Les Sables d'Olonne Info

Premières journées de course : prudence et émerveillement

Les premières journées n’ont pas été de tout repos à bord d’Initiatives-Cœur, après avoir traversé le Golfe de Gascogne, longé la côte ibérique, Tanguy a franchi cette nuit la latitude de Gibraltar… une nuit dont il se souviendra, grains et 35 nœuds ont transformé son bateau en une véritable centrifugeuse ! Tanguy reste vigilant et fait preuve de beaucoup de concentration pour éviter les dangers. Mais il sait aussi profiter du voyage, c’est depuis la 13ème place qu’il admire « les couchers de soleil ou les ciels étoilés, tout me semble plus beau depuis mon 60 pieds. » Il n’oublie pas l’importance de bien s’alimenter, au menu hier : soupe au potimarron maison. Mais il va vite devoir adapter ses plats au climat : taboulé pour la destination soleil ?

Jo-Wilfried Tsonga, nouveau soutien

Seul sur son bateau, Tanguy a une pensée particulière pour Jo-Wilried Tsonga, sportif qu'il admire beaucoup. Point commun à ces deux grands athlètes : Mécénat Chirurgie Cardiaque ! En ce mercredi où Jo jouait un match d'exhibition au profit de l'association, Tanguy a tenu à être présent à sa façon, en offrant une navigation à bord d'Initiatives-Coeur ! Regardez la vidéo

Samedi 10 novembre, à 17h45, Marc Guillemot avait appelé son équipe à terre pour l’informer d’un choc et d’un bruit, aussitôt suivis d’une gîte brutale. Après avoir sécurisé le bateau, le skipper de Safran était rentré aux Sables d'Olonne dans la nuit, où l’on avait constaté la perte de la quille. Dès dimanche, le bateau avait été remorqué vers La Trinité-sur-Mer. Trois jours plus tard, ce mercredi 14 novembre, Safran vient d'être sorti de l'eau. Les investigations vont pouvoir commencer.

"Les résultats seront communiqués"

Jean-Marie de la Porte, chef de projet pour le groupe Safran, explique : "Nous ne connaissons pas, à l'heure actuelle, les causes de la rupture de la quille de Safran, qui nous avait d'ailleurs donné entière satisfaction pendant plus de 20 000 milles. Nous n'écartons aucune hypothèse : problème de conception, souci de fabrication ou cause extérieure (choc) ? Nous mettons en place en ce moment une commission d'enquête constituée d'experts du groupe Safran, qui va tenter de déterminer l'origine de la rupture. Dans un souci de transparence, les résultats seront communiqués. Comme nous l'avons toujours fait à chaque problème technique rencontré sur le bateau, les conclusions de cette expertise seront transmises à la classe IMOCA et aux autres équipes, dans le but d'améliorer la sécurité et la fiabilité des bateaux."

"Comprendre ce qui s'est passé"

Marc Guillemot confirme, point par point. "La phase de déception, de digestion, risque de durer quelque temps. Mais il nous faut déjà penser à assurer la suite. Et pour cela, il nous faut comprendre ce qui s'est passé. Ce que je sais, c'est qu’à la suite des analyses, les causes ayant entrainé la perte de la quille seront dévoilées. Une fois que nous saurons, nous prendrons la décision qui s'imposera pour une nouvelle quille."
La suite sportive? "Le bateau est prêt, il ne lui manque qu'une quille. Nous allons donc le remettre à l'eau assez rapidement et bâtir un programme 2013. Il faut avant cela prendre quelques jours pour digérer cet événement qui fait forcément mal. Je me dis qu'il n'y a pas eu de dégâts humains, pas de catastrophe, mais c'est évidemment très déstabilisant pour tous ceux qui se sont investis dans le projet."

Un programme sportif en 2013

Sur ce point de l'avenir sportif, Gérard Le Page, responsable du Safran Sailing Team, précise : "L'avarie ne remet pas en cause le partenariat entre Safran et Marc Guillemot, mais cela va avoir évidemment un impact sur le calendrier de course dans la mesure où le bateau ‑ qui devait entrer en chantier au retour du Vendée Globe - l’est déjà. Le bateau est en parfait état, à part la quille. Notre objectif est de le faire naviguer le plus tôt possible, en entraînement puis en course. Nous avons une quille de secours en carbone, que nous allons utiliser pour cela, mais celle-ci est déjà bien fatiguée et n'était pas utilisable pour un Vendée Globe. Le partenariat avec Marc Guillemot court jusqu'en 2013. La Transat Jacques Vabre était déjà inscrite à notre programme et nous y participerons, évidemment. Nous pourrons aussi nous aligner sur des courses d'avant-saison en solitaire ou en équipage et sur des tentatives de records. Nous travaillons sur ce programme en ce moment même. Nous avons un bateau disponible, un skipper disponible... pour naviguer et porter les couleurs de Safran."

Les horaires de permanence du service de la réglementation publique pour les 24 et 31 décembre 2012 seront :

- Lundi 24 décembre ouverture 9h00-12h00,
- Lundi 31 décembre ouverture 8h15-12h00.

Petit à petit Bertrand de Broc revient dans la course. Après avoir croqué l’Energa de Gutek, il devrait revenir rapidement sur le Team Plastique d’Alessandro Di Benedetto. Et surtout sa position excentrée dans l’ouest de la flotte pourrait lui permettre d’avoir un angle idéal avant d’aborder le premier passage à niveau de ce tour du monde, le Pot au Noir.

Pour l’heure, Bertrand de Broc s’attache à ménager Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets dans une mer cassante et croisée. Petit à petit, la houle de nord-ouest devrait s’ordonner ce qui donnera l’opportunité au navigateur cornouaillais de donner toute la mesure de son savoir-faire. En conservant un décalage dans l’ouest de ses adversaires, Bertrand pourrait bénéficier d’un vent constant pour descendre jusqu’à la latitude 5°N qui marquera l’entrée dans le Pot au Noir. Après le pain noir, un peu de brioche ne fait de mal à personne.

Ca file vite vers le sud et ce n’est pas François Gabart, skipper de Macif qui dira le contraire. A 200 milles dans l’ouest de La Palma aux Canaries, Macif navigue toujours à plus de 16 nœuds de moyenne et semble apprécier son rôle de leader. De leurs côtés, Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) ne se quittent plus, 0,5 milles d’écart ce matin et se relaient très souvent en deuxième position. Plus au nord, Arnaud Boissières sur Akéna Vérandas n’est qu’à une petite quinzaine de milles de Madère, qu’il devrait apercevoir avec les premiers rayons du soleil vers 9h (heure de Paris). Du côté de Vincent Riou sur PRB (4e à 137 milles) ça va vite et au classement de 5h, le skipper est en excès de vitesse à 18 nœuds dans des conditions difficiles.

Le CoQ à l’attaque du Boss
Ce n’est pas le titre d’un film mais bel et bien la bagarre pour la 6e place qui se joue actuellement entre ces deux hommes. Jérémie Beyou (Maitre CoQ), 6e au classement d’hier soir s’est vu passer cette nuit par l’anglais Alex Thomson sur Hugo Boss et la lutte est lancée. Mais 5 milles devant les deux hommes, Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3 (5e à 159 milles du leader) doit certainement regarder dans le rétroviseur la progression des deux hommes.

Dans peu de temps, une autre bagarre devrait être lancé avec Mike Golding (Gamesa) qui retrouve la route de Jean La Cam (SynerCiel). Les deux solitaires ne sont séparés que de 9 milles sur une route qui devrait les faire passer très près des côtes d’une des iles des Canaries.

Initiatives Cœur à la latitude de Gibraltar
C’est aux alentours de 23 h que Tanguy Delamotte franchissait à son tour la lattitude de Gibraltar en s’offrant en guise de récompense la 13e place. Située plus à l’ouest, Samantha Davies sur Saveol n’est toujours passée en dessous et pointe désormais 14e à 14 milles d’Initiatives Cœur.

Vers la sortie du front
Premier en pointe dans le sud, Macif devrait d’ici quelques heures commencer à ralentir en entrant dans une zone météorologique de transition, générant des vents inférieurs à 10 nœuds. Si l’arrière de la flotte devrait encore bénéficier d’un peu plus de pression, l’élastique fera une nouvelle fois son travail et les écarts se resserreront légèrement. En revanche pour les retardataires, le front sera encore très actif avec plus de 25 nœuds de nord, permettant de belles glissades sur une route directe. Une aubaine pour Energa et Votre Nom Autour du Monde qui pourront combler une partie des 660 milles de retard sur la tête. Actuellement, les deux IMOCA naviguent à 220 milles dans le nord ouest de Sao Miguel aux Açores.

Cette nuit au quatrième jour de course, Bureau Vallée a été heurté par un bateau de pêche au large du Portugal. Les dégâts, que Louis a pu constater au lever du jour et faire diagnostiquer par son équipe technique, ne sont pas réparables en mer. Le skipper fait route vers les Sables d’Olonne pour réparer et tenter de repasser la ligne de départ avant le 20 novembre à 13 heures 02, comme autorisé par les règles de course.

Un retour au stand sous haute surveillance
Louis va bien, physiquement d’abord et même s’il est très abattu par ce coup du sort, le jeune homme fait preuve d’une grande maturité et d’une exceptionnelle ténacité. Après analyse des dégâts sur Bureau Vallée et concertation avec ses partenaires, le plus jeune des concurrents de ce Vendée Globe a pris la décision de tout tenter pour réaliser ce tour du monde. Il lui reste moins de six jours pour revenir au stand, réparer et repasser la ligne de départ aux Sables d’Olonne.
Une fenêtre météo s’est ouverte pour ce retour vers la Vendée, elle est mince, mais Louis est bien décidé à forcer sa chance. Il était à 700 milles des Sables quand il a pris sa décision. Son équipe à terre travaille pour procéder au remplacement du hauban, sachant que là aussi, les délais de fabrication seront serrés… Et pour corser le tout, Bureau Vallée ne peut pas virer de bord, il doit absolument rester tribord amure pour ne prendre le mât sur le pont. «Je ressens un profond sentiment d’injustice, mais j’y crois encore, sinon, je ne remonterais pas». Chapeau Louis !
Les dégâts
C’est à 3 heures 10 (heure locale) cette nuit que la direction de course a reçu l’appel de Louis Burton qui signalait avoir été percuté sur le flanc bâbord par un chalutier. Bureau Vallée était alors à 400 milles à l’ouest de Lisbonne. Le bateau de pêche n’a pas répondu à ses appels et a disparu dans la nuit.
Louis a viré aussitôt après le choc et fait route au Nord-Est pour sécuriser le mât, le galhauban bâbord étant endommagé à trois endroits sur près de deux mètres au-dessus du pont. Il a pu réaliser des photos des impacts et les envoyer à son équipe technique, notamment à Eric Cochet, qui s’occupe des gréements. Celui-ci a pu diagnostiquer les dégâts et conclure que continuer la course dans ces conditions s’avère impossible, voire risqué. Ce sont les haubans qui maintiennent, en latéral et longitudinal, le mât du bateau et l’un d’entre eux est fortement fragilisé.
Même s’il est tout nouveau dans l’univers de la course au large, ce n’est pas la première fois qu’un accident comme celui-là arrive au benjamin du Vendée Globe. C’était il y a deux ans, en Class40 sur la Route du Rhum, dans le même secteur très fréquenté par les pêcheurs, au coeur de la nuit aussi. Il avait réussi à réparer les dégâts en mer et à poursuivre sa course.
Pour son premier Vendée Globe le jeune Parisien mesurait sa chance « d’en être’ tout en redoutant la ‘casse toute bête », de celle qu’on ne peut pas anticiper, ni comprendre. Cette nuit, quand le bateau de pêche est entré en collision avec Bureau Vallée, Louis était en veille, dans le cockpit, tous ses instruments de surveillance allumés (radar et AIS)… Les conditions étaient mauvaises. La mer formée, la visibilité mauvaise, le vent soufflait fort du Sud Ouest, à plus de 30 noeuds et Bureau Vallée marchait à 18 noeuds sous 2 ris ORC, confirmant ainsi que son option ‘gonflée’ au nord avait payé…

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Site officiel :
http://www.louisburton.bureau-vallee.fr

Après l’énorme succès populaire rencontré par le village-départ des Sables d’Olonne, avec environ un million de visiteurs enregistrés pendant les trois semaines d’ouverture et plus de 300 000 personnes présentes aux abords du port le jour du départ, le PC Course du Vendée Globe migre vers la capitale. Mardi, Bruno Retailleau, président de la SAEM Vendée, est venu inaugurer le PC Montparnasse qui s’étend sur une surface de 1000 m² de modulaires Bodard.

Ouvert tous les jours pendant trois mois (vacations de 12h30 à 13h15), le PC Montparnasse est composé de trois espaces principaux :

- La salle des vacations. Ouverte au public de 10h à 19h et pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes, elle est conçue comme un véritable studio télé avec un plateau pouvant accueillir cinq intervenants, régie son et vidéo, etc.

- Les bureaux, réservés à l’organisation, la direction de course, les rédacteurs du site Internet de la course et les journalistes.

- L’espace VIP, dédié aux partenaires du Vendée Globe et aux équipes pour recevoir leurs invités.

L’ambition de ce PC Course Montparnasse est d’accueillir au mieux les spectateurs et les médias pour rester sur la dynamique enclenchée aux Sables d’Olonne, où 1100 journalistes et techniciens des médias, dont 15% d’internationaux (trente pays représentés), s’étaient déplacés.

Le pari d’un Vendée Globe 2.0 est également en passe d’être réussi. Depuis le 20 octobre, le site Internet vendeeglobe.org a enregistré près de 9 millions de pages vues (dont un quart issues de l’étranger) alors que les vidéos (en trois langues) ont cumulé 1,7 million de vues sur les chaînes Dailymotion et Youtube. Le live vidéo du départ a permis d’enregistrer 400 000 vues, dont 20% à l’international.

Si la régate virtuelle bat également tous les records grâce à plus de 240 000 inscrits sur Virtual Regatta, les réseaux sociaux ne sont pas en reste avec 47 000 fans sur la page Facebook et près de 13 000 abonnés au compte Twitter. Quant à l’appli, sortie le 1er novembre, elle s’est hissée en 48 heures à la première place des applications gratuites dans la catégorie sport de l’App Store pour iPhone et iPad. Egalement disponible sur Google Play pour smartphones et tablettes Androïd, elle a été téléchargée par plus de 85 000 personnes, tous supports confondus.

Une diffusion à l’international jamais atteinte
La course désormais lancée, ce sont près de 2 milliards de foyers qui pourront suivre au quotidien l’épreuve grâce à une diffusion télé exceptionnelle réunissant 65 chaînes dans 190 pays différents.

C’est officiel !
Le village des Sables d’Olonne ouvrira de nouveau ses portes le 25 janvier prochain en vue des arrivées des skippers du Vendée Globe.