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Les skippers des Figaro Bénéteau « Vendée » et « Vendée 1 », relégués en deuxième partie de classement à mi-course



Les skippers des Figaro Bénéteau « Vendée » et « Vendée 1 », relégués en deuxième partie de classement à mi-course
A Brest, en ce maussade week-end d’août, au terme de la deuxième étape, on y voit déjà beaucoup plus clair sur cette 41ème Solitaire du Figaro. Armel Le Cléac’h, double vainqueur d’étape, semble « marcher sur l’eau » tant sa domination et sa maîtrise sont criantes. Derrière l’homme de Morlaix, les gros bras du circuit paraissent condamnés à se disputer les accessits. Plus loin dans le classement, le bilan s’impose, aussi simple que cruel : la Solitaire du Figaro est une épreuve très difficile où rien ne peut être laissé au hasard. Ce constat, Sébastien Josse et Frédéric Rivet, le font eux aussi, sans concession, sans fausse excuse, avec humilité et lucidité. Les skippers des Figaro Bénéteau « Vendée » et « Vendée 1 », relégués en deuxième partie de classement à mi-course, n’abdiquent pas pour autant. Deux étapes, presqu’encore 800 milles de course jusqu’à l’arrivée finale à Cherbourg, c’est assez pour faire de bonnes choses, prendre du plaisir et se remettre dans une spirale positive.

Une étape galère…

De l’avis de tous les skippers à leur arrivée à Brest dans la nuit de jeudi à vendredi, cette étape fut particulièrement éprouvante. Respectivement 26ème et 38ème de cette deuxième étape de la Solitaire du Figaro à Brest, Sébastien Josse et Frédéric Rivet ont connu une étape « galère ». Le genre d’étape, non pas à oublier car de la difficulté naît l’expérience, mais qu’il faut digérer avant de se projeter de nouveau dans la suite de la compétition.

Sébastien Josse : « Sans électricité depuis Groix, j’ai navigué tout à la sensation… »
« Comme lors de la première étape, j’avais encore mal démarré ma course avant de revenir progressivement dans le match. Hélas, au niveau de Groix, quand j’ai voulu démarrer mon moteur : plus rien ! Plus d’électricité et donc plus d’ordinateur, plus de GPS, plus de pilote automatique… Contraint de naviguer « à l’ancienne », tout à la sensation. Heureusement que ça m’est arrivé dans 5 nœuds de vent et qu’il y avait pas mal de bateaux autour de moi car isolé dans des conditions plus difficile ça aurait pu être dangereux. Déjà que l’étape était en soi fatigante avec des alternances de pétole et de vent fort, de près et de portant, dans ces conditions elle est devenue vraiment usante… »

Frédéric Rivet : « une spirale négative… »
« Mes bons classements des premières heures de course (5ème après 20 heures de course) ne veulent pas dire grand chose car dus à l’option est du groupe auquel j’appartenais. Or finalement, ce n’était pas un bon choix. De ce groupe, seul Jérémie Beyou s’en est sorti ! Malgré tout, tant que les classements tombent et que tu es devant, ça va… c’est quand irrémédiablement tu commences à chuter que ça devient dur. C’est vrai que c’est une situation, pourtant normale, que j’ai du mal à accepter. Du coup, refusant d’être derrière, j’attaque et je prends des risques souvent inconsidérés que je paye cash. Ensuite c’est une spirale négative de laquelle, la fatigue s’ajoutant à cela, il est difficile de sortir… »



Bilan à mi-parcours

A mi parcours de cette Solitaire 2010, l’heure est aux premiers bilans. Dur pour les deux skippers vendéens, respectivement 34ème et 36ème à plus de 6 heures du leader, Armel Le Cléac’h… Et pourtant, les deux hommes ne ménagent pas leurs efforts. Petit déficit de vitesse par ci… petites erreurs stratégiques par là… petite perte de confiance… des petits détails qui au final font de gros écarts.

Sébastien Josse : « Déçu mais pas malheureux… »
« Je suis forcément déçu… mais je ne suis pas malheureux pour autant. Je m’estime d’abord chanceux et privilégié de pouvoir naviguer, qui plus est dans des conditions plus que correctes. Maintenant, c’est sûr que j’espérais mieux de cette Solitaire. Pour mon retour sur le circuit, j’avais fait un début de saison tout à fait satisfaisant avec une 2ème place sur la Solo Concarneau et une 4ème sur la Solo Quiberon. Je partais donc avec beaucoup d’espoir. Mais c’était un peu un leurre : il s’agissait de parcours courts disputés globalement dans des conditions de vent assez fort que j’apprécie… Je crois que j’avais un peu oublié que la Solitaire, ce sont des étapes très longues et des conditions changeantes où le petit temps reste malgré tout souvent majoritaire. Je n’étais donc tout simplement pas prêt pour ça et dès les premières heures de course, ça a été la douche froide ! Dans les petits airs et les courants de la Manche, j’ai tout de suite vu que je n’étais pas en phase, pas assez vite, pas assez réactif… Il faut être lucide : la Solitaire est une course extrêmement difficile et exigeante qui exige une vraie préparation. Les gars qui sont devant naviguent sur ce bateau depuis des années et ont travaillé dur tout l’hiver. Moi, le Figaro 2, je l’ai découvert il y a 6 mois. Je ne cherche aucune excuse : j’ai tout pour réussir, il me manque « juste » des heures de navigation… »

Frédéric Rivet : « Remettre la machine en bon ordre de marche… »
« Le constat à mi-course est décevant mais plus que le bilan chiffré ce qui est embêtant c’est que je me suis mis dans une spirale négative dont il faut absolument que je me sorte ! En fait, je crois que je n’ai toujours pas digéré ce moment clé de la première étape où j’ai l’opportunité de virer en tête au Four et où je reste scotché durant 20 minutes… Ensuite c’est l’engrenage : j’ai la rage, l’envie de tellement bien faire, la frustration de me dire que je ne suis pas à ma place… Alors je prends des risques. Ca passe ou ça casse ! Et malheureusement, comme souvent dans ces cas là, ça casse ! Maintenant, à mi-course et après 2 contre-performances comme ça, il faut que me reconcentre, que je me raisonne. La Solitaire est une course dont le niveau est tellement élevé, la concurrence tellement rude, qu’elle ne pardonne pas la moindre erreur. Avant on disait que rentrer dans le top 10 était un exploit mais aujourd’hui, glaner une place dans les 25 premiers est déjà une énorme performance. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le classement du vainqueur de l’édition précédente, Nicolas Lunven : 33ème au général, ça veut tout dire. Je vais donc essayer de changer ma stratégie pour la suite de la course : faire simple, ne pas prendre de risques inconsidérés et surtout retrouver le plaisir de naviguer pour retrouver la confiance. Il faut que je remette la machine en bon ordre de marche… »



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Mardi 10 Août 2010 - 13:20

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