Pensée commune, bonne conscience et liberté d'expression
Je me sens très mal à l’aise. En France nous bénéficions d’un immense privilège : la liberté d’expression. Le problème c’est de savoir ce qu’il faut dire ou écrire, prendre le risque, faire la part des choses, avoir son libre arbitre... Il devient de plus en plus compliqué de se faire sa propre idée, ou du moins de la défendre.
Si je n’adhère pas, par exemple, au fait que le film “INTOUCHABLES” soit digne d’être étiqueté “fait de société” - ni d’être une “chance” pour l’intégration des handicapés ou des jeunes “noirs” de banlieue, j’ai l’impression de tirer sur l’ambulance. On m’en a tellement dit depuis la première promo (et la tête de Cluzet qui n’avait vraiment pas l’air de savoir ce qu’il pouvait dire de ce film - depuis ça a bien changé... ) - c’est prémâché : “voilà ce qu’il faut en penser” - “ce qu’on a voulu dire et défendre” - et 12 millions de personnes sont d’accord alors ferme ta gueule si c’est pour dire des conneries.
Voilà où je voulais en venir sur la difficulté “d’être” face à l’infernal rouleau compresseur des médias et l’influence des lobbies (associatifs, politiques, économiques ou religieux qui se sont tour à tour exprimés) récupérateurs de la bonne conscience collective. Ai-je raison de faire la fine bouche ? le principal n’est-il pas que le film véhicule de l’espoir ? et même si les gens n’ont vu que ce qu’on leur demandait de voir, est-ce si grave si c’est pour une bonne cause ? Mais à l’origine, elle se trouve où la “bonne cause” ? où est-elle planquée entre la rentabilisation de la pellicule, le comique “à la française” et les stéréotype du looser inculte de banlieue. A qui peut bien profiter le “crime” s’interrogent (peut-être) les réalisateurs devant ce succès totalement inattendu. Faut pas chercher trop loin : masquer la crise, donner de l’espoir ou du rêve aux banlieues, alléger l’impact des réformes de la sécu, occulter les insuffisances d’aides aux handicapés, le tout pendant une campagne présidentielle ou Nicolas vient de déclarer qu’il veut s’occuper de la vie quotidienne des français...
C’est un comte de Noël qui tombe bien. Il faut être au bon endroit au bon moment. Bravo pour l’association qui pour une fois n’aura pas 5% de pas grand chose.
-(“Dans le magazine américain “Variety”, Jay Weyssberg accuse directement le film .... de «racisme»: «Bien qu'ils n'aient jamais été connus pour leur subtilité, les réalisateurs et scénaristes français Eric Toledano et Olivier Nakache n'ont jamais produit un film plus offensant qu'Intouchables, qui flirte avec un racisme digne de la Case de l'Oncle Tom, qu'on avait espéré ne plus jamais revoir sur les écrans américains». C'est pénible de voir Sy, un acteur joyeusement charismatique, dans un rôle qui se détache à peine de l'époque de l'esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe”)-
Je suis loin de partager une certaine culture américaine, mais je vous laisse digérer ces propos (judicieux mais peut-être exagérés) en fonction de votre “libre arbitre”.
Autre malaise :
Je n’échappe pas, non plus, aux spots publicitaires et ma dernière indignation - “être indigné est très tendance” - se tourne vers La Poste. Comme je vous l’ai déjà dit, je vis dans un village vendéen et la Mairie, pour ne pas voir disparaître le bureau de Poste, a pris à sa charge ce que l’on nomme une “Agence Postale Communale”. Alors quand je découvre la pub Coaching Mobile La Poste, l’animateur dans un merveilleux bus, parlant de proximité à des accros du portable en leur désignant au fil du parcours la multitude de bureaux de poste dont ils peuvent disposer... là franchement c’est le pompon !
Surtout que la veille j’avais vu, dans un reportage, que la Poste en était à enlever “LES BOITES AUX LETTRES” dans certaines communes (pas assez de lettres à récupérer).
Moi je dis que tous les “vieux” devraient s’acheter un mobile La Poste pour faire des balades en car et visiter les bureaux de postes. Au moins ça les sortirait de leur solitude...
Si je n’adhère pas, par exemple, au fait que le film “INTOUCHABLES” soit digne d’être étiqueté “fait de société” - ni d’être une “chance” pour l’intégration des handicapés ou des jeunes “noirs” de banlieue, j’ai l’impression de tirer sur l’ambulance. On m’en a tellement dit depuis la première promo (et la tête de Cluzet qui n’avait vraiment pas l’air de savoir ce qu’il pouvait dire de ce film - depuis ça a bien changé... ) - c’est prémâché : “voilà ce qu’il faut en penser” - “ce qu’on a voulu dire et défendre” - et 12 millions de personnes sont d’accord alors ferme ta gueule si c’est pour dire des conneries.
Voilà où je voulais en venir sur la difficulté “d’être” face à l’infernal rouleau compresseur des médias et l’influence des lobbies (associatifs, politiques, économiques ou religieux qui se sont tour à tour exprimés) récupérateurs de la bonne conscience collective. Ai-je raison de faire la fine bouche ? le principal n’est-il pas que le film véhicule de l’espoir ? et même si les gens n’ont vu que ce qu’on leur demandait de voir, est-ce si grave si c’est pour une bonne cause ? Mais à l’origine, elle se trouve où la “bonne cause” ? où est-elle planquée entre la rentabilisation de la pellicule, le comique “à la française” et les stéréotype du looser inculte de banlieue. A qui peut bien profiter le “crime” s’interrogent (peut-être) les réalisateurs devant ce succès totalement inattendu. Faut pas chercher trop loin : masquer la crise, donner de l’espoir ou du rêve aux banlieues, alléger l’impact des réformes de la sécu, occulter les insuffisances d’aides aux handicapés, le tout pendant une campagne présidentielle ou Nicolas vient de déclarer qu’il veut s’occuper de la vie quotidienne des français...
C’est un comte de Noël qui tombe bien. Il faut être au bon endroit au bon moment. Bravo pour l’association qui pour une fois n’aura pas 5% de pas grand chose.
-(“Dans le magazine américain “Variety”, Jay Weyssberg accuse directement le film .... de «racisme»: «Bien qu'ils n'aient jamais été connus pour leur subtilité, les réalisateurs et scénaristes français Eric Toledano et Olivier Nakache n'ont jamais produit un film plus offensant qu'Intouchables, qui flirte avec un racisme digne de la Case de l'Oncle Tom, qu'on avait espéré ne plus jamais revoir sur les écrans américains». C'est pénible de voir Sy, un acteur joyeusement charismatique, dans un rôle qui se détache à peine de l'époque de l'esclavage, dans lequel il divertit le maître blanc, en endossant tous les stéréotypes raciaux, et de classe”)-
Je suis loin de partager une certaine culture américaine, mais je vous laisse digérer ces propos (judicieux mais peut-être exagérés) en fonction de votre “libre arbitre”.
Autre malaise :
Je n’échappe pas, non plus, aux spots publicitaires et ma dernière indignation - “être indigné est très tendance” - se tourne vers La Poste. Comme je vous l’ai déjà dit, je vis dans un village vendéen et la Mairie, pour ne pas voir disparaître le bureau de Poste, a pris à sa charge ce que l’on nomme une “Agence Postale Communale”. Alors quand je découvre la pub Coaching Mobile La Poste, l’animateur dans un merveilleux bus, parlant de proximité à des accros du portable en leur désignant au fil du parcours la multitude de bureaux de poste dont ils peuvent disposer... là franchement c’est le pompon !
Surtout que la veille j’avais vu, dans un reportage, que la Poste en était à enlever “LES BOITES AUX LETTRES” dans certaines communes (pas assez de lettres à récupérer).
Moi je dis que tous les “vieux” devraient s’acheter un mobile La Poste pour faire des balades en car et visiter les bureaux de postes. Au moins ça les sortirait de leur solitude...