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Enfin ! Pour la première fois depuis le départ, les solitaires peuvent enfin goûter aux joies de la glisse. Ce n’est pas encore les grands surfs au portant, mais au moins, la flotte redémarre. Avec encore de grandes inégalités entre les partisans de l’option nord et ceux qui ont préféré plonger vers le sud. Pour l’heure, l’avantage est indéniablement à ceux qui sont le plus au vent de la flotte.
On en connaît des « tournants de la course » qui se terminent par un coup d’épée dans l’eau. Mais ce samedi est bien parti pour une nouvelle distribution des cartes. Ceux qui ont choisi de rester au nord de la flotte récoltent les fruits de leur investissement, avec des intérêts quasiment usuraires. En série, Justine Mettraux (Team Work) se voit flanquée de trois poursuivants sur une même ligne de progression vis à vis de l’archipel des Açores. Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) qui s’est laissé glisser un peu plus au sud que ses compagnons d’échappée peine à contenir leurs assauts et doit céder sa place à Ian Lipinski (Althing) et Simon Koster (Go 4 It). Il n’y a encore rien de rédhibitoire, mais on imagine que celui qui amène la flotte depuis près d’une semaine, doit avoir hâte que l’hémorragie cesse. A l’avant, la seule femme de la course continue de maintenir un tempo particulièrement élevé. A noter aussi la position de Clément Bouyssou (Groupe Accueil Négoce) qui a réussi un petit décalage dans le nord et qui est, pour l’heure, le plus rapide de la flotte. Mais, le différentiel de vitesse suffira-t-il à combler les huit milles de retard sur le trio des poursuivants ?
Derrière, on pourrait avoir pas mal de chamboulements : Damien Cloarec (Damien Cloarec cherche sponsor) et Jonas Gerkens (Eletc-Râ) ont encore plus de vingt milles d’avance sur Bert Bossyns (Netwerk), mais ce dernier avance en moyenne 1,5 nœuds plus vite que ses adversaires, qui plus est, sur une route directe. En un peu plus d’une douzaine d’heures, si les différences de conditions subsistent, l’affaire peut être réglée.
La tortue joue au lièvre
En prototype, les écarts latéraux, autrement plus conséquents qu’en bateaux de série, provoquent des effets décuplés. En quelques heures, Giancarlo Pedote (Prysmian) a vu son trône vaciller et son statut de leader mis à mal. Au classement de 16h (TU+2) le navigateur italien avait perdu deux places, mais surtout il n’avançait qu’à quatre ou cinq nœuds, quand Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium La Rochelle) pointait à plus de neuf nœuds. C’est Milan Kolacek (Follow Me) qui a repris provisoirement la tête du classement, mais entre les deux hommes du nord, la différence en distance au but est de moins de deux milles. Reste à savoir les raisons de ce recul de Giancarlo au classement : souci technique ou zone de molle dont il n’arrive pas à se défaire, les deux hypothèses sont vraisemblables. Une chose est certaine : l’homme qui avait dominé la course jusque là de la tête et des épaules, souffre. Il suffit pour s’en convaincre de regarder sa trajectoire qui a perdu la fluidité qu’elle avait depuis le départ. Si l’on observe par ailleurs les trajectoires de Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) ou de Benoît Marie (benoitmarie.com), il semblerait bien que les hommes du sud peinent à trouver le vent promis à leurs concurrents du nord. Dans ce cas, Nicolas Boidevezi pourrait s’en vouloir… Lui qui était resté longtemps calé dans le sillage de Milan Kolacek a choisi de plonger dans le sud, sans doute pour éviter de voir le piège de la dorsale se refermer sur lui. Changer d’option en cours de route n’est jamais simple et demande un certain culot. Visiblement, Nicolas ne retire pas les dividendes de son option, mais eut-il réussi que l’on n’aurait pas hésité de crier à la navigation particulièrement inspirée, voire au génie de la stratégie. La course au large est un jeu qui peut vite devenir cruel…
Classement au 4 août à 16h (TU+2)
Prototypes :
1 Follow Me – Milan Kolacek, à 491,8 milles de l’arrivée
2 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 1,9 milles
3 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 11,8 milles
4 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 44,3 milles
5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 63,1 milles
Série :
1 Team Work – Justine Mettraux, à 578,9 milles de l’arrivée
2 Althing – Ian Lipinski, à 8,0 milles
3 Go 4 It – Simon Koster, à 8,1 milles
4 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 8,7 milles
5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 16,0 milles
Derrière, on pourrait avoir pas mal de chamboulements : Damien Cloarec (Damien Cloarec cherche sponsor) et Jonas Gerkens (Eletc-Râ) ont encore plus de vingt milles d’avance sur Bert Bossyns (Netwerk), mais ce dernier avance en moyenne 1,5 nœuds plus vite que ses adversaires, qui plus est, sur une route directe. En un peu plus d’une douzaine d’heures, si les différences de conditions subsistent, l’affaire peut être réglée.
La tortue joue au lièvre
En prototype, les écarts latéraux, autrement plus conséquents qu’en bateaux de série, provoquent des effets décuplés. En quelques heures, Giancarlo Pedote (Prysmian) a vu son trône vaciller et son statut de leader mis à mal. Au classement de 16h (TU+2) le navigateur italien avait perdu deux places, mais surtout il n’avançait qu’à quatre ou cinq nœuds, quand Aymeric Chappellier (La Tortue de l’Aquarium La Rochelle) pointait à plus de neuf nœuds. C’est Milan Kolacek (Follow Me) qui a repris provisoirement la tête du classement, mais entre les deux hommes du nord, la différence en distance au but est de moins de deux milles. Reste à savoir les raisons de ce recul de Giancarlo au classement : souci technique ou zone de molle dont il n’arrive pas à se défaire, les deux hypothèses sont vraisemblables. Une chose est certaine : l’homme qui avait dominé la course jusque là de la tête et des épaules, souffre. Il suffit pour s’en convaincre de regarder sa trajectoire qui a perdu la fluidité qu’elle avait depuis le départ. Si l’on observe par ailleurs les trajectoires de Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) ou de Benoît Marie (benoitmarie.com), il semblerait bien que les hommes du sud peinent à trouver le vent promis à leurs concurrents du nord. Dans ce cas, Nicolas Boidevezi pourrait s’en vouloir… Lui qui était resté longtemps calé dans le sillage de Milan Kolacek a choisi de plonger dans le sud, sans doute pour éviter de voir le piège de la dorsale se refermer sur lui. Changer d’option en cours de route n’est jamais simple et demande un certain culot. Visiblement, Nicolas ne retire pas les dividendes de son option, mais eut-il réussi que l’on n’aurait pas hésité de crier à la navigation particulièrement inspirée, voire au génie de la stratégie. La course au large est un jeu qui peut vite devenir cruel…
Classement au 4 août à 16h (TU+2)
Prototypes :
1 Follow Me – Milan Kolacek, à 491,8 milles de l’arrivée
2 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 1,9 milles
3 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 11,8 milles
4 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 44,3 milles
5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 63,1 milles
Série :
1 Team Work – Justine Mettraux, à 578,9 milles de l’arrivée
2 Althing – Ian Lipinski, à 8,0 milles
3 Go 4 It – Simon Koster, à 8,1 milles
4 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 8,7 milles
5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 16,0 milles
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Les Sables Info
Arrivée de Campagne de France Copyright : Pierre Bouras
Vainqueur déjà en 2008 de la Transat Québec Saint-Malo dans la très tonique classe des monocoques de 40 pieds, le Normand Halvard Mabire a récidivé aujourd’hui, et de la plus belle des manières, en franchissant peu avant 11 heures française, la ligne d’arrivée de la plus ancienne course transatlantique disputée d’ouest en est. Fait « historique » dans cette saga Québéco-Malouine, il inscrit ainsi et pour la première fois dans l’histoire d’une épreuve créée en 1984, son nom pour la seconde fois consécutive au palmarès. Record de la course en poche, avec l’une des plus longue distance parcourue en 24 heures, 360 milles à 15,1 nœuds de moyenne, Halvard cumule ce matin les superlatifs les plus flatteurs de la bouche même de ses adversaires les plus acharnés à lui damer le pion. L’Allemand Jörg Richers, arrivé une heure et demie plus tard, au terme de 11 jours et 19 heures de course, ne pouvait qu’exprimer son admiration et témoigner de l’impuissance qui avait été la sienne à tenter de rattraper le Normand. La Transat Québec Saint-Malo, qui a déjà accueilli 4 des protagonistes de la classe des « grands » Open, tiendra ce soir son podium dans la classe des monocoques de 40 pieds qui ont livré, et livrent toujours, une formidable empoignade sur l’Atlantique, dans des conditions de vent exceptionnellement soutenu en ce début de mois d’août. Halvard l’ancien, Halvard le Viking, Halvard le marin au si long cours, signe à 56 ans l’un de ses plus hauts faits d’armes. Il y associe sa compagne, la Britannique Miranda Merron et l’ami Christian Bouroullec, patron du chantier Structures et troisième équipier de cette si belle et si singulière aventure.
Une campagne rondement menée
« C’est de votre faute si on est allé aussi vite ! » Toujours un brin provocateur malgré la fatigue, Halvard Mabire a tenu à souligner ainsi et de façon détournée les performances de ses adversaires, Jörg Riechers en tête, qui l’ont poussé dans ses derniers retranchements jusque dans les ultimes milles de la course. Les raisons de sa victoire ? Le skipper de Campagne de France en relève au moins 3 ; la belle complémentarité d’un équipage certes réduit, Miranda Merron et Christian Bouroullec, l’expérience, forgée notamment cette année avec un tour du monde en course, et la fiabilité d’un bateau « qu’on connaît par cœur ». Halvard reconnaît avoir sollicité hommes (et femme) et machine en permanence pour tenir le rythme imposé d’abord par l’ensemble de ses rivaux, puis, et depuis la mi-course, par ce petit groupe de trois « enragés » voués à leur damer le pion. Si Riechers (Mare) échoue pour une poignée de milles, Sébastien Rogues (Eole Generation-GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) n’ont jamais pu recoller à son tableau arrière. Fair Play et lui aussi admiratif, Fabrice Amedeo que l’on attend ce soir a pu féliciter Halvard lors de la vacation, soulignant que non content « d’avoir la vitesse », Campagne de France a aussi été constamment remarquablement placé sur le plan d’eau. « J’ai d’abord cherché à faire notre course » explique Halvard ; « J’ai laissé à nos poursuivants la tâche de trouver d’autres voies que la nôtre ». Après plus d’un an d’absence à enchaîner les courses au large, le Normand Mabire rentre au bercail, avec la satisfaction d’une campagne bien menée, et le bonheur d’avoir partagé cette expérience unique avec sa compagne Miranda Merron, et l’ami et soutien de toujours, Christian Bouroullec.
Du côté des Québécois
Que ce soit dans la catégorie des Open ou dans celle des Class40, les marins québécois sont des grands animateurs de cette Transat Québec Saint-Malo 2012. Depuis le départ dimanche 22 juillet dernier, les 3 équipages engagés dans la course avancent à leur rythme, mais toujours dans la bonne humeur et dans cet esprit de compétition qui anime le plan d’eau depuis maintenant un peu plus de 11 jours. En catégorie Open, si son 65 pieds nécessite des conditions soutenues pour qu’il puisse en tirer toute la quintessence, Georges Leblanc, l’une des grandes figures de la voile au Québec, mène toujours Océan Phénix d’une belle manière. Intercalé entre deux groupes de Class40, Georges Leblanc trace sa route, et ce, malgré les multiples péripéties qui le touchent. La plus improbable, la casse de son balcon avant qui handicape énormément la moindre manœuvre sur la plage avant, question de sécurité. À 529 milles de l’arrivée à Saint-Malo, Georges Leblanc se bat non seulement contre les éléments qui ont malmené les marins depuis la sortie du Saint-Laurent, mais également contre Transport Cohérance de Benoit Pranaudeau et Proximédia de Denis Van Weynbergh avec lesquels ils naviguent depuis plusieurs jours maintenant.
En Class40, Éric Tabardel sur Bleu, 16e au classement général provisoire, pointe à 561 milles de l’arrivée. Depuis la sortie du Saint-Laurent, cet équipage québécois oscille entre la 15e et 16e place et les écarts avec son poursuivant et son concurrent direct devant, Avis Immobilier et EDF Énergies Nouvelles, lui permettent d’espérer conserver cette place. En 20e position Robert Patenaude sur Persévérance avec son équipage d’amateurs tient toujours le coup. Le rythme très élevé de la flotte ne lui permet plus de suivre, mais sa prestation sur la course force le respect et c’est très certainement avec un temps de course d’environ 15 jours que cet équipage va traverser l’Atlantique. Un temps très honorable pour un équipage qui, pour la plupart, découvre le grand large et la rudesse des courses océaniques.
Le point sur les arrivées à venir
Avec encore 19 monocoques encore en course, les prochaines heures à Saint-Malo vont être animées. Les prochains concurrents attendus sont Eole Generation-GDF SUEZ (vers 18h), Geodis (20h) et Roaring Forty (23h/24h) mais dès demain samedi 4 août, c’est une rafale d’arrivée qui va toucher Saint-Malo. En effet dès 1 heure du matin demain, Comiris-Elior ouvrira le bal suivi 30 minutes plus tard par IX Blue, Jack in the Box vers 5h30, Groupe Picoty vers 8h30, Red une heure plus tard, Partouche vers 11h et Sevenstar Yachttransport et Bodacious Dream vers 14h. Il est à noter que ces horaires sont des heures estimés et que les conditions météorologiques changeantes peuvent soit faire accélérer les bateaux ou bien les ralentir. Toujours est-il que pendant deux jours le port de Saint-Malo sera le théâtre d’un bien beau final.
Les mots du large…
Stéphane Le Diraison, IXBlue
« Hier, alors que les surfs à plus de vingt nœuds s'enchaînaient (avec un joli record à 23.5 nœuds !) s'asseoir devant le PC pour écrire quelques lignes relevait du défi ! À chaque vague, le bateau se ruait dans la mer déchaînée, le tout accompagné d'un bruit strident dans les safrans et de mouvements brutaux. À l'extérieur, les combinaisons sèches étaient un pré requis pour tenter de dompter l'engin à la barre tant le pont était littéralement submergé par les trombes d'eau. À la clé des vitesses moyennes vertigineuses : il nous a fallu seulement une semaine pour rallier les côtes bretonnes à partir de Terre-Neuve !!! »
Retrouvez toutes les informations sur les arrivées sur : http://www.transatquebecstmalo.com/
Une campagne rondement menée
« C’est de votre faute si on est allé aussi vite ! » Toujours un brin provocateur malgré la fatigue, Halvard Mabire a tenu à souligner ainsi et de façon détournée les performances de ses adversaires, Jörg Riechers en tête, qui l’ont poussé dans ses derniers retranchements jusque dans les ultimes milles de la course. Les raisons de sa victoire ? Le skipper de Campagne de France en relève au moins 3 ; la belle complémentarité d’un équipage certes réduit, Miranda Merron et Christian Bouroullec, l’expérience, forgée notamment cette année avec un tour du monde en course, et la fiabilité d’un bateau « qu’on connaît par cœur ». Halvard reconnaît avoir sollicité hommes (et femme) et machine en permanence pour tenir le rythme imposé d’abord par l’ensemble de ses rivaux, puis, et depuis la mi-course, par ce petit groupe de trois « enragés » voués à leur damer le pion. Si Riechers (Mare) échoue pour une poignée de milles, Sébastien Rogues (Eole Generation-GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) n’ont jamais pu recoller à son tableau arrière. Fair Play et lui aussi admiratif, Fabrice Amedeo que l’on attend ce soir a pu féliciter Halvard lors de la vacation, soulignant que non content « d’avoir la vitesse », Campagne de France a aussi été constamment remarquablement placé sur le plan d’eau. « J’ai d’abord cherché à faire notre course » explique Halvard ; « J’ai laissé à nos poursuivants la tâche de trouver d’autres voies que la nôtre ». Après plus d’un an d’absence à enchaîner les courses au large, le Normand Mabire rentre au bercail, avec la satisfaction d’une campagne bien menée, et le bonheur d’avoir partagé cette expérience unique avec sa compagne Miranda Merron, et l’ami et soutien de toujours, Christian Bouroullec.
Du côté des Québécois
Que ce soit dans la catégorie des Open ou dans celle des Class40, les marins québécois sont des grands animateurs de cette Transat Québec Saint-Malo 2012. Depuis le départ dimanche 22 juillet dernier, les 3 équipages engagés dans la course avancent à leur rythme, mais toujours dans la bonne humeur et dans cet esprit de compétition qui anime le plan d’eau depuis maintenant un peu plus de 11 jours. En catégorie Open, si son 65 pieds nécessite des conditions soutenues pour qu’il puisse en tirer toute la quintessence, Georges Leblanc, l’une des grandes figures de la voile au Québec, mène toujours Océan Phénix d’une belle manière. Intercalé entre deux groupes de Class40, Georges Leblanc trace sa route, et ce, malgré les multiples péripéties qui le touchent. La plus improbable, la casse de son balcon avant qui handicape énormément la moindre manœuvre sur la plage avant, question de sécurité. À 529 milles de l’arrivée à Saint-Malo, Georges Leblanc se bat non seulement contre les éléments qui ont malmené les marins depuis la sortie du Saint-Laurent, mais également contre Transport Cohérance de Benoit Pranaudeau et Proximédia de Denis Van Weynbergh avec lesquels ils naviguent depuis plusieurs jours maintenant.
En Class40, Éric Tabardel sur Bleu, 16e au classement général provisoire, pointe à 561 milles de l’arrivée. Depuis la sortie du Saint-Laurent, cet équipage québécois oscille entre la 15e et 16e place et les écarts avec son poursuivant et son concurrent direct devant, Avis Immobilier et EDF Énergies Nouvelles, lui permettent d’espérer conserver cette place. En 20e position Robert Patenaude sur Persévérance avec son équipage d’amateurs tient toujours le coup. Le rythme très élevé de la flotte ne lui permet plus de suivre, mais sa prestation sur la course force le respect et c’est très certainement avec un temps de course d’environ 15 jours que cet équipage va traverser l’Atlantique. Un temps très honorable pour un équipage qui, pour la plupart, découvre le grand large et la rudesse des courses océaniques.
Le point sur les arrivées à venir
Avec encore 19 monocoques encore en course, les prochaines heures à Saint-Malo vont être animées. Les prochains concurrents attendus sont Eole Generation-GDF SUEZ (vers 18h), Geodis (20h) et Roaring Forty (23h/24h) mais dès demain samedi 4 août, c’est une rafale d’arrivée qui va toucher Saint-Malo. En effet dès 1 heure du matin demain, Comiris-Elior ouvrira le bal suivi 30 minutes plus tard par IX Blue, Jack in the Box vers 5h30, Groupe Picoty vers 8h30, Red une heure plus tard, Partouche vers 11h et Sevenstar Yachttransport et Bodacious Dream vers 14h. Il est à noter que ces horaires sont des heures estimés et que les conditions météorologiques changeantes peuvent soit faire accélérer les bateaux ou bien les ralentir. Toujours est-il que pendant deux jours le port de Saint-Malo sera le théâtre d’un bien beau final.
Les mots du large…
Stéphane Le Diraison, IXBlue
« Hier, alors que les surfs à plus de vingt nœuds s'enchaînaient (avec un joli record à 23.5 nœuds !) s'asseoir devant le PC pour écrire quelques lignes relevait du défi ! À chaque vague, le bateau se ruait dans la mer déchaînée, le tout accompagné d'un bruit strident dans les safrans et de mouvements brutaux. À l'extérieur, les combinaisons sèches étaient un pré requis pour tenter de dompter l'engin à la barre tant le pont était littéralement submergé par les trombes d'eau. À la clé des vitesses moyennes vertigineuses : il nous a fallu seulement une semaine pour rallier les côtes bretonnes à partir de Terre-Neuve !!! »
Retrouvez toutes les informations sur les arrivées sur : http://www.transatquebecstmalo.com/
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Les Sables Info
Il est des jours comme çà… A la veille du week-end, les neurones des concurrents ont droit à une pause RTT. Le positionnement de la dorsale ne donne actuellement pas vraiment d’autre choix que de continuer sur une route au sud-ouest. Les concurrents se concentrent sur la vitesse, en profitent pour recharger leurs accus personnels, voire faire un brin de toilette. Après avoir été arrosés par les vagues pendant plus de cinq jours, certains rêvent sûrement d’une douche d’eau de mer.
Le cap Finisterre est maintenant franchement dans les tableaux arrière de la flotte. C’est, psychologiquement, un moment important. Cela signifie qu’on en a terminé avec le golfe de Gascogne et les milles à parcourir en paraissent moins terribles. Même si, au bout du compte, les concurrents ont à peine dépassé la moitié de course, c’est maintenant les Açores qui se profilent dans les étraves, faire demi-tour prend de moins en moins de sens. Pour Aron Meder (Felicity 2) le passage de la pointe de l’Espagne n’a pas été chanceux puisque le navigateur doit faire route vers un port espagnol. La nature de ses ennuis n’est pas encore déterminée, mais un bateau accompagnateur s’efforce de prendre contact avec lui.
Tous derrière et lui devant
Giancarlo Pedote (Prysmian) peut changer de dauphin, il ne lâche rien. C’est maintenant Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) qui le suit, mais le skipper italien maintient toujours une distance respectable sur le reste de la flotte des prototypes. Aymeric Chappellier qui avait tenté une incursion par le nord-ouest est finalement revenu sur la même route que ses concurrents… Savoir attendre les opportunités et ronger son frein sans perdre ses nerfs, font aussi partie de la panoplie des régatiers.
La dame de fer
Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) a beau faire, il n’arrive toujours pas à décramponner Justine Mettraux (Team Work). La jeune navigatrice suisse disait avant le départ que le solitaire ne lui faisait pas peur, qu’elle se sentait à l’aise seule en mer… Si elle avouait ne pas avoir l’expérience de la solitude dans la durée, elle ajoutait aussitôt que ce type de schéma ne l’inquiétait pas outre mesure. Force est de constater que la demoiselle ne cède pas un pouce de terrain au leader. Dame de fer aujourd’hui, elle peur encore devenir rien à l’arrivée à Horta.
Classement au 2 août à 16h (TU+2)
Prototypes :
1 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 608,1 milles de l’arrivée
2 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 21,1 milles
3 Follow Me – Milan Kolacek, à 22,6 milles
4 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 33,4 milles
5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 58,7 milles
Série :
1 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 697,9 milles de l’arrivée
2 Team Work – Justine Mettraux, à 0,3 milles
3 Go 4 It – Simon Koster, à 2,6 milles
4 Althing – Ian Lipinski, à 5,6 milles
5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 9,1 milles
Horaires des classements
Retrouvez les classements et la mise à jour de la cartographie chaque jour à 8h - 12h - 16h - 20h (heure française) sur le site : www.lessables-lesacores.com
Tous derrière et lui devant
Giancarlo Pedote (Prysmian) peut changer de dauphin, il ne lâche rien. C’est maintenant Nicolas Boidevezi (Fondation terrevent.org) qui le suit, mais le skipper italien maintient toujours une distance respectable sur le reste de la flotte des prototypes. Aymeric Chappellier qui avait tenté une incursion par le nord-ouest est finalement revenu sur la même route que ses concurrents… Savoir attendre les opportunités et ronger son frein sans perdre ses nerfs, font aussi partie de la panoplie des régatiers.
La dame de fer
Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) a beau faire, il n’arrive toujours pas à décramponner Justine Mettraux (Team Work). La jeune navigatrice suisse disait avant le départ que le solitaire ne lui faisait pas peur, qu’elle se sentait à l’aise seule en mer… Si elle avouait ne pas avoir l’expérience de la solitude dans la durée, elle ajoutait aussitôt que ce type de schéma ne l’inquiétait pas outre mesure. Force est de constater que la demoiselle ne cède pas un pouce de terrain au leader. Dame de fer aujourd’hui, elle peur encore devenir rien à l’arrivée à Horta.
Classement au 2 août à 16h (TU+2)
Prototypes :
1 Prysmian – Giancarlo Pedote, à 608,1 milles de l’arrivée
2 Fondation terrevent.org – Nicolas Boidevezi, à 21,1 milles
3 Follow Me – Milan Kolacek, à 22,6 milles
4 La Tortue de l’Aquarium La Rochelle – Aymeric Chappellier à 33,4 milles
5 benoitmarie.com – Benoît Marie, à 58,7 milles
Série :
1 Tout le Monde Chante contre le Cancer – Aymeric Belloir à 697,9 milles de l’arrivée
2 Team Work – Justine Mettraux, à 0,3 milles
3 Go 4 It – Simon Koster, à 2,6 milles
4 Althing – Ian Lipinski, à 5,6 milles
5 Groupe Accueil Négoce – Clément Bouyssou à 9,1 milles
Horaires des classements
Retrouvez les classements et la mise à jour de la cartographie chaque jour à 8h - 12h - 16h - 20h (heure française) sur le site : www.lessables-lesacores.com
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Les Sables Info
Le monde du jouet ancien de collection sait se mobiliser lorsqu'un grand événement se présente...
Le salon du jouet ancien et de collection vous donne à présent rendez-vous le dimanche 5 août de 9h00 à 18h00 au Jardin de la Liberté aux Sables d'Olonne. Ce rendez-vous prestigieux regroupe des exposants de grande réputation et des jouets rares, souvent exceptionnels... un ralliement incontournable pour les collectionneurs professionnels et amateurs.
Entrée Gratuit (stands couverts).
Contact et inscription au 02 51 95 31 56.
Organisation : Association Jouets sans Frontière : Aide à l'enfance, Enfance / Jeunesse, Solidarité internationale
https://sites.google.com/site/gabonecole/actualites
Entrée Gratuit (stands couverts).
Contact et inscription au 02 51 95 31 56.
Organisation : Association Jouets sans Frontière : Aide à l'enfance, Enfance / Jeunesse, Solidarité internationale
https://sites.google.com/site/gabonecole/actualites
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Les Sables Info
Théâtre à gouaille et chansons liquides avec Christelle Lehallier & Véronique Huyet Mise en scène Michel Dallaire et Garniouze.
"Tatas flingueuses d'éthylotest décadentes à souhait... Colette joue et Cricri chante. Cricri gueule et Colette braille.
Amateurs de voix lisses et harmonieuses, mieux vaut boire en face, qu'ici ! Quelques mots hauts placés congédient dans un virulent cul sec Tendresse et Délicatesse et font entrer politiquement incorrect au bras de la paillardise.
Chastes oreilles, fermez-vous ! On boit ici du vitriol coupé de grossièretés mignonnettes. Prière de desserrer le nœud de cravate et de s'attendre à un "lâcher prise" de joyeuse facture.
Ça commence derrière le comptoir, ça se termine par terre en coma romanesque. Pour le pourquoi de la chose le mieux c'est d'aller voir !"
En cas d'intempéries les spectacles sont déplacés à l'auditorium Saint-Michel.
Renseignements : 06 16 28 62 28.
Tarif réduit : 8 €, tarif plein : 10 €, gratuit pour les enfants de -12ans.
Samedi 04 août, Tour d'Arundel - La Chaume à partir de 21h00.
Amateurs de voix lisses et harmonieuses, mieux vaut boire en face, qu'ici ! Quelques mots hauts placés congédient dans un virulent cul sec Tendresse et Délicatesse et font entrer politiquement incorrect au bras de la paillardise.
Chastes oreilles, fermez-vous ! On boit ici du vitriol coupé de grossièretés mignonnettes. Prière de desserrer le nœud de cravate et de s'attendre à un "lâcher prise" de joyeuse facture.
Ça commence derrière le comptoir, ça se termine par terre en coma romanesque. Pour le pourquoi de la chose le mieux c'est d'aller voir !"
En cas d'intempéries les spectacles sont déplacés à l'auditorium Saint-Michel.
Renseignements : 06 16 28 62 28.
Tarif réduit : 8 €, tarif plein : 10 €, gratuit pour les enfants de -12ans.
Samedi 04 août, Tour d'Arundel - La Chaume à partir de 21h00.
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Les Sables Info
Après les arrivées magiques hier soir dans le soleil incandescent sous les remparts de Saint-Malo des deux derniers trimarans de la Transat Québec Saint-Malo, c’est l’Italien Andrea Mura à bord de son monocoque de 50 pieds Vento di Sardegna qui doit vers 10 heures 30 ce matin s’adjuger la 4ème place de cette classe Open de la course.
Environ deux heures plus tard, c’est à un final des plus haletant que la Class40 convie tous les Malouins. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le vainqueur de cette catégorie qui a depuis Québec animé l’épreuve de formidable manière n’est pas encore désigné, et Dame Fortune, dans sa distribution aléatoire des cartes maîtresses ne semble pas avoir fait son choix entre l’impressionnant leader depuis près de 5 jours Halvard Mabire (Campagne de France) et ses opiniâtres poursuivants du monocoque allemand Mare à Jörg Riechers. L’avance au confort tout relatif dont le skipper Normand bénéficiait hier soir encore fond comme beurre (normand) au soleil, la faute peut-être à l’infortunée tortue géante (mais oui !) heurtée en fin de soirée par Campagne de France au large des côtes Bretonnes. La mèche de safran tordue gêne depuis considérablement le travail tout en finesse du barreur dans un vent de sud-sud-ouest certes mollissant mais toujours bien établi pour une petite quinzaine de nœuds. Un poil plus nord que la route de Mabire, Riechers cravache avec entêtement, croit en ses chances, et a ramené son déficit ce matin à… 13 petits milles nautiques. Or, sur une allure plus « lofé », plus proche de l’axe du vent, avec de surcroît un courant favorable, l’Allemand navigue plus efficacement qu’Halvard et semble en mesure de grappiller encore quelques milles d’ici la ligne d’arrivée située désormais à moins de 60 milles du leader.
Si le vainqueur de la Transat Québec Saint-Malo est bien attendu entre midi et 13 heures, son nom ne sera véritablement connu qu’au franchissement de la ligne. Un final tout en suspens et en incertitude pour une édition 2012 de la grande classique Québec Saint-Malo sportive et tonique à souhait.
Les arrivées vont ainsi se succéder tout au long de ce week-end, tant la flotte très homogène des monocoques de 40 pieds a navigué au contact, avec d’incessants changements de places à tous les niveaux de la flotte. Longtemps en mesure de s’imposer, Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) seront eux aussi dès la fin d’après-midi à Saint-Malo.
Retrouvez toutes les informations sur les arrivées sur : http://www.transatquebecstmalo.com/
Pour suivre la flotte : http://transat.korem.com/course
Retrouvez toutes les vacations avec les concurrents : ici
Si le vainqueur de la Transat Québec Saint-Malo est bien attendu entre midi et 13 heures, son nom ne sera véritablement connu qu’au franchissement de la ligne. Un final tout en suspens et en incertitude pour une édition 2012 de la grande classique Québec Saint-Malo sportive et tonique à souhait.
Les arrivées vont ainsi se succéder tout au long de ce week-end, tant la flotte très homogène des monocoques de 40 pieds a navigué au contact, avec d’incessants changements de places à tous les niveaux de la flotte. Longtemps en mesure de s’imposer, Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) seront eux aussi dès la fin d’après-midi à Saint-Malo.
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Les Sables Info
Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal 3), a ouvert ce matin et de superbe manière le grand bal des arrivées sous les remparts malouins des 25 concurrents de la Transat Québec Saint-Malo. Vainqueur de sa classe Open, et record de l’épreuve en Multi50 à la clé, Erwan Le Roux a triomphé d’une transat particulièrement tonique en 9 jours et 14 heures. Les arrivées vont se succéder à partir de jeudi avec les arrivées très serrées des deux autres trimarans de la course, Défi Saint-Malo Agglo (Gilles Lamiré) et Vers un Monde sans Sida (Erik Nigon), suivi du grand monocoque italien Vento Di Sardegna (Andrea Mura) en prélude au final époustouflant en tête de la Class40. Le Normand Halvard Mabire (Campagne de France) étonne, épate, écœure même, les « pointures » de la flotte attachées à ses basques depuis plus de trois jours. Non seulement Mabire et ses équipiers Miranda Merron et Christian Bouroullec résistent, mais ils ont ces dernières heures de nouveau creusé les écarts pour naviguer aujourd’hui avec près de 50 milles d‘avance sur leurs opposants les plus acharnés, Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ) et Jörg Riechers (Mare) hier encore à une poignée de milles de leur tableau arrière. A 600 milles de l’arrivée, toute la flotte commence seulement à émerger, un peu groggy, du sévère coup de vent qui les a secoué la nuit dernière, avec des vents enregistrés en rafales et pour certains à près de 50 nœuds. Les petits bobos plus ou moins sérieux apparaissent içi et là et provoquent une sélection par l’arrière de la flotte. Les conditions de vents portants soutenus devraient tenir jusqu’aux portes de Saint-Malo que les premiers devraient entrevoir dès vendredi soir.
Un Mabire de gala
Samuel Manuard (Mare), Martin Blumencron (Red) ou Antoine Carpentier (Multi50 FenêtréA Cardinal 3) n’ont aujourd’hui pas de mots assez flatteurs pour exprimer leur admiration à l’observation de la course conduite par Halvard Mabire sur son Pogo 40 2S Campagne de France. Antoine, vainqueur précisément en Class40 voici 4 ans avec Halvard ne s’étonne pas outre mesure ; « Avec Halvard, tout est possible ! » 355 milles lors des dernières 24 heures, à 14,8 nœuds de moyenne. Mabire « allume » dans le sud de la dépression, en route directe vers la pointe de Bretagne. Ses adversaires en sont réduits à changer drastiquement de tactique. Les Rogues, talonné par Riechers et Amedeo (Geodis) un peu décroché à 88 milles, semblent renoncer, au moins pour l’heure à menacer Campagne de France sur le terrain de la vitesse pure. A un peu plus de deux jours de mer de Saint-Malo, ils rompent l’engagement et modifient leurs trajectoires, dans le but de créer le petit décalage en latérale nord-sud synonyme d’espoir, et avec le dessein affirmé de bénéficier, après un dernier et crucial empannage, d’un angle de descente vers la Manche plus rapide que celui d’Halvard sur une route plus « abattue » dans leur sud. Le quatuor de tête abat ses dernières cartes, tandis que le gros du peloton relégué à 150 milles se consacre désormais à terminer le mieux possible une transat extraordinairement exigeante et destinée à rentrer dans le livre des records.
FenêtréA Cardinal 3… impérial !
Il était à peine 8 heures du matin, le soleil perçait tout juste au-dessus de quelques nuages bas quand le trimaran d’Erwan Leroux, FenêtréA Cardinal 3 pointait enfin le bout de son étrave sur la ligne d’arrivée de la Transat Québec Saint-Malo. Pourtant il aura fallu s’armer de patience pour enfin découvrir cette libellule rouge et blanche. Initialement prévue vers 22h, l’arrivée du premier multicoque de la classe Open était, sans cesse, repoussée. La faute d’Eole sûrement qui a voulu garder ces marins encore un peu plus longtemps sur l’eau et en Manche. Mais sitôt la ligne franchie, c’est une explosion de joie qui s’est emparée de ces hommes qui viennent d’écrire une magnifique page du grand album de cette course mythique. Avec un temps de 9 jours 14 heures 21 minutes et 5 secondes, Erwan Leroux, Antoine Carpentier, Mathieu Souben et Yvon Cardinal, l’un des sponsors du trimaran, ont non seulement réussi à terminer premier mais ils s’offrent également le nouveau temps de référence sur la distance avec 1 jour 12 heures et 58 minutes d’avance sur le temps de Franck-Yves Escoffier sur Crêpes Whaou ! 3 en 2008. L’incroyable faculté des marins d’oublier les moments difficiles en mer laisse désormais la place à ces incroyables glissades sur l’Atlantique, ces rencontres de mammifères marins sur le Saint-Laurent et au large de Terre-Neuve mais également la communion d’un équipage entre une machine parfaite pour cette course et un parcours unique en son genre. Les deux prochains concurrents, Défi Saint-Malo Agglo et Vers un Monde sans Sida, ne sont pas attendus avant demain soir et ont dû faire face, la nuit dernière, à de terribles conditions, des vents de plus de 50 nœuds et une mer très difficile. La route vers le Fastnet et Saint-Malo n’est pas si facile que ça en ce début août.
Les mots du large…
Erik Nigon, Vers un Monde sans Sida
« La nuit a été chaude comme prévu... On a complètement descendu la grand-voile de 23h à 9h du matin. Il y avait 35 à 42 nœuds en permanence et pas mal de séquences au-dessus de 45 nœuds avec des grains chauds bouillants. Devant on avait l'ORC ou la trinquette dans les molles. La mer était bien grosse, quelques vagues ont éjecté le barreur (mais on était attaché donc pas de risque de se retrouver à l'eau) de sa place dans le cockpit et d'autres ont pris le trimaran sur le travers arrière ce qui nous a valu quelques équilibres impressionnants sur la tranche. On a retrouvé des sensations de gite comme en monocoque !
Ce n'était pas la décontraction habituelle et il y avait moins de monde pour prendre la barre et faire le numéro d'équilibriste. Il n'y a pas eu de risque majeur de se retourner car sans grand-voile seules les vagues peuvent le faire et elles n'étaient pas assez hautes pour cela (mais bien assez pour faire des surfs à plus de 20 nœuds avec arrêt buffet en rattrapant la vague de devant).
Par contre le flotteur au vent a tapé très fort à de nombreuses reprises en sortie de vague et je suis content d’avoir un bateau robuste et qui absorbe bien les chocs. Pas de casse, juste des sacs à bout de trampoline explosés, des voiles d'avant qui ont vieilli pas mal d'un coup et l’intérieur du bateau trempé y compris la couchette arrière et on a donc sorti les couvertures de survie pour se garder au chaud pendant les phases de repos.
Donc bilan positif car on prend plus d'expérience et de confiance dans le bateau dans des conditions extrêmes mais je préfère prendre ces conditions en équipage qu'en solo... Depuis la fin de matinée le soleil est de retour, on a 22 à 27 nœuds de vent et on a tout renvoyé.
La parenthèse est finie, on va donc cravacher pour reprendre notre seconde place. Il reste 500 milles : 140 pour le Fastnet et on tourne à droite pour un grand bord de glisse qui nous amènera a Saint-Malo dans la nuit de jeudi à vendredi.
La mer va fumer, on va se faire un dernier grand plaisir au maximum du voiler au ruban rouge. Vous pouvez commencer à mettre les bières au frais ! Au surf Vers un Monde sans Sida, les gars on a bu de l'eau de mer pour vous cette nuit mais le combat en vaut la peine ! »
Aurélien Ducroz, Latitude Neige-Longitude Mer
« Nous venons de nous apercevoir que nous sommes en train de perdre le safran tribord du bateau, l`axe du safran est sortie et s’est tordu, il nous est maintenant impossible de le remettre en place ou de le remplacer. La ferrure du safran est progressivement en train de s`arracher du tableau arrière. Nous faisons route vers la Bretagne à allure réduite en espérant que le safran tienne le plus longtemps possible. Malgré cette nouvelle avarie, nous faisons tout pour rejoindre la ligne d’arrivée ! L`ambiance à bord a pris un gros coup, malgré les problèmes rencontrés ces derniers jours nous nous battons pour réussir au mieux cette transat.
L`objectif a bien changé maintenant, nous essayons de ramener le bateau ! »
Miranda Merron, Campagne de France
« Quelques lignes sur la vie à bord d’un Class40 qui fonce à toute vitesse sur et à travers les vagues. Toutes les activités non essentielles du bord ont été annulées. Tous les équipiers sont vêtus pour le combat, équipement tempête, bottes, gilets, harnais… prêts à l’action si le spinnacker devait être affalé en urgence. Pas à cause du vent, mais à cause de l’état de la mer. Il nous faut des safrans plus gros ! Il fait un bruit assourdissant à bord quand le bateau file 18 nœuds ; la quille chante, et le bateau rebondit sur l’eau. Parfois il plonge aussi sous l’eau ! Il ne fait pas froid, mais tout est humide… »
Un Mabire de gala
Samuel Manuard (Mare), Martin Blumencron (Red) ou Antoine Carpentier (Multi50 FenêtréA Cardinal 3) n’ont aujourd’hui pas de mots assez flatteurs pour exprimer leur admiration à l’observation de la course conduite par Halvard Mabire sur son Pogo 40 2S Campagne de France. Antoine, vainqueur précisément en Class40 voici 4 ans avec Halvard ne s’étonne pas outre mesure ; « Avec Halvard, tout est possible ! » 355 milles lors des dernières 24 heures, à 14,8 nœuds de moyenne. Mabire « allume » dans le sud de la dépression, en route directe vers la pointe de Bretagne. Ses adversaires en sont réduits à changer drastiquement de tactique. Les Rogues, talonné par Riechers et Amedeo (Geodis) un peu décroché à 88 milles, semblent renoncer, au moins pour l’heure à menacer Campagne de France sur le terrain de la vitesse pure. A un peu plus de deux jours de mer de Saint-Malo, ils rompent l’engagement et modifient leurs trajectoires, dans le but de créer le petit décalage en latérale nord-sud synonyme d’espoir, et avec le dessein affirmé de bénéficier, après un dernier et crucial empannage, d’un angle de descente vers la Manche plus rapide que celui d’Halvard sur une route plus « abattue » dans leur sud. Le quatuor de tête abat ses dernières cartes, tandis que le gros du peloton relégué à 150 milles se consacre désormais à terminer le mieux possible une transat extraordinairement exigeante et destinée à rentrer dans le livre des records.
FenêtréA Cardinal 3… impérial !
Il était à peine 8 heures du matin, le soleil perçait tout juste au-dessus de quelques nuages bas quand le trimaran d’Erwan Leroux, FenêtréA Cardinal 3 pointait enfin le bout de son étrave sur la ligne d’arrivée de la Transat Québec Saint-Malo. Pourtant il aura fallu s’armer de patience pour enfin découvrir cette libellule rouge et blanche. Initialement prévue vers 22h, l’arrivée du premier multicoque de la classe Open était, sans cesse, repoussée. La faute d’Eole sûrement qui a voulu garder ces marins encore un peu plus longtemps sur l’eau et en Manche. Mais sitôt la ligne franchie, c’est une explosion de joie qui s’est emparée de ces hommes qui viennent d’écrire une magnifique page du grand album de cette course mythique. Avec un temps de 9 jours 14 heures 21 minutes et 5 secondes, Erwan Leroux, Antoine Carpentier, Mathieu Souben et Yvon Cardinal, l’un des sponsors du trimaran, ont non seulement réussi à terminer premier mais ils s’offrent également le nouveau temps de référence sur la distance avec 1 jour 12 heures et 58 minutes d’avance sur le temps de Franck-Yves Escoffier sur Crêpes Whaou ! 3 en 2008. L’incroyable faculté des marins d’oublier les moments difficiles en mer laisse désormais la place à ces incroyables glissades sur l’Atlantique, ces rencontres de mammifères marins sur le Saint-Laurent et au large de Terre-Neuve mais également la communion d’un équipage entre une machine parfaite pour cette course et un parcours unique en son genre. Les deux prochains concurrents, Défi Saint-Malo Agglo et Vers un Monde sans Sida, ne sont pas attendus avant demain soir et ont dû faire face, la nuit dernière, à de terribles conditions, des vents de plus de 50 nœuds et une mer très difficile. La route vers le Fastnet et Saint-Malo n’est pas si facile que ça en ce début août.
Les mots du large…
Erik Nigon, Vers un Monde sans Sida
« La nuit a été chaude comme prévu... On a complètement descendu la grand-voile de 23h à 9h du matin. Il y avait 35 à 42 nœuds en permanence et pas mal de séquences au-dessus de 45 nœuds avec des grains chauds bouillants. Devant on avait l'ORC ou la trinquette dans les molles. La mer était bien grosse, quelques vagues ont éjecté le barreur (mais on était attaché donc pas de risque de se retrouver à l'eau) de sa place dans le cockpit et d'autres ont pris le trimaran sur le travers arrière ce qui nous a valu quelques équilibres impressionnants sur la tranche. On a retrouvé des sensations de gite comme en monocoque !
Ce n'était pas la décontraction habituelle et il y avait moins de monde pour prendre la barre et faire le numéro d'équilibriste. Il n'y a pas eu de risque majeur de se retourner car sans grand-voile seules les vagues peuvent le faire et elles n'étaient pas assez hautes pour cela (mais bien assez pour faire des surfs à plus de 20 nœuds avec arrêt buffet en rattrapant la vague de devant).
Par contre le flotteur au vent a tapé très fort à de nombreuses reprises en sortie de vague et je suis content d’avoir un bateau robuste et qui absorbe bien les chocs. Pas de casse, juste des sacs à bout de trampoline explosés, des voiles d'avant qui ont vieilli pas mal d'un coup et l’intérieur du bateau trempé y compris la couchette arrière et on a donc sorti les couvertures de survie pour se garder au chaud pendant les phases de repos.
Donc bilan positif car on prend plus d'expérience et de confiance dans le bateau dans des conditions extrêmes mais je préfère prendre ces conditions en équipage qu'en solo... Depuis la fin de matinée le soleil est de retour, on a 22 à 27 nœuds de vent et on a tout renvoyé.
La parenthèse est finie, on va donc cravacher pour reprendre notre seconde place. Il reste 500 milles : 140 pour le Fastnet et on tourne à droite pour un grand bord de glisse qui nous amènera a Saint-Malo dans la nuit de jeudi à vendredi.
La mer va fumer, on va se faire un dernier grand plaisir au maximum du voiler au ruban rouge. Vous pouvez commencer à mettre les bières au frais ! Au surf Vers un Monde sans Sida, les gars on a bu de l'eau de mer pour vous cette nuit mais le combat en vaut la peine ! »
Aurélien Ducroz, Latitude Neige-Longitude Mer
« Nous venons de nous apercevoir que nous sommes en train de perdre le safran tribord du bateau, l`axe du safran est sortie et s’est tordu, il nous est maintenant impossible de le remettre en place ou de le remplacer. La ferrure du safran est progressivement en train de s`arracher du tableau arrière. Nous faisons route vers la Bretagne à allure réduite en espérant que le safran tienne le plus longtemps possible. Malgré cette nouvelle avarie, nous faisons tout pour rejoindre la ligne d’arrivée ! L`ambiance à bord a pris un gros coup, malgré les problèmes rencontrés ces derniers jours nous nous battons pour réussir au mieux cette transat.
L`objectif a bien changé maintenant, nous essayons de ramener le bateau ! »
Miranda Merron, Campagne de France
« Quelques lignes sur la vie à bord d’un Class40 qui fonce à toute vitesse sur et à travers les vagues. Toutes les activités non essentielles du bord ont été annulées. Tous les équipiers sont vêtus pour le combat, équipement tempête, bottes, gilets, harnais… prêts à l’action si le spinnacker devait être affalé en urgence. Pas à cause du vent, mais à cause de l’état de la mer. Il nous faut des safrans plus gros ! Il fait un bruit assourdissant à bord quand le bateau file 18 nœuds ; la quille chante, et le bateau rebondit sur l’eau. Parfois il plonge aussi sous l’eau ! Il ne fait pas froid, mais tout est humide… »
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