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Les leaders naviguent dans des conditions toniques en direction de la porte Australie Ouest située par 46 degrés sud. Ce matin, ils ont subi le passage d’un front. Les 30 à 40 nœuds de nord-ouest ont alors basculé au sud-ouest et il a fallu empanner. Les vitesses de progression qui frôlaient jusqu’alors les 20 nœuds, ont légèrement chuté. Le vent est temporairement plus faible mais c’est surtout la mer qui est en train de se chiffonner, contrariant sensiblement la glisse.
Combat de coques
En tête, le combat de coques entre MACIF et Banque Populaire est toujours aussi féroce. François Gabart reste en moyenne plus rapide (1 nœud), mais Armel Le Cléac’h n’est pas prêt à baisser les bras et attend probablement le moment opportun de contre-attaquer.
Derrière les duellistes, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) résiste, de même que Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss), pourtant victimes de soucis techniques à répétition. Pas facile de s’accrocher aux locomotives Gabart/Le Cléac’h !
Le physique et le moral
La tâche est encore moins facile pour le trio Golding/Le Cal/Wavre. La présence des portes de sécurité ne complique pas seulement le jeu stratégique. Le fait de devoir remonter vers le nord pour les respecter implique de manœuvrer plus souvent. A cette donne, s’ajoute la rapidité de l’enchaînement des phénomènes météo (un front toutes les 24 heures) qui exige de réadapter fréquemment son style de vie et son plan de voilure. En bref, naviguer dans le Grand Sud, y tenir un rythme élevé et constant, est un exercice de bravoure physique. Aux chutes de tonus, correspondent souvent les baisses de moral, lesquelles son amplifiées lorsque les classements sont défavorables.
Aujourd’hui, le groupe des quinquas, est dans cette situation. Pendant le Live de la mi-journée, les voix lasses de Jean Le Cam (SynerCiel) et de Mike Golding trahissaient l’usure et la frustration : celles de naviguer au près, dans les parages d’un anticyclone, et de voir le fossé se creuser avec les leaders (plus de 900 milles). Pour se sortir de ce mauvais pas, le skipper de Gamesa a décidé de prendre la tangente et de mettre un peu de nord dans sa route. Son but : aller chercher les vents forts qui seront générés d’ici deux à trois jours par le passage de Claudia.
Claudia on my mind
Ce cyclone situé au beau milieu de l’océan Indien par 26 degrés sud est l’objet de toutes les attentions de la part de Météo France. Certes, il devrait perdre en intensité et se transformer en grosse dépression tropicale au moment de s’approcher, d’ici 3 jours, de la route des concurrents. Mais il faut surveiller de près sa trajectoire et son évolution. Car ces phénomènes virulents (grains, orages, grosse mer, très fortes rafales) peuvent occasionner des conditions de navigation dantesques.
Autres lieux, autre front
Au niveau de la porte de Crozet, à plus de 1700 milles dans le sillage des premiers, Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) profitent eux aussi de jolies conditions à l’avant d’un front. Le bateau du marin espagnol est légèrement handicapé. Suite à une petite collision il y a 48 heures avec un objet flottant, la partie basse de son safran tribord a été arrachée sur 40 centimètres.
Leurs lointains poursuivants, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde ave EDM Projets) et Tanguy De Lamotte (Initiatives-Cœur) naviguent dans le même contexte, mais à l’arrière de ce système, et prennent progressivement la mesure du Grand Sud.
Enfin, au sud de l’Afrique du sud, dans des températures presque estivales, Alessandro Di Benedetto est sur le point de passer la longitude du cap de Bonne Espérance et d’entrer à son tour dans l’océan Indien. Le Franco-italien s’apprête à sortir le champagne comme il l’avait fait il y a deux ans lors de son périple en Mini 6,50.
En bref :
Demain jeudi, dans le Live du Vendée Globe, Catherine Pottier recevra en direct du Nautic Louis Burton, et Alexandre Delpérier.
En tête, le combat de coques entre MACIF et Banque Populaire est toujours aussi féroce. François Gabart reste en moyenne plus rapide (1 nœud), mais Armel Le Cléac’h n’est pas prêt à baisser les bras et attend probablement le moment opportun de contre-attaquer.
Derrière les duellistes, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) résiste, de même que Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss), pourtant victimes de soucis techniques à répétition. Pas facile de s’accrocher aux locomotives Gabart/Le Cléac’h !
Le physique et le moral
La tâche est encore moins facile pour le trio Golding/Le Cal/Wavre. La présence des portes de sécurité ne complique pas seulement le jeu stratégique. Le fait de devoir remonter vers le nord pour les respecter implique de manœuvrer plus souvent. A cette donne, s’ajoute la rapidité de l’enchaînement des phénomènes météo (un front toutes les 24 heures) qui exige de réadapter fréquemment son style de vie et son plan de voilure. En bref, naviguer dans le Grand Sud, y tenir un rythme élevé et constant, est un exercice de bravoure physique. Aux chutes de tonus, correspondent souvent les baisses de moral, lesquelles son amplifiées lorsque les classements sont défavorables.
Aujourd’hui, le groupe des quinquas, est dans cette situation. Pendant le Live de la mi-journée, les voix lasses de Jean Le Cam (SynerCiel) et de Mike Golding trahissaient l’usure et la frustration : celles de naviguer au près, dans les parages d’un anticyclone, et de voir le fossé se creuser avec les leaders (plus de 900 milles). Pour se sortir de ce mauvais pas, le skipper de Gamesa a décidé de prendre la tangente et de mettre un peu de nord dans sa route. Son but : aller chercher les vents forts qui seront générés d’ici deux à trois jours par le passage de Claudia.
Claudia on my mind
Ce cyclone situé au beau milieu de l’océan Indien par 26 degrés sud est l’objet de toutes les attentions de la part de Météo France. Certes, il devrait perdre en intensité et se transformer en grosse dépression tropicale au moment de s’approcher, d’ici 3 jours, de la route des concurrents. Mais il faut surveiller de près sa trajectoire et son évolution. Car ces phénomènes virulents (grains, orages, grosse mer, très fortes rafales) peuvent occasionner des conditions de navigation dantesques.
Autres lieux, autre front
Au niveau de la porte de Crozet, à plus de 1700 milles dans le sillage des premiers, Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) profitent eux aussi de jolies conditions à l’avant d’un front. Le bateau du marin espagnol est légèrement handicapé. Suite à une petite collision il y a 48 heures avec un objet flottant, la partie basse de son safran tribord a été arrachée sur 40 centimètres.
Leurs lointains poursuivants, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde ave EDM Projets) et Tanguy De Lamotte (Initiatives-Cœur) naviguent dans le même contexte, mais à l’arrière de ce système, et prennent progressivement la mesure du Grand Sud.
Enfin, au sud de l’Afrique du sud, dans des températures presque estivales, Alessandro Di Benedetto est sur le point de passer la longitude du cap de Bonne Espérance et d’entrer à son tour dans l’océan Indien. Le Franco-italien s’apprête à sortir le champagne comme il l’avait fait il y a deux ans lors de son périple en Mini 6,50.
En bref :
Demain jeudi, dans le Live du Vendée Globe, Catherine Pottier recevra en direct du Nautic Louis Burton, et Alexandre Delpérier.
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Les Sables Info
Ces derniers jours n'ont pas été des plus faciles pour Mike dans l'Océan Indien, marquant ainsi la fin de ce premier mois en mer dans le Vendée Globe.
Alors que les poursuivants Gamesa, Synerciel et Mirabaud avaient profité d'une petite dépression pour regagner du terrain sur le groupe leader, la situation s'est inversée il y a quelques jours, et ce sont de précieux milles qui ont été reperdus. Tandis que le groupe de 3 navigue à des moyennes raisonnables de 10-12 noeuds, la tête de course évolue à 19-20 noeuds.
Pour Mike, cette situation est difficile à accepter, voyant les leaders s'échapper un peu plus à chaque classement. Il se trouve désormais dans un système météo complètement différent du groupe de tête.
Lundi, alors que François Gabart établissait un nouveau record en 24h avec 545,3 milles et que la barrière des 500 milles a été franchie à 8 reprises par 3 skippers différents, les conditions dans lesquelles se trouvaient Mike étaient loin d'être idéales et certainement pas propices à des records de vitesse.
Plus récemment, le skipper de Gamesa a du faire face à une mer et des vents très inconsistants résultants dans une situation à bord très intense et stressante. Mike se trouve désormais à 800 milles derrière le groupe de tête mais à l'affut de toutes les opportunités pour revenir au plus vite. En 2004-2005, il avait rattrapé plus de 600 milles dans le grand Sud et prenait la tête de la course après le Cap Horn, une expérience qui l'aide à prendre la situation actuelle avec philosophie.
Cela dit, Mike ne restera pas à attendre que les choses se passent sans lui. Il a pris la décision de faire une route plus nord que prévue pour aller à la rencontre d'une dépression du nom de Claudia, qui devrait lui permettre de rejoindre plus rapidement le sud de l'Australie.
Graham 'Gringo' Tourell, boat captain de Mike Golding fait un point sur la météo des jours à venir
Si l'on regarde les prévisions météos pour les quelques jours à venir pour les leaders, c'est une pure course de vitesse. Les 5 bateaux de tête sont élancés, pied au plancher, vers la prochaine porte des glaces, 'Australie Ouest' positionnée à 46 degrés Sud, dans un vent de nord-ouest. La route semble bien tracée pour eux. Ils prendront ensuite la direction d'Australie Est, la prochaine porte située à 50 degrés Sud.
Les leaders sont désormais à environ 600 milles du point le plus proche de cette première porte et à ce rythme, cela ne devrait leurs prendre qu'environ 2 jours pour l'atteindre. Ils seront dans un vent de 25 noeuds de Sud Ouest qui tournera rapidement vers l'ouest. Nous pourrions être témoin de quelques variances dans leur positionnement pour atteindre cette porte, mais la situation actuelle ne laisse pas beaucoup de place aux options tactiques.
Pour Mike et Jean [Le Cam], ils devraient avoir du vent d’Ouest - Sud Ouest dans les prochaines 24 heures. Avec un peu de chance, Mike ne devrait pas être pris dans l’instabilité générée par l'anticyclone et devrait s'installer dans un flux d'ouest à l'arrière de la dépression. Pour rajouter de l'huile sur le feu, Mike et Jean vont se retrouver dans une mer très hachée jusqu'à ce qu'ils retrouvent le flux d’Ouest qui devrait les conduire gentiment à la prochaine porte tandis que le groupe leader évolue dans un vent stable et une mer organisée.
Mike est, pour le moment, sous GV haute et gennaker et navigue à environ 12 noeuds donc j'espère qu'il va rester comme cela sans perdre trop de milles.
L'objectif de Mike pour le moment est de se concentrer sur la bataille qu'il mène déjà depuis quelques semaines avec Jean, plutôt que de s'inquiéter du progrès des leaders, qui eux évoluent dans un système météo différent.
Hydro-générateurs, panneaux solaires, énergie fossile. Le détail des ressources énergétiques à bord de Gamesa
Les sources d'énergie alternatives à bord de Gamesa - deux hydro-générateurs et une petite surface de panneaux solaires derrière le poste de barre de Mike - sont un réel succès jusqu'à maintenant. Depuis le début de la course, le bateau est plus ou moins autonome et utilise principalement l'énergie crée par ses deux hydro-générateurs et son énergie solaire. De cette façon, Golding n'utilise qu'une toute petite partie de son diesel embarqué aux Sables d'Olonne.
Graham Tourell, Boat Captain de Gamesa explique le pour et le contre, ainsi que le fonctionnement de ces sources d'énergie.
Quand avez vous commencé à vous intéresser à ces sources d'énergie et décider de les adopter sur Gamesa?
Nous avons commencé à nous intéresser aux hydro-générateurs après la Barcelona World Race, quand le bateau est revenu après sa location à Jean Le Cam, sous les couleurs de Président et que Mike venait de signer son partenariat avec Gamesa. Tous les commentaires des bateaux de la Barcelona World Race sur les hydro-générateurs étaient très positifs.
Avant cela, j'avais beaucoup échangé avec JC, qui était le boat captain de Yannick Bestaven lors du dernier Vendée Globe et sponsorisé par Aquarelle, principal développeur et producteur d'hydro. Il construisait à l'époque des prototypes pour son bateau.
Il avait déjà fait la Québec-Saint Malo sans avoir utilisé son moteur du tout. Nous savions tous que cela apportait un sacré plus mais le système n'était pas encore validé sur de la longue durée. Pour ce qui est de notre projet, nous avons décidé de les adopter lors de notre gros chantier en préparation de la Transat Jacques Vabre [2011].
Nous n'avons pas obtenu toutes les informations que nous souhaitions lors de la TJV ou de sa transat retour, la Transat BtoB car l'un des hydro générateur à été arraché en course et le second a cassé. Ce que cela nous a appris est qu'il fallait redéfinir les périodes d'utilisation.
Quand peuvent ils être utilisés?
Dans notre cas, nous les utilisons ou les relevons en même temps que le stabilisateur d'assiette du bateau, que nous utilisons dès 8 noeuds de vitesse du bateau et jusqu'à 16-17 noeuds. Nous pourrions les utiliser plus, mais on augmente le risque de collision avec des débris et donc de casse. En dessous de 8 noeuds, nous considérons que c'est un trop grand frein pour le bateau.
Même si nous n'en avons pas appris beaucoup sur leurs capacités, nous avons appris comment les utiliser. Depuis la BtoB, nous avons fait pas mal de test avec ces hydro générateurs et la puissance énergétique est bien plus efficace que des éoliennes ou des panneaux solaires. Ils sont bien mieux.
Quelle puissance apportent ils?
Nous pouvons avoir jusqu'à 42 ampères à 16 noeuds, donc délivrant beaucoup d'électricité. Presque le double de l'énergie dont nous avons besoin sur une journée normale. Généralement, les dépenses d'énergies sont plus importantes dans le sud avec principalement l'utilisation du chauffage.
Donc nous produisons le double d'énergie nécessaire et rechargeons largement les batteries.
Pour les batteries, nous devons les décharger complètement avant de les recharger, un peu comme un téléphone portable, si vous les gardez en charge constamment, les batteries ne durent pas très longtemps. C'est bien mieux de faire un circuit complet.
On attend que les batteries descendent à 15 ou 20% puis on les rechargent à 90% et on prévoit d'avoir les hydro générateurs en marche environ 6 heures par jour. C'est notre calcul pour le Vendée Globe.
Pour la durée du Vendée Globe, c'est un véritable pari. On connaît les risques avec les algues, les débris, les mammifères, la glace etc… capable de tout détruire et notamment les hydro générateurs.
Pourriez vous, ou souhaiteriez vous, faire le choix d'embarquer uniquement des hydros et des panneaux solaires?
Nous ne pensons pas qu'on peut 'survivre' uniquement avec les hydros sur le Vendée Globe. Donc sur Gamesa, mais toutes les équipes ont leur propre opinion sur le sujet, nous pensons que si les hydro-générateurs font la moitié du tour, ça sera assez. Parce que nous avons embarqué suffisamment de fuel pour effectuer la seconde moitié du parcours.
Notre priorité est bien sur de ne jamais sacrifier la sécurité et dans le sud Mike a toujours le radar en marche pour détecter les glaces. Mais si pour quelques raisons que ce soit vous devez faire des économies d'énergie, c'est le radar qui est coupé en premier. Après ça, vous coupez vos systèmes de communication. Et enfin, la prochaine étape est de tempérer l’utilisation du pilote automatique, ce que vous ne voulez absolument pas faire dans le sud.
Quelle est la moyenne de quantité de fuel embarquée par les bateaux?
Yannick Bestaven était au Sables d'Olonne et estime que les bateaux partent avec entre 50 et 100 litres de fuel. Nous avons un peu plus, tout simplement parce que nous avons eu l'expérience de perdre un hydro générateur et de casser le second, donc on prend certainement un peu plus de précautions.
Et les panneaux solaires, c'était un peu une décision de dernière minute?
Nous avons décidé de mettre des panneaux solaires parce qu'ils sont légers et que ceux que nous utilisons ont déjà été testés par Acciona. Ils se comportent mieux que prévu.
Dans une bonne journée, ils produisent 15-16 ampères, ce qui veut dire que sous les tropiques, ils peuvent suffire au bateau. C'est un super produit car il est efficace et il n'y a pas de trainée dans l'eau.
Les anciens panneaux solaires étaient efficaces mais ils avaient besoin des rayons du soleil alors que ceux là ont simplement besoin de lumière. Vous pourriez vous tenir debout dessus et ils marcheraient encore tandis que la moindre ombre sur les anciens les empêchait de fonctionner. Quand Mike aura passé le Cap Horn, il aura certainement 8 heures d'électricité 'gratuite' grâce aux panneaux.
Et comment fonctionnent réellement ces hydro-générateurs?
En fait, c'est un bras qui est déployé sur un pivot. Il a un petit propulseur au bout, d'environ 130mm de diamètre. Le système pèse environ 20kgs. Ensuite il y a les différents câbles et le boitier de convecteur qui régule et transfert l'électricité vers les batteries.
Pour Mike, cette situation est difficile à accepter, voyant les leaders s'échapper un peu plus à chaque classement. Il se trouve désormais dans un système météo complètement différent du groupe de tête.
Lundi, alors que François Gabart établissait un nouveau record en 24h avec 545,3 milles et que la barrière des 500 milles a été franchie à 8 reprises par 3 skippers différents, les conditions dans lesquelles se trouvaient Mike étaient loin d'être idéales et certainement pas propices à des records de vitesse.
Plus récemment, le skipper de Gamesa a du faire face à une mer et des vents très inconsistants résultants dans une situation à bord très intense et stressante. Mike se trouve désormais à 800 milles derrière le groupe de tête mais à l'affut de toutes les opportunités pour revenir au plus vite. En 2004-2005, il avait rattrapé plus de 600 milles dans le grand Sud et prenait la tête de la course après le Cap Horn, une expérience qui l'aide à prendre la situation actuelle avec philosophie.
Cela dit, Mike ne restera pas à attendre que les choses se passent sans lui. Il a pris la décision de faire une route plus nord que prévue pour aller à la rencontre d'une dépression du nom de Claudia, qui devrait lui permettre de rejoindre plus rapidement le sud de l'Australie.
Graham 'Gringo' Tourell, boat captain de Mike Golding fait un point sur la météo des jours à venir
Si l'on regarde les prévisions météos pour les quelques jours à venir pour les leaders, c'est une pure course de vitesse. Les 5 bateaux de tête sont élancés, pied au plancher, vers la prochaine porte des glaces, 'Australie Ouest' positionnée à 46 degrés Sud, dans un vent de nord-ouest. La route semble bien tracée pour eux. Ils prendront ensuite la direction d'Australie Est, la prochaine porte située à 50 degrés Sud.
Les leaders sont désormais à environ 600 milles du point le plus proche de cette première porte et à ce rythme, cela ne devrait leurs prendre qu'environ 2 jours pour l'atteindre. Ils seront dans un vent de 25 noeuds de Sud Ouest qui tournera rapidement vers l'ouest. Nous pourrions être témoin de quelques variances dans leur positionnement pour atteindre cette porte, mais la situation actuelle ne laisse pas beaucoup de place aux options tactiques.
Pour Mike et Jean [Le Cam], ils devraient avoir du vent d’Ouest - Sud Ouest dans les prochaines 24 heures. Avec un peu de chance, Mike ne devrait pas être pris dans l’instabilité générée par l'anticyclone et devrait s'installer dans un flux d'ouest à l'arrière de la dépression. Pour rajouter de l'huile sur le feu, Mike et Jean vont se retrouver dans une mer très hachée jusqu'à ce qu'ils retrouvent le flux d’Ouest qui devrait les conduire gentiment à la prochaine porte tandis que le groupe leader évolue dans un vent stable et une mer organisée.
Mike est, pour le moment, sous GV haute et gennaker et navigue à environ 12 noeuds donc j'espère qu'il va rester comme cela sans perdre trop de milles.
L'objectif de Mike pour le moment est de se concentrer sur la bataille qu'il mène déjà depuis quelques semaines avec Jean, plutôt que de s'inquiéter du progrès des leaders, qui eux évoluent dans un système météo différent.
Hydro-générateurs, panneaux solaires, énergie fossile. Le détail des ressources énergétiques à bord de Gamesa
Les sources d'énergie alternatives à bord de Gamesa - deux hydro-générateurs et une petite surface de panneaux solaires derrière le poste de barre de Mike - sont un réel succès jusqu'à maintenant. Depuis le début de la course, le bateau est plus ou moins autonome et utilise principalement l'énergie crée par ses deux hydro-générateurs et son énergie solaire. De cette façon, Golding n'utilise qu'une toute petite partie de son diesel embarqué aux Sables d'Olonne.
Graham Tourell, Boat Captain de Gamesa explique le pour et le contre, ainsi que le fonctionnement de ces sources d'énergie.
Quand avez vous commencé à vous intéresser à ces sources d'énergie et décider de les adopter sur Gamesa?
Nous avons commencé à nous intéresser aux hydro-générateurs après la Barcelona World Race, quand le bateau est revenu après sa location à Jean Le Cam, sous les couleurs de Président et que Mike venait de signer son partenariat avec Gamesa. Tous les commentaires des bateaux de la Barcelona World Race sur les hydro-générateurs étaient très positifs.
Avant cela, j'avais beaucoup échangé avec JC, qui était le boat captain de Yannick Bestaven lors du dernier Vendée Globe et sponsorisé par Aquarelle, principal développeur et producteur d'hydro. Il construisait à l'époque des prototypes pour son bateau.
Il avait déjà fait la Québec-Saint Malo sans avoir utilisé son moteur du tout. Nous savions tous que cela apportait un sacré plus mais le système n'était pas encore validé sur de la longue durée. Pour ce qui est de notre projet, nous avons décidé de les adopter lors de notre gros chantier en préparation de la Transat Jacques Vabre [2011].
Nous n'avons pas obtenu toutes les informations que nous souhaitions lors de la TJV ou de sa transat retour, la Transat BtoB car l'un des hydro générateur à été arraché en course et le second a cassé. Ce que cela nous a appris est qu'il fallait redéfinir les périodes d'utilisation.
Quand peuvent ils être utilisés?
Dans notre cas, nous les utilisons ou les relevons en même temps que le stabilisateur d'assiette du bateau, que nous utilisons dès 8 noeuds de vitesse du bateau et jusqu'à 16-17 noeuds. Nous pourrions les utiliser plus, mais on augmente le risque de collision avec des débris et donc de casse. En dessous de 8 noeuds, nous considérons que c'est un trop grand frein pour le bateau.
Même si nous n'en avons pas appris beaucoup sur leurs capacités, nous avons appris comment les utiliser. Depuis la BtoB, nous avons fait pas mal de test avec ces hydro générateurs et la puissance énergétique est bien plus efficace que des éoliennes ou des panneaux solaires. Ils sont bien mieux.
Quelle puissance apportent ils?
Nous pouvons avoir jusqu'à 42 ampères à 16 noeuds, donc délivrant beaucoup d'électricité. Presque le double de l'énergie dont nous avons besoin sur une journée normale. Généralement, les dépenses d'énergies sont plus importantes dans le sud avec principalement l'utilisation du chauffage.
Donc nous produisons le double d'énergie nécessaire et rechargeons largement les batteries.
Pour les batteries, nous devons les décharger complètement avant de les recharger, un peu comme un téléphone portable, si vous les gardez en charge constamment, les batteries ne durent pas très longtemps. C'est bien mieux de faire un circuit complet.
On attend que les batteries descendent à 15 ou 20% puis on les rechargent à 90% et on prévoit d'avoir les hydro générateurs en marche environ 6 heures par jour. C'est notre calcul pour le Vendée Globe.
Pour la durée du Vendée Globe, c'est un véritable pari. On connaît les risques avec les algues, les débris, les mammifères, la glace etc… capable de tout détruire et notamment les hydro générateurs.
Pourriez vous, ou souhaiteriez vous, faire le choix d'embarquer uniquement des hydros et des panneaux solaires?
Nous ne pensons pas qu'on peut 'survivre' uniquement avec les hydros sur le Vendée Globe. Donc sur Gamesa, mais toutes les équipes ont leur propre opinion sur le sujet, nous pensons que si les hydro-générateurs font la moitié du tour, ça sera assez. Parce que nous avons embarqué suffisamment de fuel pour effectuer la seconde moitié du parcours.
Notre priorité est bien sur de ne jamais sacrifier la sécurité et dans le sud Mike a toujours le radar en marche pour détecter les glaces. Mais si pour quelques raisons que ce soit vous devez faire des économies d'énergie, c'est le radar qui est coupé en premier. Après ça, vous coupez vos systèmes de communication. Et enfin, la prochaine étape est de tempérer l’utilisation du pilote automatique, ce que vous ne voulez absolument pas faire dans le sud.
Quelle est la moyenne de quantité de fuel embarquée par les bateaux?
Yannick Bestaven était au Sables d'Olonne et estime que les bateaux partent avec entre 50 et 100 litres de fuel. Nous avons un peu plus, tout simplement parce que nous avons eu l'expérience de perdre un hydro générateur et de casser le second, donc on prend certainement un peu plus de précautions.
Et les panneaux solaires, c'était un peu une décision de dernière minute?
Nous avons décidé de mettre des panneaux solaires parce qu'ils sont légers et que ceux que nous utilisons ont déjà été testés par Acciona. Ils se comportent mieux que prévu.
Dans une bonne journée, ils produisent 15-16 ampères, ce qui veut dire que sous les tropiques, ils peuvent suffire au bateau. C'est un super produit car il est efficace et il n'y a pas de trainée dans l'eau.
Les anciens panneaux solaires étaient efficaces mais ils avaient besoin des rayons du soleil alors que ceux là ont simplement besoin de lumière. Vous pourriez vous tenir debout dessus et ils marcheraient encore tandis que la moindre ombre sur les anciens les empêchait de fonctionner. Quand Mike aura passé le Cap Horn, il aura certainement 8 heures d'électricité 'gratuite' grâce aux panneaux.
Et comment fonctionnent réellement ces hydro-générateurs?
En fait, c'est un bras qui est déployé sur un pivot. Il a un petit propulseur au bout, d'environ 130mm de diamètre. Le système pèse environ 20kgs. Ensuite il y a les différents câbles et le boitier de convecteur qui régule et transfert l'électricité vers les batteries.
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Les Sables Info
Le préfet de la Vendée, au vu des informations transmises par Météo-France décide l'état d'alerte météorologique de niveau ORANGE en raison d’un bref épisode de précipitations hivernales (pluies verglaçantes et/ou neige) pouvant rendre les surfaces particulièrement glissantes pendant quelques heures.Il convient d'être vigilant, de se tenir informé de l'évolution météorologique.
Les précipitations qui débuteront sur le Finistère avant minuit se décaleront lentement vers l'Est-Sud-Est en deuxième partie de nuit. Si sur l'extrême-Ouest Bretagne l'influence océanique se fera vite sentir, sur le centre-Bretagne dès le milieu de la nuit des flocons apparaîtront suivis d'un épisode de pluies et neige mêlées voire temporairement de pluies verglaçantes sur les sols gelés de la première partie de nuit. Le redoux (températures repassant positives) suivra en décalé de deux à trois heures. Pour le Morbihan et les Cotes d'Armor, l'épisode de Vigilance Orange se situera entre 01h et 05h - de St Malo à la Vendée suivant le même scénario entre 03h et 07h - sur l'Anjou et le Maine entre 04h et 09h - sur la région Centre plutôt entre 06h et 14h d'Ouest en Est.
Au sud de la Loire, les neiges se feront rares et ce sont les pluies verglaçantes qui prédomineront, au nord de la Loire 1 à 3 cm de neige pourraient blanchir temporairement les surfaces. En toute région donc le risque de rencontrer des chaussées passagèrement glissantes sera présent pendant quelques heures.
Partout positives en mi-journée ce jeudi les températures continueront à s'élever durant l'après-midi voire encore la nuit suivante.
Conseils de comportement
* Soyez prudents et vigilants si vous devez absolument vous déplacer.
* Privilégiez les transports en commun.
* Renseignez-vous sur les conditions de circulation auprès du centre régional d'information et de circulation routière (CRICR).
* Préparez votre déplacement et votre itinéraire.
* Respectez les restrictions de circulation et déviations mises en place.
* Facilitez le passage des engins de dégagement des routes et autoroutes, en particulier en stationnant votre véhicule en dehors des voies de circulation.
* Protégez-vous des chutes et protégez les autres en dégageant la neige et en salant les trottoirs devant votre domicile, tout en évitant d'obstruer les regards d'écoulement des eaux.
* Ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol.
* Installez impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments.
* N'utilisez pas pour vous chauffer :
- des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero ; etc.
- les chauffages d'appoint à combustion en continu.
Ces appareils ne doivent fonctionner que par intermittence.
Au sud de la Loire, les neiges se feront rares et ce sont les pluies verglaçantes qui prédomineront, au nord de la Loire 1 à 3 cm de neige pourraient blanchir temporairement les surfaces. En toute région donc le risque de rencontrer des chaussées passagèrement glissantes sera présent pendant quelques heures.
Partout positives en mi-journée ce jeudi les températures continueront à s'élever durant l'après-midi voire encore la nuit suivante.
Conseils de comportement
* Soyez prudents et vigilants si vous devez absolument vous déplacer.
* Privilégiez les transports en commun.
* Renseignez-vous sur les conditions de circulation auprès du centre régional d'information et de circulation routière (CRICR).
* Préparez votre déplacement et votre itinéraire.
* Respectez les restrictions de circulation et déviations mises en place.
* Facilitez le passage des engins de dégagement des routes et autoroutes, en particulier en stationnant votre véhicule en dehors des voies de circulation.
* Protégez-vous des chutes et protégez les autres en dégageant la neige et en salant les trottoirs devant votre domicile, tout en évitant d'obstruer les regards d'écoulement des eaux.
* Ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol.
* Installez impérativement les groupes électrogènes à l'extérieur des bâtiments.
* N'utilisez pas pour vous chauffer :
- des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero ; etc.
- les chauffages d'appoint à combustion en continu.
Ces appareils ne doivent fonctionner que par intermittence.
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Les Sables Info
Samedi 15 décembre à 16h00, retrouvez la présentation du livre « Vendée Globe, le goût de l’aventure » et une dégustation culinaire avec la présence du chef Nicolas FERRE, du restaurant « Le Quai des saveurs ».
L'idée d'un partage quelque peu décalé a donné naissance à une opération originale menée avant le départ de la course autour du monde. Dans le Village du Vendée Globe, 20 skippers ont été reçus sur le stand de Vendée Tourisme par 20 chefs vendéens pour réaliser, ensemble, des recettes concoctées à partir de produits vendéens. Vendée Globe, le Goût de l'Aventure, témoignage de ces rencontres en 200 pages, vient de voir le jour.
Le Point Info Course (situé sur la Parvis de la Mairie) recevra le samedi 15 décembre à 16h00 Vendée Tourisme et les Editions Offset 5 pour la présentation de cet ouvrage.
Le chef Nicolas FERRE, du restaurant « Le Quai des saveurs » concoctera en public la recette qu'il avait effectué avec Arnaud Boissières avant le départ du Vendée Globe. Le public pourra déguster le plat à base de foie gras et de St Jacques.
L'idée d'un partage quelque peu décalé a donné naissance à une opération originale menée avant le départ de la course autour du monde. Dans le Village du Vendée Globe, 20 skippers ont été reçus sur le stand de Vendée Tourisme par 20 chefs vendéens pour réaliser, ensemble, des recettes concoctées à partir de produits vendéens. Vendée Globe, le Goût de l'Aventure, témoignage de ces rencontres en 200 pages, vient de voir le jour.
Le Point Info Course (situé sur la Parvis de la Mairie) recevra le samedi 15 décembre à 16h00 Vendée Tourisme et les Editions Offset 5 pour la présentation de cet ouvrage.
Le chef Nicolas FERRE, du restaurant « Le Quai des saveurs » concoctera en public la recette qu'il avait effectué avec Arnaud Boissières avant le départ du Vendée Globe. Le public pourra déguster le plat à base de foie gras et de St Jacques.
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le goût de l’aventure »
Les Sables d'Olonne
Livre « Vendée Globe
Nicolas FERRE
Restaurant "Le Quai des saveurs"
Vendée Globe 2012
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Les Sables d'Olonne Info
Après 29 jours dans l’Océan Atlantique, Tanguy a franchi ce midi, à 12h16 (TU), le Cap de Bonne Espérance. Ce cap mythique qui sent bon l’air frais de l’Antarctique est le premier des trois caps au menu de ce tour du monde en solitaire. Comme pour lui souhaiter bon vent dans l’Indien une baleine a plongé à 300m de l'étrave d'Initiatives-Coeur.
« J’ai aperçu son souffle, je l’ai vu passer en sens inverse, c'est la première fois que je vois aussi bien une baleine plonger en pouvant admirer la taille de sa queue... c’était magnifique! ! Je me souviendrai de cette baleine qui m'a ouvert la porte de l'Océan Indien»
Toujours en 12ème position, Tanguy a passé la première Porte des glaces (celle des Aiguilles) dans la nuit de samedi à dimanche, les portes sont des points de passage obligatoires pour éviter aux navigateurs une mauvaise rencontre avec un iceberg. Il fait désormais route vers la porte de Crozet et lorsqu’on lui pose la question de savoir comment il appréhende le Grand Sud, il répond avec excitation « Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai tellement hâte d’y être ! »
A son aise dans les 40ème Rugissants, Tanguy a pris le temps ce week-end de fabriquer du bon pain chaud. Pour comprendre l’impressionnante technique de la cocotte minute, visualisez la vidéo ici Il s’est aussi essayé à la technique de photographie des albatros avant de s’offrir le luxe d’une quatrième douche, certainement la dernière avant un bon mois!
« J’ai aperçu son souffle, je l’ai vu passer en sens inverse, c'est la première fois que je vois aussi bien une baleine plonger en pouvant admirer la taille de sa queue... c’était magnifique! ! Je me souviendrai de cette baleine qui m'a ouvert la porte de l'Océan Indien»
Toujours en 12ème position, Tanguy a passé la première Porte des glaces (celle des Aiguilles) dans la nuit de samedi à dimanche, les portes sont des points de passage obligatoires pour éviter aux navigateurs une mauvaise rencontre avec un iceberg. Il fait désormais route vers la porte de Crozet et lorsqu’on lui pose la question de savoir comment il appréhende le Grand Sud, il répond avec excitation « Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai tellement hâte d’y être ! »
A son aise dans les 40ème Rugissants, Tanguy a pris le temps ce week-end de fabriquer du bon pain chaud. Pour comprendre l’impressionnante technique de la cocotte minute, visualisez la vidéo ici Il s’est aussi essayé à la technique de photographie des albatros avant de s’offrir le luxe d’une quatrième douche, certainement la dernière avant un bon mois!
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Après la folle cavalcade d’hier, les deux solitaires à la lutte pour la première place viennent de franchir la porte Amsterdam et font déjà route vers la prochaine marque obligatoire. Après un petit chassé-croisé en tête, c’est François Gabart skipper de Macif qui a été le premier à ouvrir la porte, suivi, 20 minutes plus tard par Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire. Pendant ce temps, Javier Sanso sur Acciona 100% EcoPowered n’est qu’à 4 milles de la porte de Crozet. Mais dans quelques heures, trois solitaires vont emboîter le pas des deux ouvreurs de route à Amsterdam, toujours portés par ce vent de record qui permet encore à Gabart d’aligner plus de 500 milles en 24 heures.
La journée de lundi est certainement à marquer d’une pierre blanche dans les anales de la course autour du monde. Avec 8 pointages à plus de 500 milles dont l’incroyable 545 milles en 24H, le rythme est monté d’un cran et c’est en toute logique que la porte d’Amsterdam, troisième marque obligatoire de ce Vendée Globe 2013 a été avalée à vitesse grand V. C’est à 1h42 TU (2h42 heure en France) que François Gabart sur Macif s’acquittait de cette obligation. À 1h59 TU, Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire faisait de même. Derrière ce duo désormais inséparable, la porte est en vue pour Jean Pierre Dick (Virbac Paprec 3), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Alex Thomson (Hugo Boss) qui devraient la franchir dans le courant de la journée. Les conditions sur zone sont toujours aussi propices aux hautes moyennes et les distances en 24h sont toujours aux alentours des 500 milles ; 507 pour Gabart et 490 pour Dick, les deux plus rapides depuis plus de 24 heures.
Mike Golding (Gamesa) et Jean Le Cam (Synerciel) se livrent inlassablement une très belle bagarre pour la 6e place sous le regard de Dominique Wavre (Mirabaud) qui navigue légèrement en retrait. Ce groupe de trois navigue à 630 milles de la porte d’Amsterdam mais malheureusement dans un autre système météo qui ne favorise pas les longues glissades. Alors que le groupe de tête file toujours à plus de 19 nœuds de moyenne, les trois compères sont entre 8,5 et 11,7 nœuds. Un différentiel important qui fait perdre environ 30 milles à Golding entre les deux derniers classements.
3 portes et 3 destins
Gabart à Amsterdam, Sanso à Crozet et Di Benedetto aux Aiguilles, n’est pas le résultat du Tiercé d’Auteuil mais la carte postale de cet échiquier océanique. Avec 3000 milles séparant les 3 premières portes, il est certain que les destins de ces 3 protagonistes ne sont pas les mêmes. Mais la magie du Vendée Globe est à ce prix et même si les écarts sont importants après un mois de course, 3000 milles de retard pour Di Benedetto (Team Plastique), 2462 pour Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) chaque skipper vit sa course à sa manière.
Positionné à 4 milles dans le sud de la porte de Crozet et en son milieu, Javier Sanso, skipper d’Acciona 100% EcoPowered pourra dans très peu de temps ouvrir un peu plus sa route. Avec 1475 milles jusqu’au prochain point, le skipper transalpin devrait bénéficier de conditions plus clémentes pour filer plein est. Mais cette porte de Crozet est encore loin pour Arnaud Boissières (Akéna Vérandas), Bertrand De Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) qui peuvent désormais compter sur un vent portant d’une quinzaine de nœuds pour faire une route quasi directe.
Au revoir Amsterdam bonjour l’Australie
Avec 1160 milles à parcourir pour rejoindre la prochaine porte, celle de Ouest Australie, les leaders vont avoir un peu plus de champs et les conditions toujours aussi favorables vont leur permettre de conserver des vitesses moyennes assez élevées. Située par 46° de latitude, c’est la longue descente vers le sud qui commence pour les marins. Une descente qui s’arrêtera au passage du Cap Horn mais ça c’est une autre histoire.
Mike Golding (Gamesa) et Jean Le Cam (Synerciel) se livrent inlassablement une très belle bagarre pour la 6e place sous le regard de Dominique Wavre (Mirabaud) qui navigue légèrement en retrait. Ce groupe de trois navigue à 630 milles de la porte d’Amsterdam mais malheureusement dans un autre système météo qui ne favorise pas les longues glissades. Alors que le groupe de tête file toujours à plus de 19 nœuds de moyenne, les trois compères sont entre 8,5 et 11,7 nœuds. Un différentiel important qui fait perdre environ 30 milles à Golding entre les deux derniers classements.
3 portes et 3 destins
Gabart à Amsterdam, Sanso à Crozet et Di Benedetto aux Aiguilles, n’est pas le résultat du Tiercé d’Auteuil mais la carte postale de cet échiquier océanique. Avec 3000 milles séparant les 3 premières portes, il est certain que les destins de ces 3 protagonistes ne sont pas les mêmes. Mais la magie du Vendée Globe est à ce prix et même si les écarts sont importants après un mois de course, 3000 milles de retard pour Di Benedetto (Team Plastique), 2462 pour Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) chaque skipper vit sa course à sa manière.
Positionné à 4 milles dans le sud de la porte de Crozet et en son milieu, Javier Sanso, skipper d’Acciona 100% EcoPowered pourra dans très peu de temps ouvrir un peu plus sa route. Avec 1475 milles jusqu’au prochain point, le skipper transalpin devrait bénéficier de conditions plus clémentes pour filer plein est. Mais cette porte de Crozet est encore loin pour Arnaud Boissières (Akéna Vérandas), Bertrand De Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy De Lamotte (Initiatives Cœur) qui peuvent désormais compter sur un vent portant d’une quinzaine de nœuds pour faire une route quasi directe.
Au revoir Amsterdam bonjour l’Australie
Avec 1160 milles à parcourir pour rejoindre la prochaine porte, celle de Ouest Australie, les leaders vont avoir un peu plus de champs et les conditions toujours aussi favorables vont leur permettre de conserver des vitesses moyennes assez élevées. Située par 46° de latitude, c’est la longue descente vers le sud qui commence pour les marins. Une descente qui s’arrêtera au passage du Cap Horn mais ça c’est une autre histoire.
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Les Sables Info
Planté en plein cœur de l’anticyclone, puis dans la furie de la dépression !
Les concurrents du Vendée Globe sont désormais en course depuis 31 jours ! Un bon mois de course durant lequel ils ont quasiment tout vu : des tempêtes et des calmes, des températures tropicales et des froids polaires…
Un mois de solitude aussi, durant lequel ils n’ont vu personne - à l’exception de Dominique Wavre et Jean Le Cam, qui se sont salués au détour d’une vague vendredi passé, nous offrant par la même occasion des splendides images de leurs voiliers respectifs.
Paradoxe de la course au large : les skippers ont le temps de parler à la radio lorsque leur voilier est lancé à 25 nœuds, au surf sur des vagues de cinq mètres ; ils sont en revanche dans l’impossibilité de passer plus de deux minutes au téléphone lorsque le vent est aux abonnés absents, et que leur voilier bouchonne sur la houle… C’est ainsi que nous avons très brièvement parlé à Dominique Wavre hier matin ; un Dominique fâché de se trouver planté au cœur de l’anticyclone, et désireux d’en sortir au plus vite et donc de reprendre la barre et les réglages sans plus attendre.
« Je suis resté scotché à une vitesse de 0 nœuds pendant un bon moment, c’était l’horreur. J’ai même déchiré mon code zéro, qui a frotté contre le gréement parce qu’il ne parvenait pas à porter. Je l’ai déjà réparé, avec du « cuban fibre » autocollant, et la voile porte à nouveau. Mais je suis vraiment agacé, d’autant plus que Jean Le Cam et Mike Golding, qui étaient hier encore à peine à 100 milles de moi, se sont envolés ; ils sont parvenus à garder du vent et à creuser l’écart. Sacré anticyclone ! »
Dominique a depuis touché du vent fort, très fort même la nuit passée, avec des pointes à plus de 40 nœuds. « Au beau milieu d'une nuit noire opaque, le vent est subitement rentré à 45 noeuds accompagné de grains de pluie glaciale et torrentielle. Pour illuminer ce spectacle de fin du monde de puissants éclairs plongeaient dans l’océan tout autour de nous !
Le troisième ris pris dare-dare, le bateau lancé pleine balle je reste dans la véranda un moment télécommande de pilote à la main, fasciné par le spectacle, je reprends mon souffle en attendant la prochaine manoeuvre qui ne saurait tarder.
Au passage du front les bourrasques atteignent les 40 noeuds, le vent du Sud est glacial, mais pour l'heure je suis loin d’avoir froid ! Le vent se maintient, je déroule la trinquette et roule le foc, le bateau ralentit à peine, je lofe pour faire la route.
Puis le front s’éloigne et le vent se calme à nouveau, il est temps pour un bon café chaud bien mérité ! Il va falloir d’ici peu renvoyer de la toile, vider un ballast etc...
C'était, vu de l'intérieur, le passage d'une solide dépression de l'océan indien et dont le centre n'était vraiment pas loin ! »
Dominique Wavre et ses concurrents du Vendée Globe naviguent en solitaire, mais ils sont loin d’être seuls. Suivis de près par les organisateurs du Vendée Globe, ils doivent s’astreindre aux vacations officielles en direct tous les 2-3 jours ; celles-ci sont suivies par un très large public, et accessibles en direct sur le site Internet de Dominique, tous les jours à 12h30 : http://www.dominiquewavre.com/fr/
Dominique communique par ailleurs tous les jours avec Michèle Paret, sa compagne et responsable de projet, qui lui indique au quotidien quelles vérifications effectuer sur le gréement, le moteur, et les autres systèmes dont bénéficie le Mirabaud. Le skipper « solitaire mais pas seul » s’entretient également tous les matins avec son équipe de communication, qui effectue le relais avec les médias et tient son site Internet à jour.
Restent, enfin, les réseaux sociaux, sur lesquels Dominique fait un véritable tabac ! Ainsi, le 2000è supporter de Dominique a cliqué « j’aime » en fin de semaine passée. La portée directe de son site est de plus de 10'000 personnes par semaine, ce qui lui vaut de toucher – indirectement – 477'000 personnes par semaine !
Chaque information concernant le marin genevois est visionnée par 1000 personnes au grand minimum, et des dizaines de personnes communiquent indirectement avec lui en publiant leurs messages de soutien. Dominique est très sensible à ces marques de soutien : « Un grand merci à tous ceux qui me laissent des messages sur internet et Facebook, ils me sont envoyés régulièrement à bord. Ça fait vraiment chaud au coeur de constater autant d’enthousiasme autour de nous tous, merci ! »
Les concurrents du Vendée Globe sont désormais en course depuis 31 jours ! Un bon mois de course durant lequel ils ont quasiment tout vu : des tempêtes et des calmes, des températures tropicales et des froids polaires…
Un mois de solitude aussi, durant lequel ils n’ont vu personne - à l’exception de Dominique Wavre et Jean Le Cam, qui se sont salués au détour d’une vague vendredi passé, nous offrant par la même occasion des splendides images de leurs voiliers respectifs.
Paradoxe de la course au large : les skippers ont le temps de parler à la radio lorsque leur voilier est lancé à 25 nœuds, au surf sur des vagues de cinq mètres ; ils sont en revanche dans l’impossibilité de passer plus de deux minutes au téléphone lorsque le vent est aux abonnés absents, et que leur voilier bouchonne sur la houle… C’est ainsi que nous avons très brièvement parlé à Dominique Wavre hier matin ; un Dominique fâché de se trouver planté au cœur de l’anticyclone, et désireux d’en sortir au plus vite et donc de reprendre la barre et les réglages sans plus attendre.
« Je suis resté scotché à une vitesse de 0 nœuds pendant un bon moment, c’était l’horreur. J’ai même déchiré mon code zéro, qui a frotté contre le gréement parce qu’il ne parvenait pas à porter. Je l’ai déjà réparé, avec du « cuban fibre » autocollant, et la voile porte à nouveau. Mais je suis vraiment agacé, d’autant plus que Jean Le Cam et Mike Golding, qui étaient hier encore à peine à 100 milles de moi, se sont envolés ; ils sont parvenus à garder du vent et à creuser l’écart. Sacré anticyclone ! »
Dominique a depuis touché du vent fort, très fort même la nuit passée, avec des pointes à plus de 40 nœuds. « Au beau milieu d'une nuit noire opaque, le vent est subitement rentré à 45 noeuds accompagné de grains de pluie glaciale et torrentielle. Pour illuminer ce spectacle de fin du monde de puissants éclairs plongeaient dans l’océan tout autour de nous !
Le troisième ris pris dare-dare, le bateau lancé pleine balle je reste dans la véranda un moment télécommande de pilote à la main, fasciné par le spectacle, je reprends mon souffle en attendant la prochaine manoeuvre qui ne saurait tarder.
Au passage du front les bourrasques atteignent les 40 noeuds, le vent du Sud est glacial, mais pour l'heure je suis loin d’avoir froid ! Le vent se maintient, je déroule la trinquette et roule le foc, le bateau ralentit à peine, je lofe pour faire la route.
Puis le front s’éloigne et le vent se calme à nouveau, il est temps pour un bon café chaud bien mérité ! Il va falloir d’ici peu renvoyer de la toile, vider un ballast etc...
C'était, vu de l'intérieur, le passage d'une solide dépression de l'océan indien et dont le centre n'était vraiment pas loin ! »
Dominique Wavre et ses concurrents du Vendée Globe naviguent en solitaire, mais ils sont loin d’être seuls. Suivis de près par les organisateurs du Vendée Globe, ils doivent s’astreindre aux vacations officielles en direct tous les 2-3 jours ; celles-ci sont suivies par un très large public, et accessibles en direct sur le site Internet de Dominique, tous les jours à 12h30 : http://www.dominiquewavre.com/fr/
Dominique communique par ailleurs tous les jours avec Michèle Paret, sa compagne et responsable de projet, qui lui indique au quotidien quelles vérifications effectuer sur le gréement, le moteur, et les autres systèmes dont bénéficie le Mirabaud. Le skipper « solitaire mais pas seul » s’entretient également tous les matins avec son équipe de communication, qui effectue le relais avec les médias et tient son site Internet à jour.
Restent, enfin, les réseaux sociaux, sur lesquels Dominique fait un véritable tabac ! Ainsi, le 2000è supporter de Dominique a cliqué « j’aime » en fin de semaine passée. La portée directe de son site est de plus de 10'000 personnes par semaine, ce qui lui vaut de toucher – indirectement – 477'000 personnes par semaine !
Chaque information concernant le marin genevois est visionnée par 1000 personnes au grand minimum, et des dizaines de personnes communiquent indirectement avec lui en publiant leurs messages de soutien. Dominique est très sensible à ces marques de soutien : « Un grand merci à tous ceux qui me laissent des messages sur internet et Facebook, ils me sont envoyés régulièrement à bord. Ça fait vraiment chaud au coeur de constater autant d’enthousiasme autour de nous tous, merci ! »
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