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Il a franchi la ligne à 12h38mn28s (Temps Universel). Son temps de course est de 5j 17h 36mn 28s. Sa moyenne sur le parcours est de 9,24 noeuds
C’est en milieu de matinée (heure locale) que Sébastien Rogues et Armel Tripon ont franchi la ligne d’arrivée après une longue attente sans vent devant le port d’Horta. Détendus, heureux d’en avoir fini avec la longue période de pétole, les deux navigateurs affichaient une évidente complicité qui fut sûrement d’une grande part dans leur succès. Interview de Sébastien Rogues à l’arrivée au port d’Horta.
" On a réussi à se rapprocher de Sao Jorge avec un peu d’air. Là, on a empanné et on est parti par devant. Sur cette course, c’était des conditions de rêve : du portant à n’en plus pouvoir, du vent et une belle bagarre au début, c’était vraiment intéressant. On a eu un passage un peu sportif au cap Finisterre, on est resté prudent, l’objectif était de ne pas casser de matériel. C’est bien de gagner une première étape, mais on en a une autre derrière.
On a beaucoup de choses en test sur le bateau. On essaye d’innover. L’enrouleur de spi fait partie des innovations. Avec Armel, cela était la bonne humeur du début à la fin, c’est un mec exceptionnel. Un de ces quatre, on va se programmer un Mini-Fastnet en semble, histoire de revenir à nos premières amours. Il faut en profiter car Armel commence à ne plus être tout jeune (rires) ». C’est à cet instant que Sébastien Rogues est malencontreusement tombé à l’eau"
" On a réussi à se rapprocher de Sao Jorge avec un peu d’air. Là, on a empanné et on est parti par devant. Sur cette course, c’était des conditions de rêve : du portant à n’en plus pouvoir, du vent et une belle bagarre au début, c’était vraiment intéressant. On a eu un passage un peu sportif au cap Finisterre, on est resté prudent, l’objectif était de ne pas casser de matériel. C’est bien de gagner une première étape, mais on en a une autre derrière.
On a beaucoup de choses en test sur le bateau. On essaye d’innover. L’enrouleur de spi fait partie des innovations. Avec Armel, cela était la bonne humeur du début à la fin, c’est un mec exceptionnel. Un de ces quatre, on va se programmer un Mini-Fastnet en semble, histoire de revenir à nos premières amours. Il faut en profiter car Armel commence à ne plus être tout jeune (rires) ». C’est à cet instant que Sébastien Rogues est malencontreusement tombé à l’eau"
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Les Sables d'Olonne Info
On leur avait promis la pétole, mais jusqu’ici la flotte continue d’avancer à un bon rythme vers les Açores. En tête de flotte c’est toujours aussi serré entre GDF SUEZ et Mare et la lutte pour la troisième place est tout aussi âpre entre Eärwen et Campagne de France. Derrière ce quatuor, c’est tout un bataillon qui se présente pour se disputer les charmes de ce qu’on considère souvent la dernière des places d’honneur. Les premiers sont attendus demain dans la matinée.
On leur avait promis un anticyclone et des calmes à négocier et les voilà sous un léger crachin en train de continuer à progresser gentiment mais régulièrement vers les Açores. L’anticyclone a fait place à une sorte de gigantesque marais barométrique, mais sous les nuages, le vent continue de souffler. Certes, ce n’est pas les grandes chevauchées emphatiques, mais toute la flotte avance à près de 9-10 nœuds vers la ligne d’arrivée. Il reste encore la nuit prochaine à négocier et ce ne sera sûrement pas le plus facile. Il va falloir négocier les risées dans une obscurité complète du fait de l’absence de lune, éviter les zones de calmes aux abords des reliefs, rester maître de ses nerfs. La faiblesse des écarts entre les concurrents autorise tous les espoirs des uns et génère toutes les angoisses des autres.
Divergences radicales
En tête, il semble bien que les deux leaders aient choisi de se marquer. Pour chacun des deux protagonistes, le plus important est, au delà du plaisir de gagner la manche, dans le cas contraire de ne pas perdre trop de temps en vue de l’étape retour. Les deux leaders se sont neutralisés sur l’aller, plutôt que de tenter un coup de poker qui peut tourner au fiasco, il paraît préférable de limiter les écarts. Il reste que la nuit tous les chats sont gris et il se peut qu’un des deux candidats à la victoire s’échappe à la faveur d’une risée.
Entre Eärwen et Campagne de France, les conclusions de l’explication risquent d’être autrement plus tranchées. Catherine Pourre et Goulven Royer ont infléchi leur route vers le sud et semblent vouloir contourner Pico par le sud, voire tenter le passage autrement plus risqué entre les îles de Pico et Sao George. Halvard Mabire et Miranda Merron ont préféré suivre la voie classique en contournant les îles de Terceira et Sao George par le nord. Plus question de marquage, chacun joue crânement sa chance au risque de tout perdre… ou de tout gagner.
Peloton massif et gruppetto
Derrière la bande des quatre, c’est l’incertitude. Red, Groupe Picoty, Partouche, Phoenix Europe Carac peuvent encore prétendre à cette fameuse 5e place. Mais ils ne sont pas à l’abri non plus d’un retour de Solidaires en Peloton, Mr Bricolage, BET 1128, voire Marie-Galante ou Momentum Ocean Racing.
En revanche, ce sera plus compliqué pour Deltacalor, Kogane, La Belle Equipe, Ecoelec ou Croix du Sud. A bord de la Belle Equipe comme d’Ecoelec, on navigue sous-toilé avec le spi enroulé autour de l’étai, une situation parfaitement inconfortable et particulièrement handicapante pour les derniers bords. En queue de flotte, tous ces équipages ont eu leur lot de déconvenues et n’ont plus qu’un objectif : parvenir à rallier Horta tout en navigant à leur rythme. Mais le petit temps est rarement bon prince. L’équipage de Croix du Sud, avec 320 milles de retard sur la tête de flotte, risque de voir son escale açorienne réduite à peau de chagrin. Pour Michele Zwagerman et Patrick Conway, venus d’Australie pour courir, la visite de Horta pourrait se résumer aux pontons de la marina.
Ils ont dit :
Jean-Christophe Caso (Groupe Picoty)
« On a pris un bon bord de sanglier toute la nuit. A priori, ça n’a pas trop mal payé. Débouler comme ça par nuit noire, c’était chaud. On est passé sous petit spi depuis pas très longtemps, mais on a toujours les safrans qui chantent. On se repose plutôt bien. On a trouvé un rythme plutôt pas mal, du coup, on est plutôt frais. On sait que ce qui arrive devant, ça va être très difficile, il va falloir être très lucide. Il y a de bonnes chances que ça tamponne pour ceux de devant. L’objectif c’est de revenir sur Red. »
Jörg Riechers (Mare)
« On est au coude à coude avec Sébastien Rogues, alias Frodon le Hobbit. Comment je vois l’arrivée : ben nous en premier, Sébastien derrière et en troisième peut-être Eärwen. En même temps, Halvard (Mabire) a l’habitude de bien terminer ses courses. Le vent va être très très léger sur la fin. D’ici quelques heures, ça va être le bordel partout. »
Positions à 16 heures (TU +2)
1 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon à 88 milles de l’arrivée
2 Mare, Jörg Riechers – Sébastien Audigane à 2 milles
3 Eärwen, Catherine Pourre – Goulven Royer à 34,5 milles
4 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron à 43,9 milles
5 RED, Mathias Blumencron - Axel Strauss à 56,1 milles
6 Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso – Aymeric Chappellier à 65,9 milles
7 Partouche, Christophe Coatnoan – François Coquerel à 73,7 milles
8 Phoenix Europe Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, à 83,2 milles
9 Solidaires en Peloton Victorien Erussard – Thibault Vauchel-Camus à 93,7 milles
10 Mr Bricolage, Damien Rousseau, Stéphane Le Diraison à 100 milles
Retrouvez les positions tous les jours à 8h, 12h, 16h et 20h heure française
Divergences radicales
En tête, il semble bien que les deux leaders aient choisi de se marquer. Pour chacun des deux protagonistes, le plus important est, au delà du plaisir de gagner la manche, dans le cas contraire de ne pas perdre trop de temps en vue de l’étape retour. Les deux leaders se sont neutralisés sur l’aller, plutôt que de tenter un coup de poker qui peut tourner au fiasco, il paraît préférable de limiter les écarts. Il reste que la nuit tous les chats sont gris et il se peut qu’un des deux candidats à la victoire s’échappe à la faveur d’une risée.
Entre Eärwen et Campagne de France, les conclusions de l’explication risquent d’être autrement plus tranchées. Catherine Pourre et Goulven Royer ont infléchi leur route vers le sud et semblent vouloir contourner Pico par le sud, voire tenter le passage autrement plus risqué entre les îles de Pico et Sao George. Halvard Mabire et Miranda Merron ont préféré suivre la voie classique en contournant les îles de Terceira et Sao George par le nord. Plus question de marquage, chacun joue crânement sa chance au risque de tout perdre… ou de tout gagner.
Peloton massif et gruppetto
Derrière la bande des quatre, c’est l’incertitude. Red, Groupe Picoty, Partouche, Phoenix Europe Carac peuvent encore prétendre à cette fameuse 5e place. Mais ils ne sont pas à l’abri non plus d’un retour de Solidaires en Peloton, Mr Bricolage, BET 1128, voire Marie-Galante ou Momentum Ocean Racing.
En revanche, ce sera plus compliqué pour Deltacalor, Kogane, La Belle Equipe, Ecoelec ou Croix du Sud. A bord de la Belle Equipe comme d’Ecoelec, on navigue sous-toilé avec le spi enroulé autour de l’étai, une situation parfaitement inconfortable et particulièrement handicapante pour les derniers bords. En queue de flotte, tous ces équipages ont eu leur lot de déconvenues et n’ont plus qu’un objectif : parvenir à rallier Horta tout en navigant à leur rythme. Mais le petit temps est rarement bon prince. L’équipage de Croix du Sud, avec 320 milles de retard sur la tête de flotte, risque de voir son escale açorienne réduite à peau de chagrin. Pour Michele Zwagerman et Patrick Conway, venus d’Australie pour courir, la visite de Horta pourrait se résumer aux pontons de la marina.
Ils ont dit :
Jean-Christophe Caso (Groupe Picoty)
« On a pris un bon bord de sanglier toute la nuit. A priori, ça n’a pas trop mal payé. Débouler comme ça par nuit noire, c’était chaud. On est passé sous petit spi depuis pas très longtemps, mais on a toujours les safrans qui chantent. On se repose plutôt bien. On a trouvé un rythme plutôt pas mal, du coup, on est plutôt frais. On sait que ce qui arrive devant, ça va être très difficile, il va falloir être très lucide. Il y a de bonnes chances que ça tamponne pour ceux de devant. L’objectif c’est de revenir sur Red. »
Jörg Riechers (Mare)
« On est au coude à coude avec Sébastien Rogues, alias Frodon le Hobbit. Comment je vois l’arrivée : ben nous en premier, Sébastien derrière et en troisième peut-être Eärwen. En même temps, Halvard (Mabire) a l’habitude de bien terminer ses courses. Le vent va être très très léger sur la fin. D’ici quelques heures, ça va être le bordel partout. »
Positions à 16 heures (TU +2)
1 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon à 88 milles de l’arrivée
2 Mare, Jörg Riechers – Sébastien Audigane à 2 milles
3 Eärwen, Catherine Pourre – Goulven Royer à 34,5 milles
4 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron à 43,9 milles
5 RED, Mathias Blumencron - Axel Strauss à 56,1 milles
6 Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso – Aymeric Chappellier à 65,9 milles
7 Partouche, Christophe Coatnoan – François Coquerel à 73,7 milles
8 Phoenix Europe Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, à 83,2 milles
9 Solidaires en Peloton Victorien Erussard – Thibault Vauchel-Camus à 93,7 milles
10 Mr Bricolage, Damien Rousseau, Stéphane Le Diraison à 100 milles
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Les XXVIIIème Journées Mondiales de la Jeunesse se dérouleront du 23 au 28 juillet, à Rio de Janeiro, au Brésil. On attend plus de 5 millions de jeunes venus du monde entier dont plus de 5 000 français. Le diocèse de Luçon fait partir 25 vendéens, autour du vicaire général Mgr Gomart, afin d’aller à la rencontre d’autres jeunes catholiques et du Saint-Père, le pape François. En parallèle, les « JMJ Breizhilien », destinées aux jeunes du Grand Ouest, se dérouleront à Saint Malo du vendredi 26 au dimanche 27 juillet. Une centaine de vendéens y participeront.
Les Journées Mondiales de la Jeunesse (« JMJ »), organisées par l’Église catholique depuis 1986 et ouvertes à tous, ont lieu tous les ans. Elles réunissent de manière plus internationale tous les deux ou trois ans les jeunes du monde entier dans une grande métropole, en présence du Pape. Les JMJ sont le plus grand rassemblement de jeunes au monde. Le programme au Brésil prévoit, comme lors des précédentes
JMJ, deux phases :
- Du 14 au 22 juillet : les jeunes du diocèse de Luçon seront accueillis quelques jours dans la ville de Queimadas, puis avec les autres jeunes des diocèses des Pays de la Loire dans la ville de Salvador de Bahia.
- Du 23 au 28 juillet : les JMJ à Rio avec le pape François et les jeunes du monde entier. Découverte de l’Eglise au Brésil dans la ville de Queimadas Pourquoi le choix de Queimadas ? C'est dans cette ville que le père Michel Paquereau, actuel curé de Chavagnes, a vécu trois ans comme prêtre Fidei Donum il y a quelques années. « Passer un peu de temps,
même court dans cette région, va permettre au groupe des Vendéens de découvrir une autre réalité que celle de Rio. C'est une grande chance réciproque de pouvoir rencontrer d'autres jeunes et de découvrir un diocèse de l'intérieur et une vie de paroisse », explique le père Paquereau. Les Vendéens seront accueillis dans des familles de Queimadas et sont d'ores et déjà attendus de pied ferme.
Le samedi 13 juillet 2013, aux alentours de midi, le groupe des vendéens partira en car vers Paris. Parking près de l’hôtel le Sully, boulevard Sully, à la Roche-sur-Yon
Les Journées Mondiales de la Jeunesse (« JMJ »), organisées par l’Église catholique depuis 1986 et ouvertes à tous, ont lieu tous les ans. Elles réunissent de manière plus internationale tous les deux ou trois ans les jeunes du monde entier dans une grande métropole, en présence du Pape. Les JMJ sont le plus grand rassemblement de jeunes au monde. Le programme au Brésil prévoit, comme lors des précédentes
JMJ, deux phases :
- Du 14 au 22 juillet : les jeunes du diocèse de Luçon seront accueillis quelques jours dans la ville de Queimadas, puis avec les autres jeunes des diocèses des Pays de la Loire dans la ville de Salvador de Bahia.
- Du 23 au 28 juillet : les JMJ à Rio avec le pape François et les jeunes du monde entier. Découverte de l’Eglise au Brésil dans la ville de Queimadas Pourquoi le choix de Queimadas ? C'est dans cette ville que le père Michel Paquereau, actuel curé de Chavagnes, a vécu trois ans comme prêtre Fidei Donum il y a quelques années. « Passer un peu de temps,
même court dans cette région, va permettre au groupe des Vendéens de découvrir une autre réalité que celle de Rio. C'est une grande chance réciproque de pouvoir rencontrer d'autres jeunes et de découvrir un diocèse de l'intérieur et une vie de paroisse », explique le père Paquereau. Les Vendéens seront accueillis dans des familles de Queimadas et sont d'ores et déjà attendus de pied ferme.
Le samedi 13 juillet 2013, aux alentours de midi, le groupe des vendéens partira en car vers Paris. Parking près de l’hôtel le Sully, boulevard Sully, à la Roche-sur-Yon
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Le contournement du cap Finisterre est maintenant derrière la flotte. Et tous les tandems semblent d’accord sur l’impératif stratégique du moment, gagner dans le sud de manière à anticiper la rotation progressive des vents au secteur nord, en même temps que leur essoufflement. Cette navigation sur la même route permet de dresser une première hiérarchie : en tête, les deux favoris attendus sont talonnés par un outsider que peu d’observateurs auraient imaginé à pareille fête avant le départ.
Jörg Riechers et Sébastien Audigane (Mare) ressentent sûrement les effets des nombreuses navigations communes de l’hiver dernier qui les ont aidés à maintenir la cadence dans la brise et à rester au contact de Sébastien Rogues et d’Armel Tripon (GDF SUEZ). Que l’on retrouve ces deux équipages aux avant-postes n’est pas vraiment une surprise. Ils disposent de bateaux de dernière génération parfaitement préparés et possèdent un indéniable talent. En revanche, la troisième place de Catherine Pourre et Goulven Royer (Eärwen) est le signe d’une navigation au cordeau où l’équipage a certainement dû s’arracher pour tirer le meilleur de sa machine. Sans faire trop de bruit, ce tandem pointe à nouveau aux places d’honneur comme en cette année 2013, ou Eärwen s’est classé 4e de l’Armen Race et du Grand Prix Guyader. En 2012, le même tandem avait terminé 5e d’une Normandy Channel Race particulièrement exigeante.
Groupe de chasse en rangs serrés
Une vingtaine de milles derrière ce trio, Halvard Mabire et Miranda Merron (Campagne de France) emmènent un peloton groupé où du 5e Red (Mathias Blumencron - Axel Strauss) au 13e BET1128 (Gaetano Mura – Samuel Manuard) tout peut rapidement changer, compte tenu de la faiblesse des écarts entre les équipages. Jusqu’aux Açores, la question majeure va être d’empanner dans le bon timing de manière à essayer d’avoir la trajectoire la plus fluide possible jusqu’aux abords de l’archipel. Ensuite, commencera à partir de mardi un autre sport qui consistera à être le plus opportuniste possible pour parvenir à avancer vers Horta sans encombre. Et les éditions l’ont déjà démontré : tout ce qui a été échafaudé patiemment entre les côtes de Vendée et les Açores peut parfois se déconstruire en quelques heures. Jörg Riechers le sait bien, lui qui a vu en 2011 l’avance qu’il avait prise disparaître en une nuit dans le canal entre les îles de Sao George et Pico. Chat échaudé craint l’eau froide et l’on imagine bien que le coureur allemand a retenu la leçon. Mais pour le groupe des poursuivants, ces airs incertains entretiennent leurs espérances.
Ils ont dit :
Catherine Pourre (Eärwen)
« On vient de passer sous grand spi. On a eu une bonne surprise en croisant derrière GDF SUEZ. On a encore 20 à 25 nœuds et ça continue de pulser. Pour l’instant on reste comme on est, on ne fait pas de plans sur la comète. On est content, on a plutôt bien navigué, essayé de bien se poser tactiquement. On est content, mais on oublie qu’on est souvent aux avant-postes. Pour l’instant cette place, c’est bien, mais il reste encore de la route. Tant qu’on n’a pas passé la ligne, ce n’est pas fini. »
Christophe Coatnoan (Partouche)
« On attend avec impatience le prochain classement pour voir comment on croise par rapport au petit groupe qui est passé près du cap Finisterre. On a préféré jouer la rotation du vent plutôt que d’aller chercher plus de pression. J’ai l’impression que les deux options ont été équivalentes. On regarde la météo à trois jours, mais ça a l’air assez compliqué, l’arrivée sur les Açores. »
Victorien Erussard (Solidaires en Peloton)
« Il a fallu apprivoiser le bateau. On est plus habitué au multicoque. On était tout feu tout flamme la première nuit, on a sûrement fait trop de changements de voile et on s’est rendu compte qu’il fallait peut-être temporiser plus qu’on ne le faisait. Là, ça va mieux, on commence à trouver notre bonne vitesse. On vient de doubler Picoty et on va maintenant essayer d’attaquer Phoenix Europe Carac.»
Sébastien Rogues (GDF SUEZ)
« Tout va bien. On fait aller vers Horta, et on attend de savoir à quelle sauce on va être mangés en arrivant sur l’archipel. Avec Catherine et Jörg, on se tire bien la bourre. C’est bien, ça nous oblige à aller vite. Aujourd’hui, je pense que pas grand monde n’est capable de dire comment il va attaquer les Açores. On s’est fixé comme ligne de conduite d’essayer de s’en approcher par l’est. Ensuite on verra en fonction des opportunités.»
Jörg Riechers et Sébastien Audigane (Mare) ressentent sûrement les effets des nombreuses navigations communes de l’hiver dernier qui les ont aidés à maintenir la cadence dans la brise et à rester au contact de Sébastien Rogues et d’Armel Tripon (GDF SUEZ). Que l’on retrouve ces deux équipages aux avant-postes n’est pas vraiment une surprise. Ils disposent de bateaux de dernière génération parfaitement préparés et possèdent un indéniable talent. En revanche, la troisième place de Catherine Pourre et Goulven Royer (Eärwen) est le signe d’une navigation au cordeau où l’équipage a certainement dû s’arracher pour tirer le meilleur de sa machine. Sans faire trop de bruit, ce tandem pointe à nouveau aux places d’honneur comme en cette année 2013, ou Eärwen s’est classé 4e de l’Armen Race et du Grand Prix Guyader. En 2012, le même tandem avait terminé 5e d’une Normandy Channel Race particulièrement exigeante.
Groupe de chasse en rangs serrés
Une vingtaine de milles derrière ce trio, Halvard Mabire et Miranda Merron (Campagne de France) emmènent un peloton groupé où du 5e Red (Mathias Blumencron - Axel Strauss) au 13e BET1128 (Gaetano Mura – Samuel Manuard) tout peut rapidement changer, compte tenu de la faiblesse des écarts entre les équipages. Jusqu’aux Açores, la question majeure va être d’empanner dans le bon timing de manière à essayer d’avoir la trajectoire la plus fluide possible jusqu’aux abords de l’archipel. Ensuite, commencera à partir de mardi un autre sport qui consistera à être le plus opportuniste possible pour parvenir à avancer vers Horta sans encombre. Et les éditions l’ont déjà démontré : tout ce qui a été échafaudé patiemment entre les côtes de Vendée et les Açores peut parfois se déconstruire en quelques heures. Jörg Riechers le sait bien, lui qui a vu en 2011 l’avance qu’il avait prise disparaître en une nuit dans le canal entre les îles de Sao George et Pico. Chat échaudé craint l’eau froide et l’on imagine bien que le coureur allemand a retenu la leçon. Mais pour le groupe des poursuivants, ces airs incertains entretiennent leurs espérances.
Ils ont dit :
Catherine Pourre (Eärwen)
« On vient de passer sous grand spi. On a eu une bonne surprise en croisant derrière GDF SUEZ. On a encore 20 à 25 nœuds et ça continue de pulser. Pour l’instant on reste comme on est, on ne fait pas de plans sur la comète. On est content, on a plutôt bien navigué, essayé de bien se poser tactiquement. On est content, mais on oublie qu’on est souvent aux avant-postes. Pour l’instant cette place, c’est bien, mais il reste encore de la route. Tant qu’on n’a pas passé la ligne, ce n’est pas fini. »
Christophe Coatnoan (Partouche)
« On attend avec impatience le prochain classement pour voir comment on croise par rapport au petit groupe qui est passé près du cap Finisterre. On a préféré jouer la rotation du vent plutôt que d’aller chercher plus de pression. J’ai l’impression que les deux options ont été équivalentes. On regarde la météo à trois jours, mais ça a l’air assez compliqué, l’arrivée sur les Açores. »
Victorien Erussard (Solidaires en Peloton)
« Il a fallu apprivoiser le bateau. On est plus habitué au multicoque. On était tout feu tout flamme la première nuit, on a sûrement fait trop de changements de voile et on s’est rendu compte qu’il fallait peut-être temporiser plus qu’on ne le faisait. Là, ça va mieux, on commence à trouver notre bonne vitesse. On vient de doubler Picoty et on va maintenant essayer d’attaquer Phoenix Europe Carac.»
Sébastien Rogues (GDF SUEZ)
« Tout va bien. On fait aller vers Horta, et on attend de savoir à quelle sauce on va être mangés en arrivant sur l’archipel. Avec Catherine et Jörg, on se tire bien la bourre. C’est bien, ça nous oblige à aller vite. Aujourd’hui, je pense que pas grand monde n’est capable de dire comment il va attaquer les Açores. On s’est fixé comme ligne de conduite d’essayer de s’en approcher par l’est. Ensuite on verra en fonction des opportunités.»
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Marc Guillemot a battu ce samedi 6 juin le record de la traversée de l’Atlantique nord en monocoque et en solitaire, en 08 jours, 05 heures, 20 minutes et 20 secondes – soit 15 heures, 48 minutes et 11 secondes de moins que le précédent record établi par le britannique Alex Thomson en juillet 2012. Arrivé à 06 heures 39 minutes (heure française), le skipper de Safran a avalé les 2880 milles du parcours entre New York et le cap Lizard à la vitesse moyenne de 14,59 nœuds. Il fait désormais route vers la Trinité-sur-Mer.
C’est fait ! Marc Guillemot est depuis ce matin le nouveau détenteur du prestigieux record de l’Atlantique nord, entre New York et le cap Lizard. Le skipper de Safran, qui avait déjà battu deux fois ce record en équipage et en multicoque (en 1984 et 1988), a donc réitéré l’exploit pour sa première tentative en solo et en monocoque.
« Je suis très satisfait de ce nouveau record ! D’autant que Le rythme a été très soutenu, avec beaucoup d’engagement et peu de sommeil », expliquait Marc quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée du mythique record. « Je suis parti en fanfare de New York et la première partie du parcours a été délicate : le long des côtes de Terre-Neuve, il fallait faire attention au trafic maritime intense, aux débris, aux baleines... Puis j’ai été dans la brume quasiment jusqu’à la longitude des Açores. J’ai suivi une première dépression puis une deuxième. J’ai toujours eu du vent, à une exception notable : les dernières 24 heures où j’ai subi un sérieux coup de frein en raison d’une zone de calme associée à l’anticyclone des Açores. Avec du vent jusqu’au bout, j’aurais pu faire un meilleur temps mais pour le moment, je savoure cette belle performance ».
Avant son départ de New York, Marc Guillemot confiait vouloir faire quelque chose de fort en solitaire pour oublier l’abandon prématuré du Vendée Globe. C’est désormais chose faite. « Nous n’avons pas baissé les bras et cela fait du bien de rebondir. C’est bien pour moi, pour l’équipe et pour Safran qui a apporté beaucoup d’investissements technologiques. Nous avons prouvé que Safran est un bateau sur lequel on peut compter ».
Il y avait aussi une régate dans le record et Marc Guillemot est sorti vainqueur de son duel avec le Polonais Zbigniew Gutkowski. Un avantage qui s’est fait dans le timing de l’empannage pour monter vers l’Irlande. « Ce match contre Gutek était une source de motivation supplémentaire. Contrairement aux tentatives de record habituelles, je ne me battais pas seulement contre le chrono », souligne Marc.
Safran fait désormais route vers son port d’attache de la Trinité-sur-Mer. Marc Guillemot participera en août à la course du Fastnet, en double avec Pascal Bidégorry. Une bonne préparation en vue de la Transat Jacques Vabre que les deux hommes disputeront ensemble sur Safran en novembre prochain.
C’est fait ! Marc Guillemot est depuis ce matin le nouveau détenteur du prestigieux record de l’Atlantique nord, entre New York et le cap Lizard. Le skipper de Safran, qui avait déjà battu deux fois ce record en équipage et en multicoque (en 1984 et 1988), a donc réitéré l’exploit pour sa première tentative en solo et en monocoque.
« Je suis très satisfait de ce nouveau record ! D’autant que Le rythme a été très soutenu, avec beaucoup d’engagement et peu de sommeil », expliquait Marc quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée du mythique record. « Je suis parti en fanfare de New York et la première partie du parcours a été délicate : le long des côtes de Terre-Neuve, il fallait faire attention au trafic maritime intense, aux débris, aux baleines... Puis j’ai été dans la brume quasiment jusqu’à la longitude des Açores. J’ai suivi une première dépression puis une deuxième. J’ai toujours eu du vent, à une exception notable : les dernières 24 heures où j’ai subi un sérieux coup de frein en raison d’une zone de calme associée à l’anticyclone des Açores. Avec du vent jusqu’au bout, j’aurais pu faire un meilleur temps mais pour le moment, je savoure cette belle performance ».
Avant son départ de New York, Marc Guillemot confiait vouloir faire quelque chose de fort en solitaire pour oublier l’abandon prématuré du Vendée Globe. C’est désormais chose faite. « Nous n’avons pas baissé les bras et cela fait du bien de rebondir. C’est bien pour moi, pour l’équipe et pour Safran qui a apporté beaucoup d’investissements technologiques. Nous avons prouvé que Safran est un bateau sur lequel on peut compter ».
Il y avait aussi une régate dans le record et Marc Guillemot est sorti vainqueur de son duel avec le Polonais Zbigniew Gutkowski. Un avantage qui s’est fait dans le timing de l’empannage pour monter vers l’Irlande. « Ce match contre Gutek était une source de motivation supplémentaire. Contrairement aux tentatives de record habituelles, je ne me battais pas seulement contre le chrono », souligne Marc.
Safran fait désormais route vers son port d’attache de la Trinité-sur-Mer. Marc Guillemot participera en août à la course du Fastnet, en double avec Pascal Bidégorry. Une bonne préparation en vue de la Transat Jacques Vabre que les deux hommes disputeront ensemble sur Safran en novembre prochain.
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C’est une des lois implacables de la course au large : dès que le vent monte d’un cran, les équipages les plus expérimentés reviennent aux avant-postes. Ce début d’étape est encore en train de le démontrer. Petit à petit GDF SUEZ et Mare prennent le pas sur leurs concurrents. Au large du cap Ortegal, le vent prend du souffle et la mer se creuse. Et les meilleurs font valoir leurs science de la conduite dans de la brise.
Ce n’est pas la tempête, mais les Class40 engagés dans cette première étape Les Sables – Horta naviguent sur le fil du rasoir. Comme prévu, le vent est monté à plus de vingt-cinq nœuds pouvant dépasser les trente nœuds dans les rafales. Surchargés de toile, les monocoques partent au planning régulièrement flirtant avec des vitesses de pointe proches des vingt nœuds. Dans ces conditions, le barreur est scotché à la barre, le plus souvent en combinaison sèche et chaque descente de vague est l’occasion pour lui de bénéficier d’une séance de thalassothérapie gratuite certes, mais légèrement brutale. Les vagues balaient le pont du bateau et la vie à l’intérieur ressemble à celle d’un rat de laboratoire balancé dans un shaker. Pas facile de faire sa navigation dans de telles conditions et pourtant… Du positionnement à la sortie du petit coup d’accélérateur du cap Finisterre, risque de dépendre une grande part de la stratégie gagnante pour relier les Açores.
La carte de la prudence
Dans un premier temps, une route relativement proche de la côte espagnole semble garantir vingt-quatre heures minimum de vents soutenus. Elle va aussi permettre de profiter de ces vents forts pour tenter de gagner dans le sud avant que le régime de nord-est ne faiblisse. Même si l’exercice de l’empannage est délicat, il est toujours plus facile de gagner sous le vent dans ces conditions que dans le petit temps où les spis asymétriques imposent de tirer des bords à plus de 30° du vent arrière. Ce qui signifie un allongement de route conséquent. Les partisans d’une route plus nord peuvent espérer à l’inverse une mer moins formée et tabler sur une rotation progressive des vents au secteur nord qui leur permettrait de descendre vers l’archipel des Açores, situé globalement à la latitude de Lisbonne. Le choix de la route nord peut aussi être dicté par d’autres considérations : à bord de Marie-Galante et de Deltacalor, Olivier Grassi et Lionel Régnier accompagnent des navigateurs débutants dans l’exercice de la course au large en équipage réduit. Choisir la voie de la prudence, en restant à l’écart des conditions les plus musclées, est plutôt le signe d‘une navigation en bon marin. C’est peut-être aussi ce même raisonnement qui a prévalu pour les équipages de Kogane, La Belle Equipe ou Croix du Sud ; on ne s’improvise pas gros bras du jour au lendemain et la première des règles qu’il faut s’imposer en course au large est de savoir franchir la ligne d’arrivée.
Ils ont dit :
Sébastien Rogues (GDF SUEZ)
« On lève un peu le pied pour ne pas endommager le bateau car la mer est un peu courte. On n’est pas passé loin de notre point idéal, on a entre 25 et 30 nœuds et on est en permanence entre 12 et 18 nœuds. Le bateau est très sain. Quand on regarde la suite du parcours, on se demande si ça vaut le coup de prendre des risques pour prendre de l’avance au cap Finisterre. On barre beaucoup et Armel se penche sur la stratégie et la météo, mais l’arrivée sur les Açores a l’air compliquée. »
Stéphane Le Diraison (Mr Bricolage)
« On a passé une belle nuit, on est revenu dans le coup. Avec Damien, on n’avait jamais navigué ensemble. Dire que les premières manœuvres ont été parfaites serait vous mentir, mais on trouve rapidement nos automatismes, on travaille sur la coordination et on commence à être pas mal. »
Sébastien Audigane (Mare)
« On a 23 nœuds moyens avec des rafales à trente. On est contents d’avoir empanné, il y a des grosses masses nuageuses sur la terre et je pense que là-dessous il y a sûrement plus de quarante nœuds. On n’aura encore un peu d’air pour les heures à venir et ça devrait mollir en s’éloignant de l’Espagne. Ça va bien entre nous, mais ce n’est pas une découverte. Cet hiver, on a navigué ensemble sur le 60 pieds et on allait chercher des fronts pour se tester dans le mauvais temps. C’est clair, on commence à bien se connaître avec Jörg.»
Axel Strauss (Red)
« Grand soleil, vitesse, grand-voile haute, ciel bleu, mer tout aussi bleue, tout va bien à bord. On a regardé les prévisions météo, on a envie de descendre un peu plus sud avant d’empanner. On aurait aimé être un peu plus sud que ce qu’on est actuellement, mais bon… »
Positions à 16 heures samedi 6 juillet (TU +2)
1 Mare, Jörg Riechers – Sébastien Audigane à 895,3 milles de l’arrivée
2 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon à 1,8 milles
3 Marie-Galante, Dominique Rivard – Olivier Grassi à 15,1 milles
4 Eärwen, Catherine Pourre – Goulven Royer à 18,6 milles
5 RED, Mathias Blumencron - Axel Strauss à 23,7 milles
6 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron à 28 milles
7 BET 1128, Gaetano Mura – Samuel Manuard à 29,2 milles
8 Mr Bricolage, Damien Rousseau – Stéphane Le Diraison à 31 milles
9 Phoenix Europ Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, à 32,1 milles
10 Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso – Aymeric Chappellier à 41,9 milles
NB : Partouche, Christophe Coatnoan – François Coquerel est non localisé au pointage de 16h.
Retrouvez les positions tous les jours à 8h, 12h, 16h et 20h heure française
La carte de la prudence
Dans un premier temps, une route relativement proche de la côte espagnole semble garantir vingt-quatre heures minimum de vents soutenus. Elle va aussi permettre de profiter de ces vents forts pour tenter de gagner dans le sud avant que le régime de nord-est ne faiblisse. Même si l’exercice de l’empannage est délicat, il est toujours plus facile de gagner sous le vent dans ces conditions que dans le petit temps où les spis asymétriques imposent de tirer des bords à plus de 30° du vent arrière. Ce qui signifie un allongement de route conséquent. Les partisans d’une route plus nord peuvent espérer à l’inverse une mer moins formée et tabler sur une rotation progressive des vents au secteur nord qui leur permettrait de descendre vers l’archipel des Açores, situé globalement à la latitude de Lisbonne. Le choix de la route nord peut aussi être dicté par d’autres considérations : à bord de Marie-Galante et de Deltacalor, Olivier Grassi et Lionel Régnier accompagnent des navigateurs débutants dans l’exercice de la course au large en équipage réduit. Choisir la voie de la prudence, en restant à l’écart des conditions les plus musclées, est plutôt le signe d‘une navigation en bon marin. C’est peut-être aussi ce même raisonnement qui a prévalu pour les équipages de Kogane, La Belle Equipe ou Croix du Sud ; on ne s’improvise pas gros bras du jour au lendemain et la première des règles qu’il faut s’imposer en course au large est de savoir franchir la ligne d’arrivée.
Ils ont dit :
Sébastien Rogues (GDF SUEZ)
« On lève un peu le pied pour ne pas endommager le bateau car la mer est un peu courte. On n’est pas passé loin de notre point idéal, on a entre 25 et 30 nœuds et on est en permanence entre 12 et 18 nœuds. Le bateau est très sain. Quand on regarde la suite du parcours, on se demande si ça vaut le coup de prendre des risques pour prendre de l’avance au cap Finisterre. On barre beaucoup et Armel se penche sur la stratégie et la météo, mais l’arrivée sur les Açores a l’air compliquée. »
Stéphane Le Diraison (Mr Bricolage)
« On a passé une belle nuit, on est revenu dans le coup. Avec Damien, on n’avait jamais navigué ensemble. Dire que les premières manœuvres ont été parfaites serait vous mentir, mais on trouve rapidement nos automatismes, on travaille sur la coordination et on commence à être pas mal. »
Sébastien Audigane (Mare)
« On a 23 nœuds moyens avec des rafales à trente. On est contents d’avoir empanné, il y a des grosses masses nuageuses sur la terre et je pense que là-dessous il y a sûrement plus de quarante nœuds. On n’aura encore un peu d’air pour les heures à venir et ça devrait mollir en s’éloignant de l’Espagne. Ça va bien entre nous, mais ce n’est pas une découverte. Cet hiver, on a navigué ensemble sur le 60 pieds et on allait chercher des fronts pour se tester dans le mauvais temps. C’est clair, on commence à bien se connaître avec Jörg.»
Axel Strauss (Red)
« Grand soleil, vitesse, grand-voile haute, ciel bleu, mer tout aussi bleue, tout va bien à bord. On a regardé les prévisions météo, on a envie de descendre un peu plus sud avant d’empanner. On aurait aimé être un peu plus sud que ce qu’on est actuellement, mais bon… »
Positions à 16 heures samedi 6 juillet (TU +2)
1 Mare, Jörg Riechers – Sébastien Audigane à 895,3 milles de l’arrivée
2 GDF SUEZ, Sébastien Rogues – Armel Tripon à 1,8 milles
3 Marie-Galante, Dominique Rivard – Olivier Grassi à 15,1 milles
4 Eärwen, Catherine Pourre – Goulven Royer à 18,6 milles
5 RED, Mathias Blumencron - Axel Strauss à 23,7 milles
6 Campagne de France, Halvard Mabire – Miranda Merron à 28 milles
7 BET 1128, Gaetano Mura – Samuel Manuard à 29,2 milles
8 Mr Bricolage, Damien Rousseau – Stéphane Le Diraison à 31 milles
9 Phoenix Europ Carac, Louis Duc – Stéphanie Alran, à 32,1 milles
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Jean-Pierre Godineau parcoure les déserts depuis 50 ans. Cet artiste entier a attrapé le "virus du désert" après avoir fait son service militaire au Sahara.
Jean-Pierre Godineau expose à la Bibliothèque des Sables d'Olonne des photographies et croquis ramenés d'un voyage au Mali. Durant son voyage au Sahara, il a eu l'honneur de participer au festival touareg : un rassemblement de 4 000 nomades et 700 chameaux provenant de plusieurs communautés. "Pour cette exposition, la notion de partage me vient à l'esprit. Il y a également une arrière pensée pour contrer tout ce qui se raconte à la télévision sur les Touaregs. Ce sont des gens civilisés qui parlent le français. Il y a 7 tribus et un chef suprême." Cette grande manifestation permet aux hommes, femmes et familles de se rencontrer et se retrouver. "Il y avait des parades amoureuses, des mariages, des danses Bororo, une magnifique course de chameaux, de bourricots, de la lutte, des conférences... Ils tiennent des petites échoppes ou ils présentent leur travail. Le soir, avec des groupes électrogènes, ils jouaient avec des guitares électriques. Ils ont fait un bon dans un siècle. C'est un spectacle total."
Après une carrière de dessinateur industriel aux PTT, Jean-Pierre Godineau consacre tout son temps à ses passions : les dessins, les croquis, la photographie, la peinture, les voyages... Cet artiste doué de talents nous surprend et nous emmène avec lui à travers celles-ci. "J'ai créé un club d'artistes alpicois à 32 ans. La signification du mot alpicois est simple : j'habite Le Pecq et les habitants s'appellent les alpicois. Quand on fait une exposition, nous sommes plus de 100 personnes. Jusqu'à 400 dessins sont exposés."
A peine rentrée du Cambodge, la Bulgarie sera sa prochaine destination.
Exposition à la Bibliothèque Municipale jusqu'au 24 août.
Après une carrière de dessinateur industriel aux PTT, Jean-Pierre Godineau consacre tout son temps à ses passions : les dessins, les croquis, la photographie, la peinture, les voyages... Cet artiste doué de talents nous surprend et nous emmène avec lui à travers celles-ci. "J'ai créé un club d'artistes alpicois à 32 ans. La signification du mot alpicois est simple : j'habite Le Pecq et les habitants s'appellent les alpicois. Quand on fait une exposition, nous sommes plus de 100 personnes. Jusqu'à 400 dessins sont exposés."
A peine rentrée du Cambodge, la Bulgarie sera sa prochaine destination.
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