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Ce n’est plus qu’une question de jours. Pour François Gabart et Armel Le Cléac’h, les prévisions d’arrivée s’affinent. Et tout le dispositif se met en place dans le port vendéen qui, il y a un peu plus de 74 jours, voyaient 20 marins larguer les amarres sous la pluie. La météo est favorable pour progresser rapidement vers le but. Mais la prudence s’impose.
Sur le ring de l’Atlantique Nord, à 1400 milles de la ligne d’arrivée, le benjamin de la course semble hors de portée d’un Knock Down. Au 74e round, son challenger Banque Populaire est relégué à 89 milles, soit une dizaine d’heures de navigation. Le déroulé météo est limpide et va automatiquement profiter à MACIF. François Gabart a empanné ce matin dans la dorsale de l’anticyclone des Açores et se dirige tout droit vers le flux perturbé, dont les généreux vents d’ouest-sud-ouest constitueront bientôt un tapis roulant imparable jusqu’aux Sables d’Olonne. Les plus optimistes l’attendent samedi matin (26 janvier) sur la ligne d’arrivée, les plus pessimistes dans la soirée. Dans tous les cas, son tour du monde serait bouclé en 77 ou 78 jours. Un exploit ! Armel Le Cléac’h, devrait en finir une dizaine d’heures plus tard, au terme d’une circumnavigation qui aura duré 11 jours de moins qu’il y a 4 ans. A bord de Banque Populaire, Armel, qui avait tablé sur 90 jours de mer, a de la nourriture à revendre !
Chère prudence
Voilà pour les scénarii très lisses qui chaque jour animent les réunions de l’organisation à terre, désormais installée aux Sables d’Olonne. Pourtant, le skipper de MACIF n’est pas invulnérable. A l’approche des Açores puis sur la route du cap Finisterre, le trafic maritime va devenir plus dense. Aux cargos, viendront se mêler les bateaux de pêche. Les parages sont aussi fréquentés par les mammifères marins, ennemis jurés des appendices des grands monocoques. Les conditions météo, elles, vont se dégrader pour finir dans le golfe de Gascogne avec 30 à 35 noeuds de sud-ouest et 5 mètres de creux.
Dans ce contexte, Gabart n’a pas l’intention de jouer les têtes brûlées. « Je ne vais pas spécialement lever le pied, mais je serai très vigilant, et je vais naviguer prudemment » promettait-il au Live de la mi-journée. Une casse pourrait tout remettre en question.
Jean-Pierre Dick en sait quelque chose. Depuis lundi soir, Virbac-Paprec 3 navigue sans quille. Pour l’instant, sur la bordure de l’anticyclone, les éléments lui sont favorables pour continuer à progresser en toute sécurité. Mais une fois attrapé le train des dépressions dans le nord des Açores, ce sera une toute autre histoire : forts vents portants et grosses vagues. Aujourd’hui, les architectes de Virbac-Paprec 3 (Guillaume Verdier et le cabinet VPLP) planchent sur les meilleures options pour assurer la stabilité du bateau (configurations des ballasts, seuils de gîte à ne pas dépasser). Quoi qu’il arrive, et quelle que soit sa décision, « Jipé », encore à 1900 milles de l’arrivée, devra redoubler de prudence. Ce qui permettra tôt ou tard à Alex Thomson de s’emparer de la troisième place. Au classement de 16h, le skipper d’Hugo Boss n’était plus qu’à 130 milles du bateau bleu.
Laborieux Atlantique Sud
Huit bateaux naviguent encore dans l’hémisphère sud. Or, leur route vers l’équateur est tout sauf un chemin pavé de roses. C’est long, laborieux, poussif. En pointe, au large de la corne du Brésil, l’intensité de la bagarre entre Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa), bord à bord à 30 milles l’un de l’autre, est inversement proportionnelle à la force des alizés qui les poussent mollement vers la « ligne ». Ils devraient toutefois passer en Atlantique Nord dans moins de 48 heures et traverser dans la foulée un pot au noir peu actif.
Derrière, Dominique Wavre (Mirabaud), Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) sortent chacun à leur tour d’un marasme météo généré par un front orageux. La navigation est douce, bien que face au vent, sous le soleil et une mer plate. Mais leur ralentissement général de ces derniers jours a permis à Bertrand de Broc (VNAM avec EDM Projets), Tanguy De Lamotte (Initiatives-coeur) et plus loin à Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) de combler leur retard. Pour tous ceux-là, la ligne d’arrivée est encore un lointain fantasme.
Chère prudence
Voilà pour les scénarii très lisses qui chaque jour animent les réunions de l’organisation à terre, désormais installée aux Sables d’Olonne. Pourtant, le skipper de MACIF n’est pas invulnérable. A l’approche des Açores puis sur la route du cap Finisterre, le trafic maritime va devenir plus dense. Aux cargos, viendront se mêler les bateaux de pêche. Les parages sont aussi fréquentés par les mammifères marins, ennemis jurés des appendices des grands monocoques. Les conditions météo, elles, vont se dégrader pour finir dans le golfe de Gascogne avec 30 à 35 noeuds de sud-ouest et 5 mètres de creux.
Dans ce contexte, Gabart n’a pas l’intention de jouer les têtes brûlées. « Je ne vais pas spécialement lever le pied, mais je serai très vigilant, et je vais naviguer prudemment » promettait-il au Live de la mi-journée. Une casse pourrait tout remettre en question.
Jean-Pierre Dick en sait quelque chose. Depuis lundi soir, Virbac-Paprec 3 navigue sans quille. Pour l’instant, sur la bordure de l’anticyclone, les éléments lui sont favorables pour continuer à progresser en toute sécurité. Mais une fois attrapé le train des dépressions dans le nord des Açores, ce sera une toute autre histoire : forts vents portants et grosses vagues. Aujourd’hui, les architectes de Virbac-Paprec 3 (Guillaume Verdier et le cabinet VPLP) planchent sur les meilleures options pour assurer la stabilité du bateau (configurations des ballasts, seuils de gîte à ne pas dépasser). Quoi qu’il arrive, et quelle que soit sa décision, « Jipé », encore à 1900 milles de l’arrivée, devra redoubler de prudence. Ce qui permettra tôt ou tard à Alex Thomson de s’emparer de la troisième place. Au classement de 16h, le skipper d’Hugo Boss n’était plus qu’à 130 milles du bateau bleu.
Laborieux Atlantique Sud
Huit bateaux naviguent encore dans l’hémisphère sud. Or, leur route vers l’équateur est tout sauf un chemin pavé de roses. C’est long, laborieux, poussif. En pointe, au large de la corne du Brésil, l’intensité de la bagarre entre Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa), bord à bord à 30 milles l’un de l’autre, est inversement proportionnelle à la force des alizés qui les poussent mollement vers la « ligne ». Ils devraient toutefois passer en Atlantique Nord dans moins de 48 heures et traverser dans la foulée un pot au noir peu actif.
Derrière, Dominique Wavre (Mirabaud), Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) sortent chacun à leur tour d’un marasme météo généré par un front orageux. La navigation est douce, bien que face au vent, sous le soleil et une mer plate. Mais leur ralentissement général de ces derniers jours a permis à Bertrand de Broc (VNAM avec EDM Projets), Tanguy De Lamotte (Initiatives-coeur) et plus loin à Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) de combler leur retard. Pour tous ceux-là, la ligne d’arrivée est encore un lointain fantasme.
François Gabart (FRA, MACIF) : (A propos de sa position) « Je suis content d’être là où je suis, le vent est en train de re-rentrer pour moi. Je pense que je suis du bon côté de l’anticyclone. Je fais route le plus rapidement possible vers la France. La mer est quasi plate, je suis au portant sous spi avec 15-17 noeuds. Il y a encore du soleil et les conditions météo sont parfaites. Je pense qu’il va y avoir de la mer dans les jours qui viennent. Bien sûr, il ne sera pas question de ralentir le rythme. (A propos de sa navigation dans la dernière ligne droite). C’est évident que je ne vais pas faire du grand spi dans 35 noeuds, je ne vais pas prendre des risques inconsidérés. On va tout faire pour faire des manoeuvres propres comme je l’ai fait depuis le début. Je vais naviguer prudemment, ne pas forcer outre mesure et ne pas aller naviguer au-delà de ce que je sais faire. Mais si Armel avait été 10 milles devant moi, je n’aurais pas tenu ce discours et je pense que j’aurais été plus agressif.
(A propos de son jour et de son heure d’arrivée) Je pense arriver ce week-end aux Sables, à priori avant le front froid assez violent de dimanche. Je pense arriver samedi en fin de journée ou début de nuit. Samedi matin, ça me parait un peu compliqué si on regarde la situation météo mais si c’est possible, avec plaisir ».
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire) : « Il y a un peu de trafic mais les conditions sont assez agréables pour avancer. Le vent va se renforcer en progressant un peu dans le nord. Derrière, on va traverser l’anticyclone et avoir de nouveau un front fort pour faire route vers les Sables.
(A propos de son écart avec Gabart) Avec François, il y a un écart d’une dizaine d’heures. On va essayer de grappiller dans les prochains jours mais les conditions ne sont pas à mon avantage et il devrait gagner du terrain dans les prochaines heures. Tout peut encore arriver et on va donner le maximum. Il y a des conditions dépressionnaires pour finir donc ça va être un peu tonique. Il y a quatre ans, j’avais eu une arrivée difficile. Cette année, il faudra encore être prudent ».
Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas) : « Ça va bien. Les conditions depuis une heure sont magnifiques. Le vent s’est enfin établi et de manière stable. Il fait chaud en plus donc ce n’est pas désagréable. Je profite de ces moments car j’étais loin des côtes brésiliennes et les conditions étaient très instables. Désormais, c’est un peu plus cool parce que ces derniers jours, j’étais sans arrêt à la barre et en train de faire des réglages. (Sur son passage de l’équateur) Je regarde Mike (Golding) et Jean (Le Cam) qui montent au nord progressivement. J’ai un virement de bord à faire et il faut que je choisisse le bon moment. Pour l’équateur, on verra un peu plus tard. (A propos de Jean-Pierre Dick) J’ai une pensée pour Jean-Pierre et j’espère qu’il pourra rentrer aux Sables en troisième position, il rentrerait dans la légende du Vendée. Je suis de tout coeur avec lui ».
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) : « La remontée de l’Atlantique Sud se passe bien. En ce moment, ça va plutôt pas mal mais il reste encore un bout à faire. Depuis ce matin, le vent mollit franchement. Ça va être du tricotage pendant quelques jours et j’espère que ça va bien se passer. (A propos de l’arrivée) On pense forcément un peu à l’arrivée même si tant que la ligne n’est pas franchie, rien n’est fait. On garde les pieds sur terre et il faut rester vigilant jusqu’à l’arrivée. Il faut resterconcentré même dans les derniers milles. Il faut veiller au grain et amener son bateau à bon port. (Sur la performance de son bateau) Je suis surpris par le bateau. J’ai trouvé quelques bons réglages sur le bateau que j’aurais pu trouver avant d’ailleurs. Je n’ai pas eu les mêmes vitesses tout le temps alors que j’avais le même matériel. Je ne comprends pas. Désormais ça va mieux et je sens le bateau beaucoup plus facile. J’espère que je n’ai pas trainé quelque chose mais le bateau est beaucoup plus efficace depuis le passage dans l’Atlantique ».
Les 5 premiers au classement de 16 heures
1. François Gabart (Macif) à 1383 milles de l’arrivée
2. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 89,8 milles du leader
3. Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) à 550,7 milles du leader
4. Alex Thomson (Hugo Boss) à 680,4 milles du leader
5. Jean Le Cam (SynerCiel) à 2238,7 milles du leader.
(A propos de son jour et de son heure d’arrivée) Je pense arriver ce week-end aux Sables, à priori avant le front froid assez violent de dimanche. Je pense arriver samedi en fin de journée ou début de nuit. Samedi matin, ça me parait un peu compliqué si on regarde la situation météo mais si c’est possible, avec plaisir ».
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire) : « Il y a un peu de trafic mais les conditions sont assez agréables pour avancer. Le vent va se renforcer en progressant un peu dans le nord. Derrière, on va traverser l’anticyclone et avoir de nouveau un front fort pour faire route vers les Sables.
(A propos de son écart avec Gabart) Avec François, il y a un écart d’une dizaine d’heures. On va essayer de grappiller dans les prochains jours mais les conditions ne sont pas à mon avantage et il devrait gagner du terrain dans les prochaines heures. Tout peut encore arriver et on va donner le maximum. Il y a des conditions dépressionnaires pour finir donc ça va être un peu tonique. Il y a quatre ans, j’avais eu une arrivée difficile. Cette année, il faudra encore être prudent ».
Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas) : « Ça va bien. Les conditions depuis une heure sont magnifiques. Le vent s’est enfin établi et de manière stable. Il fait chaud en plus donc ce n’est pas désagréable. Je profite de ces moments car j’étais loin des côtes brésiliennes et les conditions étaient très instables. Désormais, c’est un peu plus cool parce que ces derniers jours, j’étais sans arrêt à la barre et en train de faire des réglages. (Sur son passage de l’équateur) Je regarde Mike (Golding) et Jean (Le Cam) qui montent au nord progressivement. J’ai un virement de bord à faire et il faut que je choisisse le bon moment. Pour l’équateur, on verra un peu plus tard. (A propos de Jean-Pierre Dick) J’ai une pensée pour Jean-Pierre et j’espère qu’il pourra rentrer aux Sables en troisième position, il rentrerait dans la légende du Vendée. Je suis de tout coeur avec lui ».
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) : « La remontée de l’Atlantique Sud se passe bien. En ce moment, ça va plutôt pas mal mais il reste encore un bout à faire. Depuis ce matin, le vent mollit franchement. Ça va être du tricotage pendant quelques jours et j’espère que ça va bien se passer. (A propos de l’arrivée) On pense forcément un peu à l’arrivée même si tant que la ligne n’est pas franchie, rien n’est fait. On garde les pieds sur terre et il faut rester vigilant jusqu’à l’arrivée. Il faut resterconcentré même dans les derniers milles. Il faut veiller au grain et amener son bateau à bon port. (Sur la performance de son bateau) Je suis surpris par le bateau. J’ai trouvé quelques bons réglages sur le bateau que j’aurais pu trouver avant d’ailleurs. Je n’ai pas eu les mêmes vitesses tout le temps alors que j’avais le même matériel. Je ne comprends pas. Désormais ça va mieux et je sens le bateau beaucoup plus facile. J’espère que je n’ai pas trainé quelque chose mais le bateau est beaucoup plus efficace depuis le passage dans l’Atlantique ».
Les 5 premiers au classement de 16 heures
1. François Gabart (Macif) à 1383 milles de l’arrivée
2. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 89,8 milles du leader
3. Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) à 550,7 milles du leader
4. Alex Thomson (Hugo Boss) à 680,4 milles du leader
5. Jean Le Cam (SynerCiel) à 2238,7 milles du leader.
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