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Ces derniers jours n'ont pas été des plus faciles pour Mike dans l'Océan Indien, marquant ainsi la fin de ce premier mois en mer dans le Vendée Globe.
Alors que les poursuivants Gamesa, Synerciel et Mirabaud avaient profité d'une petite dépression pour regagner du terrain sur le groupe leader, la situation s'est inversée il y a quelques jours, et ce sont de précieux milles qui ont été reperdus. Tandis que le groupe de 3 navigue à des moyennes raisonnables de 10-12 noeuds, la tête de course évolue à 19-20 noeuds.
Pour Mike, cette situation est difficile à accepter, voyant les leaders s'échapper un peu plus à chaque classement. Il se trouve désormais dans un système météo complètement différent du groupe de tête.
Lundi, alors que François Gabart établissait un nouveau record en 24h avec 545,3 milles et que la barrière des 500 milles a été franchie à 8 reprises par 3 skippers différents, les conditions dans lesquelles se trouvaient Mike étaient loin d'être idéales et certainement pas propices à des records de vitesse.
Plus récemment, le skipper de Gamesa a du faire face à une mer et des vents très inconsistants résultants dans une situation à bord très intense et stressante. Mike se trouve désormais à 800 milles derrière le groupe de tête mais à l'affut de toutes les opportunités pour revenir au plus vite. En 2004-2005, il avait rattrapé plus de 600 milles dans le grand Sud et prenait la tête de la course après le Cap Horn, une expérience qui l'aide à prendre la situation actuelle avec philosophie.
Cela dit, Mike ne restera pas à attendre que les choses se passent sans lui. Il a pris la décision de faire une route plus nord que prévue pour aller à la rencontre d'une dépression du nom de Claudia, qui devrait lui permettre de rejoindre plus rapidement le sud de l'Australie.
Graham 'Gringo' Tourell, boat captain de Mike Golding fait un point sur la météo des jours à venir
Si l'on regarde les prévisions météos pour les quelques jours à venir pour les leaders, c'est une pure course de vitesse. Les 5 bateaux de tête sont élancés, pied au plancher, vers la prochaine porte des glaces, 'Australie Ouest' positionnée à 46 degrés Sud, dans un vent de nord-ouest. La route semble bien tracée pour eux. Ils prendront ensuite la direction d'Australie Est, la prochaine porte située à 50 degrés Sud.
Les leaders sont désormais à environ 600 milles du point le plus proche de cette première porte et à ce rythme, cela ne devrait leurs prendre qu'environ 2 jours pour l'atteindre. Ils seront dans un vent de 25 noeuds de Sud Ouest qui tournera rapidement vers l'ouest. Nous pourrions être témoin de quelques variances dans leur positionnement pour atteindre cette porte, mais la situation actuelle ne laisse pas beaucoup de place aux options tactiques.
Pour Mike et Jean [Le Cam], ils devraient avoir du vent d’Ouest - Sud Ouest dans les prochaines 24 heures. Avec un peu de chance, Mike ne devrait pas être pris dans l’instabilité générée par l'anticyclone et devrait s'installer dans un flux d'ouest à l'arrière de la dépression. Pour rajouter de l'huile sur le feu, Mike et Jean vont se retrouver dans une mer très hachée jusqu'à ce qu'ils retrouvent le flux d’Ouest qui devrait les conduire gentiment à la prochaine porte tandis que le groupe leader évolue dans un vent stable et une mer organisée.
Mike est, pour le moment, sous GV haute et gennaker et navigue à environ 12 noeuds donc j'espère qu'il va rester comme cela sans perdre trop de milles.
L'objectif de Mike pour le moment est de se concentrer sur la bataille qu'il mène déjà depuis quelques semaines avec Jean, plutôt que de s'inquiéter du progrès des leaders, qui eux évoluent dans un système météo différent.
Hydro-générateurs, panneaux solaires, énergie fossile. Le détail des ressources énergétiques à bord de Gamesa
Les sources d'énergie alternatives à bord de Gamesa - deux hydro-générateurs et une petite surface de panneaux solaires derrière le poste de barre de Mike - sont un réel succès jusqu'à maintenant. Depuis le début de la course, le bateau est plus ou moins autonome et utilise principalement l'énergie crée par ses deux hydro-générateurs et son énergie solaire. De cette façon, Golding n'utilise qu'une toute petite partie de son diesel embarqué aux Sables d'Olonne.
Graham Tourell, Boat Captain de Gamesa explique le pour et le contre, ainsi que le fonctionnement de ces sources d'énergie.
Quand avez vous commencé à vous intéresser à ces sources d'énergie et décider de les adopter sur Gamesa?
Nous avons commencé à nous intéresser aux hydro-générateurs après la Barcelona World Race, quand le bateau est revenu après sa location à Jean Le Cam, sous les couleurs de Président et que Mike venait de signer son partenariat avec Gamesa. Tous les commentaires des bateaux de la Barcelona World Race sur les hydro-générateurs étaient très positifs.
Avant cela, j'avais beaucoup échangé avec JC, qui était le boat captain de Yannick Bestaven lors du dernier Vendée Globe et sponsorisé par Aquarelle, principal développeur et producteur d'hydro. Il construisait à l'époque des prototypes pour son bateau.
Il avait déjà fait la Québec-Saint Malo sans avoir utilisé son moteur du tout. Nous savions tous que cela apportait un sacré plus mais le système n'était pas encore validé sur de la longue durée. Pour ce qui est de notre projet, nous avons décidé de les adopter lors de notre gros chantier en préparation de la Transat Jacques Vabre [2011].
Nous n'avons pas obtenu toutes les informations que nous souhaitions lors de la TJV ou de sa transat retour, la Transat BtoB car l'un des hydro générateur à été arraché en course et le second a cassé. Ce que cela nous a appris est qu'il fallait redéfinir les périodes d'utilisation.
Quand peuvent ils être utilisés?
Dans notre cas, nous les utilisons ou les relevons en même temps que le stabilisateur d'assiette du bateau, que nous utilisons dès 8 noeuds de vitesse du bateau et jusqu'à 16-17 noeuds. Nous pourrions les utiliser plus, mais on augmente le risque de collision avec des débris et donc de casse. En dessous de 8 noeuds, nous considérons que c'est un trop grand frein pour le bateau.
Même si nous n'en avons pas appris beaucoup sur leurs capacités, nous avons appris comment les utiliser. Depuis la BtoB, nous avons fait pas mal de test avec ces hydro générateurs et la puissance énergétique est bien plus efficace que des éoliennes ou des panneaux solaires. Ils sont bien mieux.
Quelle puissance apportent ils?
Nous pouvons avoir jusqu'à 42 ampères à 16 noeuds, donc délivrant beaucoup d'électricité. Presque le double de l'énergie dont nous avons besoin sur une journée normale. Généralement, les dépenses d'énergies sont plus importantes dans le sud avec principalement l'utilisation du chauffage.
Donc nous produisons le double d'énergie nécessaire et rechargeons largement les batteries.
Pour les batteries, nous devons les décharger complètement avant de les recharger, un peu comme un téléphone portable, si vous les gardez en charge constamment, les batteries ne durent pas très longtemps. C'est bien mieux de faire un circuit complet.
On attend que les batteries descendent à 15 ou 20% puis on les rechargent à 90% et on prévoit d'avoir les hydro générateurs en marche environ 6 heures par jour. C'est notre calcul pour le Vendée Globe.
Pour la durée du Vendée Globe, c'est un véritable pari. On connaît les risques avec les algues, les débris, les mammifères, la glace etc… capable de tout détruire et notamment les hydro générateurs.
Pourriez vous, ou souhaiteriez vous, faire le choix d'embarquer uniquement des hydros et des panneaux solaires?
Nous ne pensons pas qu'on peut 'survivre' uniquement avec les hydros sur le Vendée Globe. Donc sur Gamesa, mais toutes les équipes ont leur propre opinion sur le sujet, nous pensons que si les hydro-générateurs font la moitié du tour, ça sera assez. Parce que nous avons embarqué suffisamment de fuel pour effectuer la seconde moitié du parcours.
Notre priorité est bien sur de ne jamais sacrifier la sécurité et dans le sud Mike a toujours le radar en marche pour détecter les glaces. Mais si pour quelques raisons que ce soit vous devez faire des économies d'énergie, c'est le radar qui est coupé en premier. Après ça, vous coupez vos systèmes de communication. Et enfin, la prochaine étape est de tempérer l’utilisation du pilote automatique, ce que vous ne voulez absolument pas faire dans le sud.
Quelle est la moyenne de quantité de fuel embarquée par les bateaux?
Yannick Bestaven était au Sables d'Olonne et estime que les bateaux partent avec entre 50 et 100 litres de fuel. Nous avons un peu plus, tout simplement parce que nous avons eu l'expérience de perdre un hydro générateur et de casser le second, donc on prend certainement un peu plus de précautions.
Et les panneaux solaires, c'était un peu une décision de dernière minute?
Nous avons décidé de mettre des panneaux solaires parce qu'ils sont légers et que ceux que nous utilisons ont déjà été testés par Acciona. Ils se comportent mieux que prévu.
Dans une bonne journée, ils produisent 15-16 ampères, ce qui veut dire que sous les tropiques, ils peuvent suffire au bateau. C'est un super produit car il est efficace et il n'y a pas de trainée dans l'eau.
Les anciens panneaux solaires étaient efficaces mais ils avaient besoin des rayons du soleil alors que ceux là ont simplement besoin de lumière. Vous pourriez vous tenir debout dessus et ils marcheraient encore tandis que la moindre ombre sur les anciens les empêchait de fonctionner. Quand Mike aura passé le Cap Horn, il aura certainement 8 heures d'électricité 'gratuite' grâce aux panneaux.
Et comment fonctionnent réellement ces hydro-générateurs?
En fait, c'est un bras qui est déployé sur un pivot. Il a un petit propulseur au bout, d'environ 130mm de diamètre. Le système pèse environ 20kgs. Ensuite il y a les différents câbles et le boitier de convecteur qui régule et transfert l'électricité vers les batteries.
Pour Mike, cette situation est difficile à accepter, voyant les leaders s'échapper un peu plus à chaque classement. Il se trouve désormais dans un système météo complètement différent du groupe de tête.
Lundi, alors que François Gabart établissait un nouveau record en 24h avec 545,3 milles et que la barrière des 500 milles a été franchie à 8 reprises par 3 skippers différents, les conditions dans lesquelles se trouvaient Mike étaient loin d'être idéales et certainement pas propices à des records de vitesse.
Plus récemment, le skipper de Gamesa a du faire face à une mer et des vents très inconsistants résultants dans une situation à bord très intense et stressante. Mike se trouve désormais à 800 milles derrière le groupe de tête mais à l'affut de toutes les opportunités pour revenir au plus vite. En 2004-2005, il avait rattrapé plus de 600 milles dans le grand Sud et prenait la tête de la course après le Cap Horn, une expérience qui l'aide à prendre la situation actuelle avec philosophie.
Cela dit, Mike ne restera pas à attendre que les choses se passent sans lui. Il a pris la décision de faire une route plus nord que prévue pour aller à la rencontre d'une dépression du nom de Claudia, qui devrait lui permettre de rejoindre plus rapidement le sud de l'Australie.
Graham 'Gringo' Tourell, boat captain de Mike Golding fait un point sur la météo des jours à venir
Si l'on regarde les prévisions météos pour les quelques jours à venir pour les leaders, c'est une pure course de vitesse. Les 5 bateaux de tête sont élancés, pied au plancher, vers la prochaine porte des glaces, 'Australie Ouest' positionnée à 46 degrés Sud, dans un vent de nord-ouest. La route semble bien tracée pour eux. Ils prendront ensuite la direction d'Australie Est, la prochaine porte située à 50 degrés Sud.
Les leaders sont désormais à environ 600 milles du point le plus proche de cette première porte et à ce rythme, cela ne devrait leurs prendre qu'environ 2 jours pour l'atteindre. Ils seront dans un vent de 25 noeuds de Sud Ouest qui tournera rapidement vers l'ouest. Nous pourrions être témoin de quelques variances dans leur positionnement pour atteindre cette porte, mais la situation actuelle ne laisse pas beaucoup de place aux options tactiques.
Pour Mike et Jean [Le Cam], ils devraient avoir du vent d’Ouest - Sud Ouest dans les prochaines 24 heures. Avec un peu de chance, Mike ne devrait pas être pris dans l’instabilité générée par l'anticyclone et devrait s'installer dans un flux d'ouest à l'arrière de la dépression. Pour rajouter de l'huile sur le feu, Mike et Jean vont se retrouver dans une mer très hachée jusqu'à ce qu'ils retrouvent le flux d’Ouest qui devrait les conduire gentiment à la prochaine porte tandis que le groupe leader évolue dans un vent stable et une mer organisée.
Mike est, pour le moment, sous GV haute et gennaker et navigue à environ 12 noeuds donc j'espère qu'il va rester comme cela sans perdre trop de milles.
L'objectif de Mike pour le moment est de se concentrer sur la bataille qu'il mène déjà depuis quelques semaines avec Jean, plutôt que de s'inquiéter du progrès des leaders, qui eux évoluent dans un système météo différent.
Hydro-générateurs, panneaux solaires, énergie fossile. Le détail des ressources énergétiques à bord de Gamesa
Les sources d'énergie alternatives à bord de Gamesa - deux hydro-générateurs et une petite surface de panneaux solaires derrière le poste de barre de Mike - sont un réel succès jusqu'à maintenant. Depuis le début de la course, le bateau est plus ou moins autonome et utilise principalement l'énergie crée par ses deux hydro-générateurs et son énergie solaire. De cette façon, Golding n'utilise qu'une toute petite partie de son diesel embarqué aux Sables d'Olonne.
Graham Tourell, Boat Captain de Gamesa explique le pour et le contre, ainsi que le fonctionnement de ces sources d'énergie.
Quand avez vous commencé à vous intéresser à ces sources d'énergie et décider de les adopter sur Gamesa?
Nous avons commencé à nous intéresser aux hydro-générateurs après la Barcelona World Race, quand le bateau est revenu après sa location à Jean Le Cam, sous les couleurs de Président et que Mike venait de signer son partenariat avec Gamesa. Tous les commentaires des bateaux de la Barcelona World Race sur les hydro-générateurs étaient très positifs.
Avant cela, j'avais beaucoup échangé avec JC, qui était le boat captain de Yannick Bestaven lors du dernier Vendée Globe et sponsorisé par Aquarelle, principal développeur et producteur d'hydro. Il construisait à l'époque des prototypes pour son bateau.
Il avait déjà fait la Québec-Saint Malo sans avoir utilisé son moteur du tout. Nous savions tous que cela apportait un sacré plus mais le système n'était pas encore validé sur de la longue durée. Pour ce qui est de notre projet, nous avons décidé de les adopter lors de notre gros chantier en préparation de la Transat Jacques Vabre [2011].
Nous n'avons pas obtenu toutes les informations que nous souhaitions lors de la TJV ou de sa transat retour, la Transat BtoB car l'un des hydro générateur à été arraché en course et le second a cassé. Ce que cela nous a appris est qu'il fallait redéfinir les périodes d'utilisation.
Quand peuvent ils être utilisés?
Dans notre cas, nous les utilisons ou les relevons en même temps que le stabilisateur d'assiette du bateau, que nous utilisons dès 8 noeuds de vitesse du bateau et jusqu'à 16-17 noeuds. Nous pourrions les utiliser plus, mais on augmente le risque de collision avec des débris et donc de casse. En dessous de 8 noeuds, nous considérons que c'est un trop grand frein pour le bateau.
Même si nous n'en avons pas appris beaucoup sur leurs capacités, nous avons appris comment les utiliser. Depuis la BtoB, nous avons fait pas mal de test avec ces hydro générateurs et la puissance énergétique est bien plus efficace que des éoliennes ou des panneaux solaires. Ils sont bien mieux.
Quelle puissance apportent ils?
Nous pouvons avoir jusqu'à 42 ampères à 16 noeuds, donc délivrant beaucoup d'électricité. Presque le double de l'énergie dont nous avons besoin sur une journée normale. Généralement, les dépenses d'énergies sont plus importantes dans le sud avec principalement l'utilisation du chauffage.
Donc nous produisons le double d'énergie nécessaire et rechargeons largement les batteries.
Pour les batteries, nous devons les décharger complètement avant de les recharger, un peu comme un téléphone portable, si vous les gardez en charge constamment, les batteries ne durent pas très longtemps. C'est bien mieux de faire un circuit complet.
On attend que les batteries descendent à 15 ou 20% puis on les rechargent à 90% et on prévoit d'avoir les hydro générateurs en marche environ 6 heures par jour. C'est notre calcul pour le Vendée Globe.
Pour la durée du Vendée Globe, c'est un véritable pari. On connaît les risques avec les algues, les débris, les mammifères, la glace etc… capable de tout détruire et notamment les hydro générateurs.
Pourriez vous, ou souhaiteriez vous, faire le choix d'embarquer uniquement des hydros et des panneaux solaires?
Nous ne pensons pas qu'on peut 'survivre' uniquement avec les hydros sur le Vendée Globe. Donc sur Gamesa, mais toutes les équipes ont leur propre opinion sur le sujet, nous pensons que si les hydro-générateurs font la moitié du tour, ça sera assez. Parce que nous avons embarqué suffisamment de fuel pour effectuer la seconde moitié du parcours.
Notre priorité est bien sur de ne jamais sacrifier la sécurité et dans le sud Mike a toujours le radar en marche pour détecter les glaces. Mais si pour quelques raisons que ce soit vous devez faire des économies d'énergie, c'est le radar qui est coupé en premier. Après ça, vous coupez vos systèmes de communication. Et enfin, la prochaine étape est de tempérer l’utilisation du pilote automatique, ce que vous ne voulez absolument pas faire dans le sud.
Quelle est la moyenne de quantité de fuel embarquée par les bateaux?
Yannick Bestaven était au Sables d'Olonne et estime que les bateaux partent avec entre 50 et 100 litres de fuel. Nous avons un peu plus, tout simplement parce que nous avons eu l'expérience de perdre un hydro générateur et de casser le second, donc on prend certainement un peu plus de précautions.
Et les panneaux solaires, c'était un peu une décision de dernière minute?
Nous avons décidé de mettre des panneaux solaires parce qu'ils sont légers et que ceux que nous utilisons ont déjà été testés par Acciona. Ils se comportent mieux que prévu.
Dans une bonne journée, ils produisent 15-16 ampères, ce qui veut dire que sous les tropiques, ils peuvent suffire au bateau. C'est un super produit car il est efficace et il n'y a pas de trainée dans l'eau.
Les anciens panneaux solaires étaient efficaces mais ils avaient besoin des rayons du soleil alors que ceux là ont simplement besoin de lumière. Vous pourriez vous tenir debout dessus et ils marcheraient encore tandis que la moindre ombre sur les anciens les empêchait de fonctionner. Quand Mike aura passé le Cap Horn, il aura certainement 8 heures d'électricité 'gratuite' grâce aux panneaux.
Et comment fonctionnent réellement ces hydro-générateurs?
En fait, c'est un bras qui est déployé sur un pivot. Il a un petit propulseur au bout, d'environ 130mm de diamètre. Le système pèse environ 20kgs. Ensuite il y a les différents câbles et le boitier de convecteur qui régule et transfert l'électricité vers les batteries.
Quels sont les points négatifs?
Principalement, la trainée. C'est difficile d’en mesurer exactement l’impact parce que celle-ci dépend vraiment de l'état de la mer, du vent etc. Mais disons que c'est approximativement 4% de trainée supplémentaire. Donc si on navigue à 10 noeuds, cela nous ralenti de 0.4 noeuds. Ce n'est pas vraiment gênant tant que les moyennes ne sont pas plus faibles. C'est uniquement théorique car sur un IMOCA60 il faut également prendre en compte l'influence de la quille, des cassettes de dérives et des turbulences liées aux safrans. On positionne toujours les hydros au plus près des safrans pour essayer de réduire au maximum cette trainée.
Ce sont des systèmes vulnérables de toute façon, comme nous l'avons vu avec Alex [Thomson, à bord d'Hugo Boss] qui pourraient vous empêcher de finir la course, selon la quantité de fuel embarquée. On a diminué de presque un quart de tonne le poids du fuel embarqué en comparaison au dernier Vendée Globe et on aurait pu diminuer encore.
Merf Owen a fait un modèle pour transporter uniquement 100 kilos de fuel, ce qui équivaut à un gain de seulement une demi-heure entre les Sables d'Olonne et le Cap Horn. Nous avons donc décidé que ça n’en valait pas le coût, nous avons donc embarqué un peu plus et si besoin ce fuel servirait pour le chauffage dans le sud, ce qui fait une sacrée différence.
Principalement, la trainée. C'est difficile d’en mesurer exactement l’impact parce que celle-ci dépend vraiment de l'état de la mer, du vent etc. Mais disons que c'est approximativement 4% de trainée supplémentaire. Donc si on navigue à 10 noeuds, cela nous ralenti de 0.4 noeuds. Ce n'est pas vraiment gênant tant que les moyennes ne sont pas plus faibles. C'est uniquement théorique car sur un IMOCA60 il faut également prendre en compte l'influence de la quille, des cassettes de dérives et des turbulences liées aux safrans. On positionne toujours les hydros au plus près des safrans pour essayer de réduire au maximum cette trainée.
Ce sont des systèmes vulnérables de toute façon, comme nous l'avons vu avec Alex [Thomson, à bord d'Hugo Boss] qui pourraient vous empêcher de finir la course, selon la quantité de fuel embarquée. On a diminué de presque un quart de tonne le poids du fuel embarqué en comparaison au dernier Vendée Globe et on aurait pu diminuer encore.
Merf Owen a fait un modèle pour transporter uniquement 100 kilos de fuel, ce qui équivaut à un gain de seulement une demi-heure entre les Sables d'Olonne et le Cap Horn. Nous avons donc décidé que ça n’en valait pas le coût, nous avons donc embarqué un peu plus et si besoin ce fuel servirait pour le chauffage dans le sud, ce qui fait une sacrée différence.
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