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Dès les premières éditions, la Mini Transat a toujours été génératrice de nouvelles idées, de progrès technologiques, d’évolution des carènes. Condenser sur 6,50m tout ce qui pourrait faire qu’un bateau aille plus vite a donné lieu à nombre de nouvelles idées, certains se révélant géniales, d’autres de parfaits ratages. Même si aujourd’hui, la tendance est à une certaine forme de sagesse.
Dès la création de l’épreuve en 1977, la Mini Transat a suscité des vocations d’architectes, exploré des voies nouvelles avec plus ou moins de bonheur. Aux chapitres des succès, on pourrait évoquer le prototype vainqueur de l’édition 1979 qui inaugurait les carènes planantes et les ballasts, le mât carbone de Yves Parlier en 1985, la quille basculante de Michel Desjoyeaux en 1991 ou bien encore la carène particulièrement puissante dans le tiers avant du prototype de Sébastien Magnen, Karen Liquid, double vainqueur de l’épreuve en 1997 et 1999. Bien évidemment, on n’oubliera pas dans cet inventaire le Magnum de David Raison dont la forme, héritée des scows de la côte est des Etats-Unis, a démontré sa supériorité dans l’édition 2011.
Des mises au point complexes
Toute la difficulté est de savoir innover au bon moment. Trop tôt, on prend le risque de développer un concept qui n’est pas suffisamment abouti, trop tard, on aura laissé la concurrence prendre le dessus. On a vu ainsi quelques bateaux « révolutionnaires » avoir des carrières d’une brièveté exemplaire, comme un prototype dénommée « Babouche », taillé en lame de couteau et sur lequel le skipper ne pouvait tenir sur le pont. Heureusement, il chavira en baie de Concarneau avant même de prendre le départ de la Mini Transat 1987. Pour d’autres, la mise au point d’un concept novateur est une affaire de temps et de conviction. Quand David Raison mit à l’eau son Magnum, le cercle des sceptiques était largement fourni. « C’est un bateau qui m’a demandé une longue mise au point. Tout d’abord, parce que certains procédés innovants comme la quille basculante tout en pouvant être plus ou moins descendue, demandent une parfaite maîtrise des processus de manœuvre. Mais aussi, parce que la carène implique une autre manière de naviguer. On ne recherche pas les mêmes angles au près comme aux allures portantes… » Même son de cloche chez Samuel Manuard, architecte de plusieurs prototypes pouvant prétendre à la victoire : « Aujourd’hui, on constate que les coureurs doivent passer de plus en plus de temps sur l’eau. L’adéquation entre le solitaire et son bateau reste le paramètre premier. Mieux vaut disposer parfois d’une machine un peu plus simple, que l’on saura utiliser au mieux, que d’une usine à gaz que l’on ne maitrisera pas. Après certains projets sont plus novateurs que d’autres. Quand David Raison dessine son Magnum, il saute un pas, mais la tendance lourde est là depuis plusieurs années d’avoir des bateaux de plus en plus puissants devant. »
C’est la même philosophie radicale qu’applique Dominique Pédron, de la société Isotop, quand il décide de construire un Mini équipé du DSS, une sorte de foil horizontal amovible d’un bord sur l’autre, censé compenser l’efficacité d’une quille pendulaire par un appui dynamique sous le vent. Jean Saucet, collaborateur du projet tire les premiers bilans : « On a pu voir que le bateau était très rapide au près dans le petit temps, mais on manque d’appuis dans de la brise. Pour que le foil soit efficace, il faut de la vitesse et c’est cette phase de transition qu’il nous faut travailler. » Le DSS est-il la solution d’avenir chez les Minis ? En tous les cas, c’est un projet à suivre.
Jouer sur des détails
Il reste que dans le contexte économique actuel, les nouveaux prototypes ne sont pas légions. Pour cette édition 2013, un seul nouveau prototype verra le jour et les architectes les plus reconnus n’ont pas enregistré une seule commande depuis plus de deux ans. La crise économique est là et si les candidats à l’aventure ne manquent pas, peu hésitent à se lancer dans un nouveau projet. « Le contexte général n’est pas porteur, c’est certain. Et paradoxalement, le changement de parcours a rendu les coureurs encore plus hésitants. Pour beaucoup c’est : attendons de voir les bateaux qui ont marché en 2013 pour prendre des décisions pour 2015 » confirme David Raison. « La prise de risque financière est un frein évident à la créativité. Aujourd’hui, ce sont plutôt les coureurs qui auraient tendance à freiner devant toute proposition trop différente » souligne Samuel Manuard. Alors, on joue sur des améliorations de détail : augmenter la possibilité de quête longitudinale d’un mât, travailler sur des système permettant de régler les bouts dehors en hauteur, installer un appendice sur le tableau arrière pour modifier les filets d’eau et gagner en stabilité aux allures portantes, enlever les ballasts en prévision d’un parcours proche du vent arrière… Pour cette édition 2013, on retrouve ainsi des unités qui ont parfois quatre ans ou plus, qui sont tout à fait capables de remporter la Mini Transat. Car qu’on le veuille ou non, c’est toujours le couple marin plus bateau qui fait la différence.
Des mises au point complexes
Toute la difficulté est de savoir innover au bon moment. Trop tôt, on prend le risque de développer un concept qui n’est pas suffisamment abouti, trop tard, on aura laissé la concurrence prendre le dessus. On a vu ainsi quelques bateaux « révolutionnaires » avoir des carrières d’une brièveté exemplaire, comme un prototype dénommée « Babouche », taillé en lame de couteau et sur lequel le skipper ne pouvait tenir sur le pont. Heureusement, il chavira en baie de Concarneau avant même de prendre le départ de la Mini Transat 1987. Pour d’autres, la mise au point d’un concept novateur est une affaire de temps et de conviction. Quand David Raison mit à l’eau son Magnum, le cercle des sceptiques était largement fourni. « C’est un bateau qui m’a demandé une longue mise au point. Tout d’abord, parce que certains procédés innovants comme la quille basculante tout en pouvant être plus ou moins descendue, demandent une parfaite maîtrise des processus de manœuvre. Mais aussi, parce que la carène implique une autre manière de naviguer. On ne recherche pas les mêmes angles au près comme aux allures portantes… » Même son de cloche chez Samuel Manuard, architecte de plusieurs prototypes pouvant prétendre à la victoire : « Aujourd’hui, on constate que les coureurs doivent passer de plus en plus de temps sur l’eau. L’adéquation entre le solitaire et son bateau reste le paramètre premier. Mieux vaut disposer parfois d’une machine un peu plus simple, que l’on saura utiliser au mieux, que d’une usine à gaz que l’on ne maitrisera pas. Après certains projets sont plus novateurs que d’autres. Quand David Raison dessine son Magnum, il saute un pas, mais la tendance lourde est là depuis plusieurs années d’avoir des bateaux de plus en plus puissants devant. »
C’est la même philosophie radicale qu’applique Dominique Pédron, de la société Isotop, quand il décide de construire un Mini équipé du DSS, une sorte de foil horizontal amovible d’un bord sur l’autre, censé compenser l’efficacité d’une quille pendulaire par un appui dynamique sous le vent. Jean Saucet, collaborateur du projet tire les premiers bilans : « On a pu voir que le bateau était très rapide au près dans le petit temps, mais on manque d’appuis dans de la brise. Pour que le foil soit efficace, il faut de la vitesse et c’est cette phase de transition qu’il nous faut travailler. » Le DSS est-il la solution d’avenir chez les Minis ? En tous les cas, c’est un projet à suivre.
Jouer sur des détails
Il reste que dans le contexte économique actuel, les nouveaux prototypes ne sont pas légions. Pour cette édition 2013, un seul nouveau prototype verra le jour et les architectes les plus reconnus n’ont pas enregistré une seule commande depuis plus de deux ans. La crise économique est là et si les candidats à l’aventure ne manquent pas, peu hésitent à se lancer dans un nouveau projet. « Le contexte général n’est pas porteur, c’est certain. Et paradoxalement, le changement de parcours a rendu les coureurs encore plus hésitants. Pour beaucoup c’est : attendons de voir les bateaux qui ont marché en 2013 pour prendre des décisions pour 2015 » confirme David Raison. « La prise de risque financière est un frein évident à la créativité. Aujourd’hui, ce sont plutôt les coureurs qui auraient tendance à freiner devant toute proposition trop différente » souligne Samuel Manuard. Alors, on joue sur des améliorations de détail : augmenter la possibilité de quête longitudinale d’un mât, travailler sur des système permettant de régler les bouts dehors en hauteur, installer un appendice sur le tableau arrière pour modifier les filets d’eau et gagner en stabilité aux allures portantes, enlever les ballasts en prévision d’un parcours proche du vent arrière… Pour cette édition 2013, on retrouve ainsi des unités qui ont parfois quatre ans ou plus, qui sont tout à fait capables de remporter la Mini Transat. Car qu’on le veuille ou non, c’est toujours le couple marin plus bateau qui fait la différence.
Le parcours 2013 : retour aux origines
Première étape Douarnenez – Puerto Calero (île de Lanzarote) : 1257 milles.
Deuxième étape Puerto Calero – Pointe-à-Pitre : 2764 milles.
Les dates à retenir
Prologue "Tout commence en Finistère" le 6 octobre 2013.
Départ de Douarnenez le 13 octobre 2013 à 13h. Arrivée aux Canaries entre le 23 et le 26 octobre 2013.
Départ des Canaries le 9 novembre 2013. Arrivée en Guadeloupe entre le 23 et le 30 novembre 2013.
Douarnenez Courses : organisateur de la Mini Transat 2013 et 2015
Toutes les associations de Douarnenez se sont mobilisées avec le soutien des collectivités locales et territoriales sous l’égide de Douarnenez Courses : les clubs nautiques, Douarnenez Voiles et la Société des Régates de Douarnenez, le Winches club qui organise depuis de nombreuses années les courses de mini avec le Mini Fastnet et le Trophée Marie-Agnès Peron en porteurs de flambeau, mais aussi l’association des Fêtes Maritimes, l’Atlantic Yacht Club, la Fédération Maritime, et d’autres encore qui se préparent à faire des quinze jours précédant le départ, une fête de la mer et des marins. Les concurrents seront accueillis au sein du Port-Rhu, véritable écrin au cœur de la ville.
Première étape Douarnenez – Puerto Calero (île de Lanzarote) : 1257 milles.
Deuxième étape Puerto Calero – Pointe-à-Pitre : 2764 milles.
Les dates à retenir
Prologue "Tout commence en Finistère" le 6 octobre 2013.
Départ de Douarnenez le 13 octobre 2013 à 13h. Arrivée aux Canaries entre le 23 et le 26 octobre 2013.
Départ des Canaries le 9 novembre 2013. Arrivée en Guadeloupe entre le 23 et le 30 novembre 2013.
Douarnenez Courses : organisateur de la Mini Transat 2013 et 2015
Toutes les associations de Douarnenez se sont mobilisées avec le soutien des collectivités locales et territoriales sous l’égide de Douarnenez Courses : les clubs nautiques, Douarnenez Voiles et la Société des Régates de Douarnenez, le Winches club qui organise depuis de nombreuses années les courses de mini avec le Mini Fastnet et le Trophée Marie-Agnès Peron en porteurs de flambeau, mais aussi l’association des Fêtes Maritimes, l’Atlantic Yacht Club, la Fédération Maritime, et d’autres encore qui se préparent à faire des quinze jours précédant le départ, une fête de la mer et des marins. Les concurrents seront accueillis au sein du Port-Rhu, véritable écrin au cœur de la ville.
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