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Le skipper de Maître CoQ est arrivé aux îles du Cap Vert où il a pu analyser la situation. Avec son équipe technique, Jérémie a recherché toutes les solutions possibles pour pouvoir continuer la course. Mais aucune ne permettait à Jérémie de continuer dans des conditions satisfaisantes de sécurité sans l'apport d'une intervention extérieure. La règle du Vendée Globe stipule que le skipper ne peut recevoir d'assistance, Jérémie a donc annoncé à la vacation officielle son abandon.
C'est évidemment un coup très dur pour le navigateur qui avait abordé ce Vendée Globe avec un mélange de gourmandise et de grande détermination. Au moment de ce coup du sort qui l'a obligé à se détourner vers les îles du Cap Vert, Jérémie naviguait en 6eme position, premier des bateaux de la génération 2008-2009. Sa sincérité et son énergie vont manquer.
Philippe de Villiers a commencé un oral en rassurant son public sur son état de santé. C'est un Philippe en pleine forme qui a présenté son livre intitulé "Le roman de Charette". Plus d'une centaine de personnes sont venues l'écouter au Centre Leclerc d'Olonne-sur-Mer. Il a su attirer l'attention de toute la salle sur l'histoire de Charette.
L'auteur décrit : "En oubliant de dire ce qui s'est passé avant, on donne de ce Charette et de la Vendée, une image arriérée. Des gens derrière leur buisson, manipulés par des curés qui en fait, n'ont rien vu du monde extérieur. Des hirsutes qui mangent des glands dans la forêt de Grasla. J'ai déjà brisé cette image avec le Puy du Fou. Je n'ai jamais accepté l'injustice faite aux Vendéens qui est un peuple génocidé comme les Indiens par les Américains. C'est une vie, c'est ma vie. Quand j'avais six ans j'ai dit à mon père : je consacrerai ma vie à la réhabilitation de la Vendée...
Les intellectuels et les historiens me disent : Pourquoi connaît-on La Fayette et pas Charette ? Peut-être que certains trouvaient avantage à faire commencer Charette sous son lit. Mais Charette ce n'est pas du tout ça. Il fait partie de la Marine savante c'est-à-dire des gens qui ont fait avancer le progrès. Il a participé à l'émergence du monde Américain, aux convoitises des Russes en Méditerranée... Il voit le déroulement de la révolution de chez lui. C'est quelqu'un qui intellectuellement est extrêmement brillant. Ces lettres en témoignent ; il a une vision du monde. Il sait ce qu'est la guerre.
Quand il dit à sa soeur : un marin qui tombe à l'eau, il dure trois minutes. On me demande trois minutes, je les donne. C'est comme ça qu'il part au combat...
Ce que j'ai souhaité faire avec ce livre, c'est montrer que les Vendéens ne sont pas des arriérés. La porte d'entrée dans la Vendée historique doit changer. La Vendée, c'est l'honneur de la France. C'est sur la carte métaphysique des points précieux de la planète, un haut lieu spirituel.
Charette a été un grand combattant. C'est un homme de panache. Il avait le panache sur lui. Quand il est interrogé par le tribunal révolutionnaire dans la prison du Bouffay, le président du tribunal, le général Duthil lui dit : Mais pourquoi cette plume que vous exposez inutilement à vos adversaires ? Il répond : Une vieille tradition de la Marine Royale. Un officier de marine n'abdique jamais l'honneur d'être une cible. C'est le premier sur qui on tire depuis le bateau ennemi...
Il porte le panache dans son coeur. N'oublions pas que quelques heures avant de mourir, il explique à sa soeur : regarde-moi tomber. Un officier français ne s'effondre pas. Et il va tomber au ralenti. Il étudie jusqu'à la manière de fléchir son corps alors qu'il n'a que 33 ans.
Le luxe des luxes de l'officier qui sait la justesse de sa cause, c'est d'appeler le général Travot, qu'il respecte, et de lui demander une dernière faveur : de commander lui-même le peloton d'exécution. Qu'il meurt d'une manière magnifique."
Philippe de Villiers termine : "Je vais vous faire une confidence : j'ai une grand-mère qui s'appelle Elizabeth B. de M. qui habitait La Bralière à Boulogne, qui a fait un hopital blanc et qui était amazone de Charette et donc j'ai des documents de famille que vous retrouverez dans le livre. J'avais une petite avance par rapport aux historiens sur la question. J'ai une lettre dans laquelle Charette écrit, un mois avant sa mort, sans trembler : je verserais pour la cause jusqu'à la dernière goutte de mon sang. Alors je ne demande qu'une seule chose à tous ceux qui veulent porter sur la Vendée un regard objectif. C'est de regarder la grandeur. La grandeur d'un homme qui a trente-trois ans. Il ose écrire cela et le fait.
Napoléon dit de Charette : c'était un grand caractère, il laissait percer du génie.
Ca vaut quand même le coup que les Français connaissent ce personnage. Et à travers ce personnage, c'est la grandeur de la Vendée. La Vendée d'hier et la Vendée d'aujourd'hui, celle qu'on aime et qui est un point précieux dans le coeur de tous les Français."
L'auteur décrit : "En oubliant de dire ce qui s'est passé avant, on donne de ce Charette et de la Vendée, une image arriérée. Des gens derrière leur buisson, manipulés par des curés qui en fait, n'ont rien vu du monde extérieur. Des hirsutes qui mangent des glands dans la forêt de Grasla. J'ai déjà brisé cette image avec le Puy du Fou. Je n'ai jamais accepté l'injustice faite aux Vendéens qui est un peuple génocidé comme les Indiens par les Américains. C'est une vie, c'est ma vie. Quand j'avais six ans j'ai dit à mon père : je consacrerai ma vie à la réhabilitation de la Vendée...
Les intellectuels et les historiens me disent : Pourquoi connaît-on La Fayette et pas Charette ? Peut-être que certains trouvaient avantage à faire commencer Charette sous son lit. Mais Charette ce n'est pas du tout ça. Il fait partie de la Marine savante c'est-à-dire des gens qui ont fait avancer le progrès. Il a participé à l'émergence du monde Américain, aux convoitises des Russes en Méditerranée... Il voit le déroulement de la révolution de chez lui. C'est quelqu'un qui intellectuellement est extrêmement brillant. Ces lettres en témoignent ; il a une vision du monde. Il sait ce qu'est la guerre.
Quand il dit à sa soeur : un marin qui tombe à l'eau, il dure trois minutes. On me demande trois minutes, je les donne. C'est comme ça qu'il part au combat...
Ce que j'ai souhaité faire avec ce livre, c'est montrer que les Vendéens ne sont pas des arriérés. La porte d'entrée dans la Vendée historique doit changer. La Vendée, c'est l'honneur de la France. C'est sur la carte métaphysique des points précieux de la planète, un haut lieu spirituel.
Charette a été un grand combattant. C'est un homme de panache. Il avait le panache sur lui. Quand il est interrogé par le tribunal révolutionnaire dans la prison du Bouffay, le président du tribunal, le général Duthil lui dit : Mais pourquoi cette plume que vous exposez inutilement à vos adversaires ? Il répond : Une vieille tradition de la Marine Royale. Un officier de marine n'abdique jamais l'honneur d'être une cible. C'est le premier sur qui on tire depuis le bateau ennemi...
Il porte le panache dans son coeur. N'oublions pas que quelques heures avant de mourir, il explique à sa soeur : regarde-moi tomber. Un officier français ne s'effondre pas. Et il va tomber au ralenti. Il étudie jusqu'à la manière de fléchir son corps alors qu'il n'a que 33 ans.
Le luxe des luxes de l'officier qui sait la justesse de sa cause, c'est d'appeler le général Travot, qu'il respecte, et de lui demander une dernière faveur : de commander lui-même le peloton d'exécution. Qu'il meurt d'une manière magnifique."
Philippe de Villiers termine : "Je vais vous faire une confidence : j'ai une grand-mère qui s'appelle Elizabeth B. de M. qui habitait La Bralière à Boulogne, qui a fait un hopital blanc et qui était amazone de Charette et donc j'ai des documents de famille que vous retrouverez dans le livre. J'avais une petite avance par rapport aux historiens sur la question. J'ai une lettre dans laquelle Charette écrit, un mois avant sa mort, sans trembler : je verserais pour la cause jusqu'à la dernière goutte de mon sang. Alors je ne demande qu'une seule chose à tous ceux qui veulent porter sur la Vendée un regard objectif. C'est de regarder la grandeur. La grandeur d'un homme qui a trente-trois ans. Il ose écrire cela et le fait.
Napoléon dit de Charette : c'était un grand caractère, il laissait percer du génie.
Ca vaut quand même le coup que les Français connaissent ce personnage. Et à travers ce personnage, c'est la grandeur de la Vendée. La Vendée d'hier et la Vendée d'aujourd'hui, celle qu'on aime et qui est un point précieux dans le coeur de tous les Français."
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Les Sables Info
Comme au théâtre : au fur et à mesure que la pièce se déroule, on est pris par l’intrigue. On garde en mémoire la sortie de l’un des personnages, mais ceux qui sont à l’avant-scène continuent de prendre la lumière. Jérémie Beyou aimerait bien prolonger son rôle, mais l’incertitude pèse.
C’est l’histoire du grain de sable. Auteur jusque là d’une course parfaitement maîtrisée, Jérémie Beyou risque de devoir quitter prématurément la course suite à la rupture improbable d’une pièce du vérin de quille : une pièce éprouvée qui jusque là avait encaissé des milles de navigation sans broncher. Le skipper de Maître CoQ avait joué la prudence dans les premiers jours de course, veillant à préserver sa monture avant d’aborder le grand Sud. Le sort semble en avoir décidé autrement. Toute l’équipe technique de Jérémie travaille à trouver une solution pour permettre au navigateur de continuer sa course, quille bloquée. Elle peut compter sur le renfort de la structure de Michel Desjoyeaux. Le double vainqueur du Vendée Globe faisait de Jérémie un candidat sérieux au podium ; il connaît son bateau par cœur et son diagnostic pèsera forcément dans la balance. Blaise Pascal disait qu’agir dans l’incertitude est encore le plus raisonnable. Au mieux, on gagne tout… Au pire, on ne perd pas grand-chose. S’il reste encore une chance de terminer ce Vendée Globe, nul doute que Jérémie la saisira.
A la fortune du pot
La tête de flotte est, quant à elle, déjà mobilisée par le prochain passage à niveau, le pot au noir. En éclaireur, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) sait que le moindre faux pas sera exploité par ses adversaires. Derrière lui, François Gabart (MACIF), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Vincent Riou (PRB) espèrent recueillir quelques uns des fruits que le leader pourrait laisser en route. Mais tous savent trop bien ce que la Zone de Convergence Inter Tropicale peut receler de pièges. On y a déjà vu des voiliers se faire piéger sous un nuage et voir un adversaire, positionné parfois à quelques encablures, démarrer pour se constituer, au fil des heures, un matelas de plus de cent milles. Pour Alex Thomson (Hugo Boss) les heures à venir risquent d’être plus compliquées. A la lutte avec Jérémie Beyou, le navigateur britannique avait là un excellent moyen de mesurer sa progression. Quand on est tout seul, l’étalonnage est plus complexe.
Pour l’heure, les trios Le Cam (SynerCiel), Golding (Gamesa), Wavre (Mirabaud) d’une part et de Lamotte (Initiatives-cœur), de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Di Benedetto (Team Plastique) de l’autre, n’ont pas ce souci. A la lutte, ils ont à chaque classement l’occasion de mesurer leur niveau de performance. Zbigniew Gutkowski (Energa) n’en est pas là. Il a réussi à sortir vainqueur de la bagarre avec son gennaker, mais n’a toujours pas résolu ses problèmes de pilote. Continuer la course ou non, tel est, pour l’heure, le dilemme du navigateur. En Français comme en Polonais, le pari de Pascal a la même valeur.
"J’ai entendu un grand bruit et le bateau est parti au lof. En fait, c’est le vérin qui a cassé. Il a cassé net à la liaison entre la tête de quille et le vérin. Je n’arrive pas à bloquer la tête de quille, donc c’est inquiétant. Il faut mettre le bateau au portant pour assurer le tout et faire attention où on met les doigts parce qu’il y a 40 tonnes qui se baladent là dedans. On est sur le cul qu’une pièce comme ça puisse péter. On a besoin de matériel pour essayer de bloquer la quille et éventuellement imaginer la suite qui, je ne vous le cache pas, va être très compliquée. Si j’arrive à bloquer la quille, bien sûr que je repars. Je ne suis pas venu sur cette course pour m’arrêter au Cap Vert."
Jérémie Beyou (FRA, Maître CoQ)
"Tout va bien en ce dimanche estival avec le soleil du Cap Vert. Le pot au noir c’est la prochaine étape, il bouge pas mal en ce moment. Je regarde mes cartes au moins deux fois par jour pour déterminer quelle va être ma stratégie. La course était assez rythmée au début. Depuis deux ou trois jours c’est un peu plus tranquille, on est plus dans un rythme de Vendée Globe avec la gestion du matériel et du bonhomme. On est parti sur le marathon, après le sprint du départ. La route est longue."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
"Actuellement, il fait 30 degrés dans la cabine, c’est un peu couvert, mais c’est de la bonne navigation. Le seul petit coup dur était près de Madère avec une légère dépression, mais là ça glisse bien, c’est vraiment plaisant. Ça reste un peu humide mais l’eau est chaude et il y a du soleil. On est un petit groupe avec Jean Le Cam, Mike Golding et moi. C’est sympathique d’avoir des copains comme ça. Maintenant que les conditions sont plus régulières, je dors demi-heure par demi-heure alors qu’avant je dormais par tranches de 10 minutes."
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)
"Je ne reçois pas beaucoup de messages de mes contributeurs et il ne vaut mieux pas parce que sinon, je serais très, très vite inondé. J’ai quelques supporters assez proches qui ont contribué à la mise en route du projet et à ce que le bateau soit au départ. C’est une aventure extraordinaire."
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets)
"C’est un bilan mitigé pour l’instant, mais il n’y a pas non plus péril, il n’y a pas eu de grosse casse. Je suis content d’être dans une flotte homogène. Maintenant il y a le pot au noir, c’est l’inconnu des deux prochains jours. Toute mon attention est tournée vers le pot au noir, voir comment il se développe. Hier matin j’ai eu une grosse frayeur parce que je suis entré en collision avec un gros tronc d’arbre. Les deux safrans sont remontés."
Vincent Riou (FRA, PRB)
"Je dois enlever le grand gennaker qui était coincé et qui est détruit. Je n’ai pas eu à aller en haut du mât, je me suis arrangé pour intervenir depuis le pont. Je suis très embêté car le pilote automatique ne fonctionne pas. Je me suis arrêté et là je pêche en réfléchissant à une solution pour résoudre mes problèmes. Pour être honnête, à l’instant présent, je n’ai aucune idée de ce que je vais faire après. J’ai failli perdre ma vie dans les mers du Sud par le passé et il est hors de question que cette situation se reproduise. Je n’arrive pas à dormir, parce que je passe mon temps à réfléchir à ce que je dois faire."
Zbigniew « Gutek » Gutkowski (POL, Energa)
"Lors de la dernière journée, nous avons réalisé notre meilleure performance sur 24 heures depuis le départ de la course. J’ai réussi à m’accrocher au groupe de tête, ce qui est excellent lorsque l’on prend en considération l’avantage qu’ils devraient avoir au niveau de la vitesse. J’ai accentué l’écart avec Maître CoQ qui était mon ombre mais qui a commencé à perdre beaucoup de terrain hier. Aujourd’hui nous avons appris qu’il avait un problème de quille et qu’il va s’arrêter au Cap Vert. Je suis vraiment désolé pour lui et j’espère qu’il pourra réparer ça et continuer. Je commence à regarder le pot au noir avec beaucoup d’attention mais c’est dur de dire ce que je vais faire. Nous allons tous dans la même direction donc j’aurai une idée de ce qu’il se passe grâce à ceux qui sont devant moi."
Alex Thomson (GB, Hugo Boss)
A la fortune du pot
La tête de flotte est, quant à elle, déjà mobilisée par le prochain passage à niveau, le pot au noir. En éclaireur, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) sait que le moindre faux pas sera exploité par ses adversaires. Derrière lui, François Gabart (MACIF), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et Vincent Riou (PRB) espèrent recueillir quelques uns des fruits que le leader pourrait laisser en route. Mais tous savent trop bien ce que la Zone de Convergence Inter Tropicale peut receler de pièges. On y a déjà vu des voiliers se faire piéger sous un nuage et voir un adversaire, positionné parfois à quelques encablures, démarrer pour se constituer, au fil des heures, un matelas de plus de cent milles. Pour Alex Thomson (Hugo Boss) les heures à venir risquent d’être plus compliquées. A la lutte avec Jérémie Beyou, le navigateur britannique avait là un excellent moyen de mesurer sa progression. Quand on est tout seul, l’étalonnage est plus complexe.
Pour l’heure, les trios Le Cam (SynerCiel), Golding (Gamesa), Wavre (Mirabaud) d’une part et de Lamotte (Initiatives-cœur), de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Di Benedetto (Team Plastique) de l’autre, n’ont pas ce souci. A la lutte, ils ont à chaque classement l’occasion de mesurer leur niveau de performance. Zbigniew Gutkowski (Energa) n’en est pas là. Il a réussi à sortir vainqueur de la bagarre avec son gennaker, mais n’a toujours pas résolu ses problèmes de pilote. Continuer la course ou non, tel est, pour l’heure, le dilemme du navigateur. En Français comme en Polonais, le pari de Pascal a la même valeur.
"J’ai entendu un grand bruit et le bateau est parti au lof. En fait, c’est le vérin qui a cassé. Il a cassé net à la liaison entre la tête de quille et le vérin. Je n’arrive pas à bloquer la tête de quille, donc c’est inquiétant. Il faut mettre le bateau au portant pour assurer le tout et faire attention où on met les doigts parce qu’il y a 40 tonnes qui se baladent là dedans. On est sur le cul qu’une pièce comme ça puisse péter. On a besoin de matériel pour essayer de bloquer la quille et éventuellement imaginer la suite qui, je ne vous le cache pas, va être très compliquée. Si j’arrive à bloquer la quille, bien sûr que je repars. Je ne suis pas venu sur cette course pour m’arrêter au Cap Vert."
Jérémie Beyou (FRA, Maître CoQ)
"Tout va bien en ce dimanche estival avec le soleil du Cap Vert. Le pot au noir c’est la prochaine étape, il bouge pas mal en ce moment. Je regarde mes cartes au moins deux fois par jour pour déterminer quelle va être ma stratégie. La course était assez rythmée au début. Depuis deux ou trois jours c’est un peu plus tranquille, on est plus dans un rythme de Vendée Globe avec la gestion du matériel et du bonhomme. On est parti sur le marathon, après le sprint du départ. La route est longue."
Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)
"Actuellement, il fait 30 degrés dans la cabine, c’est un peu couvert, mais c’est de la bonne navigation. Le seul petit coup dur était près de Madère avec une légère dépression, mais là ça glisse bien, c’est vraiment plaisant. Ça reste un peu humide mais l’eau est chaude et il y a du soleil. On est un petit groupe avec Jean Le Cam, Mike Golding et moi. C’est sympathique d’avoir des copains comme ça. Maintenant que les conditions sont plus régulières, je dors demi-heure par demi-heure alors qu’avant je dormais par tranches de 10 minutes."
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)
"Je ne reçois pas beaucoup de messages de mes contributeurs et il ne vaut mieux pas parce que sinon, je serais très, très vite inondé. J’ai quelques supporters assez proches qui ont contribué à la mise en route du projet et à ce que le bateau soit au départ. C’est une aventure extraordinaire."
Bertrand de Broc (FRA, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets)
"C’est un bilan mitigé pour l’instant, mais il n’y a pas non plus péril, il n’y a pas eu de grosse casse. Je suis content d’être dans une flotte homogène. Maintenant il y a le pot au noir, c’est l’inconnu des deux prochains jours. Toute mon attention est tournée vers le pot au noir, voir comment il se développe. Hier matin j’ai eu une grosse frayeur parce que je suis entré en collision avec un gros tronc d’arbre. Les deux safrans sont remontés."
Vincent Riou (FRA, PRB)
"Je dois enlever le grand gennaker qui était coincé et qui est détruit. Je n’ai pas eu à aller en haut du mât, je me suis arrangé pour intervenir depuis le pont. Je suis très embêté car le pilote automatique ne fonctionne pas. Je me suis arrêté et là je pêche en réfléchissant à une solution pour résoudre mes problèmes. Pour être honnête, à l’instant présent, je n’ai aucune idée de ce que je vais faire après. J’ai failli perdre ma vie dans les mers du Sud par le passé et il est hors de question que cette situation se reproduise. Je n’arrive pas à dormir, parce que je passe mon temps à réfléchir à ce que je dois faire."
Zbigniew « Gutek » Gutkowski (POL, Energa)
"Lors de la dernière journée, nous avons réalisé notre meilleure performance sur 24 heures depuis le départ de la course. J’ai réussi à m’accrocher au groupe de tête, ce qui est excellent lorsque l’on prend en considération l’avantage qu’ils devraient avoir au niveau de la vitesse. J’ai accentué l’écart avec Maître CoQ qui était mon ombre mais qui a commencé à perdre beaucoup de terrain hier. Aujourd’hui nous avons appris qu’il avait un problème de quille et qu’il va s’arrêter au Cap Vert. Je suis vraiment désolé pour lui et j’espère qu’il pourra réparer ça et continuer. Je commence à regarder le pot au noir avec beaucoup d’attention mais c’est dur de dire ce que je vais faire. Nous allons tous dans la même direction donc j’aurai une idée de ce qu’il se passe grâce à ceux qui sont devant moi."
Alex Thomson (GB, Hugo Boss)
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Les Sables Info
Coup dur pour le skipper Maître CoQ : dans la nuit de samedi à dimanche, une pièce maîtresse, le vérin de quille, a cassé. Il est contraint depuis la nuit dernière de faire route vers les îles du Cap Vert pour s’abriter et tenter de trouver une solution à ce souci technique majeur.
Tout allait pour le mieux hier soir à bord de Maître CoQ. Le bateau filait au portant, sans forcer, à une vingtaine de nœuds, sur la route directe. Jérémie Beyou se reposait à l’intérieur lorsqu’il a entendu un gros « bong ». Le bateau est parti au lof et sa quille a pris 10° d’angle.
Le skipper de Maître CoQ a vite constaté que la tête de vérin de quille, qui permet de basculer l’appendice en latéral de façon à augmenter son efficacité, avait cassé net. Jérémie a réussi à sécuriser sa quille à l’aide de cordages, mais cette réparation ne pourra résister aux milliers de milles à venir de ce tour du monde. Déjà, aujourd’hui, par 25 nœuds de vent et une mer formée, Jérémie est obligé de brider son Maître CoQ pour préserver sa réparation.
Par chance, les îles du Cap Vert, relativement proches de sa route, vont lui offrir un abri salutaire, le temps de trouver, si possible, une solution à cet épineux problème technique.
« Cela n’aurait jamais dû arriver »
« Une telle pièce ne casse jamais ! C’est incroyable, cela n’aurait jamais dû arriver » : les experts qui se sont penchés la nuit dernière sur le cas de cette tête de vérin de quille, ont été unanimes : cela n’aurait jamais dû casser. Cette pièce en titane est conçue pour supporter des charges de 120 tonnes alors qu’au maximum, sur Maître CoQ, la charge à supporter est de 40 tonnes (10t en moyenne). Enfin, cette pièce avait été révisée l’hiver dernier, juste avant que Jérémie ne prenne le bateau en main.
Mais ce mystère sera à élucider plus tard. Aujourd’hui, l’urgence pour Jérémie est de faire face et, si possible, de repartir. Il fait actuellement cap, à 5 – 6 nœuds, sur Sao Vicente, la deuxième île la plus à l’ouest de l’archipel capverdien.
Toute son équipe technique est sur le pont depuis la nuit dernière, et tout sera mis en œuvre pour permettre à Jérémie et à Maître CoQ de poursuivre leur tour du monde.
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Hier en début de nuit, j'ai entendu un grand bruit, le bateau est parti au lof et la quille a pris 10° d’angle. Ai-je tapé quelque chose ? Le vérin a-t-il cassé seul ? Toujours est-il que la tête de vérin de quille s’est cassée net.
L’urgence fut avant tout de sécuris er la quille et de bloquer la tête de quille qui, du coup, n’était plus retenue. Avec la mer qu’il y a dans le coin, ça n’a vraiment pas été facile de ligaturer le tout. Il faut faire très attention où on met les doigts dans ces cas là, car chaque mouvement de l’appendice, c’est plusieurs tonnes de déplacement ! J'ai quand même réussi à amarrer la tête de quille avec des cordages d'un côté, et à bloquer le bout de vérin qui restait de l’autre.
Mais ces cordages, qui prennent donc 40 tonnes de charges à chaque secousse du bateau, ne vont pas tenir indéfiniment. Cela permet de se mettre à l’abri, mais pas de faire un tour du monde. Surtout que, dès que le bateau gîte, il prend l’eau maintenant (un joint a été abîmé lors du bris de la tête de vérin et de la fixation des cordages destinés à bloquer la tête de quille, ndlr). Les pompes fonctionnent en permanence, ça arrive à peine à étaler les rentrées d’eau. »
Jérémie devrait rallier les belles îles capverdiennes en soirée, ce dimanche. Là, il pourra se reposer un peu après ces dernières 24 heures plus qu’éprouvantes et réfléchir, avec l’aide de son équipe, à la meilleure des solutions.
Quelle que soit l’issue de ce coup du sort si imprévisible, Jérémie aura marqué ce début de Vendée Globe par la gestion intelligente et saine de sa course.
Les conditions au moment de l’avarie
Vent de 20 à 26 nœuds, mer formée, mais pas cassante. Le bateau, sous GV 1 ris et Solent, se comportait bien, entre 17 et 21 nœuds de vitesse. Jérémie se reposait à l'intérieur, serein dans ces conditions.
Timing de l’avarie et de la réparation
L'avarie s'est produite à 22h35 TU (23h35 heure française). Temps de réparation (préparer le matériel, effectuer les virements nécessaires et la ligature de la tête de quille) : 3 heures.
Verin de quille de quille, qu’est-ce que c’est ?
Il y a un seul vérin par quille. C’est une pièce titane normalement « indestructible » qui pèse une centaine de kilogrammes. Il faut être à trois pour le manipuler.
Impossible et inutile d’en embarquer un de rechange.
Maître CoQ avait la tête de vérin la plus puissante de la flotte de ce Vendée Globe, elle était capable de supporter une charge de 120 tonnes, alors qu’en navigation ce sont des charges de 40 tonnes maximum (10 tonnes en moyenne) qui sont nécessaires pour basculer la quille.
De mémoire d’experts (les responsables de Mer Forte notamment, dont Michel Desjoyeaux), jamais une telle pièce n’avait cassé et personne ne comprend les raisons de cette avarie.
Position de Maître CoQ à 16h ce 18 novembre
Vitesse instantanée : 5,6 noeuds
Place : 10
Cap : 113
Position :17° 2'20'' N - 25° 48'18'' O
Plus d'informations : http://www.vendeeglobe.org/fr/
Le skipper de Maître CoQ a vite constaté que la tête de vérin de quille, qui permet de basculer l’appendice en latéral de façon à augmenter son efficacité, avait cassé net. Jérémie a réussi à sécuriser sa quille à l’aide de cordages, mais cette réparation ne pourra résister aux milliers de milles à venir de ce tour du monde. Déjà, aujourd’hui, par 25 nœuds de vent et une mer formée, Jérémie est obligé de brider son Maître CoQ pour préserver sa réparation.
Par chance, les îles du Cap Vert, relativement proches de sa route, vont lui offrir un abri salutaire, le temps de trouver, si possible, une solution à cet épineux problème technique.
« Cela n’aurait jamais dû arriver »
« Une telle pièce ne casse jamais ! C’est incroyable, cela n’aurait jamais dû arriver » : les experts qui se sont penchés la nuit dernière sur le cas de cette tête de vérin de quille, ont été unanimes : cela n’aurait jamais dû casser. Cette pièce en titane est conçue pour supporter des charges de 120 tonnes alors qu’au maximum, sur Maître CoQ, la charge à supporter est de 40 tonnes (10t en moyenne). Enfin, cette pièce avait été révisée l’hiver dernier, juste avant que Jérémie ne prenne le bateau en main.
Mais ce mystère sera à élucider plus tard. Aujourd’hui, l’urgence pour Jérémie est de faire face et, si possible, de repartir. Il fait actuellement cap, à 5 – 6 nœuds, sur Sao Vicente, la deuxième île la plus à l’ouest de l’archipel capverdien.
Toute son équipe technique est sur le pont depuis la nuit dernière, et tout sera mis en œuvre pour permettre à Jérémie et à Maître CoQ de poursuivre leur tour du monde.
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Hier en début de nuit, j'ai entendu un grand bruit, le bateau est parti au lof et la quille a pris 10° d’angle. Ai-je tapé quelque chose ? Le vérin a-t-il cassé seul ? Toujours est-il que la tête de vérin de quille s’est cassée net.
L’urgence fut avant tout de sécuris er la quille et de bloquer la tête de quille qui, du coup, n’était plus retenue. Avec la mer qu’il y a dans le coin, ça n’a vraiment pas été facile de ligaturer le tout. Il faut faire très attention où on met les doigts dans ces cas là, car chaque mouvement de l’appendice, c’est plusieurs tonnes de déplacement ! J'ai quand même réussi à amarrer la tête de quille avec des cordages d'un côté, et à bloquer le bout de vérin qui restait de l’autre.
Mais ces cordages, qui prennent donc 40 tonnes de charges à chaque secousse du bateau, ne vont pas tenir indéfiniment. Cela permet de se mettre à l’abri, mais pas de faire un tour du monde. Surtout que, dès que le bateau gîte, il prend l’eau maintenant (un joint a été abîmé lors du bris de la tête de vérin et de la fixation des cordages destinés à bloquer la tête de quille, ndlr). Les pompes fonctionnent en permanence, ça arrive à peine à étaler les rentrées d’eau. »
Jérémie devrait rallier les belles îles capverdiennes en soirée, ce dimanche. Là, il pourra se reposer un peu après ces dernières 24 heures plus qu’éprouvantes et réfléchir, avec l’aide de son équipe, à la meilleure des solutions.
Quelle que soit l’issue de ce coup du sort si imprévisible, Jérémie aura marqué ce début de Vendée Globe par la gestion intelligente et saine de sa course.
Les conditions au moment de l’avarie
Vent de 20 à 26 nœuds, mer formée, mais pas cassante. Le bateau, sous GV 1 ris et Solent, se comportait bien, entre 17 et 21 nœuds de vitesse. Jérémie se reposait à l'intérieur, serein dans ces conditions.
Timing de l’avarie et de la réparation
L'avarie s'est produite à 22h35 TU (23h35 heure française). Temps de réparation (préparer le matériel, effectuer les virements nécessaires et la ligature de la tête de quille) : 3 heures.
Verin de quille de quille, qu’est-ce que c’est ?
Il y a un seul vérin par quille. C’est une pièce titane normalement « indestructible » qui pèse une centaine de kilogrammes. Il faut être à trois pour le manipuler.
Impossible et inutile d’en embarquer un de rechange.
Maître CoQ avait la tête de vérin la plus puissante de la flotte de ce Vendée Globe, elle était capable de supporter une charge de 120 tonnes, alors qu’en navigation ce sont des charges de 40 tonnes maximum (10 tonnes en moyenne) qui sont nécessaires pour basculer la quille.
De mémoire d’experts (les responsables de Mer Forte notamment, dont Michel Desjoyeaux), jamais une telle pièce n’avait cassé et personne ne comprend les raisons de cette avarie.
Position de Maître CoQ à 16h ce 18 novembre
Vitesse instantanée : 5,6 noeuds
Place : 10
Cap : 113
Position :17° 2'20'' N - 25° 48'18'' O
Plus d'informations : http://www.vendeeglobe.org/fr/
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Actualité
Jérémie Beyou
Les Sables d'Olonne
Maître CoQ
Skipper
Vendée
Vendée Globe 2012
Voile
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Les Sables d'Olonne Info
Hier, samedi, à 23h, heure française, Jérémie Beyou a décelé une anomalie de fonctionnement de son vérin de quille. Il profite de la proximité du Cap Vert pour s’y abriter et inspecter plus en détail ce système qui permet à l’appendice de basculer.
Jérémie est en contact depuis hier soir avec son équipe technique pour diagnostiquer le problème. Ce dimanche matin, Maître CoQ évolue à une centaine de milles (180 km) de l’archipel capverdien. Il devrait être à l’abri de Sao Vicente, la deuxième île la plus à l'ouest de l'archipel, en soirée ce dimanche ou la nuit prochaine.
Jérémie est en contact depuis hier soir avec son équipe technique pour diagnostiquer le problème. Ce dimanche matin, Maître CoQ évolue à une centaine de milles (180 km) de l’archipel capverdien. Il devrait être à l’abri de Sao Vicente, la deuxième île la plus à l'ouest de l'archipel, en soirée ce dimanche ou la nuit prochaine.
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Jérémie Beyou
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Les Sables Info
Jean Pierre Dick dans le top 3
Des poursuivants à l’attaque
La course de vitesse qui s’est engagée depuis 24h commence à porter ses fruits pour quelques marins. Si le Top 5 reste le même en ce deuxième dimanche de course, l’ordre s’est inversé en tête avec le retour de Macif en deuxième position et l’arrivée de Virbac Paprec 3 à la troisième place. Très rapide au portant sous ces allures Banque Populaire accentue légèrement son avance qui se porte désormais à 62,6 milles sur Macif. À 800 milles de l’équateur, la vitesse et plaisir de la glisse sont les maîtres mots de cette nouvelle journée.
Il n’existe pas 36 routes à l’heure actuelle pour gagner dans le sud et tous les marins sont désormais sur le même axe. Dans ces conditions, seules les performances des monocoques et de leur skipper font la différence. Toujours en tête en accentuant même son avance (+62,6 milles) Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire doit regarder avec intérêt le travail de ses concurrents. À ce jeu de vitesse, deux skippers ont réussi dans la nuit à remonter d’une place. François Gabart sur Macif redevient le dauphin de Le Cleac’h, mais la nouveauté est l’arrivée à la troisième place de Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3. Avec la meilleure progression sur les 24 dernières heures (430 milles contre 415 pour Banque Populaire), le niçois se place idéalement pour l’attaque du Pot au Noir qui doit sérieusement commencer à faire travailler les méninges des skippers. Outre ces 3 marins, 3 autres solitaires composent un groupe qui navigue désormais à la latitude du Cap Vert. Un temps malade, Alex Thomson n’a pourtant pas baissé les bras et garde le rythme imposé par les leaders. Hugo Boss est actuellement 6e à 123 milles de Banque Populaire. Dans 800 milles, l’équateur sera devant l’étrave pour le premier. Une bascule synonyme de nouveaux horizons avec Bonne Espérance, l’Indien, le Pacifique Sud et le Horn comme terrain de jeu, mais ça c’est une autre histoire. Pour l’heure place à la glisse et au plaisir dans la chaleur de l’alizé.
Les poursuivants
Ils sont logiquement 15 à envier la place de Le Cleac’h mais derrière le premier groupe, 10 marins se battent à leur rythme pour ne pas trop se laisser distancer, faire leur course et gagner dans le sud. En pointe de ces poursuivants, Jérémie Beyou (7e sur Maitre CoQ) est actuellement dans la partie nord ouest du Cap Vert avec dans son tableau arrière un duo d’inséparables composé de Jean Le Cam (8e sur SynerCiel) et Mike Golding (9e sur Gamesa). Toujours dans le sillage de ces deux hommes à une centaine de milles, Arnaud Boissières (11e sur Akéna Vérandas) est dans le ton tout comme Dominique Wavre (10e sur Mirabaud) qui semble prendre beaucoup de plaisir sous ces latitudes en affichant souvent de très belles progressions. Sur une route en provenance directe des Canaries, Javier Sanso affiche fièrement sa grand- voile haute et se lance à la poursuite de la tête. L’épisode Ténérife est désormais loin et c’est remotivé comme jamais que le skipper espagnol d’Acciona, 12e au classement, file dans le sud ouest. Avec des objectifs autres qu’une victoire, Tanguy De Lamotte sur Initiatives Cœur réalise un beau début de course en 13e position et l’association qu’il défend doit très certainement le motiver encore plus à boucler son premier tour du monde. Longtemps aux prises avec les petits airs et un front très actifs, Bertrand de Broc (14e sur Votre Nom autour du Monde) devrait bientôt doubler Tanguy de Lamotte. Alessandro di Benedetto (15e sur Team Plastique) goûte aux joies d’une bonne glisse sur l’Atlantique tandis que pour Gutek (16e sur Energa), sa route actuelle laisse supposer que le polonais ait décidé de ralentir pour vérifier ou réparer son électronique.
Le classement cliquez ici
La course de vitesse qui s’est engagée depuis 24h commence à porter ses fruits pour quelques marins. Si le Top 5 reste le même en ce deuxième dimanche de course, l’ordre s’est inversé en tête avec le retour de Macif en deuxième position et l’arrivée de Virbac Paprec 3 à la troisième place. Très rapide au portant sous ces allures Banque Populaire accentue légèrement son avance qui se porte désormais à 62,6 milles sur Macif. À 800 milles de l’équateur, la vitesse et plaisir de la glisse sont les maîtres mots de cette nouvelle journée.
Il n’existe pas 36 routes à l’heure actuelle pour gagner dans le sud et tous les marins sont désormais sur le même axe. Dans ces conditions, seules les performances des monocoques et de leur skipper font la différence. Toujours en tête en accentuant même son avance (+62,6 milles) Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire doit regarder avec intérêt le travail de ses concurrents. À ce jeu de vitesse, deux skippers ont réussi dans la nuit à remonter d’une place. François Gabart sur Macif redevient le dauphin de Le Cleac’h, mais la nouveauté est l’arrivée à la troisième place de Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3. Avec la meilleure progression sur les 24 dernières heures (430 milles contre 415 pour Banque Populaire), le niçois se place idéalement pour l’attaque du Pot au Noir qui doit sérieusement commencer à faire travailler les méninges des skippers. Outre ces 3 marins, 3 autres solitaires composent un groupe qui navigue désormais à la latitude du Cap Vert. Un temps malade, Alex Thomson n’a pourtant pas baissé les bras et garde le rythme imposé par les leaders. Hugo Boss est actuellement 6e à 123 milles de Banque Populaire. Dans 800 milles, l’équateur sera devant l’étrave pour le premier. Une bascule synonyme de nouveaux horizons avec Bonne Espérance, l’Indien, le Pacifique Sud et le Horn comme terrain de jeu, mais ça c’est une autre histoire. Pour l’heure place à la glisse et au plaisir dans la chaleur de l’alizé.
Les poursuivants
Ils sont logiquement 15 à envier la place de Le Cleac’h mais derrière le premier groupe, 10 marins se battent à leur rythme pour ne pas trop se laisser distancer, faire leur course et gagner dans le sud. En pointe de ces poursuivants, Jérémie Beyou (7e sur Maitre CoQ) est actuellement dans la partie nord ouest du Cap Vert avec dans son tableau arrière un duo d’inséparables composé de Jean Le Cam (8e sur SynerCiel) et Mike Golding (9e sur Gamesa). Toujours dans le sillage de ces deux hommes à une centaine de milles, Arnaud Boissières (11e sur Akéna Vérandas) est dans le ton tout comme Dominique Wavre (10e sur Mirabaud) qui semble prendre beaucoup de plaisir sous ces latitudes en affichant souvent de très belles progressions. Sur une route en provenance directe des Canaries, Javier Sanso affiche fièrement sa grand- voile haute et se lance à la poursuite de la tête. L’épisode Ténérife est désormais loin et c’est remotivé comme jamais que le skipper espagnol d’Acciona, 12e au classement, file dans le sud ouest. Avec des objectifs autres qu’une victoire, Tanguy De Lamotte sur Initiatives Cœur réalise un beau début de course en 13e position et l’association qu’il défend doit très certainement le motiver encore plus à boucler son premier tour du monde. Longtemps aux prises avec les petits airs et un front très actifs, Bertrand de Broc (14e sur Votre Nom autour du Monde) devrait bientôt doubler Tanguy de Lamotte. Alessandro di Benedetto (15e sur Team Plastique) goûte aux joies d’une bonne glisse sur l’Atlantique tandis que pour Gutek (16e sur Energa), sa route actuelle laisse supposer que le polonais ait décidé de ralentir pour vérifier ou réparer son électronique.
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Les Sables Info
Depuis le dernier empannage et grâce à une route légèrement décalée dans l’est, Bernard Stamm, skipper de Cheminées Poujoulat, accède à la deuxième marche du podium à 1,9 mille de François Gabart sur Macif. Toujours menée par Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire, la flotte des 16 concurrents encore en course joue au yoyo dans des conditions de vent assez légères, un vent de 10 à 15 nœuds pour les 2/3 des concurrents et un peu plus soutenu pour l’arrière avec une petite vingtaine de nœuds. Actuellement au moteur, Samantha Davies est en approche de Madère tandis que Javier Sanso navigue dans l’Archipel des Canaries à vitesse réduite.
Il ne se contente pas d’ouvrir la route, il impose le rythme. Entre le dernier classement d’hier et le premier du jour, Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire accentue encore un peu plus son avance. Elle se porte désormais à 32,2 milles sur son nouveau dauphin. En effet à la faveur d’une route plus sud, tout en faisant l’extérieur à François Gabart (Macif), Bernard Stamm récupère sa place de deuxième qu’il avait délaissée il y a 3 jours. En revanche, si ces deux marins perdent un peu de terrain, Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3 et Vincent Riou sur PRB grapillent quelques milles. Un vrai effet yoyo qui concerne aussi le reste de la flotte, de la 6e à la 16e place. 11 marins qui perdent pour la plupart une quarantaine de milles en 9h de temps. Si Energa de Zbigniew Gutkowski, Votre Nom Autour du Monde de Bertrand De Broc et Team Plastique d’Alessandro di Benedetto bénéficient toujours d’un peu plus de pression avec les derniers souffles du front, l’ensemble des skippers naviguent dans des conditions beaucoup plus agréables sur une route directe. Mais le prochain obstacle, le Pot au Noir, est déjà dans les esprits et la prochaine problématique sera de savoir comment et où se placer sur l’échiquier atlantique pour l’attaquer.
Terre en vue
Pendant ce temps, deux skippers aux destins désormais opposés tentent de gagner la côte. Toujours en course et désireux de se mettre à l’abri afin d’effectuer quelques réparations sur son mât, Javier Sanso navigue actuellement à vitesse réduite sous le vent de la grande et haute île de Ténérife. À l’heure actuelle, il est difficile de savoir où « Bubi » effectuera sa réparation, en mer au large ou à l’abri près de la côte.
De son côté, Samantha Davies sur Savéol, hors course et au moteur, navigue sous l’île de Madère et se rapproche de Funchal.
Mouillage ou pas mouillage ?
Dans le cas de Javier Sanso, la question peut se poser. Peut-il jeter l’ancre dans une baie pour réparer ?
Le règlement de la classe IMOCA est strict à ce sujet et stipule au sujet des mouillages que :
-Le poids total des deux ancres et des chaînes doit être supérieur ou égal à 75 kg.
- Les mouillages doivent être prêts à l’emploi ; l’ancre, la chaîne et le câblot doivent être plombés au même endroit pour permettre d’être transportés individuellement sur le pont.
Si le skipper décide de déplomber l’un des mouillages, une pénalité du jury pourra être appliquée.
Concernant un arrêt, un concurrent pourra relâcher, au mouillage, ou sur un coffre par ses propres moyens mais ne devra recevoir aucune assistance extérieure, sauf l’assistance médicale strictement limitée, ni accoster un quai ou un autre navire.
Classement le 17/11 - 04h00
1 - Armel Le Cléac’h
[ Banque Populaire ]
à 22181,8 milles de l’arrivée
2 - Bernard Stamm
[ Cheminées Poujoulat ]
à 32,2 milles du leader
3 - François Gabart
[ Macif ]
à 41,6 milles du leader
4 - Jean Pierre Dick
[ Virbac Paprec 3 ]
à 87,2 milles du leader
5 - Vincent Riou
[PRB]
à 89,6 milles du leader.
Terre en vue
Pendant ce temps, deux skippers aux destins désormais opposés tentent de gagner la côte. Toujours en course et désireux de se mettre à l’abri afin d’effectuer quelques réparations sur son mât, Javier Sanso navigue actuellement à vitesse réduite sous le vent de la grande et haute île de Ténérife. À l’heure actuelle, il est difficile de savoir où « Bubi » effectuera sa réparation, en mer au large ou à l’abri près de la côte.
De son côté, Samantha Davies sur Savéol, hors course et au moteur, navigue sous l’île de Madère et se rapproche de Funchal.
Mouillage ou pas mouillage ?
Dans le cas de Javier Sanso, la question peut se poser. Peut-il jeter l’ancre dans une baie pour réparer ?
Le règlement de la classe IMOCA est strict à ce sujet et stipule au sujet des mouillages que :
-Le poids total des deux ancres et des chaînes doit être supérieur ou égal à 75 kg.
- Les mouillages doivent être prêts à l’emploi ; l’ancre, la chaîne et le câblot doivent être plombés au même endroit pour permettre d’être transportés individuellement sur le pont.
Si le skipper décide de déplomber l’un des mouillages, une pénalité du jury pourra être appliquée.
Concernant un arrêt, un concurrent pourra relâcher, au mouillage, ou sur un coffre par ses propres moyens mais ne devra recevoir aucune assistance extérieure, sauf l’assistance médicale strictement limitée, ni accoster un quai ou un autre navire.
Classement le 17/11 - 04h00
1 - Armel Le Cléac’h
[ Banque Populaire ]
à 22181,8 milles de l’arrivée
2 - Bernard Stamm
[ Cheminées Poujoulat ]
à 32,2 milles du leader
3 - François Gabart
[ Macif ]
à 41,6 milles du leader
4 - Jean Pierre Dick
[ Virbac Paprec 3 ]
à 87,2 milles du leader
5 - Vincent Riou
[PRB]
à 89,6 milles du leader.
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