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Photo de l'île des Etats
Avec l'objectif premier de réduire l'écart avec Jean Le Cam, qui pointe 136 milles devant ce vendredi matin, Mike Golding a repris environ 13 milles sur son principal concurrent lors des dernières 24 heures, mais affiche à présent une vitesse d'un noeud de plus.
Les deux bateaux progressent au reaching entre 12 et 14 noeuds en bordure d'une très grosse zone de hautes pressions dans leur ouest. A plus long terme, il semble que Jean Le Cam ralentira le premier dans les petits airs, mais la remontée de l'Atlantique Sud s'annonce propice aux compressions et extensions des écarts.
Depuis le cap Horn, Mike Golding a par ailleurs creusé de manière conséquente son avance sur Dominique Wavre (Mirabaud), et les bateaux qui le suivent. A 260 milles derrière, dans le sud des Falklands (Malouines), tous affichent des vitesses inférieures à 10 noeuds.
Les deux bateaux progressent au reaching entre 12 et 14 noeuds en bordure d'une très grosse zone de hautes pressions dans leur ouest. A plus long terme, il semble que Jean Le Cam ralentira le premier dans les petits airs, mais la remontée de l'Atlantique Sud s'annonce propice aux compressions et extensions des écarts.
Depuis le cap Horn, Mike Golding a par ailleurs creusé de manière conséquente son avance sur Dominique Wavre (Mirabaud), et les bateaux qui le suivent. A 260 milles derrière, dans le sud des Falklands (Malouines), tous affichent des vitesses inférieures à 10 noeuds.
Photo : © Mike Golding Yacht Racing
10 janvier : bonne nuit de sommeil et météo compliquée au large des Malouines
A une soixantaine de milles des Falklands (Malouines) ce matin, Mike Golding, qui sent avoir légèrement trop dormi, fait néanmoins le bilan d'une bonne nuit de travail et d'une bonne progression à bord de Gamesa.
Le surplus de sommeil de Golding se mesure plus en quelques minutes, plutôt qu'en heures. Le navigateur solitaire peut en effet ressentir des petits changements dans la vitesse du bateau dans son sommeil. En l'espace de quelques minutes, le skipper britannique était donc sur le pont quand il a ressenti que Gamesa partait en survitesse.
"La brise a un peu faibli, c'était peut-être dû à un effet de côte, mais j'étais quand même assez loin des îles. J'ai eu 23-25 noeuds cette nuit avec une pluie battante, et le bateau progressait bien. Je me suis un peu reposé, et le bateau s'est retrouvé un peu en surpuissance, le pilote avait du mal. Je suis donc monté sur le pont, et en colère contre moi-même, j'ai dû passer sous Solent plus vite que je ne l'ai jamais fait. J'ai dû dormir juste quelques minutes de trop. Au bout du compte, ce n'est pas plus mal, je voulais somme toute garder un peu de distance avec les îles.
Le passage du cap Horn a pris du temps. D'abord il y a eu beaucoup de manoeuvres, suivies ensuite d'une longue session dans le détroit de Le Maire. J'étais fatigué, et dès que la situation s'est un peu éclaircie au niveau des Falklands, je suis allé me reposer. Je suis toujours un peu crevé."
Mike Golding progresse à 178 milles de Jean Le Cam, positionné à l'ouest de l'archipel. Plus à l'est, le skipper de Gamesa pense qu'il peut réduire encore un peu l'écart.
"Jean risque d'avoir un peu de mal sur sa trajectoire. Nous avons une longue route dans ces conditions. A plus long terme, la météo est suffisamment compliquée. Elle n'est pas si mauvaise pour ceux de devant. Ce décalage latéral avec Jean, c'est une bonne chose, et ce serait vraiment très bien de revenir à 100 milles.
Finalement, je voudrais avoir plus de nuit comme celle que je viens d'avoir. Le bateau marchait bien sous génois, puis Solent. La barre était dure, et c'est toujours bon signe."
A une soixantaine de milles des Falklands (Malouines) ce matin, Mike Golding, qui sent avoir légèrement trop dormi, fait néanmoins le bilan d'une bonne nuit de travail et d'une bonne progression à bord de Gamesa.
Le surplus de sommeil de Golding se mesure plus en quelques minutes, plutôt qu'en heures. Le navigateur solitaire peut en effet ressentir des petits changements dans la vitesse du bateau dans son sommeil. En l'espace de quelques minutes, le skipper britannique était donc sur le pont quand il a ressenti que Gamesa partait en survitesse.
"La brise a un peu faibli, c'était peut-être dû à un effet de côte, mais j'étais quand même assez loin des îles. J'ai eu 23-25 noeuds cette nuit avec une pluie battante, et le bateau progressait bien. Je me suis un peu reposé, et le bateau s'est retrouvé un peu en surpuissance, le pilote avait du mal. Je suis donc monté sur le pont, et en colère contre moi-même, j'ai dû passer sous Solent plus vite que je ne l'ai jamais fait. J'ai dû dormir juste quelques minutes de trop. Au bout du compte, ce n'est pas plus mal, je voulais somme toute garder un peu de distance avec les îles.
Le passage du cap Horn a pris du temps. D'abord il y a eu beaucoup de manoeuvres, suivies ensuite d'une longue session dans le détroit de Le Maire. J'étais fatigué, et dès que la situation s'est un peu éclaircie au niveau des Falklands, je suis allé me reposer. Je suis toujours un peu crevé."
Mike Golding progresse à 178 milles de Jean Le Cam, positionné à l'ouest de l'archipel. Plus à l'est, le skipper de Gamesa pense qu'il peut réduire encore un peu l'écart.
"Jean risque d'avoir un peu de mal sur sa trajectoire. Nous avons une longue route dans ces conditions. A plus long terme, la météo est suffisamment compliquée. Elle n'est pas si mauvaise pour ceux de devant. Ce décalage latéral avec Jean, c'est une bonne chose, et ce serait vraiment très bien de revenir à 100 milles.
Finalement, je voudrais avoir plus de nuit comme celle que je viens d'avoir. Le bateau marchait bien sous génois, puis Solent. La barre était dure, et c'est toujours bon signe."
6è cap Horn pour le Britannique Mike Golding sur le Vendée Globe 2012-2013 : il devient le seul navigateur à l'avoir doublé trois fois dans les deux sens
Le skipper britannique Mike Golding (Gamesa) a doublé le redoutable cap Horn aujourd'hui, mercredi 9 janvier, à 02:05 UTC. Il devient le premier navigateur à avoir navigué en course autour du célèbre rocher trois fois dans les deux sens : d'ouest en est, et d'est en ouest.
Mercredi 09 janvier 2013
Le skipper britannique Mike Golding a doublé le redoutable cap Horn aujourd'hui, mercredi 9 janvier, à 02:05 UTC. Il devient le premier navigateur à avoir navigué en course autour du célèbre rocher trois fois dans les deux sens : d'ouest en est, et d'est en ouest.
Actuellement en 6è position du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale, ce passage illustre le remarquable parcours du skipper britannique qui rejoint pour la 6è fois la pointe de l'Amérique du sud. Aujourd'hui, après les éditions 2001 et 2005 du Vendée Globe, Mike Golding a franchi pour la 3è fois la frontière entre le Pacifique et de l'Atlantique en solitaire et d'ouest en est. Ce passage, sans doute le dernier en solitaire, constitue un vrai soulagement.
Lors des quelques coups de chien essuyés ces derniers jours dans l'est de l'océan Pacifique, avec des rafales à 45 noeuds sur une mer très agitée et confuse, Golding a dû faire appel à toute son expérience pour mener son Open 60 IMOCA Gamesa dans ces conditions casse-bateau. Avec la prolifération des glaces dérivant au nord sur le parcours de la course, ce 6è passage restera la plus stressant.
"Je pense qu'il y avait déjà de la glace dans les années passées, mais nous n'en savions rien, nous arrivions au cap Horn sans en avoir conscience. Mais aujourd'hui, avec les nouvelles technologies disponibles sur la course, nous sommes tous beaucoup plus alertés, et c'est d'autant plus stressant", expliquait récemment Mike Golding.
Ancien pompier professionnel, Golding a affûté ses armes sur le tour du monde contre les vents et les courants dominants, le BT Global Challenge organisé par Chay Blyth. Sur deux éditions de ce tour du monde d'est en ouest avec escales, le skipper britannique a emmené un équipage d'amateurs doubler le cap le plus dur. Il y a 20 ans, lors de la British Steel Challenge, Golding doublait pour la première fois le rocher mythique en solitaire. Une année plus tard, il le passait à nouveau lorsqu'il battait le record en solitaire d'est en ouest à bord de Group 4. Il y retourna encore en 1996-1997 quand il remporta le BT Global Challenge. Aujourd'hui, ce 3è passage en solitaire dans le cadre du Vendée Globe allonge la liste de ses précédents records.
"En fait, c'est la première fois que j'ai eu le plus de vent - 55, 60 noeuds - c'était à l'envers. Le photographe Barry Pickthall était sur sur le cap Horn, nous sommes passés un mille et demi avec le petit foc gréé de telle sorte qu'on volait sur l'eau. Je dois être le seul à avoir mené un bateau à plus de 21 noeuds dans cette course en équipage. La deuxième fois, j'étais en solitaire dans le cadre du record, et le cap Horn s'est révélé plutôt facile, je l'ai doublé sur long bord de reaching, tribord amure. La troisième fois, c'était en équipage, nous sommes descendus près de l'île Diego Ramirez. Il y avait une frénésie incroyable, les oiseaux attaquaient les poissons, qui étaient aussi chassés par les phoques et les dauphins, alors que les tueurs de baleines tournaient dans les environs. Toute la chaîne alimentaire était en action sous nos yeux. Bien sûr, tous les membres de l'équipage ont cru que cela se passait toujours comme ça, alors que je n'ai jamais revu une telle scène depuis."
"Sur mon premier Vendée Globe, c'était relativement tranquille, je suis de nouveau passé assez près. Ce qui est incroyable quand vous entrez dans le détroit de Le Maire, c'est que tout est calme, la mer est plate ; et soudain vous sentez la terre, la bruyère et la lavande ; c'est l'odeur la plus douce après tant de temps loin de toute terre. L'état de la mer change très vite dès lors que vous vous retrouvez l'Atlantique. Mais une fois que vous dépasser les Falklands (les îles Malouines), vous pouvez de nouveau prendre une terrible raclée."
Interrogé sur le parcours de Mike Golding, Sir Chay Blyth confie : "Les navigations de Mike dans les deux sens, c'est quelque chose d'unique. C'est un vrai tour de force, je lui tire mon chapeau. Et je sais qu'à son retour, Mike partagera avec nous tous toutes ses expériences qui inspireront la jeune génération de futurs coureurs au large."
"La course au large en solitaire est devenue aujourd'hui incroyablement difficile. Même si nous croyons tous que la technologie constitue une aide, et c'est le cas, elle rajoute aussi beaucoup de pression aux navigateurs. Aujourd'hui, tellement de personnes peuvent suivre leurs performances à terre, que cela devient plus dur pour les skippers qui doivent tirer sur eux-mêmes, et pousser encore plus fort leur bateau."
"Mike peut être très fier de son parcours. Depuis qu'il a skippé un équipage sur le British Steel Challenge, je suis convaincu que c'est quelqu'un de très déterminé. Quand il m'a demandé s'il pouvait emprunter le bateau pour tenter de battre mon record de tour du monde à l'envers en solitaire et sans escale, je savais qu'il pouvait réaliser des grandes choses…"
Bien que les concurrents en tête de ce Vendée Globe tiennent des moyennes extraordinaires, Mike Golding conserve le record de vitesse entre le cap Leeuwin et le cap Horn. En 2005, il avait établi le temps de référence de 16 jours, 5 heures et 26 minutes, qui tient toujours bon auprès du World Sailing Speed Record Council (WSSRC).
Au sujet de ce record, il commente : "C'était extraordinaire. J'ai le souvenir impérissable d'une course fantastique, les choses s'enchaînant parfaitement. Un système météo après l'autre, un peu comme ce que François (Gabart) a vécu, naviguant à de fortes moyennes constamment, au reaching, et en route direct vers la marque."
Le skipper britannique Mike Golding (Gamesa) a doublé le redoutable cap Horn aujourd'hui, mercredi 9 janvier, à 02:05 UTC. Il devient le premier navigateur à avoir navigué en course autour du célèbre rocher trois fois dans les deux sens : d'ouest en est, et d'est en ouest.
Mercredi 09 janvier 2013
Le skipper britannique Mike Golding a doublé le redoutable cap Horn aujourd'hui, mercredi 9 janvier, à 02:05 UTC. Il devient le premier navigateur à avoir navigué en course autour du célèbre rocher trois fois dans les deux sens : d'ouest en est, et d'est en ouest.
Actuellement en 6è position du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire sans escale, ce passage illustre le remarquable parcours du skipper britannique qui rejoint pour la 6è fois la pointe de l'Amérique du sud. Aujourd'hui, après les éditions 2001 et 2005 du Vendée Globe, Mike Golding a franchi pour la 3è fois la frontière entre le Pacifique et de l'Atlantique en solitaire et d'ouest en est. Ce passage, sans doute le dernier en solitaire, constitue un vrai soulagement.
Lors des quelques coups de chien essuyés ces derniers jours dans l'est de l'océan Pacifique, avec des rafales à 45 noeuds sur une mer très agitée et confuse, Golding a dû faire appel à toute son expérience pour mener son Open 60 IMOCA Gamesa dans ces conditions casse-bateau. Avec la prolifération des glaces dérivant au nord sur le parcours de la course, ce 6è passage restera la plus stressant.
"Je pense qu'il y avait déjà de la glace dans les années passées, mais nous n'en savions rien, nous arrivions au cap Horn sans en avoir conscience. Mais aujourd'hui, avec les nouvelles technologies disponibles sur la course, nous sommes tous beaucoup plus alertés, et c'est d'autant plus stressant", expliquait récemment Mike Golding.
Ancien pompier professionnel, Golding a affûté ses armes sur le tour du monde contre les vents et les courants dominants, le BT Global Challenge organisé par Chay Blyth. Sur deux éditions de ce tour du monde d'est en ouest avec escales, le skipper britannique a emmené un équipage d'amateurs doubler le cap le plus dur. Il y a 20 ans, lors de la British Steel Challenge, Golding doublait pour la première fois le rocher mythique en solitaire. Une année plus tard, il le passait à nouveau lorsqu'il battait le record en solitaire d'est en ouest à bord de Group 4. Il y retourna encore en 1996-1997 quand il remporta le BT Global Challenge. Aujourd'hui, ce 3è passage en solitaire dans le cadre du Vendée Globe allonge la liste de ses précédents records.
"En fait, c'est la première fois que j'ai eu le plus de vent - 55, 60 noeuds - c'était à l'envers. Le photographe Barry Pickthall était sur sur le cap Horn, nous sommes passés un mille et demi avec le petit foc gréé de telle sorte qu'on volait sur l'eau. Je dois être le seul à avoir mené un bateau à plus de 21 noeuds dans cette course en équipage. La deuxième fois, j'étais en solitaire dans le cadre du record, et le cap Horn s'est révélé plutôt facile, je l'ai doublé sur long bord de reaching, tribord amure. La troisième fois, c'était en équipage, nous sommes descendus près de l'île Diego Ramirez. Il y avait une frénésie incroyable, les oiseaux attaquaient les poissons, qui étaient aussi chassés par les phoques et les dauphins, alors que les tueurs de baleines tournaient dans les environs. Toute la chaîne alimentaire était en action sous nos yeux. Bien sûr, tous les membres de l'équipage ont cru que cela se passait toujours comme ça, alors que je n'ai jamais revu une telle scène depuis."
"Sur mon premier Vendée Globe, c'était relativement tranquille, je suis de nouveau passé assez près. Ce qui est incroyable quand vous entrez dans le détroit de Le Maire, c'est que tout est calme, la mer est plate ; et soudain vous sentez la terre, la bruyère et la lavande ; c'est l'odeur la plus douce après tant de temps loin de toute terre. L'état de la mer change très vite dès lors que vous vous retrouvez l'Atlantique. Mais une fois que vous dépasser les Falklands (les îles Malouines), vous pouvez de nouveau prendre une terrible raclée."
Interrogé sur le parcours de Mike Golding, Sir Chay Blyth confie : "Les navigations de Mike dans les deux sens, c'est quelque chose d'unique. C'est un vrai tour de force, je lui tire mon chapeau. Et je sais qu'à son retour, Mike partagera avec nous tous toutes ses expériences qui inspireront la jeune génération de futurs coureurs au large."
"La course au large en solitaire est devenue aujourd'hui incroyablement difficile. Même si nous croyons tous que la technologie constitue une aide, et c'est le cas, elle rajoute aussi beaucoup de pression aux navigateurs. Aujourd'hui, tellement de personnes peuvent suivre leurs performances à terre, que cela devient plus dur pour les skippers qui doivent tirer sur eux-mêmes, et pousser encore plus fort leur bateau."
"Mike peut être très fier de son parcours. Depuis qu'il a skippé un équipage sur le British Steel Challenge, je suis convaincu que c'est quelqu'un de très déterminé. Quand il m'a demandé s'il pouvait emprunter le bateau pour tenter de battre mon record de tour du monde à l'envers en solitaire et sans escale, je savais qu'il pouvait réaliser des grandes choses…"
Bien que les concurrents en tête de ce Vendée Globe tiennent des moyennes extraordinaires, Mike Golding conserve le record de vitesse entre le cap Leeuwin et le cap Horn. En 2005, il avait établi le temps de référence de 16 jours, 5 heures et 26 minutes, qui tient toujours bon auprès du World Sailing Speed Record Council (WSSRC).
Au sujet de ce record, il commente : "C'était extraordinaire. J'ai le souvenir impérissable d'une course fantastique, les choses s'enchaînant parfaitement. Un système météo après l'autre, un peu comme ce que François (Gabart) a vécu, naviguant à de fortes moyennes constamment, au reaching, et en route direct vers la marque."
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