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Avec la remontée des portes des glaces, le parcours théorique de ce Vendée Globe 2012 s’est quelque peu allongé pour atteindre 24 394 milles (45 178 km). En passant aujourd’hui sous la barre des 12 197 milles restant à parcourir, le skipper de SynerCiel va franchir la mi-parcours. Un joli cadeau de Noël après son entrée dans le Pacifique hier soir et l’augmentation de son avance sur ses poursuivants cette nuit. Retour sur 43 jours d’aventure.
Départ des Sables d’Olonne – 10 novembre 2012
13h02, c’est parti pour le tour du monde. Après quelques jours de silence radio, le temps de s’amariner, Jean Le Cam reprend contact avec la terre. Fidèle à sa réputation, le skipper finistérien anime les vacations et a le sens de la formule : « Picasso n’aurait pas fait mieux »
Dès la fin du Golfe De Gascogne, un duo inattendu se forme. Le roi Jean fait route bord à bord avec un des sujets de sa majesté, le Britannique Mike Golding. Le passage du Cap Finisterre fait polémique. Les skippers avaient-ils ou non le droit de couper le rail des cargos. Le jury sanctionne Jean Le Cam d’une pénalité de deux heures. Le roi grogne !
Un ménage à trois mais une plongée bien solitaire !
Un nouvel arrivant se greffe au duo franco-britannique, Dominique Wavre accroche le wagon et voilà les trois compères partis pour un ménage à trois qui dure encore aujourd’hui avec ses hauts et ses bas. Le pot-au-noir laisse passer les « tontons flingueurs » sans trop de tracas et le 22 novembre à 08H09 UTC, SynerCiel entre dans l’hémisphère Sud. Jean Le Cam parvient à prendre la tête du trio à la faveur d’un positionnement plus Sud dans la descente de l’Atlantique mais le 2 décembre va mettre à mal tous ses efforts. Alors que depuis 24 heures, SynerCiel accuse un léger retard de vitesse, Jean Le Cam découvre qu’un filet d’assez grande taille s’est pris dans la quille. Après plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, le skipper décide de se mettre à l’eau. Une plongée pas banale par 40° Sud et une eau à 12°C. A force d’acharnement et de patience, Jean Le Cam parvient à dégager sa quille et fait partager son émotion en vidéo dès son retour à bord de SynerCiel.
Rencontre du troisième type
Au final, Bonne Espérance est passé le 5 décembre en milieu de journée, marquant par la même occasion l’entrée dans l’Océan Indien. Un océan qui se révèlera plein de contrastes et de surprises pour le skipper de SynerCiel.
La première arrive dès le 7 décembre : « Dans la nuit, j’avais changé de voiles pour pouvoir descendre un peu plus. Et puis vers une heure du matin je monte faire une ronde sur le pont pour vérifier que tout va bien. Et là, en regardant sous le vent, je vois des feux !! C’était Dominique Wavre ! Avec Dom, on a eu la bonne idée d’allumer nos feux. On se doutait qu’à naviguer aussi près, on allait bien finir par se croiser. J’ai un peu manœuvré et je l’ai rattrapé vers 2h – 2h30 du matin, pile au lever du jour, parfait pour faire des images ! On a un peu discuté à la VHF, ça fait vraiment plaisir. »
Un indien compliqué
Un petit plaisir qui sera de courte durée car les skippers doivent composer avec un Indien capricieux qui alterne forts coups de vents et anticyclones tenaces et qui permet aux premiers de s’échapper alors que les autres sont ralentis. Après le calme vient la tempête dit le proverbe. Cela n’aura jamais été aussi vrai pour Jean Le Cam qu’en ce 18 décembre à l’approche du Cap Leeuwin.
« J’ai fait le planté de ma vie ! Arrêt buffet alors que j’avançais à plus de 20 nœuds. La mer était grosse, vraiment très grosse avec plus de 6 mètres de houle et le vent soufflait à 40 / 45 nœuds. SynerCiel a descendu une vague vertigineuse et s’est planté en bas ! Un peu comme si tu venais t’encastrer avec ta voiture dans une motte de beurre à pleine vitesse ! Je me suis explosé sur la cloison du vérin de quille. Je suis parti avec le siège de la table à cartes qui s’est arraché. »
Le Tour du monde des îles à grande vitesse
Ce demi-tour du monde aura été marqué par le passage de nombreuses îles, passage qui attisent la curiosité du skipper de SynerCiel : « C’est un Vendée Globe qui ne ressemble à aucun autre. J’ai fait le tour du monde des îles : Fernando de Noronha, Trindade, Saint Paul … Clairement, ça me donne envie de revenir, mais en vacances. Car là on va vite, surtout ceux de devant. Ils ont mis la barre très haute. Ils parviennent à faire des journées à 22 nœuds de moyenne ! Mais ça ne m’empêche pas de viser le TOP 5. On a encore le temps. »
13h02, c’est parti pour le tour du monde. Après quelques jours de silence radio, le temps de s’amariner, Jean Le Cam reprend contact avec la terre. Fidèle à sa réputation, le skipper finistérien anime les vacations et a le sens de la formule : « Picasso n’aurait pas fait mieux »
Dès la fin du Golfe De Gascogne, un duo inattendu se forme. Le roi Jean fait route bord à bord avec un des sujets de sa majesté, le Britannique Mike Golding. Le passage du Cap Finisterre fait polémique. Les skippers avaient-ils ou non le droit de couper le rail des cargos. Le jury sanctionne Jean Le Cam d’une pénalité de deux heures. Le roi grogne !
Un ménage à trois mais une plongée bien solitaire !
Un nouvel arrivant se greffe au duo franco-britannique, Dominique Wavre accroche le wagon et voilà les trois compères partis pour un ménage à trois qui dure encore aujourd’hui avec ses hauts et ses bas. Le pot-au-noir laisse passer les « tontons flingueurs » sans trop de tracas et le 22 novembre à 08H09 UTC, SynerCiel entre dans l’hémisphère Sud. Jean Le Cam parvient à prendre la tête du trio à la faveur d’un positionnement plus Sud dans la descente de l’Atlantique mais le 2 décembre va mettre à mal tous ses efforts. Alors que depuis 24 heures, SynerCiel accuse un léger retard de vitesse, Jean Le Cam découvre qu’un filet d’assez grande taille s’est pris dans la quille. Après plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, le skipper décide de se mettre à l’eau. Une plongée pas banale par 40° Sud et une eau à 12°C. A force d’acharnement et de patience, Jean Le Cam parvient à dégager sa quille et fait partager son émotion en vidéo dès son retour à bord de SynerCiel.
Rencontre du troisième type
Au final, Bonne Espérance est passé le 5 décembre en milieu de journée, marquant par la même occasion l’entrée dans l’Océan Indien. Un océan qui se révèlera plein de contrastes et de surprises pour le skipper de SynerCiel.
La première arrive dès le 7 décembre : « Dans la nuit, j’avais changé de voiles pour pouvoir descendre un peu plus. Et puis vers une heure du matin je monte faire une ronde sur le pont pour vérifier que tout va bien. Et là, en regardant sous le vent, je vois des feux !! C’était Dominique Wavre ! Avec Dom, on a eu la bonne idée d’allumer nos feux. On se doutait qu’à naviguer aussi près, on allait bien finir par se croiser. J’ai un peu manœuvré et je l’ai rattrapé vers 2h – 2h30 du matin, pile au lever du jour, parfait pour faire des images ! On a un peu discuté à la VHF, ça fait vraiment plaisir. »
Un indien compliqué
Un petit plaisir qui sera de courte durée car les skippers doivent composer avec un Indien capricieux qui alterne forts coups de vents et anticyclones tenaces et qui permet aux premiers de s’échapper alors que les autres sont ralentis. Après le calme vient la tempête dit le proverbe. Cela n’aura jamais été aussi vrai pour Jean Le Cam qu’en ce 18 décembre à l’approche du Cap Leeuwin.
« J’ai fait le planté de ma vie ! Arrêt buffet alors que j’avançais à plus de 20 nœuds. La mer était grosse, vraiment très grosse avec plus de 6 mètres de houle et le vent soufflait à 40 / 45 nœuds. SynerCiel a descendu une vague vertigineuse et s’est planté en bas ! Un peu comme si tu venais t’encastrer avec ta voiture dans une motte de beurre à pleine vitesse ! Je me suis explosé sur la cloison du vérin de quille. Je suis parti avec le siège de la table à cartes qui s’est arraché. »
Le Tour du monde des îles à grande vitesse
Ce demi-tour du monde aura été marqué par le passage de nombreuses îles, passage qui attisent la curiosité du skipper de SynerCiel : « C’est un Vendée Globe qui ne ressemble à aucun autre. J’ai fait le tour du monde des îles : Fernando de Noronha, Trindade, Saint Paul … Clairement, ça me donne envie de revenir, mais en vacances. Car là on va vite, surtout ceux de devant. Ils ont mis la barre très haute. Ils parviennent à faire des journées à 22 nœuds de moyenne ! Mais ça ne m’empêche pas de viser le TOP 5. On a encore le temps. »
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