La gestion du sommeil est la clé de la performance à bord. Jean-Pierre l’a bien compris et travaille sur le sujet avec le Pr Damien Léger et le Dr François Duforez du centre du sommeil de l'hôpital Hôtel Dieu à Paris. Le Vendée Globe est la course au large la plus éprouvante pour les organismes. Plus de 80 jours en mer, seul sans assistance, les skippers sont sur le qui-vive 24h/24 et 7jours/7. Le 10 novembre prochain, les skippers vont passer d'une vie bien rythmée de terrien sédentaire, avec ses sept heures de sommeil par nuit (sommeil monophasique) à une vie de marin nomade, où ils ne dormiront plus que quelques heures en sommeil fractionné (sommeil polyphasique).

Le sommeil fractionné
JP : «A bord de nos bateaux de course, il faut s'adapter en permanence aux conditions et ne pas engranger une fatigue qui pousserait tôt ou tard à la faute. J'essaie de faire 2 ou 3 phases de sommeil d’1h15 chacune pendant la nuit et encore 2 ou 3 siestes plus courtes (15 minutes) pendant la journée, pour un total d'environ 5 heures de sommeil tout compris. Si le vent est très variable ou très fort, si le bateau nécessite des réparations, je privilégie le sommeil par petites tranches de dix à vingt minutes. Il m'arrive aussi de dormir par sommeil flash de une à deux minutes.»

Un matelas conçu sur mesure
« A bord de Virbac-Paprec 3, c’est assez spartiate. Un des seuls éléments de confort à bord est mon « lit de compétition » comme l’appelait Loick Peyron lors de la Barcelona World Race. Il a été conçu par l'Association Pour la Literie. Il a fallu 4 prototypes pour avoir un résultat intéressant permettant de s'endormir de manière confortable, rapidement et en sécurité ! Des enregistrements réalisés en situation ont montré l'apparition rapide de sommeil lent profond sur ce type de lit, donc un sommeil de qualité. J’embarque aussi mon oreiller fétiche que j’ai depuis mon premier Vendée Globe. »

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