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A toi, à moi : en tête, le chassé-croisé continue entre Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et François Gabart (MACIF). Mais derrière eux, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) reprend du terrain puisqu’en 24 heures, il a comblé 80 milles de son retard sur les leaders. Pour Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) la grande question est de trouver le bon équilibre entre la durée de son escale forcée et la fiabilité des réparations effectuées sur ses supports d’hydrogénérateurs.
Le marquage à la culotte continue pour les deux leaders du Vendée Globe. Les deux gaillards disposent de bateaux très proches, ont été élevé au même lait du centre d’entraînement de Port-la-Forêt, ont les mêmes approches pragmatiques mâtinées d’une rigueur toute scientifique. Au final, c’est plutôt logique que les écarts de route soient si faibles entre eux. Pourtant, la donne pourrait être bousculée à l’approche de la porte Pacifique Ouest. En cause, une dépression d’origine tropicale qui pourrait venir perturber ce bel ordonnancement, en générant des vents instables et faibles aux abords de cette porte. Les logiciels de routage qui préconisaient, hier encore, un crochet bien au nord pour rejoindre ensuite la dernière des portes du Pacifique, proposent aujourd’hui de plonger jusqu’aux abords du 55° Sud. Comme quoi, vérité d’un jour ne vaut pas forcément le lendemain. Cette zone de vents faibles pourrait aussi décider du destin de Jean-Pierre Dick dans cette course. Qu’elle s’installe suffisamment tôt et les deux leaders pourraient être fortement freinés, permettant à Jean-Pierre de revenir dans le match. Qu’en revanche, la dépression tarde à descendre et la zone de transition pourrait s’installer après le passage des leaders, reléguant aux oubliettes tous les efforts du skipper niçois, lorientais d’adoption.
Le Cam, l’échappée belle
Jean Le Cam, quant à lui, peut se friser les moustaches, voire la tignasse par défaut. Le skipper de SynerCiel a saisi l’opportunité de creuser le trou sur le groupe des quinquas Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). On sentait, depuis plusieurs jours, Jean Le Cam, moins prolixe, plus concentré, lors des directs avec le PC Course. Sans doute sentait-il cette occasion se profiler et craignait-il de la voir s’échapper. Au final, il a su rester sur la brèche au bon moment et filer à l’anglaise sous l’étrave de Mr Golding. Reste que pour lui, le podium est encore à plus de 1200 milles, soit entre trois et quatre jours de mer à rattraper. Autant dire que, sauf souci matériel chez le trio de tête, l’affaire n’a rien d’une évidence.
Les solidaires de Sandy Bay
Bernard Stamm a finalement mouillé son voilier en face de la plage de Sandy Bay, au nord de l’île Auckland. Après avoir vainement cherché un mouillage forain suffisamment abrité, il a, après bien des zigzags jeté son dévolu sur cette baie dans laquelle Marc Guillemot avait déjà mouillé en 2008 pour réparer son rail de grand-voile endommagé. Le skipper de Safran,quand il a été mis au courant des intentions de Bernard, s’est spontanément proposé pour guider le navigateur suisse. S’en est suivi, un véritable petit road-book transmis à l’équipe technique de Cheminées Poujoulat avec les pièges à éviter et quelques bons conseils pour choisir le lieu de mouillage le plus adapté. Quand il s’était arrêté en 2008, Marc avait été sidéré par la densité de la faune évoquant un endroit magique où phoques et morses vivent par troupeaux, où de nombreux cétacés, orques et cachalots viennent roder autour du bateau. Il y avait même aperçu deux scientifiques néo-zélandais sur la plage, mais n’avait pu, règlement oblige, entrer véritablement en contact avec eux.
Pour approcher Sandy Bay, Bernard Stamm a dû mettre son moteur en route après en avoir informé la direction de course. Il devra, une fois les réparations effectuées, plomber de nouveau son arbre d’hélice, puis en envoyer la preuve photographique à la direction de course. Ce sera ensuite au jury international d’évaluer si Bernard a tiré un avantage quelconque du fait d’avoir rejoint le mouillage au moteur. Il prendra sa décision au vu de l’ensemble des éléments fournis par le navigateur suisse. Actuellement, Bernard évalue le temps de travail entre 24 et 48 heures. Il ainsi pourrait repartir bord à bord avec Jean Le Cam, qui pointe à près de 500 milles de sa position. Nul doute que ce duel dans la course, entre deux fortes personnalités, aurait une certaine allure.
Le Cam, l’échappée belle
Jean Le Cam, quant à lui, peut se friser les moustaches, voire la tignasse par défaut. Le skipper de SynerCiel a saisi l’opportunité de creuser le trou sur le groupe des quinquas Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). On sentait, depuis plusieurs jours, Jean Le Cam, moins prolixe, plus concentré, lors des directs avec le PC Course. Sans doute sentait-il cette occasion se profiler et craignait-il de la voir s’échapper. Au final, il a su rester sur la brèche au bon moment et filer à l’anglaise sous l’étrave de Mr Golding. Reste que pour lui, le podium est encore à plus de 1200 milles, soit entre trois et quatre jours de mer à rattraper. Autant dire que, sauf souci matériel chez le trio de tête, l’affaire n’a rien d’une évidence.
Les solidaires de Sandy Bay
Bernard Stamm a finalement mouillé son voilier en face de la plage de Sandy Bay, au nord de l’île Auckland. Après avoir vainement cherché un mouillage forain suffisamment abrité, il a, après bien des zigzags jeté son dévolu sur cette baie dans laquelle Marc Guillemot avait déjà mouillé en 2008 pour réparer son rail de grand-voile endommagé. Le skipper de Safran,quand il a été mis au courant des intentions de Bernard, s’est spontanément proposé pour guider le navigateur suisse. S’en est suivi, un véritable petit road-book transmis à l’équipe technique de Cheminées Poujoulat avec les pièges à éviter et quelques bons conseils pour choisir le lieu de mouillage le plus adapté. Quand il s’était arrêté en 2008, Marc avait été sidéré par la densité de la faune évoquant un endroit magique où phoques et morses vivent par troupeaux, où de nombreux cétacés, orques et cachalots viennent roder autour du bateau. Il y avait même aperçu deux scientifiques néo-zélandais sur la plage, mais n’avait pu, règlement oblige, entrer véritablement en contact avec eux.
Pour approcher Sandy Bay, Bernard Stamm a dû mettre son moteur en route après en avoir informé la direction de course. Il devra, une fois les réparations effectuées, plomber de nouveau son arbre d’hélice, puis en envoyer la preuve photographique à la direction de course. Ce sera ensuite au jury international d’évaluer si Bernard a tiré un avantage quelconque du fait d’avoir rejoint le mouillage au moteur. Il prendra sa décision au vu de l’ensemble des éléments fournis par le navigateur suisse. Actuellement, Bernard évalue le temps de travail entre 24 et 48 heures. Il ainsi pourrait repartir bord à bord avec Jean Le Cam, qui pointe à près de 500 milles de sa position. Nul doute que ce duel dans la course, entre deux fortes personnalités, aurait une certaine allure.
"Je vais fort bien. Je suis content d’avoir retrouvé un petit filet d’air car je n’en ai pas eu la nuit passée. Les conditions sont un peu spéciales. Il y a au moins trois trains de houle qui se chevauchent donc le bateau roule un peu dans tous les sens et il n’est pas très rapide. On est de nouveau dans une bulle anticyclonique, j’ai été un peu puni encore une fois. On va prendre une dépression devant qui devrait nous propulser dans le Pacifique. Mais il faudra faire attention, car il y a des endroits autour d’elle où il ne faudra pas être."
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)
"Ça va très bien, fraichement, avec un vent soutenu de 29 nœuds. Le bateau bouge un peu. J’attends Noël avec impatience. J’ai mon sac de Noël depuis le départ et j’ai hâte de l’ouvrir pour voir ce qu’il y a dedans, petite bouteille et petit foie gras. Je ferai la fête aussi."
Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)
"(A propos de la tête de course) Une fois l’un, une fois l’autre, c’est marrant. Ça fait plus de quinze jours qu’on est côte à côte. Je ne sais pas si ça va durer jusqu’aux Sables d’Olonne mais ça serait sympa de finir à quelques milles près. On est à la moitié d’un tour du monde. Il reste quarante jours. Des moments où les bateaux peuvent se séparer, il y en a un paquet. Peut-être qu’il y aura 1000 milles d’écart pour l’un ou l’autre à l’arrivée. Il reste encore beaucoup de chemin et tout peut encore arriver."
François Gabart (FRA, MACIF)
"Les conditions : le vent forcit légèrement, entre 20-25 nœuds. On fait route vers la porte Pacifique. La mer a un peu de houle. La dépression va arriver sur nous. La mer va se former et le vent va tourner. Il faudra être vigilant. Ça va être assez tonique.
A la porte Pacifique, il y a plusieurs options possibles. Je vais déjà me concentrer sur l’approche de la prochaine porte. On est à 700 milles de son extrémité ouest. On va suivre ça de près. Les conditions changent et évoluent sur la semaine à venir, donc je ne vais pas prendre trop vite d’options. Il va falloir bien réfléchir."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire).
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)
"Ça va très bien, fraichement, avec un vent soutenu de 29 nœuds. Le bateau bouge un peu. J’attends Noël avec impatience. J’ai mon sac de Noël depuis le départ et j’ai hâte de l’ouvrir pour voir ce qu’il y a dedans, petite bouteille et petit foie gras. Je ferai la fête aussi."
Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)
"(A propos de la tête de course) Une fois l’un, une fois l’autre, c’est marrant. Ça fait plus de quinze jours qu’on est côte à côte. Je ne sais pas si ça va durer jusqu’aux Sables d’Olonne mais ça serait sympa de finir à quelques milles près. On est à la moitié d’un tour du monde. Il reste quarante jours. Des moments où les bateaux peuvent se séparer, il y en a un paquet. Peut-être qu’il y aura 1000 milles d’écart pour l’un ou l’autre à l’arrivée. Il reste encore beaucoup de chemin et tout peut encore arriver."
François Gabart (FRA, MACIF)
"Les conditions : le vent forcit légèrement, entre 20-25 nœuds. On fait route vers la porte Pacifique. La mer a un peu de houle. La dépression va arriver sur nous. La mer va se former et le vent va tourner. Il faudra être vigilant. Ça va être assez tonique.
A la porte Pacifique, il y a plusieurs options possibles. Je vais déjà me concentrer sur l’approche de la prochaine porte. On est à 700 milles de son extrémité ouest. On va suivre ça de près. Les conditions changent et évoluent sur la semaine à venir, donc je ne vais pas prendre trop vite d’options. Il va falloir bien réfléchir."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire).
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