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Au moment où notre pays se fracture sur la question de l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, le premier ministre choisit d'ajouter la division à la division.
Quelle urgence y a-t-il en effet à annoncer une "initiative" sur le droit de vote des étrangers au moment même où s'ouvre, à marche forcée, le débat parlementaire sur l'avenir de l'institution du mariage ?
Alors que le chômage a augmenté de 10% en 2012, le gouvernement préfère mobiliser son énergie et celle des parlementaires à faire passer des réformes qui divisent les Français, bouleversent les repères fondamentaux de notre République et qui n'ont d'autres objectifs que de servir d'écran de fumée pour masquer son incapacité à gérer la crise et à œuvrer efficacement pour l’emploi .
Les chiffres du chômage flambent et le gouvernement nous fait regarder ailleurs.
Notre priorité devrait être l'Union pour l'emploi et le redressement du pays, pas la Division pour déconstruire nos repères fondamentaux.

Yannick Moreau
Député de la Vendée littorale
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Mercredi 30 Janvier 2013 à 10:19 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Alex Thomson est arrivé en troisième position du Vendée Globe 2012-2013. Le skipper a franchi la ligne d'arrivée mercredi 30 janvier 2013, à 08h25m43s. Son temps de course est de 80j19h23m43s


Son temps de course est de 80j 19h 23mn 43s. Sa vitesse moyenne sur le parcours aura été de 12,6 nœuds. Il aura parcouru 28 022 milles sur l’eau à la vitesse moyenne de 14,4 nœuds. Rappel : la distance théorique du parcours était de 24 394 milles.

Good game, Mister Alex

Alex Thomson n’a eu de cesse de le répéter. Son premier objectif était de terminer ce Vendée Globe. En bouclant son tour du monde en troisième position, le skipper d’Hugo Boss brise la malédiction qui l’avait accompagné lors des précédentes éditions. Sa place sur le podium montre aussi que le navigateur britannique n’a rien perdu de sa combativité.

En mode régate

Malgré le rythme imposé par les leaders de la course, Alex Thomson démontre qu’il n’entend pas jeter sa part aux chiens. Toujours aux avant-postes, il pointe en tête des voiliers « d’ancienne génération », menant son Hugo Boss à une allure soutenue.
Preuve qu’Alex est pleinement entré dans sa régate, la réclamation qu’il dépose contre certains concurrents pour ne pas avoir respecté les instructions de course concernant le dispositif de séparation du trafic du cap Finisterre. La procédure, confirmée par le comité de course, n’a pas toujours été parfaitement comprise mais elle est totalement légitime. Il reste qu’Alex va devoir attendre pour se débarrasser de l’image du mouton noir aux yeux d’une partie du public.


Réparations express
Et pourtant ! La course d’Alex Thomson est exemplaire. Sur son plan Farr, il s’accroche aux hommes de tête malgré quelques soucis techniques. Juste après le pot au noir, le support d’un ses hydrogénérateurs se détache et brise la barre de liaison qui maintient ses deux safrans solidaires. C’est un moment crucial pour le navigateur britannique qui risque de se voir décroché de la tête de flotte, s’il n’arrive pas à réparer. Sous pilote, à plus de 18 nœuds de moyenne, Alex installe un atelier composite à bord et répare. Il maintient du même coup le contact et pointe à l’entrée de l’océan Indien à 150 milles à peine des leaders, soit moins d’une demi-journée de route.

Semelle de plomb au pied léger

L’océan Indien est en quelque sorte l’examen de passage d’Alex. Lui, dont la réputation a toujours été de mener ses bateaux à la limite, voire parfois à l’excès, montre qu’il a appris à modérer son impulsivité. Toujours au contact, il mène une course intelligente à quelques milles derrière le quatuor Gabart, Le Cléac’h, Dick et Stamm. Les enseignements des courses précédentes ont porté leurs fruits ; Alex reste dans la course pour le podium.

Silence radio

Les ennuis d’Alex ne sont pas terminés pour autant. A nouveau, le skipper britannique se trouve confronté à des soucis d’hydrogénérateurs. Il sait qu’il doit impérativement réparer sous peine de ne pas pouvoir finir son tour du monde, faute d’énergie suffisante. Le skipper d’Hugo Boss va donc s’imposer une communication a minima avec l’extérieur. Un pensum pour ce navigateur qui a besoin d’extérioriser ses sentiments, de correspondre avec sa famille, ses amis. Mais il ne renonce pas et une fois le cap Horn franchi, peut enfin terminer sa réparation. Toujours quatrième, il se maintient avec brio et franchit le pot au noir avec, chevillée au corps, l’ambition de revenir sur Jean-Pierre Dick dont il n’est distant que d’environ 150 milles.

Solitaire solidaire
La perte de quille de Jean-Pierre Dick, le lundi 21 janvier, va propulser Alex sur le devant de la scène. Le skipper de Virbac-Paprec 3 s’apprête à faire face à du mauvais temps au large des Açores quand le skipper d’Hugo Boss décide, de son propre chef, d’infléchir sa route pour venir à proximité de Jean-Pierre au cas où le navigateur niçois se trouverait en difficulté. Ce dernier geste prive le navigateur britannique de la possibilité de finir son tour du monde en 80 jours. Mais en terminant son Vendée Globe de si belle manière, Alex Thomson a remporté une campagne autrement plus essentielle : celle du cœur du public.


Points de repères
- Plus grande distance parcourue en 24 heures : le 12 décembre, 477,14 milles.
- Les Sables – équateur : 11j 02h 34mn (record détenu par Jean Le Cam en 2004-2005 en 10j 11h 28mn)
- Equateur – Bonne Espérance : 12j 09h 59mn
- Bonne Espérance – Cap Leeuwin : 12j 09h 40mn
- Cap Leeuwin – Cap Horn : 18j 16h 23mn
- Cap Horn – équateur : 14j 00h 17mn
- Equateur – Les Sables d’Olonne : 12j 04h 32mn
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Mercredi 30 Janvier 2013 à 09:42 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Photo de Thierry Martinez (Sea & Co)
Photo de Thierry Martinez (Sea & Co)
L’Equateur à la bonne heure

Hier à 16h 00mn 10s (15h TU), Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets a passé l'équateur et fait son retour dans l’hémisphère nord. Paradoxalement, cette nouvelle entrée dans l’hiver est en même temps source d’espoir pour Bertrand. Le pot au noir qui se profile devant l’étrave ne semble pas très actif et la situation météorologique pour les dernières journées de course pourrait peut-être permettre à Bertrand de revenir au contact sur les concurrents qui le précèdent.

Conversation à brule-pourpoint alors que le bateau entame sa dernière ligne droite vers Les Sables d’Olonne.

La situation météo pour les jours à venir

« A priori, les choses se présentent pas trop mal. Le pot au noir a l’air assez calme, même si on peut toujours se faire coller sous un grain. Il faudra être vigilant. Sinon, c’est parti pour une petite semaine de près tribord amure (vent qui vient de la droite). Ce n’est pas trop sollicitant au niveau des manœuvres, mais c’est un peu répétitif comme allure. La seule bonne nouvelle, c’est que la jonction semble à nouveau se faire entre les anticyclones des Bermudes et des Açores. Dans ce cas, il y aura une véritable barrière à franchir pour les gars de devant, alors que je serai toujours dans les alizés. »

La performance de François Gabart et d’Armel le Cléac’h saluée

« Je leur ai envoyé un petit mail à chacun. Ils ont mené la course à un rythme incroyable.

Concernant François, pas besoin de faire de grandes phrases pour saluer la très belle performance d’un grand marin! Certainement le début d’une longue carrière quand on voit la maturité avec laquelle il a mené sa course... C'est parfait, un grand coup de chapeau à lui et à toute son équipe.

Quant à Armel, je salue sa fabuleuse ténacité ! C’est bien connu le chacal ne lâche rien ! J'espère qu’il a pris beaucoup de plaisirs
. »
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Mardi 29 Janvier 2013 à 20:10 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Crédit Vincent Curutchet/Darkframe
Crédit Vincent Curutchet/Darkframe
SynerCiel est entré ce matin dans une zone de calmes liée à l’anticyclone des Açores positionné très Sud dans l’Atlantique. Avec des vents variables allant de 3 à 18 nœuds, Jean Le Cam va devoir sortir toute sa garde de robes de voiles pour adapter sa monture. La bataille stratégique pour la cinquième place continue.

Une zone variable
« Ca fait tellement du bien d’avoir une mer plate. Mais dès cette nuit, les variations de vent étaient importantes et je n’ai pas beaucoup dormi. Si je veux garder de la vitesse, il faut que j’adapte en permanence les réglages et les voiles. Toute la gamme va y passer. C’est sportif, mais ça fait du bien de manœuvrer et je vais me battre pour cette 5e place ! »

Stratégie
« Je surveille la météo car je sais que la différence va se faire à peu de chose et que la régate va être serrée. Et puisque j’ai été le premier à tomber dans la molle, l’écart avec Mike va encore se réduire dans les prochaines heures. C’est l’effet tampon ! »
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Mardi 29 Janvier 2013 à 20:03 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Il y a actuellement en Vendée, 1300 cadres de catégorie 1 en recherche d’emploi, et 2200 de toutes catégories. Tous les interlocuteurs tels que Pôle Emploi, l’Apec, les cabinets d’intérim, et cabinets de recrutements plutôt focalisés sur les fonctions de cadres imposent de se présenter à Nantes pour un suivi plus spécifique afin de trouver un poste adéquat.


CTP Vendée : Le recrutement pour les entreprises à la recherche de cadres au temps partagé
Devant l’ampleur des besoins et des solutions à apporter aux entreprises ainsi qu’aux cadres en recherche d’emploi, une association efficace a vu le jour.

Créée depuis le 4 janvier 2013 sous le nom de CTP Vendée, l'association a pour objectif de rapprocher les besoins des entreprises en cadres de hauts niveaux avec ces cadres en recherche d’emploi.

La spécificité de CTP Vendée est de répondre aux besoins de compétences des entreprises n’ayant pas nécessairement les budgets pour s’octroyer un cadre de haut niveau à temps complet, pouvant ainsi partager ce cadre avec d’autres entreprises locales sous contrat de temps partagé. Ceci fait suite aux besoins exprimés par les groupements d’entreprises vendéens.

"Nous accompagnerons chaque cadre dans sa recherche de son nouvel emploi durable en faisant appel à une méthodologie spécifique et adaptée lui permettant d’élaborer une stratégie de recherche d’emploi proactive, en adéquation avec ses expertises et expériences, en fait ses richesses propres, et les débouchés possibles" explique Christophe MORICEAU, Président de l'association. "Nous vous apportons la juste compétence, au juste temps, au juste prix, pour un avenir prospère commun".

La constitution de cette association permettra également la création d’un réseau d’entreprises et de cadres de hauts niveaux, afin d’améliorer la coordination des ressources existantes.

Christophe MORICEAU, Président de l'association, téléphone : 06 68 14 80 28.
Jean-Luc MICHAUD, Secrétaire et Trésorier, téléphone 06 81 51 00 92.

contact@ctpvendee.com www.ctpvendee.com

CTP Vendée, La Couperie 85000 LA ROCHE SUR YON.


Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Lundi 28 Janvier 2013 à 14:18 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Ce n’est pas nouveau, Jean Le Cam a beaucoup d’humour. Et en ce jour d’arrivée du Vendée Globe, le skipper de SynerCiel envoie une lettre ouverte à François Gabart. A découvrir en texte et en vidéo.

"Mon petit François,

Félicitations pour cette belle place. Tu nous as bluffés, on en est les bras ballants. Ce que tu as fait est tout simplement impressionnant.
En premier : bravo parce que tu es premier bizuth. Le 2e bizuth si je ne m’abuse doit être Javier Sanso, que tu as relégué à une quinzaine de jours.

Bravo à toi et aussi bravo à toute ton équipe. On est bien placé pour savoir que c’est un travail d’équipe. Bravo pour ce que tu as fait. Tu as su t’entourer avec l’équipe de Michel Desjoyeaux avec Mer Agitée, parce que c’était une démarche personnelle de ta part et je l’apprécie, je la salue car c’était la bonne démarche.

Je pense qu’on va faire des économies au niveau de la fédé (ndlr : Fédération Française de Voile), on ne va pas avoir besoin de faire un cocktail avec un jury pour élire le marin de l’année. Parce que quand on est recordman des 24h en monocoque – voilà ! Quand on est 1er bizuth du Vendée Globe – voilà ! Quand on est 1er du classement général du Vendée Globe – voilà, voilà ! Et qu’on a passé la barre mythique des 80 jours et que tu es le 1er à avoir passé cette barre, je dis tout simplement chapeau bas. C’est beau ce que tu as fait et moi j’en suis baba.

Y a rien à dire. Bravo mon petit François. Tu as fait une superbe course, tu ne l’as pas volée, tu t’es bien préparé et bravo encore. Il faut aussi savoir que pour faire un bon premier, il faut un bon second, c’est ce que je dis toujours. Et dans la foulée, si tu n’avais pas eu Armel avec toi, tu n’aurais pas fait ce que tu as fait. Alors bravo Armel que j’associe aussi à cette performance, pas à cette victoire mais tout au moins à cette performance. Parce que l’on sait qu’une performance comme celle là, elle se fait grâce à l’autre qui te pousse dans l’affaire.

Bravo François, Bravo Armel et … A bientôt
"

Jean Le Cam et SynerCiel
Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Lundi 28 Janvier 2013 à 13:49 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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Premier Vendée Globe, première victoire, plus jeune vainqueur de l’épreuve, recordman de vitesse sur 24 heures, détenteur du nouveau temps de référence à battre, François Gabart a battu tous les records de cette 7e édition. Emu aux larmes, de la ligne d’arrivée jusqu’au podium devant la foule réunie dans le Village, François s’est repu de ces moments rares.


Pieds nus, le visage à peine marqué par ses 78 jours et 2 heures de mer, François Gabart a ensuite pleinement joué le jeu des questions – réponses avec la presse. Il a livré du même coup le portrait d’un garçon terriblement lucide, mais aussi sensible et authentique.

D’un objectif à l’autre
« Je pense que je suis parti sur cette course sans l’optique de gagner. Ce n’était pas mon objectif numéro 1. Avec MACIF, on voulait faire une belle course. Dire que je voulais finir premier, ça aurait été trop ambitieux avant le départ. Mais à un moment donné, quand on était dans l’Indien et que j’ai doublé Armel, je me suis dit que je pouvais jouer la gagne ».

Une chaude dernière nuit

La dernière nuit a été franchement dure. Les conditions ont été difficiles et j’aurais pu tout perdre. Tu dois être à l’attaque sans prendre de risque. Dans 40 nœuds, ce n’est pas facile. Quand tu prends des surfs à cette vitesse dans le noir au milieu des cargos et des pêcheurs, ce n’est pas simple. Quand on passe les rails de cargos, c’est le plus facile. Avec l’AIS, on les repère bien donc c’est facile. On sait qu’il n’y a pas de pêcheurs. Dans le golfe de Gascogne, ce n’est pas la même chanson car il y a beaucoup de bateaux de pêche. La nuit dernière, je savais qu’il y avait un bateau pas loin mais je ne le voyais pas.


« Merci Armel »

Je vais dire merci à Armel. Merci de m’avoir fait vivre cette compétition parce que sans lui, elle n’aurait pas eue lieu. Et merci aussi d’être rester derrière (rires).
C’est quelque chose d’extraordinaire d’avoir vécu cette course côte à côte. J’ai vécu un Vendée Globe extraordinaire grâce à lui. Il n’y a pas eu de moments de calme. C’était du combat tout le temps. Il n’y a jamais eu d’accord de ne pas s’attaquer dans le Grand Sud.
Depuis quelques années, le chemin que j’ai parcouru est hallucinant. A la conférence de presse de Michel Desjoyeaux en 2008, je venais de devenir pro depuis 6 mois. Aujourd’hui, je suis là, c’est juste hallucinant.


« Si tu te relâches tu peux être puni »

Ce qui est difficile, c’est qu’il n’y a pas une seule galère. Sur le Vendée Globe, il y a des galères tous les jours. C’est pour ça qu’il faut être concentré sur les trois mois. C’est très fatigant. Même à la fin, si tu te relâches, tu peux être puni. Il faut éviter d’accumuler les problèmes, mais j’ai eu de la chance aussi de ne pas les accumuler au même moment.
La nuit dernière a été très difficile car c’était la dernière et il y avait énormément de mer. Beaucoup de vent, plus de 40 nœuds et il y avait aussi beaucoup de trafic. Ça aurait été trop bête de prendre des risques alors qu’il ne restait plus qu’un jour de course. Je pense que ma position a changé ma façon de gérer cette nuit. Si Armel avait été 5 milles devant moi, j’aurai envoyé le gennaker.


« Je ne pensais pas avoir cette énergie en moi »
Je me surprends moi-même. C’est chouette et je ne sais pas quand ça va s’arrêter. Sur le Vendée Globe, on découvre des choses sur soi. Je ne pensais que j’avais cette énergie là et je ne pensais pas que j’étais capable de supporter tout ça. Chaque jour, tu penses avoir vécu le pire et tu ne veux pas que ça se reproduise mais ça revient le lendemain et ainsi de suite.


« Chaque problème rend plus fort »

La première grosse avarie que j’ai eue, c’est un problème de moteur au 5-6e jour de course, au niveau de Madère. J’avais un moteur en plus des deux hydrogénérateurs que j’ai cassé à ce moment là. Ce n’était pas vraiment un problème sauf que si tu grilles ton back up d’énergie au bout d’une semaine, ce n’est pas l’idéal. Il a fallu gérer ce petit bazar et ça m’a pris pas mal de temps pour réparer tout ça. Après ce premier gros problème, je me suis senti beaucoup plus fort. Je me suis dit : « voilà, j’ai su réparer tout ça et je suis capable de le résoudre ». Au final, à chaque fois que tu as un problème et que tu arrives à le résoudre, tu te sens très fier. C’est pour ça que j’ai l’impression de bien avoir progressé pendant la course.


Le Grand Sud ? Coup de vent puis réparation puis coup de vent puis réparation

Je n’étais pas été trop surpris par les mers du sud. C’était tout l’intérêt de ma préparation avec Michel notamment. Je m’étais super bien renseigné. La seule chose qui m’a surpris pendant ce Vendée, c’est ma capacité à enchainer les manœuvres. Le Vendée Globe, c’est assez simple : tu pars, tu prends des gros coups de vent dans lesquels tu ne peux rien faire sur le moment, ensuite tu répares ce qui a cassé et voilà. C’est ça tous les jours. En fait, quand il y a du vent, c’est limite les moments où tu ne peux le plus te reposer. Quand le vent mollit, c’est surement le plus dur.


Adrénaline, passion
L’adrénaline, j’en avais pris un petit paquet. Quoi d’autre ? Je ne sais pas. De la passion sans doute, de la fascination. Ça m’a permis d’avancer tout au long de la course.
Je ne sais pas si j’ai envie de repartir sur un Vendée, c’est trop tôt. Il faut que je prenne le temps de me reposer un peu, de faire quelques nuits. Là, je ne repartirai pas n’importe comment. Si tu n’as pas l’envie de le faire, je pense que le Vendée Globe est une punition. Aujourd’hui, je n’ai pas les tripes pour refaire le Vendée Globe, mais peut-être que dans deux jours, je l’aurai. Mais une chose est sûre : c’est que je ne ferai jamais le Vendée Globe si je n’ai pas la foi.


Bilan médical
On a un suivi médical toute l’année avec le pole Finistère course au large. Là, c’était juste un petit check pour vérifier que tout allait bien avec une petite prise de sang. On a fait aussi une pesée. J’ai pris quelques grammes (rires). J’avais assez à manger pendant ce Vendée. Je crois que je ne voulais pas me rationner du tout. J’étais parti avec 87 jours + 7 jours au cas où. Je pense que c’est très bien car on brule des calories sur le bateau et les dernières semaines, il a fallu cravacher. Mais là, je pouvais choisir ce que je voulais, donc j’étais content. J’ai pu aller picorer un peu partout puisqu’il me restait plus de nourriture que prévu.


Son bateau et lui
Je suis très fier du bateau et je le dis au nom de toute l’équipe qui a bossé pour construire ce bateau. Le deuxième bateau qui arrive (Banque Populaire) est quasiment le même, donc je crois que Hubert Desjoyeaux a fait du bon boulot. Je suis fier d’avoir navigué sur ce bateau. Pendant la construction, j’étais plus spectateur qu’autre chose. Pendant cette course, je pense que je me suis approprié le bateau. Je le sentais très bien et c’est vraiment très chouette de vivre ça.


Les communications avec ses proches
Je n’ai pas beaucoup parlé avec ma famille, ni avec ma femme et mon fils. Une fois par semaine je pense. Il y a eu beaucoup de mails mais c’était très difficile d’écrire sur le bateau car ça bougeait beaucoup. J’étais surtout très heureux de lire les mails que je recevais. Mes parents, j’ai du les avoir deux fois pendant la course, c’est tout. J’étais vraiment concentré et ce n’est pas facile de penser à autre chose.

A propos de sa retenue quant à ses difficultés pendant la course
Au début de la course, je n’étais pas convaincu que j’allais rester très réfléchi dans mes propos. Je voulais partager ce que je vivais de manière spontanée. Et puis est arrivé rapidement ce problème de moteur et du coup, j’ai revu ma façon de partager les choses. Ça aurait pu être perçu comme une faiblesse et par la suite, j’ai préféré garder les choses pour moi. J’ai vécu trois mois de compétition intense et je ne pense pas que j’étais préparé à ça. Du coup, je ne pouvais pas me permettre de laisser transpirer quelque chose pour permettre à Armel de profiter de ça. Je suis resté dans cette logique, mais ce n’était pas simple, car c’est contre ma nature. Je voulais à l’origine partager mes problèmes mais vu que j’étais totalement dans la compétition, j’ai gardé ça pour moi.

Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Lundi 28 Janvier 2013 à 07:58 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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