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Tandis que les leaders viennent de passer le point théorique de la mi course ce matin, Mike Golding espère qu'il en a fini avec, ce qu'il appelle, la "poisse" : Perdre du terrain, que ce soit sur les leaders comme sur ses poursuivants.
Désormais depuis plus de 24 heures dans une petite dorsale anticyclonique, Golding ne peut rien faire pour rattraper Jean Le Cam ou éviter le retour de Dominique Wavre et Javier Sanso. Le vent tend cependant à forcir depuis ce matin, il devrait donc accélérer et se sortir de ce mauvais pas.
"Je viens juste de réduire la toile, je suis sous GV haute et solent désormais, on avance bien. Le vent augmente constamment depuis un petit moment et se stabilise, avec un peu de chance ça marque la fin de ma 'poisse'. Ça n'a vraiment pas été facile. Je ne sais pas ce que j'ai fait aux dieux du vent mais ils ne m'ont pas sait de cadeau.
Je naviguais plein vent arrière et ai effectué quelques empannages dans la nuit, j'ai accumulé pas mal de fatigue, mais je suis ravi de les avoir effectué même si ça n'a pas fait une réelle différence en gain de milles.
Maintenant, j'espère juste pouvoir revenir un peu sur Jean.
"Le temps est vraiment gris, couvert et frisquet, mais pas tellement froid. En fait, c'est juste une autre journée grisâtre."
Désormais depuis plus de 24 heures dans une petite dorsale anticyclonique, Golding ne peut rien faire pour rattraper Jean Le Cam ou éviter le retour de Dominique Wavre et Javier Sanso. Le vent tend cependant à forcir depuis ce matin, il devrait donc accélérer et se sortir de ce mauvais pas.
"Je viens juste de réduire la toile, je suis sous GV haute et solent désormais, on avance bien. Le vent augmente constamment depuis un petit moment et se stabilise, avec un peu de chance ça marque la fin de ma 'poisse'. Ça n'a vraiment pas été facile. Je ne sais pas ce que j'ai fait aux dieux du vent mais ils ne m'ont pas sait de cadeau.
Je naviguais plein vent arrière et ai effectué quelques empannages dans la nuit, j'ai accumulé pas mal de fatigue, mais je suis ravi de les avoir effectué même si ça n'a pas fait une réelle différence en gain de milles.
Maintenant, j'espère juste pouvoir revenir un peu sur Jean.
"Le temps est vraiment gris, couvert et frisquet, mais pas tellement froid. En fait, c'est juste une autre journée grisâtre."
President de North Sails France, Bruno Dubois
Tandis que les leaders viennent de passer le point théorique de mi parcours ce matin et font leur entrée dans le pacifique, ce sera bientôt le tour de Mike Golding.
Cette dernière semaine n'a pas été des plus clémentes avec le skipper anglais. Après avoir été devant ou au coude à coude avec son plus proche concurrent, Jean Le Cam, Mike s'est fait distancer à deux reprises par celui-ci en s'enfermant dans un système météo différent et moins avantageux.
Le situation semble enfin évoluer favorablement aujourd'hui puisque Mike a retrouvé un vent fort et constant qui lui permet des vitesses plus élevées que Synerciel et Jean.
Pas de quoi déstabiliser Mike, qui reste concentré et de bonne humeur mais il estime que l'Océan Indien a été très dur avec les poursuivants, les privant des conditions stables et favorables qu'il a octroyé aux leaders.
Il espère désormais que le Pacifique sera plus raisonnable.
Tout savoir sur… les voiles : Graham Tourell nous fait l'inventaire de la garde robe de Gamesa
Depuis le dernier Vendée Globe en 2008, le principal changement aux règles de course s'applique au nombre de voiles embarquées à bord des IMOCA60, désormais réduit à 10. Avoir moins de voiles signifie que le skipper doit savoir mieux s'adapter, gérer les chevauchements plus importants des voiles selon la vitesse et l'angle du vent.
Cette décision a principalement été menée par les skippers qui préfèrent ne pas avoir une sélection de voiles trop importante à bord, sapeur de temps et d'énergie avec des changements de voile trop fréquents. Avec cette nouvelle règle, les choix de voiles sont plus restreints et donc plus faciles. On les garde plus longtemps, c'est plus léger à bord et moins lourd à ballaster.
De la même façon, cela veut dire que si un skipper perd une voile, ce n'est pas aussi dramatique qu'avant, parce que chacune des voiles à une utilisation plus large, donc au final l’ handicap n'est pas aussi important.
La perte d'un solent ou d'un spinnaker est cependant bien plus dramatique. La remontée de l'atlantique sans solent est une rude punition, comme on a déjà eu l'occasion de le voir.
De façon générale, les pilotes automatiques sont nettement plus efficaces et donc les skippers peuvent porter leur grand voile haute plus longtemps. L'équilibre est clé et il est essentiel que la voile puisse être enroulée facilement et rapidement, même dans les moments de stress. Cela fait partie intégrante du cahier des charges de départ quand on décide de travailler sur un nouveau design.
Donc, des changements de voile efficaces et sans heurts sont souvent le secret d’une réussite. Gennaker sur le bout-dehors, génois a l’étrave, le solent juste derrière, J3 sur le bas-étai… tout ça prêt à être envoyé est une combinaison régulière sur Gamesa
Gringo, Boat Captain de Mike Golding fait le point sur les 10 voiles embarquées à bord de Gamesa :
Grand Voile
La grand voile a trois ris et un 4eme ris de secours. Le ris de secours a été développé il y a deux ans, afin d'être utilisé quand il y a vraiment beaucoup de vent. En fait, la tête de grand-voile est ainsi gardée à l'intérieur des lazyjacks et plus facile à renvoyer rapidement.
Mike a une grand voile vraiment très carrée en haut, avec bien plus de surface en tête que l'ancienne génération. Nous pouvons nous permettre cela parce que les pilotes sont bien plus performants aujourd’hui et supportent mieux cette puissance supplémentaire. Mike fera certainement plus de virements de bord que d'empannages donc il y a moins de chance d'endommager les lattes et la partie haute de la GV.
Spinnaker
Gamesa n'en a seulement qu’un seul à bord. Il n'est pas excessivement grand et il est utilisé dès 7-8 noeuds de vent réel peut être même moins si la mer est plate, et jusqu'à 23-25 nœuds maximum. Généralement, le skipper est très prudent avec cette voile et l’affale toujours un peu plus tôt que nécessaire par prudence. Si la mer est plate, le spinnaker peut parfois être conservé jusqu'à 25 noeuds. L'angle de vent doit être entre 130-155 degrés, pas plus, surtout sous pilote.
A3 gennaker
L'A3 est une très grande voile d'avant, montée sur enrouleur et hissée en tête de mat. Parfois désordonnée et indisciplinée, son utilisation est à prendre avec précaution, et il ne peut être utilisé que dans certaines conditions : à 120-135 degrés du vent (jusqu'à 140-145 degrés en cas de remplacement d'un spi) et de 12-15 noeuds à 22-26 noeuds.
Code zéro
La plage d'utilisation du code zéro est très large et peut être utilisé au près dans du vent faible (50-55 degrés du vent) avant de passer sous génois dès 8-9 noeuds. La règle générale veut qu'un changement de voile est nécessaire à 16 noeuds de vent apparent. Au reaching dans un vent faible, le code zéro est utilisé à un angle d'environ 120 degrés, mais c'est une voile avec laquelle il faut faire très attention car elle est installée sur le bout dehors avec beaucoup de tension d’étai.
Génois
Le génois a également une large plage d'utilisation. D'ailleurs, Mike l'a certainement déjà plus utilisé dans la course que ce que nous avions prévu, principalement à cause des portes des glaces.
Dans le passé Mike avait un génois avec un point d’écoute assez haut (reacher) pour la navigation dans le grand sud. Cette fois grâce a l’utilisation du 3Di nous avons une très bonne tenue de forme et la voile peut être utilisée de 12 à 20 nœuds et même avec un petit « outrigger » pour les allures de reaching.
Solent
Le solent est l'une des voiles les plus utilisées à bord, la combinaison la plus courante étant solent + GV avec un ou deux ris. Cette combinaison peut avaler beaucoup de milles, pendant des jours et dans un certain confort. Le solent est également utilisé lors des changements de voile. C'est une des voiles qui manquerait amèrement si elle était perdue ou endommagée. Elle est vraiment utile, principalement pour naviguer au près dans du vent fort. Entre 12-15 noeuds jusqu'à 30 noeuds et ensuite le J3 prend le relais. Cette voile se trouve juste en arrière du génois et est envoyée jusqu‘a la hauteur de la barre de flèche la plus haute.
Trinquette
La trinquette est un petit solent. Elle est montée sur un bas-étai derrière le solent et portée à l'intérieur du Gennaker A3 pour lui apporter plus de puissance et de stabilité.
ORC
L'ORC est une petite trinquette qui n'est pas souvent utilisé. C'est pour des vents entre 30-32 noeuds et jusqu'à 40 noeuds.
Tourmentin
Voile de tempête, pas forcément facile à envoyer.
A7
L'A7 est une voile fractionnée, un gennaker pour le vent fort qui se place dans la gamme entre le gennaker et le génois. Sa plage d'utilisation est dès 20 noeuds à près de 35 noeuds. Il est porté sur le bout dehors mais il est difficile de l'avoir en place en même temps que le génois. Angle d'utilisation entre 110 et 125 degrés. Dans des conditions idéales, c'est la plus sympa des voiles sur le bateau parce qu'elle porte véritablement le bateau. Dans des conditions un peu plus instables, cette voile peut être très difficile à manier.
President de North Sails France, Bruno Dubois fait le point sur la course de Mike
Bruno Dubois, Président de North Sails France connait Mike depuis de nombreuses années, et a participé l'année dernière à la Transat Jacques Vabre, transatlantique en double du Havre au Costa Rica, en tant que co-skipper à bord de Gamesa. Bruno et North Sails sont voilier de Mike Golding Yacht Racing sur chacune des courses autour du monde depuis 1999.
Nous avons pris des nouvelles de Bruno et fait le point sur la course de Mike, le Vendée Globe et les différents choix de voile sur des courses autour du monde.
Bruno, que penses tu de la course de Mike jusqu'à maintenant ?
Je trouve qu'il fait une belle course. Si on pense au nombre d'heures qu'il a passé sur l'eau depuis la dernière Transat Jacques Vabre, comparé à d'autres, il se débrouille bien et a réussi un bon début de course. Se prendre une pénalité c'est dur, car 20 minutes ça compte, mais je suis ravi qu'il suive le rythme de Jean [Le Cam], ils vont vite et ils sont bien tous les deux.
Il se porte vraiment bien et peut importe ce qu'il se passe il prend plaisir à naviguer. C'est ce qu'il aime et il va bien dans ces conditions difficiles. Mike appuie à fond sur le champignon, ensuite il passe à la cuisine, puis sous la casquette, retour à la table à carte, passage au moulin à café et maintient ce rythme au maximum.
Quelle a été l'influence des portes des glaces sur le design ou l'inventaire des voiles à bord et comment avez vous intégré cette nouvelle donnée dans le développement de ces dernières?
Ce qui est important c'est que les voiles de reaching faites pour le vent arrière puissent également être utilisées pour remonter aux portes et donc nous avons pris cela en considération. C’est effectivement un des premiers problèmes généré par la mise en place des portes des glaces. C'est vraiment bien de garder la flotte hors du danger des glaces et la tactique n'en fait pas les frais, comme on le voit actuellement avec Armel [Le Cleac'h].
Il y a t'il de véritable différence entre les voiles en terme de design et d'utilisation ?
À travers la flotte, il y a un très large panel. Mike se trouve au milieu. Il a un jeu de voile classique pour le près. Pour le vent arrière, il y a des choix qui ont été faits sur les voiles. Je ne peux bien sûr pas vous dire exactement mais certains skippers utilisent des spis fractionnés, que l'on peut également utiliser un peu au près. Ca a fait une sacré différence pour François [Gabart]; pas besoin de pousser trop fort le bateau, c'est ce dernier qui travaille tout seul.
Toutes les voiles maintenant sont fabriquées en 3Di, et non plus en 3DL, les voiles sont plus solides.
Suis tu la course de près ?
Je regarde tous les classements, chaque jour. Ca me rend nerveux, bien sûr. La dernière fois, il y a eu pas mal de grabuge alors tant qu'ils sont dans l'Indien, je suis stressé.
Cette dernière semaine n'a pas été des plus clémentes avec le skipper anglais. Après avoir été devant ou au coude à coude avec son plus proche concurrent, Jean Le Cam, Mike s'est fait distancer à deux reprises par celui-ci en s'enfermant dans un système météo différent et moins avantageux.
Le situation semble enfin évoluer favorablement aujourd'hui puisque Mike a retrouvé un vent fort et constant qui lui permet des vitesses plus élevées que Synerciel et Jean.
Pas de quoi déstabiliser Mike, qui reste concentré et de bonne humeur mais il estime que l'Océan Indien a été très dur avec les poursuivants, les privant des conditions stables et favorables qu'il a octroyé aux leaders.
Il espère désormais que le Pacifique sera plus raisonnable.
Tout savoir sur… les voiles : Graham Tourell nous fait l'inventaire de la garde robe de Gamesa
Depuis le dernier Vendée Globe en 2008, le principal changement aux règles de course s'applique au nombre de voiles embarquées à bord des IMOCA60, désormais réduit à 10. Avoir moins de voiles signifie que le skipper doit savoir mieux s'adapter, gérer les chevauchements plus importants des voiles selon la vitesse et l'angle du vent.
Cette décision a principalement été menée par les skippers qui préfèrent ne pas avoir une sélection de voiles trop importante à bord, sapeur de temps et d'énergie avec des changements de voile trop fréquents. Avec cette nouvelle règle, les choix de voiles sont plus restreints et donc plus faciles. On les garde plus longtemps, c'est plus léger à bord et moins lourd à ballaster.
De la même façon, cela veut dire que si un skipper perd une voile, ce n'est pas aussi dramatique qu'avant, parce que chacune des voiles à une utilisation plus large, donc au final l’ handicap n'est pas aussi important.
La perte d'un solent ou d'un spinnaker est cependant bien plus dramatique. La remontée de l'atlantique sans solent est une rude punition, comme on a déjà eu l'occasion de le voir.
De façon générale, les pilotes automatiques sont nettement plus efficaces et donc les skippers peuvent porter leur grand voile haute plus longtemps. L'équilibre est clé et il est essentiel que la voile puisse être enroulée facilement et rapidement, même dans les moments de stress. Cela fait partie intégrante du cahier des charges de départ quand on décide de travailler sur un nouveau design.
Donc, des changements de voile efficaces et sans heurts sont souvent le secret d’une réussite. Gennaker sur le bout-dehors, génois a l’étrave, le solent juste derrière, J3 sur le bas-étai… tout ça prêt à être envoyé est une combinaison régulière sur Gamesa
Gringo, Boat Captain de Mike Golding fait le point sur les 10 voiles embarquées à bord de Gamesa :
Grand Voile
La grand voile a trois ris et un 4eme ris de secours. Le ris de secours a été développé il y a deux ans, afin d'être utilisé quand il y a vraiment beaucoup de vent. En fait, la tête de grand-voile est ainsi gardée à l'intérieur des lazyjacks et plus facile à renvoyer rapidement.
Mike a une grand voile vraiment très carrée en haut, avec bien plus de surface en tête que l'ancienne génération. Nous pouvons nous permettre cela parce que les pilotes sont bien plus performants aujourd’hui et supportent mieux cette puissance supplémentaire. Mike fera certainement plus de virements de bord que d'empannages donc il y a moins de chance d'endommager les lattes et la partie haute de la GV.
Spinnaker
Gamesa n'en a seulement qu’un seul à bord. Il n'est pas excessivement grand et il est utilisé dès 7-8 noeuds de vent réel peut être même moins si la mer est plate, et jusqu'à 23-25 nœuds maximum. Généralement, le skipper est très prudent avec cette voile et l’affale toujours un peu plus tôt que nécessaire par prudence. Si la mer est plate, le spinnaker peut parfois être conservé jusqu'à 25 noeuds. L'angle de vent doit être entre 130-155 degrés, pas plus, surtout sous pilote.
A3 gennaker
L'A3 est une très grande voile d'avant, montée sur enrouleur et hissée en tête de mat. Parfois désordonnée et indisciplinée, son utilisation est à prendre avec précaution, et il ne peut être utilisé que dans certaines conditions : à 120-135 degrés du vent (jusqu'à 140-145 degrés en cas de remplacement d'un spi) et de 12-15 noeuds à 22-26 noeuds.
Code zéro
La plage d'utilisation du code zéro est très large et peut être utilisé au près dans du vent faible (50-55 degrés du vent) avant de passer sous génois dès 8-9 noeuds. La règle générale veut qu'un changement de voile est nécessaire à 16 noeuds de vent apparent. Au reaching dans un vent faible, le code zéro est utilisé à un angle d'environ 120 degrés, mais c'est une voile avec laquelle il faut faire très attention car elle est installée sur le bout dehors avec beaucoup de tension d’étai.
Génois
Le génois a également une large plage d'utilisation. D'ailleurs, Mike l'a certainement déjà plus utilisé dans la course que ce que nous avions prévu, principalement à cause des portes des glaces.
Dans le passé Mike avait un génois avec un point d’écoute assez haut (reacher) pour la navigation dans le grand sud. Cette fois grâce a l’utilisation du 3Di nous avons une très bonne tenue de forme et la voile peut être utilisée de 12 à 20 nœuds et même avec un petit « outrigger » pour les allures de reaching.
Solent
Le solent est l'une des voiles les plus utilisées à bord, la combinaison la plus courante étant solent + GV avec un ou deux ris. Cette combinaison peut avaler beaucoup de milles, pendant des jours et dans un certain confort. Le solent est également utilisé lors des changements de voile. C'est une des voiles qui manquerait amèrement si elle était perdue ou endommagée. Elle est vraiment utile, principalement pour naviguer au près dans du vent fort. Entre 12-15 noeuds jusqu'à 30 noeuds et ensuite le J3 prend le relais. Cette voile se trouve juste en arrière du génois et est envoyée jusqu‘a la hauteur de la barre de flèche la plus haute.
Trinquette
La trinquette est un petit solent. Elle est montée sur un bas-étai derrière le solent et portée à l'intérieur du Gennaker A3 pour lui apporter plus de puissance et de stabilité.
ORC
L'ORC est une petite trinquette qui n'est pas souvent utilisé. C'est pour des vents entre 30-32 noeuds et jusqu'à 40 noeuds.
Tourmentin
Voile de tempête, pas forcément facile à envoyer.
A7
L'A7 est une voile fractionnée, un gennaker pour le vent fort qui se place dans la gamme entre le gennaker et le génois. Sa plage d'utilisation est dès 20 noeuds à près de 35 noeuds. Il est porté sur le bout dehors mais il est difficile de l'avoir en place en même temps que le génois. Angle d'utilisation entre 110 et 125 degrés. Dans des conditions idéales, c'est la plus sympa des voiles sur le bateau parce qu'elle porte véritablement le bateau. Dans des conditions un peu plus instables, cette voile peut être très difficile à manier.
President de North Sails France, Bruno Dubois fait le point sur la course de Mike
Bruno Dubois, Président de North Sails France connait Mike depuis de nombreuses années, et a participé l'année dernière à la Transat Jacques Vabre, transatlantique en double du Havre au Costa Rica, en tant que co-skipper à bord de Gamesa. Bruno et North Sails sont voilier de Mike Golding Yacht Racing sur chacune des courses autour du monde depuis 1999.
Nous avons pris des nouvelles de Bruno et fait le point sur la course de Mike, le Vendée Globe et les différents choix de voile sur des courses autour du monde.
Bruno, que penses tu de la course de Mike jusqu'à maintenant ?
Je trouve qu'il fait une belle course. Si on pense au nombre d'heures qu'il a passé sur l'eau depuis la dernière Transat Jacques Vabre, comparé à d'autres, il se débrouille bien et a réussi un bon début de course. Se prendre une pénalité c'est dur, car 20 minutes ça compte, mais je suis ravi qu'il suive le rythme de Jean [Le Cam], ils vont vite et ils sont bien tous les deux.
Il se porte vraiment bien et peut importe ce qu'il se passe il prend plaisir à naviguer. C'est ce qu'il aime et il va bien dans ces conditions difficiles. Mike appuie à fond sur le champignon, ensuite il passe à la cuisine, puis sous la casquette, retour à la table à carte, passage au moulin à café et maintient ce rythme au maximum.
Quelle a été l'influence des portes des glaces sur le design ou l'inventaire des voiles à bord et comment avez vous intégré cette nouvelle donnée dans le développement de ces dernières?
Ce qui est important c'est que les voiles de reaching faites pour le vent arrière puissent également être utilisées pour remonter aux portes et donc nous avons pris cela en considération. C’est effectivement un des premiers problèmes généré par la mise en place des portes des glaces. C'est vraiment bien de garder la flotte hors du danger des glaces et la tactique n'en fait pas les frais, comme on le voit actuellement avec Armel [Le Cleac'h].
Il y a t'il de véritable différence entre les voiles en terme de design et d'utilisation ?
À travers la flotte, il y a un très large panel. Mike se trouve au milieu. Il a un jeu de voile classique pour le près. Pour le vent arrière, il y a des choix qui ont été faits sur les voiles. Je ne peux bien sûr pas vous dire exactement mais certains skippers utilisent des spis fractionnés, que l'on peut également utiliser un peu au près. Ca a fait une sacré différence pour François [Gabart]; pas besoin de pousser trop fort le bateau, c'est ce dernier qui travaille tout seul.
Toutes les voiles maintenant sont fabriquées en 3Di, et non plus en 3DL, les voiles sont plus solides.
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