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Arrivée de Campagne de France Copyright : Pierre Bouras
Vainqueur déjà en 2008 de la Transat Québec Saint-Malo dans la très tonique classe des monocoques de 40 pieds, le Normand Halvard Mabire a récidivé aujourd’hui, et de la plus belle des manières, en franchissant peu avant 11 heures française, la ligne d’arrivée de la plus ancienne course transatlantique disputée d’ouest en est. Fait « historique » dans cette saga Québéco-Malouine, il inscrit ainsi et pour la première fois dans l’histoire d’une épreuve créée en 1984, son nom pour la seconde fois consécutive au palmarès. Record de la course en poche, avec l’une des plus longue distance parcourue en 24 heures, 360 milles à 15,1 nœuds de moyenne, Halvard cumule ce matin les superlatifs les plus flatteurs de la bouche même de ses adversaires les plus acharnés à lui damer le pion. L’Allemand Jörg Richers, arrivé une heure et demie plus tard, au terme de 11 jours et 19 heures de course, ne pouvait qu’exprimer son admiration et témoigner de l’impuissance qui avait été la sienne à tenter de rattraper le Normand. La Transat Québec Saint-Malo, qui a déjà accueilli 4 des protagonistes de la classe des « grands » Open, tiendra ce soir son podium dans la classe des monocoques de 40 pieds qui ont livré, et livrent toujours, une formidable empoignade sur l’Atlantique, dans des conditions de vent exceptionnellement soutenu en ce début de mois d’août. Halvard l’ancien, Halvard le Viking, Halvard le marin au si long cours, signe à 56 ans l’un de ses plus hauts faits d’armes. Il y associe sa compagne, la Britannique Miranda Merron et l’ami Christian Bouroullec, patron du chantier Structures et troisième équipier de cette si belle et si singulière aventure.
Une campagne rondement menée
« C’est de votre faute si on est allé aussi vite ! » Toujours un brin provocateur malgré la fatigue, Halvard Mabire a tenu à souligner ainsi et de façon détournée les performances de ses adversaires, Jörg Riechers en tête, qui l’ont poussé dans ses derniers retranchements jusque dans les ultimes milles de la course. Les raisons de sa victoire ? Le skipper de Campagne de France en relève au moins 3 ; la belle complémentarité d’un équipage certes réduit, Miranda Merron et Christian Bouroullec, l’expérience, forgée notamment cette année avec un tour du monde en course, et la fiabilité d’un bateau « qu’on connaît par cœur ». Halvard reconnaît avoir sollicité hommes (et femme) et machine en permanence pour tenir le rythme imposé d’abord par l’ensemble de ses rivaux, puis, et depuis la mi-course, par ce petit groupe de trois « enragés » voués à leur damer le pion. Si Riechers (Mare) échoue pour une poignée de milles, Sébastien Rogues (Eole Generation-GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) n’ont jamais pu recoller à son tableau arrière. Fair Play et lui aussi admiratif, Fabrice Amedeo que l’on attend ce soir a pu féliciter Halvard lors de la vacation, soulignant que non content « d’avoir la vitesse », Campagne de France a aussi été constamment remarquablement placé sur le plan d’eau. « J’ai d’abord cherché à faire notre course » explique Halvard ; « J’ai laissé à nos poursuivants la tâche de trouver d’autres voies que la nôtre ». Après plus d’un an d’absence à enchaîner les courses au large, le Normand Mabire rentre au bercail, avec la satisfaction d’une campagne bien menée, et le bonheur d’avoir partagé cette expérience unique avec sa compagne Miranda Merron, et l’ami et soutien de toujours, Christian Bouroullec.
Du côté des Québécois
Que ce soit dans la catégorie des Open ou dans celle des Class40, les marins québécois sont des grands animateurs de cette Transat Québec Saint-Malo 2012. Depuis le départ dimanche 22 juillet dernier, les 3 équipages engagés dans la course avancent à leur rythme, mais toujours dans la bonne humeur et dans cet esprit de compétition qui anime le plan d’eau depuis maintenant un peu plus de 11 jours. En catégorie Open, si son 65 pieds nécessite des conditions soutenues pour qu’il puisse en tirer toute la quintessence, Georges Leblanc, l’une des grandes figures de la voile au Québec, mène toujours Océan Phénix d’une belle manière. Intercalé entre deux groupes de Class40, Georges Leblanc trace sa route, et ce, malgré les multiples péripéties qui le touchent. La plus improbable, la casse de son balcon avant qui handicape énormément la moindre manœuvre sur la plage avant, question de sécurité. À 529 milles de l’arrivée à Saint-Malo, Georges Leblanc se bat non seulement contre les éléments qui ont malmené les marins depuis la sortie du Saint-Laurent, mais également contre Transport Cohérance de Benoit Pranaudeau et Proximédia de Denis Van Weynbergh avec lesquels ils naviguent depuis plusieurs jours maintenant.
En Class40, Éric Tabardel sur Bleu, 16e au classement général provisoire, pointe à 561 milles de l’arrivée. Depuis la sortie du Saint-Laurent, cet équipage québécois oscille entre la 15e et 16e place et les écarts avec son poursuivant et son concurrent direct devant, Avis Immobilier et EDF Énergies Nouvelles, lui permettent d’espérer conserver cette place. En 20e position Robert Patenaude sur Persévérance avec son équipage d’amateurs tient toujours le coup. Le rythme très élevé de la flotte ne lui permet plus de suivre, mais sa prestation sur la course force le respect et c’est très certainement avec un temps de course d’environ 15 jours que cet équipage va traverser l’Atlantique. Un temps très honorable pour un équipage qui, pour la plupart, découvre le grand large et la rudesse des courses océaniques.
Le point sur les arrivées à venir
Avec encore 19 monocoques encore en course, les prochaines heures à Saint-Malo vont être animées. Les prochains concurrents attendus sont Eole Generation-GDF SUEZ (vers 18h), Geodis (20h) et Roaring Forty (23h/24h) mais dès demain samedi 4 août, c’est une rafale d’arrivée qui va toucher Saint-Malo. En effet dès 1 heure du matin demain, Comiris-Elior ouvrira le bal suivi 30 minutes plus tard par IX Blue, Jack in the Box vers 5h30, Groupe Picoty vers 8h30, Red une heure plus tard, Partouche vers 11h et Sevenstar Yachttransport et Bodacious Dream vers 14h. Il est à noter que ces horaires sont des heures estimés et que les conditions météorologiques changeantes peuvent soit faire accélérer les bateaux ou bien les ralentir. Toujours est-il que pendant deux jours le port de Saint-Malo sera le théâtre d’un bien beau final.
Les mots du large…
Stéphane Le Diraison, IXBlue
« Hier, alors que les surfs à plus de vingt nœuds s'enchaînaient (avec un joli record à 23.5 nœuds !) s'asseoir devant le PC pour écrire quelques lignes relevait du défi ! À chaque vague, le bateau se ruait dans la mer déchaînée, le tout accompagné d'un bruit strident dans les safrans et de mouvements brutaux. À l'extérieur, les combinaisons sèches étaient un pré requis pour tenter de dompter l'engin à la barre tant le pont était littéralement submergé par les trombes d'eau. À la clé des vitesses moyennes vertigineuses : il nous a fallu seulement une semaine pour rallier les côtes bretonnes à partir de Terre-Neuve !!! »
Retrouvez toutes les informations sur les arrivées sur : http://www.transatquebecstmalo.com/
Une campagne rondement menée
« C’est de votre faute si on est allé aussi vite ! » Toujours un brin provocateur malgré la fatigue, Halvard Mabire a tenu à souligner ainsi et de façon détournée les performances de ses adversaires, Jörg Riechers en tête, qui l’ont poussé dans ses derniers retranchements jusque dans les ultimes milles de la course. Les raisons de sa victoire ? Le skipper de Campagne de France en relève au moins 3 ; la belle complémentarité d’un équipage certes réduit, Miranda Merron et Christian Bouroullec, l’expérience, forgée notamment cette année avec un tour du monde en course, et la fiabilité d’un bateau « qu’on connaît par cœur ». Halvard reconnaît avoir sollicité hommes (et femme) et machine en permanence pour tenir le rythme imposé d’abord par l’ensemble de ses rivaux, puis, et depuis la mi-course, par ce petit groupe de trois « enragés » voués à leur damer le pion. Si Riechers (Mare) échoue pour une poignée de milles, Sébastien Rogues (Eole Generation-GDF SUEZ) et Fabrice Amedeo (Geodis) n’ont jamais pu recoller à son tableau arrière. Fair Play et lui aussi admiratif, Fabrice Amedeo que l’on attend ce soir a pu féliciter Halvard lors de la vacation, soulignant que non content « d’avoir la vitesse », Campagne de France a aussi été constamment remarquablement placé sur le plan d’eau. « J’ai d’abord cherché à faire notre course » explique Halvard ; « J’ai laissé à nos poursuivants la tâche de trouver d’autres voies que la nôtre ». Après plus d’un an d’absence à enchaîner les courses au large, le Normand Mabire rentre au bercail, avec la satisfaction d’une campagne bien menée, et le bonheur d’avoir partagé cette expérience unique avec sa compagne Miranda Merron, et l’ami et soutien de toujours, Christian Bouroullec.
Du côté des Québécois
Que ce soit dans la catégorie des Open ou dans celle des Class40, les marins québécois sont des grands animateurs de cette Transat Québec Saint-Malo 2012. Depuis le départ dimanche 22 juillet dernier, les 3 équipages engagés dans la course avancent à leur rythme, mais toujours dans la bonne humeur et dans cet esprit de compétition qui anime le plan d’eau depuis maintenant un peu plus de 11 jours. En catégorie Open, si son 65 pieds nécessite des conditions soutenues pour qu’il puisse en tirer toute la quintessence, Georges Leblanc, l’une des grandes figures de la voile au Québec, mène toujours Océan Phénix d’une belle manière. Intercalé entre deux groupes de Class40, Georges Leblanc trace sa route, et ce, malgré les multiples péripéties qui le touchent. La plus improbable, la casse de son balcon avant qui handicape énormément la moindre manœuvre sur la plage avant, question de sécurité. À 529 milles de l’arrivée à Saint-Malo, Georges Leblanc se bat non seulement contre les éléments qui ont malmené les marins depuis la sortie du Saint-Laurent, mais également contre Transport Cohérance de Benoit Pranaudeau et Proximédia de Denis Van Weynbergh avec lesquels ils naviguent depuis plusieurs jours maintenant.
En Class40, Éric Tabardel sur Bleu, 16e au classement général provisoire, pointe à 561 milles de l’arrivée. Depuis la sortie du Saint-Laurent, cet équipage québécois oscille entre la 15e et 16e place et les écarts avec son poursuivant et son concurrent direct devant, Avis Immobilier et EDF Énergies Nouvelles, lui permettent d’espérer conserver cette place. En 20e position Robert Patenaude sur Persévérance avec son équipage d’amateurs tient toujours le coup. Le rythme très élevé de la flotte ne lui permet plus de suivre, mais sa prestation sur la course force le respect et c’est très certainement avec un temps de course d’environ 15 jours que cet équipage va traverser l’Atlantique. Un temps très honorable pour un équipage qui, pour la plupart, découvre le grand large et la rudesse des courses océaniques.
Le point sur les arrivées à venir
Avec encore 19 monocoques encore en course, les prochaines heures à Saint-Malo vont être animées. Les prochains concurrents attendus sont Eole Generation-GDF SUEZ (vers 18h), Geodis (20h) et Roaring Forty (23h/24h) mais dès demain samedi 4 août, c’est une rafale d’arrivée qui va toucher Saint-Malo. En effet dès 1 heure du matin demain, Comiris-Elior ouvrira le bal suivi 30 minutes plus tard par IX Blue, Jack in the Box vers 5h30, Groupe Picoty vers 8h30, Red une heure plus tard, Partouche vers 11h et Sevenstar Yachttransport et Bodacious Dream vers 14h. Il est à noter que ces horaires sont des heures estimés et que les conditions météorologiques changeantes peuvent soit faire accélérer les bateaux ou bien les ralentir. Toujours est-il que pendant deux jours le port de Saint-Malo sera le théâtre d’un bien beau final.
Les mots du large…
Stéphane Le Diraison, IXBlue
« Hier, alors que les surfs à plus de vingt nœuds s'enchaînaient (avec un joli record à 23.5 nœuds !) s'asseoir devant le PC pour écrire quelques lignes relevait du défi ! À chaque vague, le bateau se ruait dans la mer déchaînée, le tout accompagné d'un bruit strident dans les safrans et de mouvements brutaux. À l'extérieur, les combinaisons sèches étaient un pré requis pour tenter de dompter l'engin à la barre tant le pont était littéralement submergé par les trombes d'eau. À la clé des vitesses moyennes vertigineuses : il nous a fallu seulement une semaine pour rallier les côtes bretonnes à partir de Terre-Neuve !!! »
Retrouvez toutes les informations sur les arrivées sur : http://www.transatquebecstmalo.com/
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