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A bord de Virbac-Paprec 3, Jean-Pierre Dick vient de célébrer Noël quelques heures avant le réveillon en France. Il nous fait partager son 5ème réveillon de Noël en mer*. Un endroit particulier pour célébrer une fête familiale seul au beau milieu de l'Océan Pacifique.
Jean-Pierre : « J'ai installé toute mes décorations de Noël. Mon équipe avait caché un sapin de Noël en bois, un bonnet de père Noël, des lunettes de soleil rouge Oakley, je me suis déguisé en « Père Noël des mers ».
Pas le temps de passer Noël aux fourneaux, pour mon 5ème Noël en mer, j'avais fait le choix d'un repas amélioré en conservant une base de lyophilisés agrémentés des ingrédients traditionnels d'un diner de Noël : Champagne Mumm, foie gras, biscuits St Michel et chocolats de Ploemeur.
Cela fait chaud au cœur de découvrir toutes ces attentions. Je vais appeler mes proches pour partager ce moment avec eux. C'est tout de même difficile de fêter ça loin des siens. Seul au beau milieu du Pacifique, ce n'est pas le meilleur endroit pour faire la fête !
Avec la problématique de poids à bord, mes proches m'ont offert des cadeaux légers : une petite poule en peluche Saint Michel, des photos marrantes de ma femme, de mon fils et de mon équipe avec un bonnet de Père Noel ! Les enfants de Roquesteron m'ont offert des olives en chocolat et des dessins. »
*convoyage après la transat Jacques Vabre 2003, Vendée Globe 2004, Barcelona World Race 2007 et Vendée Globe 2008.
Jean-Pierre : « J'ai installé toute mes décorations de Noël. Mon équipe avait caché un sapin de Noël en bois, un bonnet de père Noël, des lunettes de soleil rouge Oakley, je me suis déguisé en « Père Noël des mers ».
Pas le temps de passer Noël aux fourneaux, pour mon 5ème Noël en mer, j'avais fait le choix d'un repas amélioré en conservant une base de lyophilisés agrémentés des ingrédients traditionnels d'un diner de Noël : Champagne Mumm, foie gras, biscuits St Michel et chocolats de Ploemeur.
Cela fait chaud au cœur de découvrir toutes ces attentions. Je vais appeler mes proches pour partager ce moment avec eux. C'est tout de même difficile de fêter ça loin des siens. Seul au beau milieu du Pacifique, ce n'est pas le meilleur endroit pour faire la fête !
Avec la problématique de poids à bord, mes proches m'ont offert des cadeaux légers : une petite poule en peluche Saint Michel, des photos marrantes de ma femme, de mon fils et de mon équipe avec un bonnet de Père Noel ! Les enfants de Roquesteron m'ont offert des olives en chocolat et des dessins. »
*convoyage après la transat Jacques Vabre 2003, Vendée Globe 2004, Barcelona World Race 2007 et Vendée Globe 2008.
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Alors que nous terriens seront bien au chaud près de notre cheminée, Jean Le Cam va avoir une soirée du 24 décembre quelque peu agitée. Il a profité du calme avant la tempête pour fêter Noël hier soir et partager en vidéos ses cadeaux et transmettre un message aux enfants.
« Je n’ai pas beaucoup dormi ces derniers temps, le vent passait de 14 à 24 nœuds. J’ai enfin réussi à dormir une heure d’affilée ce matin. Il faut que je me repose car les conditions vont se dégrader jusqu’à demain 13h UTC (=14h en France). Là, j’ai déjà 27 nœuds de vent et ça va monter jusqu’à 35 voire 40 nœuds. »
Jean Le Cam ou le clown triste de Noël
« La soirée de Noël, je l’ai fêtée le 23 au soir car en heure locale, ça correspondait au 24 au matin en Nouvelle-Zélande. Et puis c’était ma dernière opportunité de le faire avant que le vent ne monte trop. On ne peut pas dire que je me suis amusé mais j’ai pris plaisir à faire les vidéos et à manger un bon repas. Je me suis fait du ris de veau avec du riz. Une bonne plâtrée, c’est peut-être pour ça que j’ai réussi à m’endormir (rires). Et puis Noël, c’est l’occasion de faire passer des messages, en vidéo ou à la radio.»
« Les cadeaux m’ont fait plaisir. J’ai beaucoup aimé le sac en fermeture éclair. C’est hyper ingénieux. J’ai aussi eu des DVD mais bon, je n’ai pas de lecteur (rires) ! Mais surtout, j’ai eu une nouvelle mascotte : Théo, le raton-laveur. »
« Je n’ai pas beaucoup dormi ces derniers temps, le vent passait de 14 à 24 nœuds. J’ai enfin réussi à dormir une heure d’affilée ce matin. Il faut que je me repose car les conditions vont se dégrader jusqu’à demain 13h UTC (=14h en France). Là, j’ai déjà 27 nœuds de vent et ça va monter jusqu’à 35 voire 40 nœuds. »
Jean Le Cam ou le clown triste de Noël
« La soirée de Noël, je l’ai fêtée le 23 au soir car en heure locale, ça correspondait au 24 au matin en Nouvelle-Zélande. Et puis c’était ma dernière opportunité de le faire avant que le vent ne monte trop. On ne peut pas dire que je me suis amusé mais j’ai pris plaisir à faire les vidéos et à manger un bon repas. Je me suis fait du ris de veau avec du riz. Une bonne plâtrée, c’est peut-être pour ça que j’ai réussi à m’endormir (rires). Et puis Noël, c’est l’occasion de faire passer des messages, en vidéo ou à la radio.»
« Les cadeaux m’ont fait plaisir. J’ai beaucoup aimé le sac en fermeture éclair. C’est hyper ingénieux. J’ai aussi eu des DVD mais bon, je n’ai pas de lecteur (rires) ! Mais surtout, j’ai eu une nouvelle mascotte : Théo, le raton-laveur. »
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A toi, à moi : en tête, le chassé-croisé continue entre Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et François Gabart (MACIF). Mais derrière eux, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) reprend du terrain puisqu’en 24 heures, il a comblé 80 milles de son retard sur les leaders. Pour Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) la grande question est de trouver le bon équilibre entre la durée de son escale forcée et la fiabilité des réparations effectuées sur ses supports d’hydrogénérateurs.
Le marquage à la culotte continue pour les deux leaders du Vendée Globe. Les deux gaillards disposent de bateaux très proches, ont été élevé au même lait du centre d’entraînement de Port-la-Forêt, ont les mêmes approches pragmatiques mâtinées d’une rigueur toute scientifique. Au final, c’est plutôt logique que les écarts de route soient si faibles entre eux. Pourtant, la donne pourrait être bousculée à l’approche de la porte Pacifique Ouest. En cause, une dépression d’origine tropicale qui pourrait venir perturber ce bel ordonnancement, en générant des vents instables et faibles aux abords de cette porte. Les logiciels de routage qui préconisaient, hier encore, un crochet bien au nord pour rejoindre ensuite la dernière des portes du Pacifique, proposent aujourd’hui de plonger jusqu’aux abords du 55° Sud. Comme quoi, vérité d’un jour ne vaut pas forcément le lendemain. Cette zone de vents faibles pourrait aussi décider du destin de Jean-Pierre Dick dans cette course. Qu’elle s’installe suffisamment tôt et les deux leaders pourraient être fortement freinés, permettant à Jean-Pierre de revenir dans le match. Qu’en revanche, la dépression tarde à descendre et la zone de transition pourrait s’installer après le passage des leaders, reléguant aux oubliettes tous les efforts du skipper niçois, lorientais d’adoption.
Le Cam, l’échappée belle
Jean Le Cam, quant à lui, peut se friser les moustaches, voire la tignasse par défaut. Le skipper de SynerCiel a saisi l’opportunité de creuser le trou sur le groupe des quinquas Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). On sentait, depuis plusieurs jours, Jean Le Cam, moins prolixe, plus concentré, lors des directs avec le PC Course. Sans doute sentait-il cette occasion se profiler et craignait-il de la voir s’échapper. Au final, il a su rester sur la brèche au bon moment et filer à l’anglaise sous l’étrave de Mr Golding. Reste que pour lui, le podium est encore à plus de 1200 milles, soit entre trois et quatre jours de mer à rattraper. Autant dire que, sauf souci matériel chez le trio de tête, l’affaire n’a rien d’une évidence.
Les solidaires de Sandy Bay
Bernard Stamm a finalement mouillé son voilier en face de la plage de Sandy Bay, au nord de l’île Auckland. Après avoir vainement cherché un mouillage forain suffisamment abrité, il a, après bien des zigzags jeté son dévolu sur cette baie dans laquelle Marc Guillemot avait déjà mouillé en 2008 pour réparer son rail de grand-voile endommagé. Le skipper de Safran,quand il a été mis au courant des intentions de Bernard, s’est spontanément proposé pour guider le navigateur suisse. S’en est suivi, un véritable petit road-book transmis à l’équipe technique de Cheminées Poujoulat avec les pièges à éviter et quelques bons conseils pour choisir le lieu de mouillage le plus adapté. Quand il s’était arrêté en 2008, Marc avait été sidéré par la densité de la faune évoquant un endroit magique où phoques et morses vivent par troupeaux, où de nombreux cétacés, orques et cachalots viennent roder autour du bateau. Il y avait même aperçu deux scientifiques néo-zélandais sur la plage, mais n’avait pu, règlement oblige, entrer véritablement en contact avec eux.
Pour approcher Sandy Bay, Bernard Stamm a dû mettre son moteur en route après en avoir informé la direction de course. Il devra, une fois les réparations effectuées, plomber de nouveau son arbre d’hélice, puis en envoyer la preuve photographique à la direction de course. Ce sera ensuite au jury international d’évaluer si Bernard a tiré un avantage quelconque du fait d’avoir rejoint le mouillage au moteur. Il prendra sa décision au vu de l’ensemble des éléments fournis par le navigateur suisse. Actuellement, Bernard évalue le temps de travail entre 24 et 48 heures. Il ainsi pourrait repartir bord à bord avec Jean Le Cam, qui pointe à près de 500 milles de sa position. Nul doute que ce duel dans la course, entre deux fortes personnalités, aurait une certaine allure.
Le Cam, l’échappée belle
Jean Le Cam, quant à lui, peut se friser les moustaches, voire la tignasse par défaut. Le skipper de SynerCiel a saisi l’opportunité de creuser le trou sur le groupe des quinquas Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered). On sentait, depuis plusieurs jours, Jean Le Cam, moins prolixe, plus concentré, lors des directs avec le PC Course. Sans doute sentait-il cette occasion se profiler et craignait-il de la voir s’échapper. Au final, il a su rester sur la brèche au bon moment et filer à l’anglaise sous l’étrave de Mr Golding. Reste que pour lui, le podium est encore à plus de 1200 milles, soit entre trois et quatre jours de mer à rattraper. Autant dire que, sauf souci matériel chez le trio de tête, l’affaire n’a rien d’une évidence.
Les solidaires de Sandy Bay
Bernard Stamm a finalement mouillé son voilier en face de la plage de Sandy Bay, au nord de l’île Auckland. Après avoir vainement cherché un mouillage forain suffisamment abrité, il a, après bien des zigzags jeté son dévolu sur cette baie dans laquelle Marc Guillemot avait déjà mouillé en 2008 pour réparer son rail de grand-voile endommagé. Le skipper de Safran,quand il a été mis au courant des intentions de Bernard, s’est spontanément proposé pour guider le navigateur suisse. S’en est suivi, un véritable petit road-book transmis à l’équipe technique de Cheminées Poujoulat avec les pièges à éviter et quelques bons conseils pour choisir le lieu de mouillage le plus adapté. Quand il s’était arrêté en 2008, Marc avait été sidéré par la densité de la faune évoquant un endroit magique où phoques et morses vivent par troupeaux, où de nombreux cétacés, orques et cachalots viennent roder autour du bateau. Il y avait même aperçu deux scientifiques néo-zélandais sur la plage, mais n’avait pu, règlement oblige, entrer véritablement en contact avec eux.
Pour approcher Sandy Bay, Bernard Stamm a dû mettre son moteur en route après en avoir informé la direction de course. Il devra, une fois les réparations effectuées, plomber de nouveau son arbre d’hélice, puis en envoyer la preuve photographique à la direction de course. Ce sera ensuite au jury international d’évaluer si Bernard a tiré un avantage quelconque du fait d’avoir rejoint le mouillage au moteur. Il prendra sa décision au vu de l’ensemble des éléments fournis par le navigateur suisse. Actuellement, Bernard évalue le temps de travail entre 24 et 48 heures. Il ainsi pourrait repartir bord à bord avec Jean Le Cam, qui pointe à près de 500 milles de sa position. Nul doute que ce duel dans la course, entre deux fortes personnalités, aurait une certaine allure.
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Avec la remontée des portes des glaces, le parcours théorique de ce Vendée Globe 2012 s’est quelque peu allongé pour atteindre 24 394 milles (45 178 km). En passant aujourd’hui sous la barre des 12 197 milles restant à parcourir, le skipper de SynerCiel va franchir la mi-parcours. Un joli cadeau de Noël après son entrée dans le Pacifique hier soir et l’augmentation de son avance sur ses poursuivants cette nuit. Retour sur 43 jours d’aventure.
Départ des Sables d’Olonne – 10 novembre 2012
13h02, c’est parti pour le tour du monde. Après quelques jours de silence radio, le temps de s’amariner, Jean Le Cam reprend contact avec la terre. Fidèle à sa réputation, le skipper finistérien anime les vacations et a le sens de la formule : « Picasso n’aurait pas fait mieux »
Dès la fin du Golfe De Gascogne, un duo inattendu se forme. Le roi Jean fait route bord à bord avec un des sujets de sa majesté, le Britannique Mike Golding. Le passage du Cap Finisterre fait polémique. Les skippers avaient-ils ou non le droit de couper le rail des cargos. Le jury sanctionne Jean Le Cam d’une pénalité de deux heures. Le roi grogne !
Un ménage à trois mais une plongée bien solitaire !
Un nouvel arrivant se greffe au duo franco-britannique, Dominique Wavre accroche le wagon et voilà les trois compères partis pour un ménage à trois qui dure encore aujourd’hui avec ses hauts et ses bas. Le pot-au-noir laisse passer les « tontons flingueurs » sans trop de tracas et le 22 novembre à 08H09 UTC, SynerCiel entre dans l’hémisphère Sud. Jean Le Cam parvient à prendre la tête du trio à la faveur d’un positionnement plus Sud dans la descente de l’Atlantique mais le 2 décembre va mettre à mal tous ses efforts. Alors que depuis 24 heures, SynerCiel accuse un léger retard de vitesse, Jean Le Cam découvre qu’un filet d’assez grande taille s’est pris dans la quille. Après plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, le skipper décide de se mettre à l’eau. Une plongée pas banale par 40° Sud et une eau à 12°C. A force d’acharnement et de patience, Jean Le Cam parvient à dégager sa quille et fait partager son émotion en vidéo dès son retour à bord de SynerCiel.
Rencontre du troisième type
Au final, Bonne Espérance est passé le 5 décembre en milieu de journée, marquant par la même occasion l’entrée dans l’Océan Indien. Un océan qui se révèlera plein de contrastes et de surprises pour le skipper de SynerCiel.
La première arrive dès le 7 décembre : « Dans la nuit, j’avais changé de voiles pour pouvoir descendre un peu plus. Et puis vers une heure du matin je monte faire une ronde sur le pont pour vérifier que tout va bien. Et là, en regardant sous le vent, je vois des feux !! C’était Dominique Wavre ! Avec Dom, on a eu la bonne idée d’allumer nos feux. On se doutait qu’à naviguer aussi près, on allait bien finir par se croiser. J’ai un peu manœuvré et je l’ai rattrapé vers 2h – 2h30 du matin, pile au lever du jour, parfait pour faire des images ! On a un peu discuté à la VHF, ça fait vraiment plaisir. »
Un indien compliqué
Un petit plaisir qui sera de courte durée car les skippers doivent composer avec un Indien capricieux qui alterne forts coups de vents et anticyclones tenaces et qui permet aux premiers de s’échapper alors que les autres sont ralentis. Après le calme vient la tempête dit le proverbe. Cela n’aura jamais été aussi vrai pour Jean Le Cam qu’en ce 18 décembre à l’approche du Cap Leeuwin.
« J’ai fait le planté de ma vie ! Arrêt buffet alors que j’avançais à plus de 20 nœuds. La mer était grosse, vraiment très grosse avec plus de 6 mètres de houle et le vent soufflait à 40 / 45 nœuds. SynerCiel a descendu une vague vertigineuse et s’est planté en bas ! Un peu comme si tu venais t’encastrer avec ta voiture dans une motte de beurre à pleine vitesse ! Je me suis explosé sur la cloison du vérin de quille. Je suis parti avec le siège de la table à cartes qui s’est arraché. »
Le Tour du monde des îles à grande vitesse
Ce demi-tour du monde aura été marqué par le passage de nombreuses îles, passage qui attisent la curiosité du skipper de SynerCiel : « C’est un Vendée Globe qui ne ressemble à aucun autre. J’ai fait le tour du monde des îles : Fernando de Noronha, Trindade, Saint Paul … Clairement, ça me donne envie de revenir, mais en vacances. Car là on va vite, surtout ceux de devant. Ils ont mis la barre très haute. Ils parviennent à faire des journées à 22 nœuds de moyenne ! Mais ça ne m’empêche pas de viser le TOP 5. On a encore le temps. »
13h02, c’est parti pour le tour du monde. Après quelques jours de silence radio, le temps de s’amariner, Jean Le Cam reprend contact avec la terre. Fidèle à sa réputation, le skipper finistérien anime les vacations et a le sens de la formule : « Picasso n’aurait pas fait mieux »
Dès la fin du Golfe De Gascogne, un duo inattendu se forme. Le roi Jean fait route bord à bord avec un des sujets de sa majesté, le Britannique Mike Golding. Le passage du Cap Finisterre fait polémique. Les skippers avaient-ils ou non le droit de couper le rail des cargos. Le jury sanctionne Jean Le Cam d’une pénalité de deux heures. Le roi grogne !
Un ménage à trois mais une plongée bien solitaire !
Un nouvel arrivant se greffe au duo franco-britannique, Dominique Wavre accroche le wagon et voilà les trois compères partis pour un ménage à trois qui dure encore aujourd’hui avec ses hauts et ses bas. Le pot-au-noir laisse passer les « tontons flingueurs » sans trop de tracas et le 22 novembre à 08H09 UTC, SynerCiel entre dans l’hémisphère Sud. Jean Le Cam parvient à prendre la tête du trio à la faveur d’un positionnement plus Sud dans la descente de l’Atlantique mais le 2 décembre va mettre à mal tous ses efforts. Alors que depuis 24 heures, SynerCiel accuse un léger retard de vitesse, Jean Le Cam découvre qu’un filet d’assez grande taille s’est pris dans la quille. Après plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, le skipper décide de se mettre à l’eau. Une plongée pas banale par 40° Sud et une eau à 12°C. A force d’acharnement et de patience, Jean Le Cam parvient à dégager sa quille et fait partager son émotion en vidéo dès son retour à bord de SynerCiel.
Rencontre du troisième type
Au final, Bonne Espérance est passé le 5 décembre en milieu de journée, marquant par la même occasion l’entrée dans l’Océan Indien. Un océan qui se révèlera plein de contrastes et de surprises pour le skipper de SynerCiel.
La première arrive dès le 7 décembre : « Dans la nuit, j’avais changé de voiles pour pouvoir descendre un peu plus. Et puis vers une heure du matin je monte faire une ronde sur le pont pour vérifier que tout va bien. Et là, en regardant sous le vent, je vois des feux !! C’était Dominique Wavre ! Avec Dom, on a eu la bonne idée d’allumer nos feux. On se doutait qu’à naviguer aussi près, on allait bien finir par se croiser. J’ai un peu manœuvré et je l’ai rattrapé vers 2h – 2h30 du matin, pile au lever du jour, parfait pour faire des images ! On a un peu discuté à la VHF, ça fait vraiment plaisir. »
Un indien compliqué
Un petit plaisir qui sera de courte durée car les skippers doivent composer avec un Indien capricieux qui alterne forts coups de vents et anticyclones tenaces et qui permet aux premiers de s’échapper alors que les autres sont ralentis. Après le calme vient la tempête dit le proverbe. Cela n’aura jamais été aussi vrai pour Jean Le Cam qu’en ce 18 décembre à l’approche du Cap Leeuwin.
« J’ai fait le planté de ma vie ! Arrêt buffet alors que j’avançais à plus de 20 nœuds. La mer était grosse, vraiment très grosse avec plus de 6 mètres de houle et le vent soufflait à 40 / 45 nœuds. SynerCiel a descendu une vague vertigineuse et s’est planté en bas ! Un peu comme si tu venais t’encastrer avec ta voiture dans une motte de beurre à pleine vitesse ! Je me suis explosé sur la cloison du vérin de quille. Je suis parti avec le siège de la table à cartes qui s’est arraché. »
Le Tour du monde des îles à grande vitesse
Ce demi-tour du monde aura été marqué par le passage de nombreuses îles, passage qui attisent la curiosité du skipper de SynerCiel : « C’est un Vendée Globe qui ne ressemble à aucun autre. J’ai fait le tour du monde des îles : Fernando de Noronha, Trindade, Saint Paul … Clairement, ça me donne envie de revenir, mais en vacances. Car là on va vite, surtout ceux de devant. Ils ont mis la barre très haute. Ils parviennent à faire des journées à 22 nœuds de moyenne ! Mais ça ne m’empêche pas de viser le TOP 5. On a encore le temps. »
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Dominique Wavre s’est exprimé ce matin dans le cadre d’une vacation radio organisée chez son partenaire Mirabaud en présence de représentants des médias romands. Très à l’aise comme à son habitude, et heureux de partager son aventure, il a longuement décrit son quotidien, les mers du sud, sa gestion du sommeil. Petit patchwork de ses réponses :
Les tontons flingueurs : Franchement, ça m’amuse beaucoup qu’on nous ait donné ce surnom. J’adore le film, et la référence me fait sourire. Je ne me prends pas pour autant pour Blier !
Le moment le plus marquant depuis le début : C’est lorsque j’ai enfourné, il y a trois jours. Le voilier est parti en survitesse sur une grosse vague ; puis, lorsqu’il est arrivé en bas de la vague, il s’est planté, l’étrave s’est retrouvée deux bons mètres sous la surface et tout le bateau a été immergé. Le coup de frein a été brutal. Tout ce qui n’était pas attaché dans la cabine a volé. Le chandelier avant est complètement tordu.
Objectifs : Je reste à l’affut de toutes les opportunités, et prêt à les saisir. C’est clair que les premiers sont loin ; ils naviguent dans des systèmes météo totalement différents. Il peut certes y avoir un grand coup de frein devant, mais la probabilité est assez faible. Par contre la régate est très intense au sein de mon groupe, et elle va continuer ainsi jusqu’à la fin. C’est une très belle régate.
François Gabart et Armel Le Cleac’h : Ils effectuent une course remarquable, et je suis très impressionné par leur maîtrise tactique, stratégique et technique. C’est très impressionnant. Le fait qu’ils soient si proches, depuis si longtemps, est assez extraordinaire. Par contre il existe un risque que leur proximité ne les pousse à prendre des risques inutiles et faire des bêtises à cause de la pression que cette proximité engendre.
Quantité de nourriture : J’ai embarqué pour 83 jours de nourriture, mais les rations sont confortables et j’en mets régulièrement une partie de côté, ce qui pourra s’avérer utile sur la fin car nous avons été passablement ralentis par les anticyclones.
L’âge du capitaine : C’est vrai que Mike Golding, Jean Le Cam et moi-même sommes les concurrents les plus expérimentés de ce Vendée Globe. En ce qui me concerne, je suis en pleine forme, et je n’ai jamais eu le sentiment d’être ralenti en raison de mon âge. Je ne pense pas que ce soit un facteur déterminant.
Noël : Ça ne sera pas un jour comme les autres ; il y aura surement quelques cadeaux cachés dans mes sacs, ou des guirlandes, je ne sais pas… Et puis, il y a la séquence émotion, qui est inévitable et à double tranchant. D’une part on est content avec les cadeaux, et de partager ce moment par la pensée ; et en même temps on est éloigné des siens ; ce sont des émotions qui ne sont pas toujours faciles à vivre.
Note à tous les marins virtuels et aux supporters de Dominique :
Le prochain Journal de Bord sera diffusé le 28 décembre. Le site Internet de Dominique et son compte Facebook seront tenus à jour au quotidien.
Nous vous souhaitons un joyeux Noël !
Pour voir plus de vidéos, visitez www.dominiquewavre.com/fr/gallery/videos/
Classement le 21/12/2012 - 09:00 GMT :
1 MACIF - François Gabart 0.0 nm
2 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h +4.3 nm
3 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +575.9 nm
4 Cheminées Poujoulat - Bernard Stamm +889.7 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson +891.7 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +1987.2 nm.
Météo : Ouest à Sud-Ouest 15/20 nœuds, rafales 30 nœuds. Mer forte à très forte par houle de Sud-Ouest 3 à 5 mètres, devenant agitée. Averses en début de période.
Les tontons flingueurs : Franchement, ça m’amuse beaucoup qu’on nous ait donné ce surnom. J’adore le film, et la référence me fait sourire. Je ne me prends pas pour autant pour Blier !
Le moment le plus marquant depuis le début : C’est lorsque j’ai enfourné, il y a trois jours. Le voilier est parti en survitesse sur une grosse vague ; puis, lorsqu’il est arrivé en bas de la vague, il s’est planté, l’étrave s’est retrouvée deux bons mètres sous la surface et tout le bateau a été immergé. Le coup de frein a été brutal. Tout ce qui n’était pas attaché dans la cabine a volé. Le chandelier avant est complètement tordu.
Objectifs : Je reste à l’affut de toutes les opportunités, et prêt à les saisir. C’est clair que les premiers sont loin ; ils naviguent dans des systèmes météo totalement différents. Il peut certes y avoir un grand coup de frein devant, mais la probabilité est assez faible. Par contre la régate est très intense au sein de mon groupe, et elle va continuer ainsi jusqu’à la fin. C’est une très belle régate.
François Gabart et Armel Le Cleac’h : Ils effectuent une course remarquable, et je suis très impressionné par leur maîtrise tactique, stratégique et technique. C’est très impressionnant. Le fait qu’ils soient si proches, depuis si longtemps, est assez extraordinaire. Par contre il existe un risque que leur proximité ne les pousse à prendre des risques inutiles et faire des bêtises à cause de la pression que cette proximité engendre.
Quantité de nourriture : J’ai embarqué pour 83 jours de nourriture, mais les rations sont confortables et j’en mets régulièrement une partie de côté, ce qui pourra s’avérer utile sur la fin car nous avons été passablement ralentis par les anticyclones.
L’âge du capitaine : C’est vrai que Mike Golding, Jean Le Cam et moi-même sommes les concurrents les plus expérimentés de ce Vendée Globe. En ce qui me concerne, je suis en pleine forme, et je n’ai jamais eu le sentiment d’être ralenti en raison de mon âge. Je ne pense pas que ce soit un facteur déterminant.
Noël : Ça ne sera pas un jour comme les autres ; il y aura surement quelques cadeaux cachés dans mes sacs, ou des guirlandes, je ne sais pas… Et puis, il y a la séquence émotion, qui est inévitable et à double tranchant. D’une part on est content avec les cadeaux, et de partager ce moment par la pensée ; et en même temps on est éloigné des siens ; ce sont des émotions qui ne sont pas toujours faciles à vivre.
Note à tous les marins virtuels et aux supporters de Dominique :
Le prochain Journal de Bord sera diffusé le 28 décembre. Le site Internet de Dominique et son compte Facebook seront tenus à jour au quotidien.
Nous vous souhaitons un joyeux Noël !
Pour voir plus de vidéos, visitez www.dominiquewavre.com/fr/gallery/videos/
Classement le 21/12/2012 - 09:00 GMT :
1 MACIF - François Gabart 0.0 nm
2 Banque Populaire - Armel Le Cléac'h +4.3 nm
3 Virbac Paprec 3 - Jean-Pierre Dick +575.9 nm
4 Cheminées Poujoulat - Bernard Stamm +889.7 nm
5 Hugo Boss - Alex Thomson +891.7 nm
...
8 Mirabaud - Dominique Wavre +1987.2 nm.
Météo : Ouest à Sud-Ouest 15/20 nœuds, rafales 30 nœuds. Mer forte à très forte par houle de Sud-Ouest 3 à 5 mètres, devenant agitée. Averses en début de période.
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Le traditionnel Gala de l’Election des Reines aura lieu le dimanche de Pâques 31 mars, à 20 h 30, aux Atlantes.
Les jeunes filles souhaitant s’inscrire à l’élection des Reines des Sables 2013, peuvent déposer leurs candidatures dès maintenant auprès de Viviane, dans le hall d’accueil de la Mairie des Sables d'olonne.
Téléphone : 02 51 23 16 00 ou au 06 09 74 58 91.
Renseignements et inscriptions également sur le site de l’association « Sables Traditions » www.sablestraditions.com par courriel, à l’onglet formulaires de contact.
Les inscriptions seront définitivement closes le 31 janvier 2013.
Les jeunes filles du Quadrille Sablais et les candidates déclarées, sont conviées aux répétitions qui ont lieu le vendredi soir, à 19 h 30, salle ASC, impasse de la Salle des Sauniers, La Chaume, Les Sables d’Olonne.
Téléphone : 02 51 23 16 00 ou au 06 09 74 58 91.
Renseignements et inscriptions également sur le site de l’association « Sables Traditions » www.sablestraditions.com par courriel, à l’onglet formulaires de contact.
Les inscriptions seront définitivement closes le 31 janvier 2013.
Les jeunes filles du Quadrille Sablais et les candidates déclarées, sont conviées aux répétitions qui ont lieu le vendredi soir, à 19 h 30, salle ASC, impasse de la Salle des Sauniers, La Chaume, Les Sables d’Olonne.
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Il reste environ 750 milles, soit un peu moins de 2 jours, à Mike Golding dans l'Océan Indien, mais les conditions dans lesquelles il se trouve sont de nouveau assez compliquées. Le skipper britannique préférerait de loin une sortie express vers le Pacifique mais au contraire les fichiers montrent un contexte météorologique indécis et contradictoire.
"Une nouvelle fois, les conditions sont compliquées et très variables," expliquait Mike ce matin. "En une heure, j'ai eu presque 28 noeuds de vent puis un tout petit 12 noeuds. Le vent est plein vent arrière. J'ai tendance à croire un peu plus au modèle EC parce que le GFS me positionne actuellement dans un vent de 35 noeuds."
Jean Le Cam, concurrent direct de Mike depuis le départ des Sables, se décale vers le sud, et cumule désormais une avance de 155 milles, sur une trajectoire décalée.
"Pour être franc, je ne vois pas du tout ce que Jean essaye de faire. Mais à 150 ou 160 milles devant moi, peut être qu'il y a effectivement quelque chose que je ne voit pas, mais j'ai fait tourner un routage pour lui et on pourrait se retrouver sous la Tasmanie.
En même temps, je n'arrive pas à trouver la bonne combinaison de voile. J'avais le grand gennaker mais j'étais déçu de mes progrès au classement de 04h00.
Le pilote a décroché à un moment, on s'est retrouvé complètement couché. Ce n'est pas vraiment un problème de pilote, mais il était peut être un peu surchargé, donc je l'ai mis sur le vérin hydraulique, ça devrait le soulager. Le gouvernail est extrêmement lourd, certainement due à ces vagues, ce n'est pas que le pilote fasse sa mauviette."
L'esprit de Noël règne désormais à bord de Gamesa, Mike a renvoyé des messages à 3 écoles du sud de l'Angleterre qui suivent sa course au quotidien ainsi que cette photo. Espérons que le Père Noël ne l'oublie pas dans quelques jours !
"Une nouvelle fois, les conditions sont compliquées et très variables," expliquait Mike ce matin. "En une heure, j'ai eu presque 28 noeuds de vent puis un tout petit 12 noeuds. Le vent est plein vent arrière. J'ai tendance à croire un peu plus au modèle EC parce que le GFS me positionne actuellement dans un vent de 35 noeuds."
Jean Le Cam, concurrent direct de Mike depuis le départ des Sables, se décale vers le sud, et cumule désormais une avance de 155 milles, sur une trajectoire décalée.
"Pour être franc, je ne vois pas du tout ce que Jean essaye de faire. Mais à 150 ou 160 milles devant moi, peut être qu'il y a effectivement quelque chose que je ne voit pas, mais j'ai fait tourner un routage pour lui et on pourrait se retrouver sous la Tasmanie.
En même temps, je n'arrive pas à trouver la bonne combinaison de voile. J'avais le grand gennaker mais j'étais déçu de mes progrès au classement de 04h00.
Le pilote a décroché à un moment, on s'est retrouvé complètement couché. Ce n'est pas vraiment un problème de pilote, mais il était peut être un peu surchargé, donc je l'ai mis sur le vérin hydraulique, ça devrait le soulager. Le gouvernail est extrêmement lourd, certainement due à ces vagues, ce n'est pas que le pilote fasse sa mauviette."
L'esprit de Noël règne désormais à bord de Gamesa, Mike a renvoyé des messages à 3 écoles du sud de l'Angleterre qui suivent sa course au quotidien ainsi que cette photo. Espérons que le Père Noël ne l'oublie pas dans quelques jours !
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