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Diversification agricole: la culture du bambou se développe en Vendée avec Horizom

Pour faire face aux enjeux et aux défis du secteur agricole, certains producteurs font le choix de diversifier leur activité. En effet, les exploitations ultra-spécialisées se retrouvent davantage exposées aux aléas climatiques croissants et aux fluctuations des marchés financiers. Jérôme Sachot, éleveur de bovins à Moutiers-sur-le-lay (85), a donc décidé de planter du bambou, en collaboration avec Horizom, entreprise française qui développe cette culture depuis 2022, afin de bénéficier d’une diversification rentable, pérenne et résiliente.



Sortir de l’ultra spécialisation avec une culture non alimentaire A réelle valeur ajoutée

Jérôme Sachot est installé depuis 15 ans sur l’exploitation familiale de 340 hectares, où il élève des bovins : « J’ai souhaité me diversifier car j’ai compris qu’il valait mieux ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Je cherchais une culture avec une réelle valeur ajoutée. Ce qui m’a plu avec le bambou, c’est son potentiel économique et environnemental. À la différence des cultures conventionnelles, celle-ci ne subit pas les fluctuations de prix et est plus résiliente face aux aléas climatiques, ce qui permet d’avoir des revenus plus linéaires. C’est une culture pérenne dont l’entretien est limité : elle nécessite un bas niveau d’intrants, zéro phytosanitaire, et n’a pas besoin d’être replantée chaque année. J’ai déjà mis en terre 7 hectares et prévoit d’en ajouter 10 d’ici l’automne. »

Il a choisi d’être accompagné par Horizom pour développer cette culture : « Je me suis lancé avec Horizom car je suis en phase avec leur discours et leurs valeurs. Leur système de partage de la valeur ajoutée est sécurisant. L’entreprise a aussi sa part à faire pour que nous soyons tous les deux gagnants, ce qui n'existe pas pour les autres cultures. De plus,
l’équipe est très disponible et m’accompagne depuis le montage du projet. Sur le plan technique, j’ai également entièrement confiance. Mon itinéraire est clair, je sais ce que je dois faire pour que ça fonctionne. »

Une filiEre rentable aux debouches multiples

Horizom met en place un revenu garanti par hectare. Le bambou récolté et commercialisé permettra à l’agriculteur de dégager des rendements à partir de la 5ème année de culture, et un excédent brut d’exploitation (EBE) annuel atteignant 2 500 € par hectare dès la 8ème année. Concernant les débouchés, le producteur est serein : « Horizom m’aidera à valoriser mes récoltes. Le bambou étant très similaire aux plaquettes forestières, les débouchés sont larges. Il pourra être transformé en isolant ou en panneau. Ça pourrait intéresser notamment des industriels en biomatériaux de ma région. »

Une région et une parcelle adaptées à la culture du bambou

Avant de commencer la plantation, Lydie Leymarie Lachaud, responsable agronomique chez Horizom, a étudié l'adaptabilité des sols de Jérôme Sachot à la culture de bambou. Pour cela, elle a procédé à des prélèvements de terre et une série d’analyses pédoclimatiques. En parallèle, l'agriculteur a réalisé une étude pour mettre en place une irrigation raisonnée.

« Je possède des sols limono-argileux dont la profondeur est suffisante pour que les racines du bambou puissent se
développer correctement. Autrefois utilisées pour la culture de blé et de maïs, mes parcelles sont déjà correctement
productives, drainées et irriguées. De plus, la Vendée bénéficie d'une bonne pluviométrie, ce qui permet de limiter le recours à l’irrigation. Je suis donc en train d'installer un système de goutte-à-goutte que je vais pouvoir alimenter avec les étangs présents sur mon exploitation. Je n'aurai pas besoin de faire des prélèvements dans les bassines collectives ou dans la nappe phréatique. » explique Jérôme Sachot.

Une culture bien accueillie par les acteurs locaux

La démarche de diversification de l’éleveur a été bien accueillie par les différents acteurs du territoire, notamment les propriétaires des parcelles qui voient dans le bambou un projet pérenne, avec des débouchés intéressants.

« Le bambou attise la curiosité des agriculteurs voisins. Ils ont l’air assez ouverts, et contre toute attente, je n’ai pas eu de remarques sur le fait que ce n’est pas une culture alimentaire. J’ai également échangé avec des agriculteurs retraités qui m'ont rassuré et m’ont confirmé que j'avais raison de m’intéresser à des alternatives. Aujourd'hui, les agriculteurs savent combien il est inconfortable de ne pas connaître le revenu que notre travail générera. » conclut Jérôme Sachot.

À propos d’Horizom

Fondée en 2022 et dirigée par Dimitri Guyot, Christophe Downey et Stéphane Alzaix,
l’entreprise Horizom développe la filière de la culture et de la valorisation du bambou en France. Elle développe des
plantations selon les principes de l’agroécologie, en partenariat avec les agriculteurs et les industriels. Avec un triple
objectif : produire de la biomasse à destination de l’industrie, séquestrer rapidement du carbone, et stabiliser et
augmenter le revenu des exploitations agricoles en France. L’entreprise mène des activités de recherche
agronomique au sein de sa pépinière de 7 hectares située dans les Landes, ainsi que sur 10 hectares de plantations
pilotes. En misant sur la culture du bambou, ressource renouvelable et écologique, Horizom contribue activement à
la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique.
Pour en savoir plus : www.horizom.com


Lundi 17 Mars 2025
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