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Il n’est pas le doyen de la flotte, loin s’en faut, mais Bertrand de Broc est le seul des vingt candidats au départ à avoir vécu les Vendée Globe de 1992 et 1996, quand la course en était encore à construire ses marques de fabrique. En seize ans, l’engouement est resté le même, mais la vie des navigateurs n’a plus grand chose à voir avec celle du temps des pionniers.
Samedi dernier, alors que du vent soutenu était annoncé, l’équipe de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets est sortie au large, à une trentaine de milles des Sables d’Olonne, pour valider les dernières modifications techniques et alimenter la banque image photos et vidéos dans la brise. Avec, au final plus de quarante noeuds de vent établi, tout le monde a été servi au delà des espérances. Entretien avec Bertrand de Broc à douze jours du départ.
Technique : quelques détails à peaufiner
« Pour nous, cette sortie s’est révélée pile dans le bon timing. On a pu vérifier que le boulot qu’on avait programmé répondait à nos attentes. Le bateau s’est parfaitement comporté, nos petites modifications fonctionnent. Il va peut-être juste falloir qu’on essaye d’allonger la casquette amovible, parce qu’on prend quand même beaucoup de flotte dans la figure. On a, par ailleurs, travaillé sur la quille en limitant la course des vérins et en prévoyant un système d’ancrage en position centrale, si besoin. On a installé deux hydrogénérateurs qui fonctionnent parfaitement. Enfin, on a testé une nouvelle voile d’avant pour le gros temps qui devrait être bien utile. Il va nous rester pas mal de bricole entre rangements des sacs de matériel, matelotage d’entretien et chasse au poids. Mais globalement, on est dans les clous, c’est satisfaisant. »
Le mythe toujours vivant
« C’est toujours impressionnant de voir l’engouement du public par rapport au Vendée Globe. Pour eux, nous sommes des porteurs de rêve. Les gens veulent voir les skippers à bord, mais ils restent très respectueux. Bien sûr, le village a changé : tout est plus gros, plus organisé. Au fur et à mesure des éditions, les infrastructures gagnent en qualité, le village progresse. Mais le public reste toujours aussi captivé. Ça me fascine de voir que des gens peuvent faire la queue
pendant une heure ou deux pour descendre sur le ponton. »
A bord : une autre vie
« Quand je compare les machines d’aujourd’hui avec les bateaux des premières éditions, c’est un monde. Maintenant, ce sont de véritables usines à gaz. Et paradoxalement avec le développement des nouvelles technologies, les tâches se sont démultipliées. Sur les premiers Vendée Globe, on allait chercher la météo une fois par jour, c’était bien suffisant. On barrait sûrement plus, mais on passait moins de temps sur les réglages. Le reste du temps, on bouquinait, on dormait, on se faisait à manger. Aujourd’hui, il va falloir aussi faire de la vidéo, des photos, envoyer des mails, faire vivre la course au jour le jour. Je me dis parfois qu’à ce rythme, on ne va même pas se rendre compte du temps qui passe. »
Les objectifs de résultat
« Déjà, j’ai confiance dans le bateau. C’est une plate-forme qui est saine. On a essayé de l’optimiser tout en restant raisonnable. Mon objectif premier c’est de terminer pour tous les gens qui ont cru au projet. Il ne s’agit pas d’être le meilleur au cap de Bonne-Espérance, c’est aux Sables d’Olonne qu’il faudra être placé. J’en sais quelque chose, puisque par deux fois, je n’ai pas pu aller au bout. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. »
Technique : quelques détails à peaufiner
« Pour nous, cette sortie s’est révélée pile dans le bon timing. On a pu vérifier que le boulot qu’on avait programmé répondait à nos attentes. Le bateau s’est parfaitement comporté, nos petites modifications fonctionnent. Il va peut-être juste falloir qu’on essaye d’allonger la casquette amovible, parce qu’on prend quand même beaucoup de flotte dans la figure. On a, par ailleurs, travaillé sur la quille en limitant la course des vérins et en prévoyant un système d’ancrage en position centrale, si besoin. On a installé deux hydrogénérateurs qui fonctionnent parfaitement. Enfin, on a testé une nouvelle voile d’avant pour le gros temps qui devrait être bien utile. Il va nous rester pas mal de bricole entre rangements des sacs de matériel, matelotage d’entretien et chasse au poids. Mais globalement, on est dans les clous, c’est satisfaisant. »
Le mythe toujours vivant
« C’est toujours impressionnant de voir l’engouement du public par rapport au Vendée Globe. Pour eux, nous sommes des porteurs de rêve. Les gens veulent voir les skippers à bord, mais ils restent très respectueux. Bien sûr, le village a changé : tout est plus gros, plus organisé. Au fur et à mesure des éditions, les infrastructures gagnent en qualité, le village progresse. Mais le public reste toujours aussi captivé. Ça me fascine de voir que des gens peuvent faire la queue
pendant une heure ou deux pour descendre sur le ponton. »
A bord : une autre vie
« Quand je compare les machines d’aujourd’hui avec les bateaux des premières éditions, c’est un monde. Maintenant, ce sont de véritables usines à gaz. Et paradoxalement avec le développement des nouvelles technologies, les tâches se sont démultipliées. Sur les premiers Vendée Globe, on allait chercher la météo une fois par jour, c’était bien suffisant. On barrait sûrement plus, mais on passait moins de temps sur les réglages. Le reste du temps, on bouquinait, on dormait, on se faisait à manger. Aujourd’hui, il va falloir aussi faire de la vidéo, des photos, envoyer des mails, faire vivre la course au jour le jour. Je me dis parfois qu’à ce rythme, on ne va même pas se rendre compte du temps qui passe. »
Les objectifs de résultat
« Déjà, j’ai confiance dans le bateau. C’est une plate-forme qui est saine. On a essayé de l’optimiser tout en restant raisonnable. Mon objectif premier c’est de terminer pour tous les gens qui ont cru au projet. Il ne s’agit pas d’être le meilleur au cap de Bonne-Espérance, c’est aux Sables d’Olonne qu’il faudra être placé. J’en sais quelque chose, puisque par deux fois, je n’ai pas pu aller au bout. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. »
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