Après une course contre la montre pour réparer la coque blessée de son monocoque, Bertrand de Broc a pu larguer les amarres, sur les coups d’1h45 ce dimanche 11 novembre et quitter le ponton du Vendée Globe. C’est donc sur les coups de 2h30 que Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets devrait couper la ligne de départ. Il affichera donc un retard d’un peu plus de douze heures sur ses concurrents. A l’heure de laisser les Sables d’Olonne dans son tableau arrière, il devrait aussi croiser Safran, mené par son cousin Marc Guillemot, contraint de faire faire demi-tour après avoir entendu un gros bruit quelques heures après le coup d’envoi de la course.

Bertrand de Broc : « La météo froide et humide a doublé le temps de réparation du composite, mais toute l’équipe, qui a reçu de nombreux coups de main, a fait un travail formidable. Elle a effectué une réparation solide qui me permet d’attaquer ce tour du monde dans de bonnes conditions. Il ne fallait pas que j’arrive dans les mers du Sud avec un bateau fragilisé. J’affiche un retard de douze heures, ce qui correspond à une distance de près de 200 milles au regard de la vitesse des premiers qui déboulent à 15 nœuds actuellement. J'ai laissé les spécialistes travailler, et j’ai fait le choix de rester calme sans tourner autour du bateau toute la journée. Je me suis reposé, j'ai bien mangé et je suis prêt maintenant à attaquer cette nuit dans de bonnes conditions. Maintenant, c'est tout droit jusqu'au cap Finisterre. Ensuite, la situation risque de se compliquer, il faudra consulter les fichiers météo. » (Source Vendée Globe)

Avarie sur Safran, Marc Guillemot contraint à l’abandon
A 17h45, samedi 10 novembre, Marc Guillemot appelait son équipe à terre pour l’informer d’un choc et d’un bruit, aussitôt suivis d’une gîte brutale. Après avoir sécurisé le bateau, le skipper de Safran a décidé de faire route sur Les Sables d’Olonne afin de diagnostiquer l’avarie. Marc Guillemot est arrivé à 3h du matin, dimanche, dans le port sablais. Son équipe technique a immédiatement procédé à l’examen du bateau et a constaté la rupture de la quille sous la flottaison.Ne disposant pas de quille de rechange, Safran ne peut pas repartir en course. Lundi 13 novembre dans la matinée, le monocoque prendra la mer en remorquage jusqu’à La Trinité-sur-Mer, où il sera mis au sec.La tête de quille sera soumise à des examens métallurgiques afin de déterminer les causes de cette rupture.Le groupe Safran accompagne Marc Guillemot depuis 7 ans et le soutient dans ce moment difficile.Un point presse avec Marc Guillemot est organisé à l’espace Galilée en face du PC presse du Vendée Globe aux Sables d’Olonne dimanche 11 novembre à 11h00.

Bertrand de Broc : Nouveau départ à partir de 23 heures

Suite à l’incident qui a obligé Bertrand de Broc à rentrer précipitamment au port avant même le coup d’envoi du Vendée Globe, ce samedi à 13h02, pour réparer l’impact provoqué par une collision avec un semi-rigide, une grande chaine de solidarité s’est mise en branle autour de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets. Grâce aux coups de main qui ont afflué de toutes parts pour soigner la coque blessée du monocoque blanc aux milliers de noms, le skipper cornouaillais pourra bien couper à son tour la ligne de départ mouillée au large des Sables d’Olonne. Au bout du compte, il concèdera donc moins de 12 heures de retard sur le reste de la flotte.

Pour l’heure, en cette fin d’après-midi, une demi-douzaine de personnes, répartie entre la zone technique et le bateau, œuvre pour réparer le trou dans la coque. Olivier Bordeau, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine du composite, Erwan Conan de l’équipe du navigateur Marc Guillemot, ou encore Marianne Moullec, sont ainsi venus spontanément en renfort auprès des membres du team de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets.

« Le diagnostique révèle que l’impact n’avait pas simplement provoqué un enfoncement, mais qu’il y avait bien une voie d’eau. Il nous faut au moins 6 heures pour bien faire les choses et réparer ce gros bobo. Une telle opération se fait en trois temps : d’abord la reconstitution de la peau intérieure, ensuite le changement du nid d’abeille par de la mousse, et enfin la recomposition de la peau extérieure. Sans compter que la météo ne nous facilite pas les choses », explique Olivier Bordeau, qui travaille alors à l’abri d’une tente de fortune fabriquée avec des bâches, depuis un zodiac positionné entre le quai et l’étrave du bateau.

Pendant ce temps là, les visites de sympathie et d’encouragement se multiplient sur le stand de Votre Nom Autour du Monde avec EDM Projets. Quant à Bertrand de Broc, il profite du soutien spontané de ces urgentistes du composite pour se reposer, et étudier l’évolution de la météo dans la perspective de se lancer du mieux possible aux trousses de ses 19 concurrents.