Les Sables d'Olonne Info

Chirurgiens et internes refusent l'accord sur les dépassements d'honoraires signé le 25 octobre dernier, sous la pression de la ministre de la Santé Marisol Touraine, par les trois premiers syndicats de médecins libéraux, généralistes et spécialistes (CSMF, SML, MG France).

Celui-ci prévoit :
- une procédure de sanctions pour les praticiens aux tarifs abusifs,
- un "contrat d'accès aux soins" qui s'adresse aux médecins acceptant de limiter leurs dépassements en échange d'avantages sociaux.

Rejoint par la Fédération des médecins de France et par la toute nouvelle Union française pour une médecine libre, le Bloc (syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire) demande un plafond de dépassements plus élevé pour les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens. Cet accord ne correspondrait pas aux spécificités des activités de ces derniers.
De plus, les médecins veulent prévenir le risque qui existe, selon eux, de voir disparaître la médecine libérale.
Pour Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l'Union française de la médecine libre, le prix de la consultation devrait s'élever à 40 euros. Il était l'invité de l'émission "Les quatre vérités" sur France 2, lundi matin.

Quant aux internes, ils dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail :
- ils réclament un temps de repos respecté après les 60 heures de travail effectué par semaine,
- être assurés de conserver leur liberté d'installation en fin d'études et ne pas subir un quelconque diktat des mutuelles.
Selon Le Figaro : "Ils redoutent que la future loi sur les réseaux de soins oblige les patients couverts à aller chez un médecin sélectionné par leur complémentaire santé pour être mieux remboursés, annihilant les libertés de choix du malade et d'exercice des médecins".

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, assure dimanche que la grève concerne principalement les chirurgiens dans les cliniques privées et que les grévistes ont prévenu leurs patients. Les hôpitaux continueront d'accueillir les malades.

Cette grève des chirurgiens libéraux concerne 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements, selon la Fédération de l'hospitalisation privée. Les hôpitaux seront également affectés par une grève des internes en médecine.

Source Francetv info.

Avec un Golfe avalé à vitesse grand V et une descente le long de la côte ibérique toute aussi rapide, c’est une deuxième matinée complexe qui attend certains skippers. Cette nuit, le trafic maritime a été au coeur des débats mais l’arrivée de la dorsale et de ses vents faibles favorise un groupe de 5 solitaires, Gabart, Riou, Le Cleac’h, Stamm et Dick qui s’échappent inexorablement vers le sud, tandis qu’au Cap Finisterre les retardataires sont déjà dans une autre course.

Comme à l’accoutumé, les meilleurs places sont celles de devant et cet adage se vérifie une nouvelle fois. Ce ne sont pas Gabart toujours premier, Riou, Le Cleac’h, Stamm et Dick qui diront le contraire. Avec 3 ou 4 noeuds de vitesse en plus que le gros de la flotte, qui se fait déjà rattrapé par la dorsale, les écarts devraient encore se creuser. « Le vent mollit par le nord et les premiers vont inexorablement s'échapper. Les 30 miles de ce matin se sont transformés en 60 et demain, il y en aura 100. » Nous confiait Kito de Pavant sur Groupe Bel dans son message de la nuit.

Si Groupe Bel continue d’évoluer à des vitesses à deux chiffres (14 noeuds), trois bateaux, toujours aux prises avec le Cap Finisterre sont déjà dans le coeur de la dorsale et vont payer encore plus cher ce retard. Tanguy de Lamotte (Initiatives Coeur), Zbigniew Gutowski (Energa), Alessandro di Benedetto (Team Plastique) et Bertrand de Broc (Votre nom autour du Monde avec EDM Projets) sont à plus de 145 milles du leader mais à des vitesses oscillants entre 3,7 et 9,1 noeuds. Les prochaines heures vont être compliquées pour ces solitaires. Une dizaine de concurrents commence d’ailleurs à ralentir à l’image de Samantha Davies en 15e position qui navigue à 10 noeuds à 123,7 milles du leader.

Cargos à gogo

L’autre fait marquant de la nuit est la navigation périlleuse dans l’une des zones les plus fréquentée de l’Atlantique nord en terme de route maritime. Point de convergence du trafic marchand, cette côte nord occidentale de la péninsule Ibérique rassemble tout ce qui peut naviguer sur l’eau, du pétrolier de 350 mètres de long aux nombreux pécheurs, aux immenses portes conteneurs en passant par les bateaux de passagers et autres vraquiers. Sur cette autoroute de la mer, les 60 pieds ont leur place mais à distance. Si certains ont navigué sur une route rectiligne, d’autres marins comme Arnaud Boissières sur Akéna Vérandas, Alex Thomson sur Hugo Boss ont dû traverser ce champ de mines. Avec le système AIS qui permet de visualiser et d’être visualisé par tous, la navigation semble plus simple mais nécessite toujours la plus grande prudence.

L’avenir

Si les premiers concurrents vont encore bénéficier du flux de nord est d’une vingtaine de noeuds, un net ralentissement va s’opérer par l’arrière avec l’arrivée d’une bulle anticyclonique au large du Portugal dès demain mardi.

Descendre le plus vite possible vers le sud est le seul échappatoire possible pour ne pas se laisser engluer et perdre des dizaines de milles au compteur.

Les mots de la nuit

Kito de Pavant, Groupe Bel
« Nous voila déjà au Portugal, j'en profite pour souhaiter une bonne semaine a toute l'équipe Bel Portugal…(et vous tous aussi bien sur) la fatigue se fait sentir mais heureusement, les conditions de navigation sont plus douces que lors de la traversée du golfe de Gascogne. J'ai enfin pu m'offrir 2 siestes d'une demi-heure. Le luxe... d'ailleurs ces conditions de vent sont presque trop douces. Le vent mollit par le nord et les premiers vont inexorablement s'échapper. Les 30 miles de ce matin se sont transformés en 60 et demain, il y en aura 100. Bah! la route est longue, semée d'embûches et de passages à niveau....

Je n'ai pas eu le temps d'écouter de la Zik mais je vous livre les premiers morceaux de ma play list Vendee Globe:
Zoufri Maracas/ Prisson Dorée
Jalabre de Palo / la Flaca
la Rue Ketanou / Sao Lucas»

Savéol glisse au portant à 30 milles des côtes portugaises sous un magnifique ciel étoilé.
"J’ai eu de la chance car j’ai pu apercevoir des étoiles filantes et, bien entendu, j’ai fait des vœux. C’est agréable de ne plus avoir ce ciel noir menaçant avec des grains à plus de 35 nœuds et la pluie que nous avons eu hier soir. La mer s’est calmée aussi.
Le magnifique ciel dégagé signifie une nuit froide et j’ai donc dormi sous la couverture en laine avec l’alarme en veille pour les navires et les changements de vent. J’ai également réussi à dormir un petit peu, ce qui était nécessaire.
Maintenant je suis devant l’ordinateur en essayant de trouver la meilleure route vers l’Atlantique Sud en fonction des dernières prévisions météo.
Tous mes meilleurs voeux à Marco (Safran) avec qui j’ai couru au contact le dernier Vendée Globe. Je suis vraiment désolée pour son abandon et tu vas nous manquer beaucoup cette fois."
Samantha Davies, Savéol

Le top 5 au classement de 5 heures
1- François Gabart (Macif) à 23 476 milles de l’arrivée
2- Vincent Riou (PRB) à 7,5 milles du leader
3- Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 8,1 milles
4- Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 22,7 milles
5- Jean Pierre Dick (Virbac paprec 3) à 31,4 milles.

Après avoir sécurisé le bateau, le skipper de Safran a décidé de faire route sur Les Sables d'Olonne afin de diagnostiquer l'avarie. Marc Guillemot est arrivé à 3h du matin, dimanche, dans le port sablais. Son équipe technique a immédiatement procédé à l'examen du bateau et a constaté la rupture de la quille sous la flottaison.
Ne disposant pas de quille de rechange, Safran ne peut pas repartir en course.??Lundi 13 novembre dans la matinée, le monocoque prendra la mer en remorquage jusqu'à La Trinité-sur-Mer, où il sera mis au sec.??La tête de quille sera soumise à des examens métallurgiques afin de déterminer les causes de cette rupture.?Le groupe Safran accompagne Marc Guillemot depuis 7 ans et le soutient dans ce moment difficile.??Un point presse avec Marc Guillemot est organisé à l'espace Galilée en face du PC presse du Vendée Globe aux Sables d'Olonne dimanche 11 novembre à 11h00.

Source : Equipe Safran.

Le public n’a pas failli au rendez vous. Dès vendredi soir, des centaines de milliers de personnes sont arrivées aux Sables d’Olonne et se sont installés sur les bords du chenal, camping cars, sacs de couchage et chaises pliantes se multiplient en attendant la traditionnelle parade dans le chenal.

Après un au-revoir des plus émouvants avec ses proches et notamment son fils Soren, agé de 9 ans, Mike Golding et Gamesa ont quitté le ponton des Sables d’Olonne à 09h46. Cette sortie du port des Sables-d'Olonne et la descente du chenal sont toujours des moments chargés d'une énorme émotion. De nombreux drapeaux anglais flottaient sur les jetées et le passage de Mike a été accueilli par une véritable clameur.

À quelques minutes de son départ du ponton, Mike faisait un point sur la météo :

« Ce sont des conditions plutôt bonnes, il y a pas mal de vent maintenant et un ciel menaçant, mais c’est vraiment raisonnable pour les 24 premières heures. Il y a une petite dépression qui arrive en milieu de semaine. Il y a vraiment une atmosphère incroyable ici mais je suis maintenant dans ma course.

J’ai réussi à bien dormir hier, à ma façon bien sûr, avec un réveil toutes les 20-30 minutes et retour au long après un petit tour dans la chambre ! J’ai pris un petit-déjeuner très léger : céréales et fruit. Rien de trop lourd au départ d’un Vendée Globe. »

À quelques minutes du départ, l’équipe technique a quitté le bord de Gamesa après avoir aidé Mike à hisser ses voiles, ‘matosser’ l’intérieur du bateau afin de permettre à Mike de se concentrer sur sa course.

Le départ de la course a été donné à 13h02 dans des conditions relativement clémentes (entre 15 et 18 nœuds). 4 bateaux (Groupe Bel, Banque Populaire, Macif et PRB), certainement un peu trop pressés de partir, ont coupé la ligne avant le départ, c’est donc le benjamin de la flotte, Louis Burton, qui prend le meilleur départ et se positionne en tête. Tribord amure, grand voile haute, Mike prend un départ prudent en milieu de flotte.

« Il y a une certaine tension sur la ligne de départ. Nous sommes conscient que nous sommes en solitaire, sur un plan d’eau restreint et nous ne voulons pas d’incident. Mais après quelques heures de courses, une fois que tous les bateaux sont partis, je vais me relaxer un peu, prendre mon premier repas, essayer de rentrer dans ma routine. »

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Il n’était pas bavard Jean Le Cam samedi matin « Il n’y a pas de mots pour décrire les émotions que procurent un départ d’un Vendée Globe. Ça se passe à l’intérieur. » confie-t-il avant de prendre la barre de SynerCiel pour quitter le ponton.

Jean Le Cam est arrivé tôt sur les pontons : « Cette année, nous avions une escorte policière pour nous permettre d’arriver en voiture jusqu’au village du Vendée Globe. Je n’avais pas envie de passer les dernières heures avant le départ dans les embouteillages. »

Concentré, son ordinateur à la main, le « roi Jean » est déjà dans sa course. Mais chaque visite à bord de SynerCiel apporte son lot de sourires et de chaleurs : Bilou, Jean-Pierre Dick, Titouan Lamazou … Ils sont nombreux à venir souhaiter bon vent au skipper de SynerCiel pour son troisième Vendée Globe. Vincent Riou arrive sur le ponton. Les deux hommes s’embrassent et se souhaitent mutuellement de « ne pas se revoir trop vite ! ».

10h22 - Partenaires, amis, famille et même François Cluzet … tout le monde est là pour larguer les amarres du bateau aux couleurs de l’éco-rénovation. Une dernière poignée de main au parrain de SynerCiel, Philippe Monloubou, et Jean Le Cam prend la barre pour la remontée du célèbre chenal des Sables d’Olonne. Après quelques minutes, il confie les manettes à son équipe et s’avance doucement vers la proue du bateau. La foule l’acclame de cris, d’applaudissements et de chansons. Timide au départ, le « roi Jean » commence à jouer avec la foule qui répond de plus belle. Cela a beau être son troisième Vendée Globe, il savoure cette remontée comme si c’était la première.

13h02 - Top départ. Olivier, Yvan, Julien et Philippe ont quitté le bord de SynerCiel 5 minutes plus tôt. Jean prend le large direction les 3 caps. A suivre…

Classement de 16h00 (fr) :
Jean Le Cam sur SynerCiel est 10e et progresse à 10,9 nœuds.

Anecdotes du départ de SynerCiel :

- Au moment de quitter le ponton, la page Facebook de Jean Le Cam passe le cap des 700 fans. Jean prend le temps d’adresser un petit mot à ses fans dans une vidéo filmée dans le chenal : https://www.facebook.com/photo.php%3Fv=524821630880134
- Mme Hélène Conway, ministre déléguée des Français à l’étranger était sur le ponton pour saluer le départ de SynerCiel. Après le départ, elle devient la ministre référente pour tous les coureurs au large.
- Oups ! Un membre de l’équipe technique a laissé à bord sa carte bleue. Au moins, il n’a pas besoin de faire opposition !

Pour suivre l’actualité du projet : www.jeanlecam.fr

Samedi 10 novembre 2012– Dominique Wavre et ses concurrents du Vendée Globe ont mis le cap sur le grand large ; les voici seuls après trois semaines d’un bain de foule irréel, qui a vu défiler plus d’un million de visiteurs aux Sables d’Olonne.

La journée du départ a commencé par la traditionnelle parade ; une procession de 35 minutes le long du canal de Port Olona, devant une foule estimée à plus de 150'000 personnes d’après les organisateurs. Savourant le moment, Dominique Wavre était tout sourire, et en grande forme. Avant de lâcher les amarres, il a expliqué que c’était « un moment très fort » pour lui ; « l’aboutissement d’une grosse tranche de vie, très dense. » Puis il s’est exclamé : « Prenez garde de la terre pendant que nous nous occupons de la mer ! »

Le départ s’est déroulé dans un vent de 10 nœuds environ, irrégulier en force et en direction. La plupart des régatiers se sont élancés comme dans une régate olympique, au point que quatre d’entre eux ont été rappelés pour départ prématuré. Dominique Wavre, lui, a réalisé un départ de régatier ; il s’est élancé à la seconde du coup de canon, bien lancé et parfaitement placé au cœur du groupe des leaders de l’épreuve.

La route s’annonce longue – 24'000 milles – et les positions au terme de la première journée sont anecdotiques. La première nuit de course s’annonce comme une course de vitesse en ligne droite à travers le Golfe de Gascogne. Les concurrents affronteront ensuite la première difficulté stratégique de la course : longer le Portugal à la recherche des alizés du nord-est, qui s’annoncent évanescents, où partir sur l’ouest, à 90 degrés de la route directe, à la recherche des vents d’ouest annoncés. Un choix cornélien, qui pourrait déjà s’avérer déterminant.

Le skipper Maître CoQ a pris un départ maîtrisé et prudent. Nul ne sert en effet de prendre des risques sur une telle épreuve. Jérémie s’est élancé quelques secondes après le coup de canon libérateur et bien lui en a pris, car cinq concurrents ont coupé la ligne avant le top départ (donné par l’acteur François Cluzet). Ils ont dû faire demi-tour afin de réparer leur faute.

Jérémie Beyou a, lui, poursuivi sa route dans la grisaille de ce samedi 10 novembre. Par 15 à 20 nœuds de vent, la flotte du Vendée Globe fait désormais route directe vers le Cap Finisterre. Une heure après le coup d’envoi, les centaines de bateaux accompagnateurs commençaient à rentrer aux Sables d’Olonne pour se mettre au chaud, au sec… Laissant derrière eux les solitaires du Vendée Globe déguster leurs premiers instants de solitude.

Jérémie Beyou, bien positionné, était prêt à « attaquer ». En effet, les conditions météo attendues jusqu’à dimanche soir sont propices à la vitesse. L’enjeu stratégique de ce début de course consiste à traverser au plus vite et au plus court le golfe de Gascogne afin de bénéficier le plus longtemps possible d’un flux de 15 à 25 nœuds de secteur nord-ouest puis nord, porteur.

Dimanche en soirée, le vent risque de s’essouffler au large de la pointe espagnole. Les premiers à franchir ce cap seront les premiers à allonger sensiblement la foulée vers le sud. Ensuite, les premières options tactiques pourraient se dessiner.

Pour suivre Jérémie Beyou sur le Vendée Globe

Maître CoQ Vendée Globe : www.maitrecoq.fr/vendee-globe.maitrecoq.fr/vendee-globe/accueil.html

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Maître CoQ : www.maitrecoq.fr

Vendée Globe : www.vendeeglobe.org/fr

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