Tous coupable
Je ne voulais pas passer la queue de la tempête sans signaler que Le Grand Prix des Ecrivains de Vendée 2011 a été remis, le jeudi 15 décembre, à l'Hôtel du département de Vendée, à Philippe Ecalle pour son livre “Xynthia : l'enquête tous coupables ?” (éditions Les Chantuseries).
C’est un moyen pour moi de rester dans le vent, les bourrasques, de répéter mon indignation sur la conduite des élus et autres fonctionnaires, agents de l'état, agents immobilier... sur la “gestion de la vie”.
Si nous sommes tous coupables comme le suggère P. Escalle pour les effets Xynthia ; nous sommes coupables d’avoir élu un Maire ? Nous sommes coupables d’avoir voulu construire une maison sur un terrain dit “constructible” que nous a vendu une agence immobilière “de renom”... Nous sommes coupables de ne pas avoir mesuré la hauteur des digues. Nous sommes coupables de ne pas nous être renseigné sur la nature marécageuse des terrains. Nous sommes coupables du réchauffement planétaire qui a pu causer la tempête. Nous sommes coupables d’avoir confiance et de croire en l’homme. Nous sommes coupables de déléguer nos pouvoirs. Nous sommes coupables de ne pas voir les mesquineries du fric. Nous sommes coupables d’être suffisants et reconnaissants envers ceux qui nous dirigent de daigner poser un regard sur nous. Nous sommes coupables de nous croire importants et même vivants. Nous sommes coupables de penser que nous pensons par nous-mêmes. Nous sommes coupables de gober la presse et la télé. Nous sommes coupables de laisser croire à nos enfants que les people sont les héros modernes que nous allons tous devenir. Nous sommes coupables de croire que l’on peut gagner au loto pour s’en sortir. Nous sommes coupables de voir ou de ne pas voir l’avenir. Et merde... nous sommes coupables d’être humain et d’aspirer au “bonheur”.
Le BONHEUR fera l’objet d’une autre chronique, quand j’aurai le temps de me poser la question entre deux transmissions des numéros qui assurent ma survie.
Car nous ne sommes que des numéros (identité, sécu, impôts, banque...) et des nombres (électeurs, chômeurs, salariés, artisans...) des nombres de morts (29 pour Xynthia) ; des numéros et des nombres et des appels téléphoniques aux 0800... ou l’on ne vous demande que des numéros. J’ai peur de disparaître, je deviens transparent, une succession de chiffres sans aucun sens ni aucune apparence. Je me déshumanise et tout le monde s’en fout puisque nous nous résumons tous à ces quelques chiffres sur nos multitudes de cartes - attention, carte d’électeur oblige - certains dirons s’intéresser au quotidien des français. Mais qu’est-ce que le quotidien ? N° 937, c’est à vous. Du rayon boucherie des grandes surfaces, aux caisses d’Alloc en passant par le crédit, la consultation à l’hôpital, EDF, Pôle Emploi...
Nous ne sommes qu’alignements de chiffres, sans sourires ni paroles, sans ponctuation ni onomatopées, figures de cire en nos musées d’illusions ...
J’ai tout de l’essuie-glace mais il m’en manque la rumeur...
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C’est un moyen pour moi de rester dans le vent, les bourrasques, de répéter mon indignation sur la conduite des élus et autres fonctionnaires, agents de l'état, agents immobilier... sur la “gestion de la vie”.
Si nous sommes tous coupables comme le suggère P. Escalle pour les effets Xynthia ; nous sommes coupables d’avoir élu un Maire ? Nous sommes coupables d’avoir voulu construire une maison sur un terrain dit “constructible” que nous a vendu une agence immobilière “de renom”... Nous sommes coupables de ne pas avoir mesuré la hauteur des digues. Nous sommes coupables de ne pas nous être renseigné sur la nature marécageuse des terrains. Nous sommes coupables du réchauffement planétaire qui a pu causer la tempête. Nous sommes coupables d’avoir confiance et de croire en l’homme. Nous sommes coupables de déléguer nos pouvoirs. Nous sommes coupables de ne pas voir les mesquineries du fric. Nous sommes coupables d’être suffisants et reconnaissants envers ceux qui nous dirigent de daigner poser un regard sur nous. Nous sommes coupables de nous croire importants et même vivants. Nous sommes coupables de penser que nous pensons par nous-mêmes. Nous sommes coupables de gober la presse et la télé. Nous sommes coupables de laisser croire à nos enfants que les people sont les héros modernes que nous allons tous devenir. Nous sommes coupables de croire que l’on peut gagner au loto pour s’en sortir. Nous sommes coupables de voir ou de ne pas voir l’avenir. Et merde... nous sommes coupables d’être humain et d’aspirer au “bonheur”.
Le BONHEUR fera l’objet d’une autre chronique, quand j’aurai le temps de me poser la question entre deux transmissions des numéros qui assurent ma survie.
Car nous ne sommes que des numéros (identité, sécu, impôts, banque...) et des nombres (électeurs, chômeurs, salariés, artisans...) des nombres de morts (29 pour Xynthia) ; des numéros et des nombres et des appels téléphoniques aux 0800... ou l’on ne vous demande que des numéros. J’ai peur de disparaître, je deviens transparent, une succession de chiffres sans aucun sens ni aucune apparence. Je me déshumanise et tout le monde s’en fout puisque nous nous résumons tous à ces quelques chiffres sur nos multitudes de cartes - attention, carte d’électeur oblige - certains dirons s’intéresser au quotidien des français. Mais qu’est-ce que le quotidien ? N° 937, c’est à vous. Du rayon boucherie des grandes surfaces, aux caisses d’Alloc en passant par le crédit, la consultation à l’hôpital, EDF, Pôle Emploi...
Nous ne sommes qu’alignements de chiffres, sans sourires ni paroles, sans ponctuation ni onomatopées, figures de cire en nos musées d’illusions ...
J’ai tout de l’essuie-glace mais il m’en manque la rumeur...
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