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De nuit, oubilé par la présence de ces fichues glaces, le skipper de Virbac Paprec 3 a enfin doublé le cap de la délivrance à 5h40, heure française, ce matin. Pendant ce temps, les leaders progressent au sud des îles Malouines au près dans un vent de nord faiblard.
"Le cap Horn, c'est un moment magique et symbolique. Il se mérite après la longue traversée du pays des ombres. Tu as l'impression de revenir à la lumière. Tu mets le clignotant vers la ligne d'arrivée. Même s'il y a des glaces, du vent et de la mer, tu ressens quelque chose de fort intérieurement." Poussé par un vent de nord-ouest de 25 noeuds, Jean-Pierre Dick joue cependant la prudence. Sa vitesse le prouve : 14 nœuds au dernier classement et moins de 13 nœuds ces dernières 24 heures. Le Cap Horn tant attendu est désormais dans son tableau arrière mais devant, les icebergs barrent le passage. Le skipper de Virbac Paprec 3 se voit contraint de passer non loin des côtes, pour éviter les monstres blancs. Pour son cinquième passage du Horn (quatre fois en course, une fois en convoyage), Jean-Pierre est verni. D’autant que le vent va rapidement tourner au nord. Tirer des bords dans ces conditions, n’aura rien d’une sinécure. Mais le skipper niçois doit se consoler : il a réduit l’écart de plus de milles avec ses deux petits camarades du premier rang…
Les Malouines à bâbord
François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) progressent tant bien que mal dans 12 noeuds de vent au près. François est désormais à 30 milles devant Armel sur une trajectoire plus nord. Les deux marins vont donc longer les îles Malouines par l’est et devraient dans quelques heures rencontrer des conditions de navigation un peu plus musclées, générées par une belle dépression. Au programme, 25-30 nœuds de vent de sud-ouest, de quoi cavaler ! Pour la petite histoire, nos deux navigateurs vont devoir éviter une zone délimitée par un navire scientifique positionné au sud-est des Malouines. Ce navire étudie les séismes en utilisant des câbles sous-marins de près 6 000 m de long. C’est bon à savoir, les navigateurs sont prévenus….
30 nœuds dans le derrière
Alex Thomson (Hugo Boss) est à 370 milles de cap Horn. Avec ce bon vent d’ouest de 30 nœuds, le skipper anglais devrait atteindre la longitude du cap dans 24 heures. Il va profiter de la bascule du vent au nord-ouest pour faire la cuillère. Derrière, Jean Le Cam (Synerciel) se trouve à 120 milles de la dernière porte du parcours qu’il devrait valider ce midi. Le club des cinq profite d’un vent soutenu (entre 26 et 30 nœuds) pour avaler les milles et en finir avec le Pacifique. Tous vont devoir empanner pour passer la porte Pacifique Est. En tête du groupe, Mike Golding (Gamesa) devance Dominique Wavre (Mirabaud) de 100 milles, lequel vient d’empanner pour se recaler vers l’objectif. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) navigue à 100 milles lui-aussi de Dominique et doit se méfier de la véranda d’Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui depuis quelques jours se sent pousser des ailes. Leur écart n’est plus que de 80 milles…
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) semble plus motivé que jamais : il est ce matin le plus rapide de la flotte, pointé à plus de 18 nœuds. Un battant ! Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) sont sortis de l’anticyclone et vise avec envie la porte Pacifique Ouest. Mais la chance n’est décidément pas avec eux : une zone de vents mollassons devraient les freiner pile poil sur la porte !
Alessandro di Benedetto a connu des jours meilleurs, mais malgré ces soucis techniques (safrans et pilote automatique), le skipper de Team Plastique ne fait que positiver : « Aujourd'hui, le safran tribord s'est levé car le bout du circuit a cassé. Pendant quelques minutes, j'ai pensé m'abriter sous le vent des îles Auckland ou Campbell (comme elles sont sur ma route à quelques centaines de milles plus vers l'est) et ainsi pouvoir régler le problème avant l'entrée dans le Pacifique. Au final, j'ai décidé d'intervenir immédiatement et sous un grain de grêle, je suis arrivé à lever la lame du safran, changer le circuit et baisser à nouveau le safran dans l'eau. Au passage, j'ai pu récolter quelques poignées de grêle sur le pont et en faire un bon sorbet avec du jus de citron et du sucre ! ». La vie toujours en rose pour Alessandro…
"Le cap Horn, c'est un moment magique et symbolique. Il se mérite après la longue traversée du pays des ombres. Tu as l'impression de revenir à la lumière. Tu mets le clignotant vers la ligne d'arrivée. Même s'il y a des glaces, du vent et de la mer, tu ressens quelque chose de fort intérieurement." Poussé par un vent de nord-ouest de 25 noeuds, Jean-Pierre Dick joue cependant la prudence. Sa vitesse le prouve : 14 nœuds au dernier classement et moins de 13 nœuds ces dernières 24 heures. Le Cap Horn tant attendu est désormais dans son tableau arrière mais devant, les icebergs barrent le passage. Le skipper de Virbac Paprec 3 se voit contraint de passer non loin des côtes, pour éviter les monstres blancs. Pour son cinquième passage du Horn (quatre fois en course, une fois en convoyage), Jean-Pierre est verni. D’autant que le vent va rapidement tourner au nord. Tirer des bords dans ces conditions, n’aura rien d’une sinécure. Mais le skipper niçois doit se consoler : il a réduit l’écart de plus de milles avec ses deux petits camarades du premier rang…
Les Malouines à bâbord
François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) progressent tant bien que mal dans 12 noeuds de vent au près. François est désormais à 30 milles devant Armel sur une trajectoire plus nord. Les deux marins vont donc longer les îles Malouines par l’est et devraient dans quelques heures rencontrer des conditions de navigation un peu plus musclées, générées par une belle dépression. Au programme, 25-30 nœuds de vent de sud-ouest, de quoi cavaler ! Pour la petite histoire, nos deux navigateurs vont devoir éviter une zone délimitée par un navire scientifique positionné au sud-est des Malouines. Ce navire étudie les séismes en utilisant des câbles sous-marins de près 6 000 m de long. C’est bon à savoir, les navigateurs sont prévenus….
30 nœuds dans le derrière
Alex Thomson (Hugo Boss) est à 370 milles de cap Horn. Avec ce bon vent d’ouest de 30 nœuds, le skipper anglais devrait atteindre la longitude du cap dans 24 heures. Il va profiter de la bascule du vent au nord-ouest pour faire la cuillère. Derrière, Jean Le Cam (Synerciel) se trouve à 120 milles de la dernière porte du parcours qu’il devrait valider ce midi. Le club des cinq profite d’un vent soutenu (entre 26 et 30 nœuds) pour avaler les milles et en finir avec le Pacifique. Tous vont devoir empanner pour passer la porte Pacifique Est. En tête du groupe, Mike Golding (Gamesa) devance Dominique Wavre (Mirabaud) de 100 milles, lequel vient d’empanner pour se recaler vers l’objectif. Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) navigue à 100 milles lui-aussi de Dominique et doit se méfier de la véranda d’Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui depuis quelques jours se sent pousser des ailes. Leur écart n’est plus que de 80 milles…
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) semble plus motivé que jamais : il est ce matin le plus rapide de la flotte, pointé à plus de 18 nœuds. Un battant ! Bertrand de Broc (Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) sont sortis de l’anticyclone et vise avec envie la porte Pacifique Ouest. Mais la chance n’est décidément pas avec eux : une zone de vents mollassons devraient les freiner pile poil sur la porte !
Alessandro di Benedetto a connu des jours meilleurs, mais malgré ces soucis techniques (safrans et pilote automatique), le skipper de Team Plastique ne fait que positiver : « Aujourd'hui, le safran tribord s'est levé car le bout du circuit a cassé. Pendant quelques minutes, j'ai pensé m'abriter sous le vent des îles Auckland ou Campbell (comme elles sont sur ma route à quelques centaines de milles plus vers l'est) et ainsi pouvoir régler le problème avant l'entrée dans le Pacifique. Au final, j'ai décidé d'intervenir immédiatement et sous un grain de grêle, je suis arrivé à lever la lame du safran, changer le circuit et baisser à nouveau le safran dans l'eau. Au passage, j'ai pu récolter quelques poignées de grêle sur le pont et en faire un bon sorbet avec du jus de citron et du sucre ! ». La vie toujours en rose pour Alessandro…
Ce matin, Jean-Pierre Dick a passé le mythique cap Horn à 5h40 (heure française) en troisième position du Vendée Globe après 53 jours 16 heures et 38 minutes de course (soit 1 jour 10 h et 20 min après François Gabart). C’était son quatrième passage* du cap « dur », un moment fort dont le skipper ne se lasse pas. Le skipper de Virbac-Paprec 3 navigue désormais en Atlantique Sud, une délivrance après un mois de navigation dans la grisaille du Grand Sud.
Retour à la lumière
« Le cap Horn c’est un moment magique et symbolique. Il se mérite après la longue traversée du pays des ombres. Tu as l’impression de revenir à la lumière. Tu mets le clignotant vers la ligne d’arrivée. Même s’il y a des glaces, du vent et de la mer, tu ressens quelque chose de fort intérieurement. »
Souvenirs
« Vendée Globe 2004 : je le passe en même temps qu’Ellen MacArthur*. J’ai la bôme sur le pont en réparation. Il y a 35 nœuds de vent. Tu as l’impression de devenir un vrai marin du large. C’est fort ! »
Barcelona World Race 2011 : avec Loïck (Peyron), nous sommes passés à 2 milles du Horn en direct en visioconférence avec l’organisation. C’était intense, nous étions comme deux gamins. »
Atlantique me voilà !
« Le sud est normalement un lieu d’expression pour moi, cette fois-ci, ce fut une frustration. Je suis content de passer à autre chose car la course est loin d’être finie. Il va falloir se sortir les tripes dans la remontée de l’Atlantique. Une autre phase de la course arrive, je l’aborde avec combativité. »
*Nombre de passage du Cap Horn de JP : 4 (1 VG 2004-2005, BWR2007 et 2011)
**Record du tour du monde en solitaire sur le Trimaran Castorama
Retour à la lumière
« Le cap Horn c’est un moment magique et symbolique. Il se mérite après la longue traversée du pays des ombres. Tu as l’impression de revenir à la lumière. Tu mets le clignotant vers la ligne d’arrivée. Même s’il y a des glaces, du vent et de la mer, tu ressens quelque chose de fort intérieurement. »
Souvenirs
« Vendée Globe 2004 : je le passe en même temps qu’Ellen MacArthur*. J’ai la bôme sur le pont en réparation. Il y a 35 nœuds de vent. Tu as l’impression de devenir un vrai marin du large. C’est fort ! »
Barcelona World Race 2011 : avec Loïck (Peyron), nous sommes passés à 2 milles du Horn en direct en visioconférence avec l’organisation. C’était intense, nous étions comme deux gamins. »
Atlantique me voilà !
« Le sud est normalement un lieu d’expression pour moi, cette fois-ci, ce fut une frustration. Je suis content de passer à autre chose car la course est loin d’être finie. Il va falloir se sortir les tripes dans la remontée de l’Atlantique. Une autre phase de la course arrive, je l’aborde avec combativité. »
*Nombre de passage du Cap Horn de JP : 4 (1 VG 2004-2005, BWR2007 et 2011)
**Record du tour du monde en solitaire sur le Trimaran Castorama
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