Comme deux vieux chimpanzés
Finie la torture des bords de près où le bateau, gité en permanence, cogne dans chaque vague… Cette situation particulièrement inconfortable, surtout lorsqu’elle dure des jours et des nuits entières, Yves la décrivait hier avec humour : « hier soir je nous voyais Lionel et moi tenter de nous déplacer à l'intérieur du bateau avec pour objectif principal d'éviter la grosse gamelle au fond du bateau ! Je nous voyais choisir avec précaution nos prises sur les mains courantes, les sangles installées partout le long du roof, et bien faire attention où poser ses pieds... Quelle adresse ! Quelle aisance ! On aurait dit deux vieux chimpanzés se déplaçant tranquillement de branche en branche afin d'attraper la plus belle pousse de bambou de la forêt… »
Tout cela est désormais du passé pour le duo calédo-vendéen. Depuis la nuit dernière, Yves et Lionel doivent bénéficier d’une brise portante de secteur Nord Est encore faible mais qui va progressivement s’orienter au secteur Est en se renforçant. Le régime d’alizé, longtemps perturbé par le passage successif de plusieurs dépressions, se rétabli enfin sur la route des Antilles.
Presque la mi-parcours : combativité et moral d’acier
Le Class40 Vale Inco Nouvelle Calédonie est à environ 2000 milles (3700 km) de l’île de Saint Barth’, soit une semaine de navigation si les conditions sont bonnes. Ensuite, la traversée de la Mer des Antilles (environ 1500 milles) jusqu’à Progreso devrait prendre 5 à 6 jours…
A une petite moitié du parcours de cette première course transatlantique entre la France et le Mexique, Yves et Lionel gardent un moral d’acier. Le lourd (mais nécessaire) handicap de leur escale à La Corogne les empêchent de régater avec les autres concurrents mais la combativité est toujours à poste sur Vale Inco Nouvelle Calédonie. Une combativité et une bonne humeur constamment ravivées par l’indéfectible soutien des enfants calédoniens et vendéens, des élèves du Collège Guy Kadou de Saint Brévin et bien sûr des petits de l’association « 1 Maillot pour la Vie ».
Les enfants : « on compte sur vous ! »
La conclusion pour Charlotte de la classe de CM2 de Poindimié : « Bonjour Yves ! Je voulais juste savoir si tout allait bien ! Je trouve que c’est bien ce que tu fais pour le lagon*, ce serait dommage de perdre quelque chose d'aussi beau ! Je compte sur toi et Lionel pour faire de votre mieux ! »