allure. La seule bonne nouvelle, c’est que la jonction semble à nouveau se faire entre les anticyclones des Bermudes et des Açores. Dans ce cas, il y aura une véritable barrière à franchir pour les gars de devant, alors que je serai toujours dans les alizés. »
La performance de François Gabart et d’Armel le Cléac’h saluée
« Je leur ai envoyé un petit mail à chacun. Ils ont mené la course à un rythme incroyable.
Concernant François, pas besoin de faire de grandes phrases pour saluer la très belle performance d’un grand marin! Certainement le début d’une longue carrière quand on voit la maturité avec laquelle il a mené sa course... C'est parfait, un grand coup de chapeau à lui et à toute son équipe.
Quant à Armel, je salue sa fabuleuse ténacité ! C’est bien connu le chacal ne lâche rien ! J'espère qu’il a pris beaucoup de plaisirs. »
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Vendée
Vendée Globe 2012
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SynerCiel est entré ce matin dans une zone de calmes liée à l’anticyclone des Açores positionné très Sud dans l’Atlantique. Avec des vents variables allant de 3 à 18 nœuds, Jean Le Cam va devoir sortir toute sa garde de robes de voiles pour adapter sa monture. La bataille stratégique pour la cinquième place continue.
Une zone variable
« Ca fait tellement du bien d’avoir une mer plate. Mais dès cette nuit, les variations de vent étaient importantes et je n’ai pas beaucoup dormi. Si je veux garder de la vitesse, il faut que j’adapte en permanence les réglages et les voiles. Toute la gamme va y passer. C’est sportif, mais ça fait du bien de manœuvrer et je vais me battre pour cette 5e place ! »
Stratégie
« Je surveille la météo car je sais que la différence va se faire à peu de chose et que la régate va être serrée. Et puisque j’ai été le premier à tomber dans la molle, l’écart avec Mike va encore se réduire dans les prochaines heures. C’est l’effet tampon ! »
Une zone variable
« Ca fait tellement du bien d’avoir une mer plate. Mais dès cette nuit, les variations de vent étaient importantes et je n’ai pas beaucoup dormi. Si je veux garder de la vitesse, il faut que j’adapte en permanence les réglages et les voiles. Toute la gamme va y passer. C’est sportif, mais ça fait du bien de manœuvrer et je vais me battre pour cette 5e place ! »
Stratégie
« Je surveille la météo car je sais que la différence va se faire à peu de chose et que la régate va être serrée. Et puisque j’ai été le premier à tomber dans la molle, l’écart avec Mike va encore se réduire dans les prochaines heures. C’est l’effet tampon ! »
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Ce n’est pas nouveau, Jean Le Cam a beaucoup d’humour. Et en ce jour d’arrivée du Vendée Globe, le skipper de SynerCiel envoie une lettre ouverte à François Gabart. A découvrir en texte et en vidéo.
"Mon petit François,
Félicitations pour cette belle place. Tu nous as bluffés, on en est les bras ballants. Ce que tu as fait est tout simplement impressionnant.
En premier : bravo parce que tu es premier bizuth. Le 2e bizuth si je ne m’abuse doit être Javier Sanso, que tu as relégué à une quinzaine de jours.
Bravo à toi et aussi bravo à toute ton équipe. On est bien placé pour savoir que c’est un travail d’équipe. Bravo pour ce que tu as fait. Tu as su t’entourer avec l’équipe de Michel Desjoyeaux avec Mer Agitée, parce que c’était une démarche personnelle de ta part et je l’apprécie, je la salue car c’était la bonne démarche.
Je pense qu’on va faire des économies au niveau de la fédé (ndlr : Fédération Française de Voile), on ne va pas avoir besoin de faire un cocktail avec un jury pour élire le marin de l’année. Parce que quand on est recordman des 24h en monocoque – voilà ! Quand on est 1er bizuth du Vendée Globe – voilà ! Quand on est 1er du classement général du Vendée Globe – voilà, voilà ! Et qu’on a passé la barre mythique des 80 jours et que tu es le 1er à avoir passé cette barre, je dis tout simplement chapeau bas. C’est beau ce que tu as fait et moi j’en suis baba.
Y a rien à dire. Bravo mon petit François. Tu as fait une superbe course, tu ne l’as pas volée, tu t’es bien préparé et bravo encore. Il faut aussi savoir que pour faire un bon premier, il faut un bon second, c’est ce que je dis toujours. Et dans la foulée, si tu n’avais pas eu Armel avec toi, tu n’aurais pas fait ce que tu as fait. Alors bravo Armel que j’associe aussi à cette performance, pas à cette victoire mais tout au moins à cette performance. Parce que l’on sait qu’une performance comme celle là, elle se fait grâce à l’autre qui te pousse dans l’affaire.
Bravo François, Bravo Armel et … A bientôt"
Jean Le Cam et SynerCiel
"Mon petit François,
Félicitations pour cette belle place. Tu nous as bluffés, on en est les bras ballants. Ce que tu as fait est tout simplement impressionnant.
En premier : bravo parce que tu es premier bizuth. Le 2e bizuth si je ne m’abuse doit être Javier Sanso, que tu as relégué à une quinzaine de jours.
Bravo à toi et aussi bravo à toute ton équipe. On est bien placé pour savoir que c’est un travail d’équipe. Bravo pour ce que tu as fait. Tu as su t’entourer avec l’équipe de Michel Desjoyeaux avec Mer Agitée, parce que c’était une démarche personnelle de ta part et je l’apprécie, je la salue car c’était la bonne démarche.
Je pense qu’on va faire des économies au niveau de la fédé (ndlr : Fédération Française de Voile), on ne va pas avoir besoin de faire un cocktail avec un jury pour élire le marin de l’année. Parce que quand on est recordman des 24h en monocoque – voilà ! Quand on est 1er bizuth du Vendée Globe – voilà ! Quand on est 1er du classement général du Vendée Globe – voilà, voilà ! Et qu’on a passé la barre mythique des 80 jours et que tu es le 1er à avoir passé cette barre, je dis tout simplement chapeau bas. C’est beau ce que tu as fait et moi j’en suis baba.
Y a rien à dire. Bravo mon petit François. Tu as fait une superbe course, tu ne l’as pas volée, tu t’es bien préparé et bravo encore. Il faut aussi savoir que pour faire un bon premier, il faut un bon second, c’est ce que je dis toujours. Et dans la foulée, si tu n’avais pas eu Armel avec toi, tu n’aurais pas fait ce que tu as fait. Alors bravo Armel que j’associe aussi à cette performance, pas à cette victoire mais tout au moins à cette performance. Parce que l’on sait qu’une performance comme celle là, elle se fait grâce à l’autre qui te pousse dans l’affaire.
Bravo François, Bravo Armel et … A bientôt"
Jean Le Cam et SynerCiel
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Premier Vendée Globe, première victoire, plus jeune vainqueur de l’épreuve, recordman de vitesse sur 24 heures, détenteur du nouveau temps de référence à battre, François Gabart a battu tous les records de cette 7e édition. Emu aux larmes, de la ligne d’arrivée jusqu’au podium devant la foule réunie dans le Village, François s’est repu de ces moments rares.
Pieds nus, le visage à peine marqué par ses 78 jours et 2 heures de mer, François Gabart a ensuite pleinement joué le jeu des questions – réponses avec la presse. Il a livré du même coup le portrait d’un garçon terriblement lucide, mais aussi sensible et authentique.
D’un objectif à l’autre
« Je pense que je suis parti sur cette course sans l’optique de gagner. Ce n’était pas mon objectif numéro 1. Avec MACIF, on voulait faire une belle course. Dire que je voulais finir premier, ça aurait été trop ambitieux avant le départ. Mais à un moment donné, quand on était dans l’Indien et que j’ai doublé Armel, je me suis dit que je pouvais jouer la gagne ».
Une chaude dernière nuit
La dernière nuit a été franchement dure. Les conditions ont été difficiles et j’aurais pu tout perdre. Tu dois être à l’attaque sans prendre de risque. Dans 40 nœuds, ce n’est pas facile. Quand tu prends des surfs à cette vitesse dans le noir au milieu des cargos et des pêcheurs, ce n’est pas simple. Quand on passe les rails de cargos, c’est le plus facile. Avec l’AIS, on les repère bien donc c’est facile. On sait qu’il n’y a pas de pêcheurs. Dans le golfe de Gascogne, ce n’est pas la même chanson car il y a beaucoup de bateaux de pêche. La nuit dernière, je savais qu’il y avait un bateau pas loin mais je ne le voyais pas.
« Merci Armel »
Je vais dire merci à Armel. Merci de m’avoir fait vivre cette compétition parce que sans lui, elle n’aurait pas eue lieu. Et merci aussi d’être rester derrière (rires).
C’est quelque chose d’extraordinaire d’avoir vécu cette course côte à côte. J’ai vécu un Vendée Globe extraordinaire grâce à lui. Il n’y a pas eu de moments de calme. C’était du combat tout le temps. Il n’y a jamais eu d’accord de ne pas s’attaquer dans le Grand Sud.
Depuis quelques années, le chemin que j’ai parcouru est hallucinant. A la conférence de presse de Michel Desjoyeaux en 2008, je venais de devenir pro depuis 6 mois. Aujourd’hui, je suis là, c’est juste hallucinant.
« Si tu te relâches tu peux être puni »
Ce qui est difficile, c’est qu’il n’y a pas une seule galère. Sur le Vendée Globe, il y a des galères tous les jours. C’est pour ça qu’il faut être concentré sur les trois mois. C’est très fatigant. Même à la fin, si tu te relâches, tu peux être puni. Il faut éviter d’accumuler les problèmes, mais j’ai eu de la chance aussi de ne pas les accumuler au même moment.
La nuit dernière a été très difficile car c’était la dernière et il y avait énormément de mer. Beaucoup de vent, plus de 40 nœuds et il y avait aussi beaucoup de trafic. Ça aurait été trop bête de prendre des risques alors qu’il ne restait plus qu’un jour de course. Je pense que ma position a changé ma façon de gérer cette nuit. Si Armel avait été 5 milles devant moi, j’aurai envoyé le gennaker.
« Je ne pensais pas avoir cette énergie en moi »
Je me surprends moi-même. C’est chouette et je ne sais pas quand ça va s’arrêter. Sur le Vendée Globe, on découvre des choses sur soi. Je ne pensais que j’avais cette énergie là et je ne pensais pas que j’étais capable de supporter tout ça. Chaque jour, tu penses avoir vécu le pire et tu ne veux pas que ça se reproduise mais ça revient le lendemain et ainsi de suite.
« Chaque problème rend plus fort »
La première grosse avarie que j’ai eue, c’est un problème de moteur au 5-6e jour de course, au niveau de Madère. J’avais un moteur en plus des deux hydrogénérateurs que j’ai cassé à ce moment là. Ce n’était pas vraiment un problème sauf que si tu grilles ton back up d’énergie au bout d’une semaine, ce n’est pas l’idéal. Il a fallu gérer ce petit bazar et ça m’a pris pas mal de temps pour réparer tout ça. Après ce premier gros problème, je me suis senti beaucoup plus fort. Je me suis dit : « voilà, j’ai su réparer tout ça et je suis capable de le résoudre ». Au final, à chaque fois que tu as un problème et que tu arrives à le résoudre, tu te sens très fier. C’est pour ça que j’ai l’impression de bien avoir progressé pendant la course.
Le Grand Sud ? Coup de vent puis réparation puis coup de vent puis réparation
Je n’étais pas été trop surpris par les mers du sud. C’était tout l’intérêt de ma préparation avec Michel notamment. Je m’étais super bien renseigné. La seule chose qui m’a surpris pendant ce Vendée, c’est ma capacité à enchainer les manœuvres. Le Vendée Globe, c’est assez simple : tu pars, tu prends des gros coups de vent dans lesquels tu ne peux rien faire sur le moment, ensuite tu répares ce qui a cassé et voilà. C’est ça tous les jours. En fait, quand il y a du vent, c’est limite les moments où tu ne peux le plus te reposer. Quand le vent mollit, c’est surement le plus dur.
Adrénaline, passion
L’adrénaline, j’en avais pris un petit paquet. Quoi d’autre ? Je ne sais pas. De la passion sans doute, de la fascination. Ça m’a permis d’avancer tout au long de la course.
Je ne sais pas si j’ai envie de repartir sur un Vendée, c’est trop tôt. Il faut que je prenne le temps de me reposer un peu, de faire quelques nuits. Là, je ne repartirai pas n’importe comment. Si tu n’as pas l’envie de le faire, je pense que le Vendée Globe est une punition. Aujourd’hui, je n’ai pas les tripes pour refaire le Vendée Globe, mais peut-être que dans deux jours, je l’aurai. Mais une chose est sûre : c’est que je ne ferai jamais le Vendée Globe si je n’ai pas la foi.
Bilan médical
On a un suivi médical toute l’année avec le pole Finistère course au large. Là, c’était juste un petit check pour vérifier que tout allait bien avec une petite prise de sang. On a fait aussi une pesée. J’ai pris quelques grammes (rires). J’avais assez à manger pendant ce Vendée. Je crois que je ne voulais pas me rationner du tout. J’étais parti avec 87 jours + 7 jours au cas où. Je pense que c’est très bien car on brule des calories sur le bateau et les dernières semaines, il a fallu cravacher. Mais là, je pouvais choisir ce que je voulais, donc j’étais content. J’ai pu aller picorer un peu partout puisqu’il me restait plus de nourriture que prévu.
Son bateau et lui
Je suis très fier du bateau et je le dis au nom de toute l’équipe qui a bossé pour construire ce bateau. Le deuxième bateau qui arrive (Banque Populaire) est quasiment le même, donc je crois que Hubert Desjoyeaux a fait du bon boulot. Je suis fier d’avoir navigué sur ce bateau. Pendant la construction, j’étais plus spectateur qu’autre chose. Pendant cette course, je pense que je me suis approprié le bateau. Je le sentais très bien et c’est vraiment très chouette de vivre ça.
Les communications avec ses proches
Je n’ai pas beaucoup parlé avec ma famille, ni avec ma femme et mon fils. Une fois par semaine je pense. Il y a eu beaucoup de mails mais c’était très difficile d’écrire sur le bateau car ça bougeait beaucoup. J’étais surtout très heureux de lire les mails que je recevais. Mes parents, j’ai du les avoir deux fois pendant la course, c’est tout. J’étais vraiment concentré et ce n’est pas facile de penser à autre chose.
A propos de sa retenue quant à ses difficultés pendant la course
Au début de la course, je n’étais pas convaincu que j’allais rester très réfléchi dans mes propos. Je voulais partager ce que je vivais de manière spontanée. Et puis est arrivé rapidement ce problème de moteur et du coup, j’ai revu ma façon de partager les choses. Ça aurait pu être perçu comme une faiblesse et par la suite, j’ai préféré garder les choses pour moi. J’ai vécu trois mois de compétition intense et je ne pense pas que j’étais préparé à ça. Du coup, je ne pouvais pas me permettre de laisser transpirer quelque chose pour permettre à Armel de profiter de ça. Je suis resté dans cette logique, mais ce n’était pas simple, car c’est contre ma nature. Je voulais à l’origine partager mes problèmes mais vu que j’étais totalement dans la compétition, j’ai gardé ça pour moi.
D’un objectif à l’autre
« Je pense que je suis parti sur cette course sans l’optique de gagner. Ce n’était pas mon objectif numéro 1. Avec MACIF, on voulait faire une belle course. Dire que je voulais finir premier, ça aurait été trop ambitieux avant le départ. Mais à un moment donné, quand on était dans l’Indien et que j’ai doublé Armel, je me suis dit que je pouvais jouer la gagne ».
Une chaude dernière nuit
La dernière nuit a été franchement dure. Les conditions ont été difficiles et j’aurais pu tout perdre. Tu dois être à l’attaque sans prendre de risque. Dans 40 nœuds, ce n’est pas facile. Quand tu prends des surfs à cette vitesse dans le noir au milieu des cargos et des pêcheurs, ce n’est pas simple. Quand on passe les rails de cargos, c’est le plus facile. Avec l’AIS, on les repère bien donc c’est facile. On sait qu’il n’y a pas de pêcheurs. Dans le golfe de Gascogne, ce n’est pas la même chanson car il y a beaucoup de bateaux de pêche. La nuit dernière, je savais qu’il y avait un bateau pas loin mais je ne le voyais pas.
« Merci Armel »
Je vais dire merci à Armel. Merci de m’avoir fait vivre cette compétition parce que sans lui, elle n’aurait pas eue lieu. Et merci aussi d’être rester derrière (rires).
C’est quelque chose d’extraordinaire d’avoir vécu cette course côte à côte. J’ai vécu un Vendée Globe extraordinaire grâce à lui. Il n’y a pas eu de moments de calme. C’était du combat tout le temps. Il n’y a jamais eu d’accord de ne pas s’attaquer dans le Grand Sud.
Depuis quelques années, le chemin que j’ai parcouru est hallucinant. A la conférence de presse de Michel Desjoyeaux en 2008, je venais de devenir pro depuis 6 mois. Aujourd’hui, je suis là, c’est juste hallucinant.
« Si tu te relâches tu peux être puni »
Ce qui est difficile, c’est qu’il n’y a pas une seule galère. Sur le Vendée Globe, il y a des galères tous les jours. C’est pour ça qu’il faut être concentré sur les trois mois. C’est très fatigant. Même à la fin, si tu te relâches, tu peux être puni. Il faut éviter d’accumuler les problèmes, mais j’ai eu de la chance aussi de ne pas les accumuler au même moment.
La nuit dernière a été très difficile car c’était la dernière et il y avait énormément de mer. Beaucoup de vent, plus de 40 nœuds et il y avait aussi beaucoup de trafic. Ça aurait été trop bête de prendre des risques alors qu’il ne restait plus qu’un jour de course. Je pense que ma position a changé ma façon de gérer cette nuit. Si Armel avait été 5 milles devant moi, j’aurai envoyé le gennaker.
« Je ne pensais pas avoir cette énergie en moi »
Je me surprends moi-même. C’est chouette et je ne sais pas quand ça va s’arrêter. Sur le Vendée Globe, on découvre des choses sur soi. Je ne pensais que j’avais cette énergie là et je ne pensais pas que j’étais capable de supporter tout ça. Chaque jour, tu penses avoir vécu le pire et tu ne veux pas que ça se reproduise mais ça revient le lendemain et ainsi de suite.
« Chaque problème rend plus fort »
La première grosse avarie que j’ai eue, c’est un problème de moteur au 5-6e jour de course, au niveau de Madère. J’avais un moteur en plus des deux hydrogénérateurs que j’ai cassé à ce moment là. Ce n’était pas vraiment un problème sauf que si tu grilles ton back up d’énergie au bout d’une semaine, ce n’est pas l’idéal. Il a fallu gérer ce petit bazar et ça m’a pris pas mal de temps pour réparer tout ça. Après ce premier gros problème, je me suis senti beaucoup plus fort. Je me suis dit : « voilà, j’ai su réparer tout ça et je suis capable de le résoudre ». Au final, à chaque fois que tu as un problème et que tu arrives à le résoudre, tu te sens très fier. C’est pour ça que j’ai l’impression de bien avoir progressé pendant la course.
Le Grand Sud ? Coup de vent puis réparation puis coup de vent puis réparation
Je n’étais pas été trop surpris par les mers du sud. C’était tout l’intérêt de ma préparation avec Michel notamment. Je m’étais super bien renseigné. La seule chose qui m’a surpris pendant ce Vendée, c’est ma capacité à enchainer les manœuvres. Le Vendée Globe, c’est assez simple : tu pars, tu prends des gros coups de vent dans lesquels tu ne peux rien faire sur le moment, ensuite tu répares ce qui a cassé et voilà. C’est ça tous les jours. En fait, quand il y a du vent, c’est limite les moments où tu ne peux le plus te reposer. Quand le vent mollit, c’est surement le plus dur.
Adrénaline, passion
L’adrénaline, j’en avais pris un petit paquet. Quoi d’autre ? Je ne sais pas. De la passion sans doute, de la fascination. Ça m’a permis d’avancer tout au long de la course.
Je ne sais pas si j’ai envie de repartir sur un Vendée, c’est trop tôt. Il faut que je prenne le temps de me reposer un peu, de faire quelques nuits. Là, je ne repartirai pas n’importe comment. Si tu n’as pas l’envie de le faire, je pense que le Vendée Globe est une punition. Aujourd’hui, je n’ai pas les tripes pour refaire le Vendée Globe, mais peut-être que dans deux jours, je l’aurai. Mais une chose est sûre : c’est que je ne ferai jamais le Vendée Globe si je n’ai pas la foi.
Bilan médical
On a un suivi médical toute l’année avec le pole Finistère course au large. Là, c’était juste un petit check pour vérifier que tout allait bien avec une petite prise de sang. On a fait aussi une pesée. J’ai pris quelques grammes (rires). J’avais assez à manger pendant ce Vendée. Je crois que je ne voulais pas me rationner du tout. J’étais parti avec 87 jours + 7 jours au cas où. Je pense que c’est très bien car on brule des calories sur le bateau et les dernières semaines, il a fallu cravacher. Mais là, je pouvais choisir ce que je voulais, donc j’étais content. J’ai pu aller picorer un peu partout puisqu’il me restait plus de nourriture que prévu.
Son bateau et lui
Je suis très fier du bateau et je le dis au nom de toute l’équipe qui a bossé pour construire ce bateau. Le deuxième bateau qui arrive (Banque Populaire) est quasiment le même, donc je crois que Hubert Desjoyeaux a fait du bon boulot. Je suis fier d’avoir navigué sur ce bateau. Pendant la construction, j’étais plus spectateur qu’autre chose. Pendant cette course, je pense que je me suis approprié le bateau. Je le sentais très bien et c’est vraiment très chouette de vivre ça.
Les communications avec ses proches
Je n’ai pas beaucoup parlé avec ma famille, ni avec ma femme et mon fils. Une fois par semaine je pense. Il y a eu beaucoup de mails mais c’était très difficile d’écrire sur le bateau car ça bougeait beaucoup. J’étais surtout très heureux de lire les mails que je recevais. Mes parents, j’ai du les avoir deux fois pendant la course, c’est tout. J’étais vraiment concentré et ce n’est pas facile de penser à autre chose.
A propos de sa retenue quant à ses difficultés pendant la course
Au début de la course, je n’étais pas convaincu que j’allais rester très réfléchi dans mes propos. Je voulais partager ce que je vivais de manière spontanée. Et puis est arrivé rapidement ce problème de moteur et du coup, j’ai revu ma façon de partager les choses. Ça aurait pu être perçu comme une faiblesse et par la suite, j’ai préféré garder les choses pour moi. J’ai vécu trois mois de compétition intense et je ne pense pas que j’étais préparé à ça. Du coup, je ne pouvais pas me permettre de laisser transpirer quelque chose pour permettre à Armel de profiter de ça. Je suis resté dans cette logique, mais ce n’était pas simple, car c’est contre ma nature. Je voulais à l’origine partager mes problèmes mais vu que j’étais totalement dans la compétition, j’ai gardé ça pour moi.
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François Gabart a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe ce dimanche 27 janvier à 15 heures 18 minutes et 40 secondes, heure française. Le benjamin de la course établit un nouveau temps de référence sur le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance en 78 jours 2 heures 16 minutes 40 secondes. Il améliore le chrono réalisé il y a quatre ans par Michel Desjoyeaux de 6 jours 00 heure et 53 minutes. Enorme !
Sa vitesse moyenne sur le parcours théorique de 24 393,41 milles : 13 nœuds. Mais il a parcouru en réalité 28 646,55 milles sur l’eau à la vitesse moyenne record de 15,3 nœuds.
Le Vendée Globe de François Gabart est l’histoire d’une mue. En un peu plus de 78 jours, le navigateur de 29 ans a troqué son costume d’outsider talentueux pour celui de boss de la course tenant en respect ses adversaires.
François Gabart s’est tout de suite employé à bousculer les convenances. Dès la première journée de course golfe de Gascogne, il s’empare de la tête (au classement de 19 heures le 10 novembre) en imprimant un rythme soutenu, plus proche des usages de la Solitaire du Figaro que d’un marathon au long cours. Les conditions météorologiques favorisent les hommes de tête qui creusent rapidement l’écart. En trois jours, les solitaires sont déjà à la latitude de Madère quand s’opèrent les premiers choix stratégiques. C’est Armel Le Cléac’h qui prend alors la tête de la course.
La descente de l’Atlantique Sud, après une traversée du pot au noir complexe confirme la tendance. A l’avant de la course, un quatuor majeur composé d’Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, Jean-Pierre Dick, François Gabart entraine dans son sillage Bernard Stamm et Alex Thomson. Alors qu’ils abordent les quarantièmes, les leaders passent la surmultipliée et enchaînent les performances. Le 30 novembre François Gabart établit un premier record de distance sur 24h en 482,91 milles. A l’entrée de l’océan Indien, suite à l’abandon de Vincent Riou, ils sont trois bord à bord, Jean-Pierre Dick, Armel le Cléac’h et François Gabart. Bernard Stamm, quatrième reste en embuscade.
Le 10 décembre, le skipper de MACIF enfonce le clou : 545 milles en vingt-quatre heures, nouveau record absolu de distance en solitaire en monocoque. Seul Armel Le Cléac’h arrive à suivre le rythme. Positionné à l’avant d’un front, les deux hommes vont créer un écart phénoménal en quelques jours. Le 13 décembre, Jean-Pierre Dick pointe à 155 milles, le 14 il est relégué à plus de 300 milles et près de 500 milles le 15. Dès lors, la chevauchée des mers du Sud va se résumer à un mano a mano spectaculaire. Les deux solitaires seront rarement séparés de plus de vingt milles d’écart et naviguent à vue plusieurs fois. Le 1er janvier, François Gabart revient en Atlantique. Pour la première fois, dans l’histoire du Vendée Globe, un bizuth des mers du sud passe le cap Horn en tête.
A la sortie du détroit de Le Maire, les deux leaders traversent une zone de molles. François Gabart accentue légèrement son avance qui se porte à une quarantaine de milles. Le 5 janvier, Armel Le Cléac’h rompt l’engagement en virant de bord pour aller chercher un petit front dans son ouest. Pour la première fois depuis la porte d’Amsterdam, les routes des deux leaders divergent. François Gabart maintient sa route vers l’est pour aller chercher la bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Il creuse l’écart et vient se replacer, en maître tacticien, devant l’étrave de Banque Populaire. Quand il franchit l’équateur en améliorant de cinq jours le temps de référence de Michel Desjoyeaux, il possède plus de 200 milles d’avance. Malgré un passage du pot au noir compliqué, François continue de contenir les assauts de son dauphin tout au long de la remontée de l’Atlantique Nord. En coupant la ligne d’arrivée, il devient du même coup, à 29 ans, le plus jeune vainqueur du Vendée Globe détrônant Alain Gautier qui avait remporté l’épreuve en 1993 à 30 ans en 110 jours et 2 heures. Tout un monde.
Points de repères
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds.
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
MACIF – Banque Populaire : 273,99 milles le 14 janvier (remontée Atlantique Sud)
François Gabart s’est tout de suite employé à bousculer les convenances. Dès la première journée de course golfe de Gascogne, il s’empare de la tête (au classement de 19 heures le 10 novembre) en imprimant un rythme soutenu, plus proche des usages de la Solitaire du Figaro que d’un marathon au long cours. Les conditions météorologiques favorisent les hommes de tête qui creusent rapidement l’écart. En trois jours, les solitaires sont déjà à la latitude de Madère quand s’opèrent les premiers choix stratégiques. C’est Armel Le Cléac’h qui prend alors la tête de la course.
La descente de l’Atlantique Sud, après une traversée du pot au noir complexe confirme la tendance. A l’avant de la course, un quatuor majeur composé d’Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, Jean-Pierre Dick, François Gabart entraine dans son sillage Bernard Stamm et Alex Thomson. Alors qu’ils abordent les quarantièmes, les leaders passent la surmultipliée et enchaînent les performances. Le 30 novembre François Gabart établit un premier record de distance sur 24h en 482,91 milles. A l’entrée de l’océan Indien, suite à l’abandon de Vincent Riou, ils sont trois bord à bord, Jean-Pierre Dick, Armel le Cléac’h et François Gabart. Bernard Stamm, quatrième reste en embuscade.
Le 10 décembre, le skipper de MACIF enfonce le clou : 545 milles en vingt-quatre heures, nouveau record absolu de distance en solitaire en monocoque. Seul Armel Le Cléac’h arrive à suivre le rythme. Positionné à l’avant d’un front, les deux hommes vont créer un écart phénoménal en quelques jours. Le 13 décembre, Jean-Pierre Dick pointe à 155 milles, le 14 il est relégué à plus de 300 milles et près de 500 milles le 15. Dès lors, la chevauchée des mers du Sud va se résumer à un mano a mano spectaculaire. Les deux solitaires seront rarement séparés de plus de vingt milles d’écart et naviguent à vue plusieurs fois. Le 1er janvier, François Gabart revient en Atlantique. Pour la première fois, dans l’histoire du Vendée Globe, un bizuth des mers du sud passe le cap Horn en tête.
A la sortie du détroit de Le Maire, les deux leaders traversent une zone de molles. François Gabart accentue légèrement son avance qui se porte à une quarantaine de milles. Le 5 janvier, Armel Le Cléac’h rompt l’engagement en virant de bord pour aller chercher un petit front dans son ouest. Pour la première fois depuis la porte d’Amsterdam, les routes des deux leaders divergent. François Gabart maintient sa route vers l’est pour aller chercher la bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Il creuse l’écart et vient se replacer, en maître tacticien, devant l’étrave de Banque Populaire. Quand il franchit l’équateur en améliorant de cinq jours le temps de référence de Michel Desjoyeaux, il possède plus de 200 milles d’avance. Malgré un passage du pot au noir compliqué, François continue de contenir les assauts de son dauphin tout au long de la remontée de l’Atlantique Nord. En coupant la ligne d’arrivée, il devient du même coup, à 29 ans, le plus jeune vainqueur du Vendée Globe détrônant Alain Gautier qui avait remporté l’épreuve en 1993 à 30 ans en 110 jours et 2 heures. Tout un monde.
Points de repères
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds.
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
MACIF – Banque Populaire : 273,99 milles le 14 janvier (remontée Atlantique Sud)
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Les Sables d'Olonne Info
En tête du Vendée Globe le plus rapide de l'histoire, François Gabart (Macif) est attendu ce dimanche aux Sables-d'Olonne (Vendée) dans les prochaines minutes. A 12 heures, le Français n'était plus qu'à 30 milles de l'arrivée et devançait son compatriote Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) de 91 milles.
Sauf avarie, le skipper âgée de 29 ans ne peut plus être rattrapé. Il devrait devenir le plus jeune vainqueur de l'épreuve qu'il dispute pour la première fois ! Autre record : les deux navigateurs en solitaire, sans escale et sans assistance, s'apprêtent à boucler le tour du monde en moins de 80 jours. Selon les organisateurs, Armel Le Cléac'h devrait arriver «3 à 6 heures» après François Gabart, précisant que la marée montante permet aux bateaux d'emprunter le chenal de 14 heures à 19 heures. Chenal en revanche interdit aux plaisanciers par les organisateurs en raison du mauvais temps. Les fans attendront le vainqueur sur les quais. Vêtus de cirés, armés de parapluie, équipés de toiles imperméables pour s'asseoir, des milliers de personnes se sont massées sur le bord du chenal pour acclamer le vainqueur du Vendée Globe. Parmi eux de nombreux Charentais, le département de François Gabart.Au nord de l'archipel des Açores, qu'il a traversé cette nuit, Alex Thomson (Hugo Boss) n'en est pas encore là, même si la promesse d'un podium commence à se faire sentir à un peu moins de 1150 milles des Sables d'Olonne ce matin. A la mission qu'il s'était donné de finir, pour lui avant tout, s'ajoute maintenant celle d'assurer une belle troisième place, celle dont Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) lui a demandé de prendre soin. Dans un vent de nord-ouest de 15 noeuds qui devrait basculer au sud-ouest dans l'après-midi et fraîchir à 30 noeuds, l'Anglais se prépare à faire route directe vers sa destination finale, après s'être légèrement dérouté pour rester proche du skipper niçois dans le coup de vent d'hier. Sans quille depuis 5 jours, Jean-Pierre Dick, resté au sud des Açores, a empanné cette nuit et fait maintenant cap au nord-est dans un vent léger de 15 noeuds. Dans sa progression, il actualise sans cesse les étapes en fonction des conditions météorologiques. Il vise maintenant le Portugal et décidera très prochainement s'il tente de poursuivre jusqu'à l'arrivée.
Doux alizés
De retour dans l'hémisphère nord après une remontée de l'Atlantique Sud frustrante et compliquée, Jean Le Cam (SynerCiel), à 2680 milles des Sables d'Olonne, ouvre la voie dans de stables alizés de nord-est de 20 noeuds et prend encore un peu d'avance sur l'Anglais Mike Golding (Gamesa), distant ce matin de 80 milles. Le Suisse Dominique Wavre (Mirabaud) vient également de rentrer dans ce flux et commence à accélérer. La journée s'annonce en revanche beaucoup moins facile pour Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui vient de franchir l'équateur, à 3 h 13 cette nuit après 77 jours et 14 heures de course. Actuellement dans un vent d'est de 10-15 noeuds, il s'apprête à entrer dans le pot au noir. Encore à 150 milles de la ligne de démarcation entre les deux hémisphères, l'Espagnol Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered) navigue quant à lui vent de travers, dans un flux d'est de 15 noeuds qui devrait tenir jusqu'en milieu d'après-midi.
Rythmes variés à l'arrière
Derrière, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), dans un vent d'est de 15 noeuds, parvient à garder un bon rythme pendant que Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) est toujours freiné dans un vent de nord-est de 10 noeuds seulement. Il affiche la plus faible progression de ces dernières 24 h avec 130 milles parcourus seulement. L'absence totale du moindre souffle lui a même permis pendant un cours laps de temps de se payer le luxe d'une baignade, visiblement très appréciée. Pour Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), c'est tout le contraire. Il avance pour l'instant péniblement contre un vent nord qui souffle à près de 30 noeuds, et fait route au nord-est. Bientôt, le ciel va s'éclaircir et le vent passer au sud. Si les conditions de navigation vont largement s'améliorer, la perte du gennaker, du petit et du grand spi vont cependant beaucoup freiner la progression du franco-italien au portant.
VIDEO. Suivez en direct l'arrivée de François Gabart
Doux alizés
De retour dans l'hémisphère nord après une remontée de l'Atlantique Sud frustrante et compliquée, Jean Le Cam (SynerCiel), à 2680 milles des Sables d'Olonne, ouvre la voie dans de stables alizés de nord-est de 20 noeuds et prend encore un peu d'avance sur l'Anglais Mike Golding (Gamesa), distant ce matin de 80 milles. Le Suisse Dominique Wavre (Mirabaud) vient également de rentrer dans ce flux et commence à accélérer. La journée s'annonce en revanche beaucoup moins facile pour Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui vient de franchir l'équateur, à 3 h 13 cette nuit après 77 jours et 14 heures de course. Actuellement dans un vent d'est de 10-15 noeuds, il s'apprête à entrer dans le pot au noir. Encore à 150 milles de la ligne de démarcation entre les deux hémisphères, l'Espagnol Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered) navigue quant à lui vent de travers, dans un flux d'est de 15 noeuds qui devrait tenir jusqu'en milieu d'après-midi.
Rythmes variés à l'arrière
Derrière, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), dans un vent d'est de 15 noeuds, parvient à garder un bon rythme pendant que Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) est toujours freiné dans un vent de nord-est de 10 noeuds seulement. Il affiche la plus faible progression de ces dernières 24 h avec 130 milles parcourus seulement. L'absence totale du moindre souffle lui a même permis pendant un cours laps de temps de se payer le luxe d'une baignade, visiblement très appréciée. Pour Alessandro Di Benedetto (Team Plastique), c'est tout le contraire. Il avance pour l'instant péniblement contre un vent nord qui souffle à près de 30 noeuds, et fait route au nord-est. Bientôt, le ciel va s'éclaircir et le vent passer au sud. Si les conditions de navigation vont largement s'améliorer, la perte du gennaker, du petit et du grand spi vont cependant beaucoup freiner la progression du franco-italien au portant.
VIDEO. Suivez en direct l'arrivée de François Gabart
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Les Sables d'Olonne Info
Plus que 20 heures de course. Dimanche matin, si tout va bien, François Gabart devrait en finir avec son premier tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un final en apothéose, où le vainqueur devra d’abord triompher des derniers écueils météo qui s’élèvent sur sa route. Armel Le Cléac’h, attendu entre 3 et 6 heures plus tard, sera à la même enseigne.
Bientôt le pied à terre
Les marins ont-ils le pied terrien ? A l’arrivée, souvent, ils vacillent. Sur les pontons, dans l’émotion. Pendant deux mois et demi, leur pied-à-terre s’est limité à un réduit de moins de 9 m2 dont une partie n’était accessible qu’à quatre pattes. Une petite tanière en carbone, mal isolée, en perpétuel mouvement. La cuisine ? Un réchaud. Les toilettes ? Un seau. La chambre ? Un pouf à billes. Les relations humaines ? Dématérialisées. L’environnement ? Un désert liquide.
En l’espace de quelques minutes, au moment où MACIF s’amarrera au ponton de Port Olona, François Gabart, 29 ans, va basculer d’un monde à l’autre. Un électrochoc chargé de sensations fortes, positives. Et qui met d’un coup en lumière toute l’âpreté et la beauté du voyage accompli.
Cerise sur le bateau : c’est en vainqueur que le benjamin de la flotte sera accueilli.
Mais avant les bravos dans le chenal des Sables d’Olonne, il devra d’abord passer un ultime examen. Un dernier « run » un peu sauvage à 20 nœuds de moyenne, dans un golfe de Gascogne agité par une mer croisée, puis le rapide passage d’un front en milieu de matinée, décochant ses rafales à 40/45 nœuds. Armel Le Cléac’h, attendu entre 3 et 6 heures plus tard dans le port d’arrivée, sera soumis au même régime. Brillant dauphin et inséparable compagnon d’arme de François, le skipper de Banque Populaire a été l’autre grand patron de la course qu’il a animée par ses coups tactiques. Il sera ovationné avec autant de ferveur que le lauréat.
Alex au grand cœur
Dimanche soir, pendant que les deux premiers fêteront sur la terre ferme les retrouvailles avec leurs proches, il restera encore 10 solitaires en course.
Parmi eux, l’homme qui complètera le podium de ce 7e Vendée Globe. Depuis l’avarie de quille de Virbac-Paprec 3, cette 3e place est promise à Hugo Boss. Hier soir, Alex Thomson a pris une noble décision : escorter, un temps, Jean-Pierre Dick. Des Açores à la ligne d’arrivée, la météo se corse pour les deux hommes qui affrontent les mêmes vents que les leaders. Mais avec une mer encore plus difficile. Dans ce contexte, le marin britannique a estimé qu’il ne pouvait pas laisser son compagnon de route sans ange gardien, au moins le temps que ce dernier évalue sa situation. Cette décision, Alex l’a prise spontanément, sans qu’il y ait demande d’assistance de la part de Jean-Pierre ou de l’organisation du Vendée Globe. Une initiative pleine de panache. Aujourd’hui, Dick fait cap vers les côtes portugaises, une route qui lui permet d’éviter le plus fort du vent de sud-ouest et la grosse mer. En attendant de prendre une décision définitive d’ici deux ou trois jours, il a légué sa troisième position à Thomson. « Prends soin de cette 3e place » lui écrivait-il cet après-midi. Ce dernier a empanné pour gagner dans le nord, vers l’archipel des Açores. Sur le chemin des Sables d’Olonne, Hugo Boss naviguera dans des conditions très musclées. Alex pourrait passer la ligne d’arrivée dans la journée de mardi…
En bref
Arrêté préfectoral : sortie du port interdite
En raison des conditions musclées annoncées (mer forte et croisée, de plus de 3 mètres, vents de 20-25 nœuds avec des pointes à 35/40 nœuds), les autorités maritimes - via un arrêté préfectoral - ont décidé d’interdire aux bateaux de plaisance de sortir du port des Sables d’Olonne à compter de 7h dimanche. Seules exceptions : le bateau comité (pour juger l’arrivée) et deux vedettes de l’organisation pour la production d’images. « Il s’agit d’éviter que la fête soit gâchée, a indiqué lors d’un point-presse Hugues Vincent, délégué à la mer et au littoral. La navigation au large n’est pas interdite, mais elle est fortement déconseillée. »
Pas de Live du Vendée Globe. En raison des heures estimées d’arrivée de MACIF, les vacations avec les marins sont exceptionnellement annulées dimanche 27 janvier.
Les marins ont-ils le pied terrien ? A l’arrivée, souvent, ils vacillent. Sur les pontons, dans l’émotion. Pendant deux mois et demi, leur pied-à-terre s’est limité à un réduit de moins de 9 m2 dont une partie n’était accessible qu’à quatre pattes. Une petite tanière en carbone, mal isolée, en perpétuel mouvement. La cuisine ? Un réchaud. Les toilettes ? Un seau. La chambre ? Un pouf à billes. Les relations humaines ? Dématérialisées. L’environnement ? Un désert liquide.
En l’espace de quelques minutes, au moment où MACIF s’amarrera au ponton de Port Olona, François Gabart, 29 ans, va basculer d’un monde à l’autre. Un électrochoc chargé de sensations fortes, positives. Et qui met d’un coup en lumière toute l’âpreté et la beauté du voyage accompli.
Cerise sur le bateau : c’est en vainqueur que le benjamin de la flotte sera accueilli.
Mais avant les bravos dans le chenal des Sables d’Olonne, il devra d’abord passer un ultime examen. Un dernier « run » un peu sauvage à 20 nœuds de moyenne, dans un golfe de Gascogne agité par une mer croisée, puis le rapide passage d’un front en milieu de matinée, décochant ses rafales à 40/45 nœuds. Armel Le Cléac’h, attendu entre 3 et 6 heures plus tard dans le port d’arrivée, sera soumis au même régime. Brillant dauphin et inséparable compagnon d’arme de François, le skipper de Banque Populaire a été l’autre grand patron de la course qu’il a animée par ses coups tactiques. Il sera ovationné avec autant de ferveur que le lauréat.
Alex au grand cœur
Dimanche soir, pendant que les deux premiers fêteront sur la terre ferme les retrouvailles avec leurs proches, il restera encore 10 solitaires en course.
Parmi eux, l’homme qui complètera le podium de ce 7e Vendée Globe. Depuis l’avarie de quille de Virbac-Paprec 3, cette 3e place est promise à Hugo Boss. Hier soir, Alex Thomson a pris une noble décision : escorter, un temps, Jean-Pierre Dick. Des Açores à la ligne d’arrivée, la météo se corse pour les deux hommes qui affrontent les mêmes vents que les leaders. Mais avec une mer encore plus difficile. Dans ce contexte, le marin britannique a estimé qu’il ne pouvait pas laisser son compagnon de route sans ange gardien, au moins le temps que ce dernier évalue sa situation. Cette décision, Alex l’a prise spontanément, sans qu’il y ait demande d’assistance de la part de Jean-Pierre ou de l’organisation du Vendée Globe. Une initiative pleine de panache. Aujourd’hui, Dick fait cap vers les côtes portugaises, une route qui lui permet d’éviter le plus fort du vent de sud-ouest et la grosse mer. En attendant de prendre une décision définitive d’ici deux ou trois jours, il a légué sa troisième position à Thomson. « Prends soin de cette 3e place » lui écrivait-il cet après-midi. Ce dernier a empanné pour gagner dans le nord, vers l’archipel des Açores. Sur le chemin des Sables d’Olonne, Hugo Boss naviguera dans des conditions très musclées. Alex pourrait passer la ligne d’arrivée dans la journée de mardi…
En bref
Arrêté préfectoral : sortie du port interdite
En raison des conditions musclées annoncées (mer forte et croisée, de plus de 3 mètres, vents de 20-25 nœuds avec des pointes à 35/40 nœuds), les autorités maritimes - via un arrêté préfectoral - ont décidé d’interdire aux bateaux de plaisance de sortir du port des Sables d’Olonne à compter de 7h dimanche. Seules exceptions : le bateau comité (pour juger l’arrivée) et deux vedettes de l’organisation pour la production d’images. « Il s’agit d’éviter que la fête soit gâchée, a indiqué lors d’un point-presse Hugues Vincent, délégué à la mer et au littoral. La navigation au large n’est pas interdite, mais elle est fortement déconseillée. »
Pas de Live du Vendée Globe. En raison des heures estimées d’arrivée de MACIF, les vacations avec les marins sont exceptionnellement annulées dimanche 27 janvier.
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