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François Gabart a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe ce dimanche 27 janvier à 15 heures 18 minutes et 40 secondes, heure française. Le benjamin de la course établit un nouveau temps de référence sur le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance en 78 jours 2 heures 16 minutes 40 secondes. Il améliore le chrono réalisé il y a quatre ans par Michel Desjoyeaux de 6 jours 00 heure et 53 minutes. Enorme !
Sa vitesse moyenne sur le parcours théorique de 24 393,41 milles : 13 nœuds. Mais il a parcouru en réalité 28 646,55 milles sur l’eau à la vitesse moyenne record de 15,3 nœuds.
Le Vendée Globe de François Gabart est l’histoire d’une mue. En un peu plus de 78 jours, le navigateur de 29 ans a troqué son costume d’outsider talentueux pour celui de boss de la course tenant en respect ses adversaires.
François Gabart s’est tout de suite employé à bousculer les convenances. Dès la première journée de course golfe de Gascogne, il s’empare de la tête (au classement de 19 heures le 10 novembre) en imprimant un rythme soutenu, plus proche des usages de la Solitaire du Figaro que d’un marathon au long cours. Les conditions météorologiques favorisent les hommes de tête qui creusent rapidement l’écart. En trois jours, les solitaires sont déjà à la latitude de Madère quand s’opèrent les premiers choix stratégiques. C’est Armel Le Cléac’h qui prend alors la tête de la course.
La descente de l’Atlantique Sud, après une traversée du pot au noir complexe confirme la tendance. A l’avant de la course, un quatuor majeur composé d’Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, Jean-Pierre Dick, François Gabart entraine dans son sillage Bernard Stamm et Alex Thomson. Alors qu’ils abordent les quarantièmes, les leaders passent la surmultipliée et enchaînent les performances. Le 30 novembre François Gabart établit un premier record de distance sur 24h en 482,91 milles. A l’entrée de l’océan Indien, suite à l’abandon de Vincent Riou, ils sont trois bord à bord, Jean-Pierre Dick, Armel le Cléac’h et François Gabart. Bernard Stamm, quatrième reste en embuscade.
Le 10 décembre, le skipper de MACIF enfonce le clou : 545 milles en vingt-quatre heures, nouveau record absolu de distance en solitaire en monocoque. Seul Armel Le Cléac’h arrive à suivre le rythme. Positionné à l’avant d’un front, les deux hommes vont créer un écart phénoménal en quelques jours. Le 13 décembre, Jean-Pierre Dick pointe à 155 milles, le 14 il est relégué à plus de 300 milles et près de 500 milles le 15. Dès lors, la chevauchée des mers du Sud va se résumer à un mano a mano spectaculaire. Les deux solitaires seront rarement séparés de plus de vingt milles d’écart et naviguent à vue plusieurs fois. Le 1er janvier, François Gabart revient en Atlantique. Pour la première fois, dans l’histoire du Vendée Globe, un bizuth des mers du sud passe le cap Horn en tête.
A la sortie du détroit de Le Maire, les deux leaders traversent une zone de molles. François Gabart accentue légèrement son avance qui se porte à une quarantaine de milles. Le 5 janvier, Armel Le Cléac’h rompt l’engagement en virant de bord pour aller chercher un petit front dans son ouest. Pour la première fois depuis la porte d’Amsterdam, les routes des deux leaders divergent. François Gabart maintient sa route vers l’est pour aller chercher la bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Il creuse l’écart et vient se replacer, en maître tacticien, devant l’étrave de Banque Populaire. Quand il franchit l’équateur en améliorant de cinq jours le temps de référence de Michel Desjoyeaux, il possède plus de 200 milles d’avance. Malgré un passage du pot au noir compliqué, François continue de contenir les assauts de son dauphin tout au long de la remontée de l’Atlantique Nord. En coupant la ligne d’arrivée, il devient du même coup, à 29 ans, le plus jeune vainqueur du Vendée Globe détrônant Alain Gautier qui avait remporté l’épreuve en 1993 à 30 ans en 110 jours et 2 heures. Tout un monde.
Points de repères
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds.
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
MACIF – Banque Populaire : 273,99 milles le 14 janvier (remontée Atlantique Sud)
François Gabart s’est tout de suite employé à bousculer les convenances. Dès la première journée de course golfe de Gascogne, il s’empare de la tête (au classement de 19 heures le 10 novembre) en imprimant un rythme soutenu, plus proche des usages de la Solitaire du Figaro que d’un marathon au long cours. Les conditions météorologiques favorisent les hommes de tête qui creusent rapidement l’écart. En trois jours, les solitaires sont déjà à la latitude de Madère quand s’opèrent les premiers choix stratégiques. C’est Armel Le Cléac’h qui prend alors la tête de la course.
La descente de l’Atlantique Sud, après une traversée du pot au noir complexe confirme la tendance. A l’avant de la course, un quatuor majeur composé d’Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, Jean-Pierre Dick, François Gabart entraine dans son sillage Bernard Stamm et Alex Thomson. Alors qu’ils abordent les quarantièmes, les leaders passent la surmultipliée et enchaînent les performances. Le 30 novembre François Gabart établit un premier record de distance sur 24h en 482,91 milles. A l’entrée de l’océan Indien, suite à l’abandon de Vincent Riou, ils sont trois bord à bord, Jean-Pierre Dick, Armel le Cléac’h et François Gabart. Bernard Stamm, quatrième reste en embuscade.
Le 10 décembre, le skipper de MACIF enfonce le clou : 545 milles en vingt-quatre heures, nouveau record absolu de distance en solitaire en monocoque. Seul Armel Le Cléac’h arrive à suivre le rythme. Positionné à l’avant d’un front, les deux hommes vont créer un écart phénoménal en quelques jours. Le 13 décembre, Jean-Pierre Dick pointe à 155 milles, le 14 il est relégué à plus de 300 milles et près de 500 milles le 15. Dès lors, la chevauchée des mers du Sud va se résumer à un mano a mano spectaculaire. Les deux solitaires seront rarement séparés de plus de vingt milles d’écart et naviguent à vue plusieurs fois. Le 1er janvier, François Gabart revient en Atlantique. Pour la première fois, dans l’histoire du Vendée Globe, un bizuth des mers du sud passe le cap Horn en tête.
A la sortie du détroit de Le Maire, les deux leaders traversent une zone de molles. François Gabart accentue légèrement son avance qui se porte à une quarantaine de milles. Le 5 janvier, Armel Le Cléac’h rompt l’engagement en virant de bord pour aller chercher un petit front dans son ouest. Pour la première fois depuis la porte d’Amsterdam, les routes des deux leaders divergent. François Gabart maintient sa route vers l’est pour aller chercher la bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Il creuse l’écart et vient se replacer, en maître tacticien, devant l’étrave de Banque Populaire. Quand il franchit l’équateur en améliorant de cinq jours le temps de référence de Michel Desjoyeaux, il possède plus de 200 milles d’avance. Malgré un passage du pot au noir compliqué, François continue de contenir les assauts de son dauphin tout au long de la remontée de l’Atlantique Nord. En coupant la ligne d’arrivée, il devient du même coup, à 29 ans, le plus jeune vainqueur du Vendée Globe détrônant Alain Gautier qui avait remporté l’épreuve en 1993 à 30 ans en 110 jours et 2 heures. Tout un monde.
Points de repères
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 10 décembre, 545 milles.
- Vitesse/ distance réellement parcourue. En 2009, le vainqueur Michel Desjoyeaux avait parcouru 28303 milles à 14,2 nœuds de moyenne. François Gabart a navigué 28 646,55 milles à la vitesse moyenne de 15,3 nœuds.
- Nombre de classements en tête de course (5 classements par jour) : 234
- Nombre de jours en tête de course : 45j 19h
- Les Sables – équateur : 11j 00h 20mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 03h 25mn (record JP Dick 12j02h40mn)
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 11j 06h 40mn (nouveau record)
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 17j 18h 35mn (nouveau record)
- Cap Horn – équateur : 13j 19h
- Equateur – Les Sables : 12j 01h 37 min
- Ecart maximum avec Banque Populaire :
Banque Populaire – MACIF : 263,14 milles le 28 novembre (descente Atlantique Sud)
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