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Ce jeudi 28 janvier à 4 heures 19 minutes et 46 secondes (heure française), Yannick Bestaven a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne après 80 jours, 03 heures, 44 minutes et 46 secondes de course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance , temps officiel calculé après ses 10h15 de bonification accordées par le jury international du Vendée Globe pour son implication dans le sauvetage de Kevin Escoffier. Le skipper de Maître CoQ IV a été un des deux hommes le plus longtemps aux commandes de la flotte : 26 jours, soit 32 % du temps de cette fantastique giration autour de la planète. Une magnifique performance pour cet outsider de grand talent qui revenait sur l’épreuve 12 ans après sa première tentative !Pluie, houle de 2 mètres et 20 nœuds de vent d’Ouest… c’est dans ces conditions un peu sportives que Yannick Bestaven a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée au petit matin avant d’être bruyamment et chaleureusement acclamé dans le chenal des Sables d’Olonne. L’homme était très attendu. Car de son temps de course dépendait l’issue de ce Vendée Globe !
Ma principale qualité ? « Têtu ». Mon principal défaut « « têtu ». « J’ai aussi de grandes capacités de résilience » avouait Yannick Bestaven il y a deux mois et demi avant de quitter le ponton des Sables d’Olonne. Ces deux vertus, une équipe très solide à ses côtés et, pour la première fois, un recours à la préparation mentale - vont l’emmener au firmament du Vendée Globe. Pied de nez au passé si l’on remonte à 2008, lorsqu’il abandonne la course suite à son démâtage dans le golfe de Gascogne quelques heures après le coup d’envoi…
Ingénieur de formation – il est l’inventeur des hydrogénérateurs qui équipent les IMOCA de ce Vendée Globe- vainqueur de la Mini Transat 2001 sur un bateau construit de ses mains, double vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40, Yannick rêvait d’un top 5. Après Charlie Dalin, il est celui qui a passé le plus de temps en tête de ce 9e Vendée Globe, à bord d’un bateau de génération 2016 équipé de petits foils et fiabilisé au maximum.
La course de Yannick
Le début de course de l’Arcachonnais est marqué par une « option de préservation », dans le Sud, pour échapper au premier gros front de ce tour du monde. Pendant sa descente de l’Atlantique Nord, il navigue dans le top 10/12, au sein du peloton compact lancé aux trousses du leader du moment, HUGO BOSS. Ses pions décisifs, il va les placer en Atlantique Sud, grâce à sa tactique pour contourner les petites excroissances de l’anticyclone de Sainte Hélène. Deux empannages parfaitement placés et le voici dans le quintet de tête, derrière Dalin, Ruyant, Escoffier et Le Cam.
Le 30 novembre, dans le Sud-Ouest de l’Afrique du Sud, sa course prend une autre tournure. En fin d’après-midi, il est appelé par la Direction de Course du Vendée Globe pour aller porter secours de Kevin Escoffier, en renfort de Jean Le Cam, déjà sur zone. Positionné plus au Sud, Yannick fait demi-tour et passera une bonne partie de la nuit à quadriller la zone, jusqu’à ce que Le Cam récupère le naufragé à son bord. Lorsqu’il reprend sa course, Maître CoQ IV est à plus de 400 milles du leader Apivia. Et il lui faudra du temps pour se remettre de ses émotions. Les mers du Sud, Yannick ne les connait pas. On se souvient du marin barbu, la tignasse hirsute, décrivant des conditions de mer invivables l’obligeant à vivre à quatre pattes comme « un sanglier ». Pourtant, c’est dans cet univers hostile qu’il va trouver son tempo. Son bateau (plan VPLP- Verdier) est simple, fiable bien préparé, il a terminé toutes les courses auxquelles il a participé ces deux dernières saisons. Alors Yannick peut tirer dessus. Sa capacité à naviguer à des vitesses moyennes élevées lui permet de revenir peu à peu dans le match. Au Nord des Kerguelen, il est 3e, tout comme au passage du cap Leeuwin. Devant lui, Ruyant et Dalin, handicapés par leur foil bâbord, se font rattraper puis déborder.
Le 16 décembre, dans le Sud-Ouest de la Tasmanie, Bestaven prend les commandes. Le 28, il fête ses 48 ans dans le sud du point Némo. Il va ouvrir la voie pendant 26 jours – il franchit le cap Horn en tête-, une position d’éclaireur qui lui sera funeste dans la remontée de l’Atlantique Sud. Premier à être ralenti dans le chapelet de bulles anticycloniques qui s’étendent au large de l’Argentine, il subit impuissant le retour du groupe de chasse. On apprend par la suite qu’il a subi des avaries peu après le passage du cap Horn : balcon avant arraché, plus d’enrouleur, quelques voiles d’avant inutilisables. Il se fait doubler le 12 janvier au large du Brésil. Mais en bon sanglier, l’Arcachonnais s’accroche. Bonifié de 10 heures et 15 minutes par le jury international du Vendée Globe, il ne veut pas laisser passer sa chance. Il tente un dernier coup à 1300 milles de l’arrivée en passant dans le Nord de l’archipel des Açores pour aller chercher du vent plus fort. Et c’est un coup gagnant. En abordant les derniers milles vers l’arrivée par le septentrion, il revient progressivement sur l’homme de tête Charlie Dalin. Suffisamment pour prendre l’avantage au classement final.
Ma principale qualité ? « Têtu ». Mon principal défaut « « têtu ». « J’ai aussi de grandes capacités de résilience » avouait Yannick Bestaven il y a deux mois et demi avant de quitter le ponton des Sables d’Olonne. Ces deux vertus, une équipe très solide à ses côtés et, pour la première fois, un recours à la préparation mentale - vont l’emmener au firmament du Vendée Globe. Pied de nez au passé si l’on remonte à 2008, lorsqu’il abandonne la course suite à son démâtage dans le golfe de Gascogne quelques heures après le coup d’envoi…
Ingénieur de formation – il est l’inventeur des hydrogénérateurs qui équipent les IMOCA de ce Vendée Globe- vainqueur de la Mini Transat 2001 sur un bateau construit de ses mains, double vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40, Yannick rêvait d’un top 5. Après Charlie Dalin, il est celui qui a passé le plus de temps en tête de ce 9e Vendée Globe, à bord d’un bateau de génération 2016 équipé de petits foils et fiabilisé au maximum.
La course de Yannick
Le début de course de l’Arcachonnais est marqué par une « option de préservation », dans le Sud, pour échapper au premier gros front de ce tour du monde. Pendant sa descente de l’Atlantique Nord, il navigue dans le top 10/12, au sein du peloton compact lancé aux trousses du leader du moment, HUGO BOSS. Ses pions décisifs, il va les placer en Atlantique Sud, grâce à sa tactique pour contourner les petites excroissances de l’anticyclone de Sainte Hélène. Deux empannages parfaitement placés et le voici dans le quintet de tête, derrière Dalin, Ruyant, Escoffier et Le Cam.
Le 30 novembre, dans le Sud-Ouest de l’Afrique du Sud, sa course prend une autre tournure. En fin d’après-midi, il est appelé par la Direction de Course du Vendée Globe pour aller porter secours de Kevin Escoffier, en renfort de Jean Le Cam, déjà sur zone. Positionné plus au Sud, Yannick fait demi-tour et passera une bonne partie de la nuit à quadriller la zone, jusqu’à ce que Le Cam récupère le naufragé à son bord. Lorsqu’il reprend sa course, Maître CoQ IV est à plus de 400 milles du leader Apivia. Et il lui faudra du temps pour se remettre de ses émotions. Les mers du Sud, Yannick ne les connait pas. On se souvient du marin barbu, la tignasse hirsute, décrivant des conditions de mer invivables l’obligeant à vivre à quatre pattes comme « un sanglier ». Pourtant, c’est dans cet univers hostile qu’il va trouver son tempo. Son bateau (plan VPLP- Verdier) est simple, fiable bien préparé, il a terminé toutes les courses auxquelles il a participé ces deux dernières saisons. Alors Yannick peut tirer dessus. Sa capacité à naviguer à des vitesses moyennes élevées lui permet de revenir peu à peu dans le match. Au Nord des Kerguelen, il est 3e, tout comme au passage du cap Leeuwin. Devant lui, Ruyant et Dalin, handicapés par leur foil bâbord, se font rattraper puis déborder.
Le 16 décembre, dans le Sud-Ouest de la Tasmanie, Bestaven prend les commandes. Le 28, il fête ses 48 ans dans le sud du point Némo. Il va ouvrir la voie pendant 26 jours – il franchit le cap Horn en tête-, une position d’éclaireur qui lui sera funeste dans la remontée de l’Atlantique Sud. Premier à être ralenti dans le chapelet de bulles anticycloniques qui s’étendent au large de l’Argentine, il subit impuissant le retour du groupe de chasse. On apprend par la suite qu’il a subi des avaries peu après le passage du cap Horn : balcon avant arraché, plus d’enrouleur, quelques voiles d’avant inutilisables. Il se fait doubler le 12 janvier au large du Brésil. Mais en bon sanglier, l’Arcachonnais s’accroche. Bonifié de 10 heures et 15 minutes par le jury international du Vendée Globe, il ne veut pas laisser passer sa chance. Il tente un dernier coup à 1300 milles de l’arrivée en passant dans le Nord de l’archipel des Açores pour aller chercher du vent plus fort. Et c’est un coup gagnant. En abordant les derniers milles vers l’arrivée par le septentrion, il revient progressivement sur l’homme de tête Charlie Dalin. Suffisamment pour prendre l’avantage au classement final.
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Monsieur le Président,
Le 8 novembre dernier, 33 marins se sont élancés du port des Sables d’Olonne pour faire le tour de monde, embarquant à leur bord notre soif de liberté et nos rêves de grand large.
Des millions de compatriotes ont depuis suivi les aventures et les fortunes de mer de ces hommes et de ces femmes au coeur du Vendée Globe. Le 1er décembre dernier vous avez même tenu à vous entretenir en visio-conférence avec Kevin Escoffier et Jean Le Cam au lendemain du naufrage et du sauvetage héroïque du skipper de PRB. Le 13 juin 2019, aux Sables d’Olonne, au Prieuré St Nicolas, à l’entrée du chenal du Vendée Globe et au pied du monument à la mémoire des péris en mer, vous
avez tenu à rendre un légitime hommage national aux sauveteurs en mer rescapés du naufrage de notre canot SNSM. Ce jour restera gravé dans la mémoire des Sablais et de la France littorale. Il résonne encore comme la reconnaissance de la Nation pour la grande famille des « gens de mer » dans un pays qui a trop souvent tourné le dos au grand large. Vous le savez désormais Monsieur le Président, la vie d’un port, la vie des gens de mer, c’est le courage des marins et des familles restées à terre, c’est aussi la douleur des naufrages, la solidarité qui seule permet de vivre et se reconstruire.
Dans la vie d’un port, il y a beaucoup de douleur, sourde, et de joie partagée car ce sont les moments de joie et de communion qui permettent de transcender les deuils et de cicatriser les blessures.
Entre les marins et les terriens il y a un lien permanent d’attention et d’affection que nul ne peut rompre. Ce lien c’est l’espérance, l’espérance de se retrouver, de voir le bateau pointer son étrave au bout du chenal, l’espérance de pouvoir l’accueillir sur le quai ou le ponton, l’espérance de pouvoir vivre pleinement ces retrouvailles. Le Vendéen Globe n’échappe pas à ces traditions des gens de mer. Le Vendée Globe est bien plus qu’une épreuve sportive en solitaire autour du monde ou
qu’un dossier administratif sanitaire et supplémentaire à traiter. Le Vendée Globe est une Aventure humaine qui fait voyager et espérer des millions de personnes à travers le monde. À la grandeur de cette Aventure, à l’héroïsme de ses marins, la France ne peut répondre par le silence de quais fermés au public. A l’exploit de ces femmes et de ces hommes qui nous offrent une leçon de courage et une bouffée d’oxygène au coeur de cet hiver sanitaire, la France ne peut se contenter de quelques légions d’honneur décernées dans un salon feutré. La plus belle des légions d’honneur pour les skippers du Vendée Globe c’est la clameur du public le long du chenal des Sables d’Olonne.
Monsieur le Président, dans un contexte sanitaire très contraint et avec des règles de protection optimales que le maire des Sables est le premier à vouloir faire respecter, il doit y avoir un moyen équilibré d’assurer une présence humaine et chaleureuse sur le bord du chenal pour accueillir dignement les skippers du Vendée Globe, dans le respect de notre culture maritime séculaire.
Il ne s’agit évidemment pas de faire venir des spectateurs de toute la France, ce serait un contre-sens épidémiologique, mais de permettre à quelques habitants du port des Sables, filtrés et entrant dans une jauge stricte et définie, d’accueillir comme il se doit les skippers du Vendée Globe. J’ai fait un certain nombre de propositions au préfet de la Vendée en ce sens. Elles n’ont pas été entendues mais il n’est pas encore trop tard pour apporter un peu d’humanité au retour des marins du Vendée Globe. Je me tiens, Monsieur le Président de la République, à la disposition de l’État pour travailler et mettre en oeuvre toute disposition qui permettrait de rendre aux marins du Vendée Globe les honneurs publics qu’ils méritent.
Dans cette espérance, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma très haute considération.
Yannick Moreau Maire des Sables d'Olonne
Le 8 novembre dernier, 33 marins se sont élancés du port des Sables d’Olonne pour faire le tour de monde, embarquant à leur bord notre soif de liberté et nos rêves de grand large.
Des millions de compatriotes ont depuis suivi les aventures et les fortunes de mer de ces hommes et de ces femmes au coeur du Vendée Globe. Le 1er décembre dernier vous avez même tenu à vous entretenir en visio-conférence avec Kevin Escoffier et Jean Le Cam au lendemain du naufrage et du sauvetage héroïque du skipper de PRB. Le 13 juin 2019, aux Sables d’Olonne, au Prieuré St Nicolas, à l’entrée du chenal du Vendée Globe et au pied du monument à la mémoire des péris en mer, vous
avez tenu à rendre un légitime hommage national aux sauveteurs en mer rescapés du naufrage de notre canot SNSM. Ce jour restera gravé dans la mémoire des Sablais et de la France littorale. Il résonne encore comme la reconnaissance de la Nation pour la grande famille des « gens de mer » dans un pays qui a trop souvent tourné le dos au grand large. Vous le savez désormais Monsieur le Président, la vie d’un port, la vie des gens de mer, c’est le courage des marins et des familles restées à terre, c’est aussi la douleur des naufrages, la solidarité qui seule permet de vivre et se reconstruire.
Dans la vie d’un port, il y a beaucoup de douleur, sourde, et de joie partagée car ce sont les moments de joie et de communion qui permettent de transcender les deuils et de cicatriser les blessures.
Entre les marins et les terriens il y a un lien permanent d’attention et d’affection que nul ne peut rompre. Ce lien c’est l’espérance, l’espérance de se retrouver, de voir le bateau pointer son étrave au bout du chenal, l’espérance de pouvoir l’accueillir sur le quai ou le ponton, l’espérance de pouvoir vivre pleinement ces retrouvailles. Le Vendéen Globe n’échappe pas à ces traditions des gens de mer. Le Vendée Globe est bien plus qu’une épreuve sportive en solitaire autour du monde ou
qu’un dossier administratif sanitaire et supplémentaire à traiter. Le Vendée Globe est une Aventure humaine qui fait voyager et espérer des millions de personnes à travers le monde. À la grandeur de cette Aventure, à l’héroïsme de ses marins, la France ne peut répondre par le silence de quais fermés au public. A l’exploit de ces femmes et de ces hommes qui nous offrent une leçon de courage et une bouffée d’oxygène au coeur de cet hiver sanitaire, la France ne peut se contenter de quelques légions d’honneur décernées dans un salon feutré. La plus belle des légions d’honneur pour les skippers du Vendée Globe c’est la clameur du public le long du chenal des Sables d’Olonne.
Monsieur le Président, dans un contexte sanitaire très contraint et avec des règles de protection optimales que le maire des Sables est le premier à vouloir faire respecter, il doit y avoir un moyen équilibré d’assurer une présence humaine et chaleureuse sur le bord du chenal pour accueillir dignement les skippers du Vendée Globe, dans le respect de notre culture maritime séculaire.
Il ne s’agit évidemment pas de faire venir des spectateurs de toute la France, ce serait un contre-sens épidémiologique, mais de permettre à quelques habitants du port des Sables, filtrés et entrant dans une jauge stricte et définie, d’accueillir comme il se doit les skippers du Vendée Globe. J’ai fait un certain nombre de propositions au préfet de la Vendée en ce sens. Elles n’ont pas été entendues mais il n’est pas encore trop tard pour apporter un peu d’humanité au retour des marins du Vendée Globe. Je me tiens, Monsieur le Président de la République, à la disposition de l’État pour travailler et mettre en oeuvre toute disposition qui permettrait de rendre aux marins du Vendée Globe les honneurs publics qu’ils méritent.
Dans cette espérance, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma très haute considération.
Yannick Moreau Maire des Sables d'Olonne
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"La culture des gens de mer , c'est d'accueillir les marins de retour du grand large "
Notre préfet est à l’image du Président de la République et du Gouvernement dont il est le serviteur, il ne fait pas confiance aux élus locaux pour gérer de manière raisonnable et responsable les arrivées du Vendée Globe.
Au final, dans l’état sanitaire actuel de la Vendée et en l’absence de toute nouvelle mesure de confinement, il a fait le choix de fermer complètement les arrivées au public.
C’est un choix de communication gouvernementale, ce n’est pas un choix pragmatique car l’Etat n’aura pas les moyens de le mettre en oeuvre pour toutes les arrivées du Vendée Globe. Heureusement d’ailleurs car chaque arrivée paralyserait une partie de la ville.
Le préfet et le Gouvernement sont en train d’organiser des arrivées du Vendée Globe à 2 vitesses.
Les + rapides des skippers n’auront pas la chance d’être accueillis par les Sablais le long du Chenal du fait d’un huis clos strict, tandis que les suivants ne bénéficieront probablement pas du même traitement de défaveur.
Je ne comprends pas et ne partage évidemment pas la décision finale du préfet de la Vendée.
La culture des gens de mer c’est d’accueillir les marins de retour du du grand large.
La culture des Sablais, des Vendéens, c’est d’accueillir les skippers du Vendée Globe.
Et la réalité sanitaire des Sables d’Olonne permettrait de faire vivre cette culture séculaire en trouvant un compromis raisonnable qui aurait, par exemple, pu conduire à laisser les riverains des quartiers de La Chaume et du Passage déambuler masqués de manière dynamique sur les quais et les jetées pour acclamer les skippers de retour aux Sables d’Olonne.
Je maintiens qu’il était possible de laisser vivre ce moment intense qui a forgé la légende du Vendée Globe.
Aucune de nos propositions allant vers une jauge strictement contrôlée et limitée aux riverains n’a été prise en considération. La décision du préfet était prise d’avance.
On se retrouve dans la situation où 10.000 personnes, venues des quatre coins de France, peuvent librement profiter du remblai à chaque dimanche ensoleillé tandis que quelques riverains sablais et chaumois, eux, représenteraient une menace sanitaire et, plus grave encore, un danger de communication pour l’image sanitaire de notre gouvernement...
Je prends donc acte de cette décision venue d’en haut, la respecterai et invite mes concitoyens à la respecter.
Que l’Etat et le préfet assument maintenant leurs responsabilités pour mettre en oeuvre un huis clos que je persiste à croire inapplicable pour les 25 arrivées prochaines du Vendée Globe.
Quant à nous, amoureux de la mer, épris de liberté et de rêves de grand large, il nous appartient,
dans le respect des mesures désormais en vigueur pour les arrivées du Vendée Globe,
de trouver d’autres moyens que notre présence sur les quais pour honorer les marins du Vendée Globe.
Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne
Au final, dans l’état sanitaire actuel de la Vendée et en l’absence de toute nouvelle mesure de confinement, il a fait le choix de fermer complètement les arrivées au public.
C’est un choix de communication gouvernementale, ce n’est pas un choix pragmatique car l’Etat n’aura pas les moyens de le mettre en oeuvre pour toutes les arrivées du Vendée Globe. Heureusement d’ailleurs car chaque arrivée paralyserait une partie de la ville.
Le préfet et le Gouvernement sont en train d’organiser des arrivées du Vendée Globe à 2 vitesses.
Les + rapides des skippers n’auront pas la chance d’être accueillis par les Sablais le long du Chenal du fait d’un huis clos strict, tandis que les suivants ne bénéficieront probablement pas du même traitement de défaveur.
Je ne comprends pas et ne partage évidemment pas la décision finale du préfet de la Vendée.
La culture des gens de mer c’est d’accueillir les marins de retour du du grand large.
La culture des Sablais, des Vendéens, c’est d’accueillir les skippers du Vendée Globe.
Et la réalité sanitaire des Sables d’Olonne permettrait de faire vivre cette culture séculaire en trouvant un compromis raisonnable qui aurait, par exemple, pu conduire à laisser les riverains des quartiers de La Chaume et du Passage déambuler masqués de manière dynamique sur les quais et les jetées pour acclamer les skippers de retour aux Sables d’Olonne.
Je maintiens qu’il était possible de laisser vivre ce moment intense qui a forgé la légende du Vendée Globe.
Aucune de nos propositions allant vers une jauge strictement contrôlée et limitée aux riverains n’a été prise en considération. La décision du préfet était prise d’avance.
On se retrouve dans la situation où 10.000 personnes, venues des quatre coins de France, peuvent librement profiter du remblai à chaque dimanche ensoleillé tandis que quelques riverains sablais et chaumois, eux, représenteraient une menace sanitaire et, plus grave encore, un danger de communication pour l’image sanitaire de notre gouvernement...
Je prends donc acte de cette décision venue d’en haut, la respecterai et invite mes concitoyens à la respecter.
Que l’Etat et le préfet assument maintenant leurs responsabilités pour mettre en oeuvre un huis clos que je persiste à croire inapplicable pour les 25 arrivées prochaines du Vendée Globe.
Quant à nous, amoureux de la mer, épris de liberté et de rêves de grand large, il nous appartient,
dans le respect des mesures désormais en vigueur pour les arrivées du Vendée Globe,
de trouver d’autres moyens que notre présence sur les quais pour honorer les marins du Vendée Globe.
Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne
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Le Département regrette l’interdiction d’utiliser le logo de la Vendée sur les plaques minéralogiques
"Un arrêt de la Cour de cassation du 20 décembre 2020 portant sur un litige entre les fabricants de plaques minéralogiques et les vendeurs d'autocollants conduit à interdire de pouvoir apposer ces derniers sur les plaques d'immatriculation des véhicules.
Le Conseil départemental de la Vendée ne peut que regretter cette décision.
Empêcher les Vendéens d’afficher leur attachement à la Vendée quand les autocollants ne recouvrent pas les numéros des plaques d’immatriculation n'a pas de sens. En quoi l’affichage du bel attachement des Vendéens à leur territoire serait-il nuisible à l'ordre public ? Au contraire, il est une vraie force et un fondement de notre vivre-ensemble."
Yves Auvinet, président du Département de la Vendée.
BNP Paribas - Les services essentiels esprits libre avec la carte offerte pendant 1 an pour toute ouverture de compte
"Un arrêt de la Cour de cassation du 20 décembre 2020 portant sur un litige entre les fabricants de plaques minéralogiques et les vendeurs d'autocollants conduit à interdire de pouvoir apposer ces derniers sur les plaques d'immatriculation des véhicules.
Le Conseil départemental de la Vendée ne peut que regretter cette décision.
Empêcher les Vendéens d’afficher leur attachement à la Vendée quand les autocollants ne recouvrent pas les numéros des plaques d’immatriculation n'a pas de sens. En quoi l’affichage du bel attachement des Vendéens à leur territoire serait-il nuisible à l'ordre public ? Au contraire, il est une vraie force et un fondement de notre vivre-ensemble."
Yves Auvinet, président du Département de la Vendée.
BNP Paribas - Les services essentiels esprits libre avec la carte offerte pendant 1 an pour toute ouverture de compte
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Ils étaient murmurants. Voici qu’ils redonnent de la voix. Ce n’est pas encore un véritable hurlement, mais un cri de rappel aux marins du Vendée Globe pour leur dire : "vous êtes toujours ici, dans le Grand Sud". À 2000 milles du Cap Horn, la dépression subtropicale qui a remplacé le gigantesque anticyclone du Pacifique, restitue aux Cinquantièmes leur réputation de latitudes hostiles.
Il y a du vent, de la mer, il fait froid, les bateaux faiblement toilés et les marins chaudement habillés se font brinquebaler.
Après presque 10 jours de valse soporifique avec les hautes pressions, les solitaires avaient presque oublié qu’ils étaient en territoire hostile et doivent se réhabituer à ces conditions plus typiques des mers australes. « C’est dingue l’ampleur du contraste d’un jour à l’autre » reconnait Boris Herrmann (7e) dans une vidéo envoyée ce lundi matin. « J’ai déjà presque oublié comment c’était hier. Et il faut vraiment être fort dans sa tête parce que chaque jour, on est projeté dans quelque chose de nouveau. Il y a cette anxiété permanente de devoir régler sans cesse le bateau. Sortir de sa sieste pour modifier les voiles, encore et toujours. Mieux vaut ne pas trop y penser, mais je peux dire que je me sens fatigué mentalement » reconnaissait le marin allemand dans un triste sourire.
Isabelle Joschke (5e), emmitouflée sous de multiples couches de vêtements, évoquait elle aussi ce changement brutal : " La nuit dernière ça tapait énormément. J’ai même eu le mal de mer tellement je n’avais plus l’habitude ! ». Et d’avouer une lourde fatigue physique qui l’empêche de renvoyer la bonne toile.
Même écho chez Benjamin Dutreux (10e) dont l’impératif est de reprendre des forces après une ascension dans le mât pour affaler son J2 déchiré en deux, une grimpette dans la mer formée qui l’a transformé en poupée de chiffon dangereusement balloté entre l’espar, et sa voile d’avant. Il s’en sort contusionné et groggy, épuisé par ce gros coup de stress.
Bestaven s’offre un matelas pour ses 48 ans
En ce 28 décembre, aux commandes de la course, Yannick Bestaven, aurait pu se réjouir de souffler ses 48 bougies. Mais le skipper de Maître CoQ n’a pas le coeur à la fête non plus. Dans la lumière rouge de son habitacle (c’était la nuit pour lui lorsqu'il a été joint en visio pour l’émission du Vendée Live), le Rochelais se fait secouer comme un prunier et ses yeux fatigués trahissent son désir : « Il me tarde de sortir des mers du Sud » confesse-t-il.
À l’avant de la dépression qui s’est formée autour du fameux point Nemo - l’endroit de la planète le plus éloigné de toute terre émergée -, Yannick est dans le dur, au portant, certes, mais avec 40 nœuds de vent de Nord-Ouest et une mer de face. Sa position lui garantit de conserver son trône - un siège qu’il occupe depuis 12 jours -, et d’augmenter son matelas d’avance sur son dauphin Charlie Dalin, ralenti au centre de la dépression. Mais à ce stade du parcours, tout le monde veut d’abord arriver en un seul morceau au Cap Horn. Alors on ne fanfaronne pas.
De près ou de loin, cette dépression concerne les 14 premiers bateaux qui naviguent tous dans des vents soutenus, à des vitesses flirtant avec les 20 nœuds. Et on n’en finit pas de s’extasier devant le spectacle d’une meute aussi compacte après plus de 15 000 milles de navigation. 387 milles seulement séparent le premier du 10e. En comparaison, cet écart s’élevait à plus 5700 milles il y a quatre ans ! Or, les rangs pourraient encore se resserrer et les positions faire le yoyo à mesure que la troupe progressera vers le Cap Horn (passage des premiers prévu le 2 janvier) et vers une nouvelle dépression !
Pause technique envisagée pour Le Diraison
Le ventilateur austral est également en marche pour le reste des monocoques qui progressent tant bien que mal vers l’Est dans le train perturbé. C’est même Arnaud Boissières (16e) qui, à la longitude de la Nouvelle-Zélande, détient la palme de la meilleure progression en 24 heures (414 milles).
Derrière, Stéphane Le Diraison (19e) a mis sa course sur pause. Son chariot de hook de grand voile est cassé. Il envisage de s’abriter sous le vent de l’île Macquarie – comme l’avait fait avant lui Louis Burton - pour tenter de réparer. Time for Oceans est actuellement 150 milles dans le Nord-Ouest de cette réserve naturelle vers laquelle il progresse à petite vitesse, grand-voile affalée sur le pont.
Enfin, Alexia Barrier (25e) a sorti le champagne au petit matin (heure française) pour célébrer son passage du Cap Leeuwin. Ari Huusela est le prochain sur la liste.
Ouverture dans le passage de Drake
Le terrain de jeu s’ouvre de part et d’autre du Cap Horn ! En relation avec CLS (Collecte Localisation Satellite), chargé de la surveillance des glaces pour le Vendée Globe, la Direction de Course a descendu 9 des 11 points de la Zone d’Exclusion Antarctique. Cette opération permet d’élargir significativement - 180 milles au lieu de 85 - le couloir de circulation autorisé entre le Cap Horn et l’Antarctique, autrement appelé passage de Drake. Même ouverture pour le début de la remontée vers les îles Falkland avec une marge de 100 milles supplémentaires.
Il y a du vent, de la mer, il fait froid, les bateaux faiblement toilés et les marins chaudement habillés se font brinquebaler.
Après presque 10 jours de valse soporifique avec les hautes pressions, les solitaires avaient presque oublié qu’ils étaient en territoire hostile et doivent se réhabituer à ces conditions plus typiques des mers australes. « C’est dingue l’ampleur du contraste d’un jour à l’autre » reconnait Boris Herrmann (7e) dans une vidéo envoyée ce lundi matin. « J’ai déjà presque oublié comment c’était hier. Et il faut vraiment être fort dans sa tête parce que chaque jour, on est projeté dans quelque chose de nouveau. Il y a cette anxiété permanente de devoir régler sans cesse le bateau. Sortir de sa sieste pour modifier les voiles, encore et toujours. Mieux vaut ne pas trop y penser, mais je peux dire que je me sens fatigué mentalement » reconnaissait le marin allemand dans un triste sourire.
Isabelle Joschke (5e), emmitouflée sous de multiples couches de vêtements, évoquait elle aussi ce changement brutal : " La nuit dernière ça tapait énormément. J’ai même eu le mal de mer tellement je n’avais plus l’habitude ! ». Et d’avouer une lourde fatigue physique qui l’empêche de renvoyer la bonne toile.
Même écho chez Benjamin Dutreux (10e) dont l’impératif est de reprendre des forces après une ascension dans le mât pour affaler son J2 déchiré en deux, une grimpette dans la mer formée qui l’a transformé en poupée de chiffon dangereusement balloté entre l’espar, et sa voile d’avant. Il s’en sort contusionné et groggy, épuisé par ce gros coup de stress.
Bestaven s’offre un matelas pour ses 48 ans
En ce 28 décembre, aux commandes de la course, Yannick Bestaven, aurait pu se réjouir de souffler ses 48 bougies. Mais le skipper de Maître CoQ n’a pas le coeur à la fête non plus. Dans la lumière rouge de son habitacle (c’était la nuit pour lui lorsqu'il a été joint en visio pour l’émission du Vendée Live), le Rochelais se fait secouer comme un prunier et ses yeux fatigués trahissent son désir : « Il me tarde de sortir des mers du Sud » confesse-t-il.
À l’avant de la dépression qui s’est formée autour du fameux point Nemo - l’endroit de la planète le plus éloigné de toute terre émergée -, Yannick est dans le dur, au portant, certes, mais avec 40 nœuds de vent de Nord-Ouest et une mer de face. Sa position lui garantit de conserver son trône - un siège qu’il occupe depuis 12 jours -, et d’augmenter son matelas d’avance sur son dauphin Charlie Dalin, ralenti au centre de la dépression. Mais à ce stade du parcours, tout le monde veut d’abord arriver en un seul morceau au Cap Horn. Alors on ne fanfaronne pas.
De près ou de loin, cette dépression concerne les 14 premiers bateaux qui naviguent tous dans des vents soutenus, à des vitesses flirtant avec les 20 nœuds. Et on n’en finit pas de s’extasier devant le spectacle d’une meute aussi compacte après plus de 15 000 milles de navigation. 387 milles seulement séparent le premier du 10e. En comparaison, cet écart s’élevait à plus 5700 milles il y a quatre ans ! Or, les rangs pourraient encore se resserrer et les positions faire le yoyo à mesure que la troupe progressera vers le Cap Horn (passage des premiers prévu le 2 janvier) et vers une nouvelle dépression !
Pause technique envisagée pour Le Diraison
Le ventilateur austral est également en marche pour le reste des monocoques qui progressent tant bien que mal vers l’Est dans le train perturbé. C’est même Arnaud Boissières (16e) qui, à la longitude de la Nouvelle-Zélande, détient la palme de la meilleure progression en 24 heures (414 milles).
Derrière, Stéphane Le Diraison (19e) a mis sa course sur pause. Son chariot de hook de grand voile est cassé. Il envisage de s’abriter sous le vent de l’île Macquarie – comme l’avait fait avant lui Louis Burton - pour tenter de réparer. Time for Oceans est actuellement 150 milles dans le Nord-Ouest de cette réserve naturelle vers laquelle il progresse à petite vitesse, grand-voile affalée sur le pont.
Enfin, Alexia Barrier (25e) a sorti le champagne au petit matin (heure française) pour célébrer son passage du Cap Leeuwin. Ari Huusela est le prochain sur la liste.
Ouverture dans le passage de Drake
Le terrain de jeu s’ouvre de part et d’autre du Cap Horn ! En relation avec CLS (Collecte Localisation Satellite), chargé de la surveillance des glaces pour le Vendée Globe, la Direction de Course a descendu 9 des 11 points de la Zone d’Exclusion Antarctique. Cette opération permet d’élargir significativement - 180 milles au lieu de 85 - le couloir de circulation autorisé entre le Cap Horn et l’Antarctique, autrement appelé passage de Drake. Même ouverture pour le début de la remontée vers les îles Falkland avec une marge de 100 milles supplémentaires.
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