Malika a présenté une invitation au voyage à travers la poésie et la musique. Elle remercie vivement la ville des Sables d'Olonne qui a permise cette rencontre. "Je remercie également Monsieur Roucher, adjoint au Maire venu nous honorer de sa présence" ajoute t-elle.

Avant de pénétrer dans le jardin des mots de Charles d'Estève, les personnes ont pu écouter, en prélude, un morceau de musique arabo-andalouse du 12ème siècle de l'Atrium musicae de Madrid sous la direction d'Eduardo Paliaga.
Malika rappelle que cette musique occupe une grande part des arts de cette andalousie musulmane : "Elle a été codifiée dès le 9ème siècle avec la venue d'un savant réputé provenant de Bagdag du nom de Ziryab. Un bon nombre d'instruments de musique de l'époque tels que le luth ou le rebec passeront par la suite en Europe. De même que de nombreux traités musicaux inspirés des grecs". Puis elle ajoute :" Rien de telle que la musique, me semble t-il, pour pénétrer au coeur d'une civilisation et imaginer tout un art de vivre et d'aimer une civilisation riche de confluences, de métissages multiples entre les trois cultures : juive, chrétienne et musulmane. Une civilisation ou les arts, les sciences tout comme la poésie ou la philosophie ont brillé d'un vif éclat."
Elle cite Maïmonide, le très grand penseur juif d'expression arabe qui a vécu au 12ème et 13ème siècle et d'autres philosophes qui marqueront d'une empreinte profonde la pensée européenne.

Sera suivi d'un extrait de musique des Cantigas de Santa Maria, les chants à la vierge Marie réunissent sous le règne d'Alphonse Lesage au 13ème siècle. Dans la salle, chacun a pu s'imprégner de cette fabuleuse culture.

Charles Estève, poète vendéen, partage et lit son ouvrage intitulé "Eclats d'Orient" en apportant du rêve et un sens à tous ces mots. Le public, lui, est subjugué, attentif, séduit et passionné.

Extraits du livre : "Le mystère, ce n'est pas tant notre origine que de tenir à la vie, à célébrer, à survivre. Nous nous sommes faits au désert, nous aimons la rencontre, la chaleur des retrouvailles, la splendeur des lumières et les chemins de sable. Notre richesse, se sont des nuits étoilées, ce silence qui attise nos interrogations. Nous approchons l'infini par l'habitude de l'éphémère... les fleurs miment l'éternité et nous ne leurs accordons que de décorer. Saurions nous mieux peindre l'âme ?... Ecoute la terre, elle vibre, l'homme gronde... Nous allons, nous le comprenons dans un souffle, enrichir l'âme. Nous aimons les belles matières, les couleurs, tout ce qui révèle ; il y a comme une impatience à entrer en l'éternité..."

La présentation fut suivie d'un échange avec le public et d'une dédicace de l'ouvrage par l'auteur.