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- Bertrand de Broc aux prises avec l'accumulation de soucis techniques
- Navigation pénible dans des conditions difficiles qui l'obligent à lever le pied.
- L’aventure continue et la ténacité du marin demeure
Voilà quelques jours que l'océan Indien, s'il n'a pas sorti sa hache de guerre, n'en a pas moins entamé un lent travail de sape. A l'instar d'autres concurrents, comme Bernard Stamm, Alex Thomson, Bertrand de Broc doit faire face à une accumulation de petites avaries. Mis bout à bout ces problèmes techniques rendent la vie à bord de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets plus difficile. Alors que les conditions de mer exigent une vigilance de tous les instants, le navigateur solitaire a dû, ce matin encore, sortir la boite à outils pour réparer l'hydrogénérateur, un outil indispensable pour fabriquer de l'énergie. Il attend aussi de pouvoir se mettre à l'abri au sud de la Nouvelle-Zélande pour intervenir sur la plage avant, et finir de remplacer, sur une mer plus calme, l'emmagasineur de voiles d'avant.
"Pour moi, les travaux ont commencé très tôt ce matin. C'est un vrai atelier à bord ! J'ai pu réparer l'hydrogénérateur qui faisait des siennes : la faute à l'usure des bouts pour le monter et le descendre. Ca, c'est fait ! J'ai commencé aussi à me pencher sur la question des réparations à faire à l'avant. Je n'en ai pas forcément pour très longtemps, pas plus de deux heures, mais il faut que j'attende des conditions plus raisonnables pour ne pas prendre des risques inconsidérés. Il faut que j'aille au bout du bout dehors*", explique Bertrand lors d'une vacation avec ses partenaires ce vendredi en début d'après-midi.
Vivement la toile du temps...
En début de semaine, dans des vents forts, avec des rafales à 50 noeuds sur une mer chaotique, l'emmagasineur des voiles d'avant s'est détaché de l'avant du bateau, il est venu cogner la coque au niveau de l'étrave. Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets déplore un impact, que le skipper a pu colmater partiellement. Aucune voie d'eau n’a été constatée, mais Bertrand envisage néanmoins, quand les conditions le permettront, une réparation plus solide, pour entamer la traversée du Pacifique Sud dans de bonnes dispositions. Par ailleurs, tant qu'il n'aura pu installer une pièce de rechange à l'extrémité extérieure du bout dehors, le marin dispose d'une garde-robe plus réduite. Il ne peut pas porter la toile du temps, et se laisser propulser par le souffle du Grand Sud.
"Ca va, même si c'est vrai que j'aurais vraiment préféré être plus dans la course. Je suis un peu frustré sportivement, et il me tarde de mettre le bateau en configuration pour attaquer le vif du sujet dans le Grand Sud. J'ai hâte de naviguer d'une manière qui corresponde plus au bateau, qui mérite d'être mieux placé dans la flotte", confie-t-il.
Toutes ces petites avaries, si elles ne mettent pas en cause la marche du bateau, ne permettent plus de le pousser au meilleur de son potentiel. Toujours en 11è position, Bertrand de Broc n'est pas en mesure de tenir le même rythme que ses deux plus proches concurrents : Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui le précède de 400 milles environ, et surtout Tanguy de Lamotte (Initiatives Coeur) qui revient dans son tableau arrière. De quoi toucher le moral du compétiteur, à défaut de pouvoir entamer la combativité du solitaire.
"Ici, ce n'est pas la fin du monde !"
Après 40 jours de course, dans l'environnement grisâtre et hostile des Quarantièmes, Bertrand ne perd pas de vue que traverser ces mers reste un privilège rare, et souhaite apprécier chaque mille pris sur cette longue route à sa juste valeur. "Même si je passe beaucoup trop de temps à bricoler, j'essaye de toujours trouver un peu de plaisir. J'ai la chance de pouvoir profiter de spectacles grandioses, notamment des ballets des albatros, des pétrels et de ces autres oiseaux noirs qui suivent le vent. J'aime prendre le temps de les contempler. Je n'ai pas à l’esprit que l'hydro, ou l'emmagasineur, il y a aussi tant de belles images que je veux pas rater", ajoute-t-il. Et de conclure : "En tout cas, je peux vous assurer qu'ici, ce n'est pas la fin du monde!"
Difficile en effet d'ignorer, que si les soutiens d'entreprises et de particuliers sont arrivés tous azimuts pour lui permettre de prendre le départ, et de vivre son rêve de tour du monde en solitaire collectif, Bertrand de Broc n'a pas disposé du même niveau de préparation que les bateaux de tête qui impriment un tempo d'enfer. Mais là réside sans nul doute la magie du Vendée Globe, une course hors norme où chaque jour suffit sa peine, où chaque jour apporte son lot de fortunes et d'infortunes. Remplacer une galette d'emmagasineur explosée, ou reprendre du poil de la bête, sont autant de petites réussites, qui mises bout à bout emmèneront Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets vers la plus belle des victoires : celle de boucler la boucle d'un tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un exploit en soi.
*Le bout dehors : espar qui permet de porter les voiles d'avant de portant.
"Pour moi, les travaux ont commencé très tôt ce matin. C'est un vrai atelier à bord ! J'ai pu réparer l'hydrogénérateur qui faisait des siennes : la faute à l'usure des bouts pour le monter et le descendre. Ca, c'est fait ! J'ai commencé aussi à me pencher sur la question des réparations à faire à l'avant. Je n'en ai pas forcément pour très longtemps, pas plus de deux heures, mais il faut que j'attende des conditions plus raisonnables pour ne pas prendre des risques inconsidérés. Il faut que j'aille au bout du bout dehors*", explique Bertrand lors d'une vacation avec ses partenaires ce vendredi en début d'après-midi.
Vivement la toile du temps...
En début de semaine, dans des vents forts, avec des rafales à 50 noeuds sur une mer chaotique, l'emmagasineur des voiles d'avant s'est détaché de l'avant du bateau, il est venu cogner la coque au niveau de l'étrave. Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets déplore un impact, que le skipper a pu colmater partiellement. Aucune voie d'eau n’a été constatée, mais Bertrand envisage néanmoins, quand les conditions le permettront, une réparation plus solide, pour entamer la traversée du Pacifique Sud dans de bonnes dispositions. Par ailleurs, tant qu'il n'aura pu installer une pièce de rechange à l'extrémité extérieure du bout dehors, le marin dispose d'une garde-robe plus réduite. Il ne peut pas porter la toile du temps, et se laisser propulser par le souffle du Grand Sud.
"Ca va, même si c'est vrai que j'aurais vraiment préféré être plus dans la course. Je suis un peu frustré sportivement, et il me tarde de mettre le bateau en configuration pour attaquer le vif du sujet dans le Grand Sud. J'ai hâte de naviguer d'une manière qui corresponde plus au bateau, qui mérite d'être mieux placé dans la flotte", confie-t-il.
Toutes ces petites avaries, si elles ne mettent pas en cause la marche du bateau, ne permettent plus de le pousser au meilleur de son potentiel. Toujours en 11è position, Bertrand de Broc n'est pas en mesure de tenir le même rythme que ses deux plus proches concurrents : Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui le précède de 400 milles environ, et surtout Tanguy de Lamotte (Initiatives Coeur) qui revient dans son tableau arrière. De quoi toucher le moral du compétiteur, à défaut de pouvoir entamer la combativité du solitaire.
"Ici, ce n'est pas la fin du monde !"
Après 40 jours de course, dans l'environnement grisâtre et hostile des Quarantièmes, Bertrand ne perd pas de vue que traverser ces mers reste un privilège rare, et souhaite apprécier chaque mille pris sur cette longue route à sa juste valeur. "Même si je passe beaucoup trop de temps à bricoler, j'essaye de toujours trouver un peu de plaisir. J'ai la chance de pouvoir profiter de spectacles grandioses, notamment des ballets des albatros, des pétrels et de ces autres oiseaux noirs qui suivent le vent. J'aime prendre le temps de les contempler. Je n'ai pas à l’esprit que l'hydro, ou l'emmagasineur, il y a aussi tant de belles images que je veux pas rater", ajoute-t-il. Et de conclure : "En tout cas, je peux vous assurer qu'ici, ce n'est pas la fin du monde!"
Difficile en effet d'ignorer, que si les soutiens d'entreprises et de particuliers sont arrivés tous azimuts pour lui permettre de prendre le départ, et de vivre son rêve de tour du monde en solitaire collectif, Bertrand de Broc n'a pas disposé du même niveau de préparation que les bateaux de tête qui impriment un tempo d'enfer. Mais là réside sans nul doute la magie du Vendée Globe, une course hors norme où chaque jour suffit sa peine, où chaque jour apporte son lot de fortunes et d'infortunes. Remplacer une galette d'emmagasineur explosée, ou reprendre du poil de la bête, sont autant de petites réussites, qui mises bout à bout emmèneront Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets vers la plus belle des victoires : celle de boucler la boucle d'un tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Un exploit en soi.
*Le bout dehors : espar qui permet de porter les voiles d'avant de portant.
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