Les deux hommes sont tombés dans les bras l’un de l’autre, tandis que sur le quai de Puerto Limon, les orchestres locaux accueillaient les vainqueurs de cette édition 2011…
Leur temps de course est de 15j 18h 15mm 54s. Leur vitesse moyenne sur le parcours aura été de 12,51 nœuds. Ils auront parcouru 5167 milles sur l’eau à la vitesse moyenne de 13,66 nœuds. Rappel : la distance théorique du parcours était de 4730 milles.
Rappel sur la course de Virbac-Paprec 3
Association de bienfaiteurs
C’est la troisième victoire de Jean-Pierre Dick dans la Transat Jacques Vabre après son succès en 2003 avec Nicolas Abiven et en 2005 avec Loïc Peyron… un partenaire avec lequel il a aussi remporté cette année la Barcelona World Race. A bord de son plan Verdier-VPLP mis à l’eau en 2010, Jean-Pierre est en pleine spirale vertueuse, une réussite que connait aussi son co-skipper Jérémie Beyou, vainqueur cet été de la Solitaire du Figaro. Les deux hommes disputaient ensemble leur première course au large. Leur association est un succès.
Onze jours en tête sur la voie du nord
La victoire se Virbac-Paprec 3 repose essentiellement sur deux grandes décisions stratégiques. Le 6 novembre au petit matin, au moment de passer la longitude des Açores et alors que la flotte s’apprête à essuyer son troisième gros coup de vent depuis le départ, le majorité des Imoca vire pour plonger dans le sud, dans le but d’échapper au mauvais temps. Virbac-Paprec 3, lui persiste sur la voie du nord en compagnie d’Hugo Boss et Bureau Vallée. Le 7 novembre au classement de 11 heures, Jean-Pierre et Jérémie prennent les commandes de la course pour ne plus jamais les quitter…
La deuxième estocade a lieu deux jours plus tard : le gros des troupes repart à nouveau dans le sud pour aller chercher des semblants d’alizés et se retrouve englué dans une bulle sans vent. De leur côté, les deux navigateurs de Virbac-Paprec 3 persistent dans le nord-ouest, au près, toujours en compagnie de leurs deux acolytes Hugo Boss et Bureau Vallée. Le 11 novembre, leur écart avec le premier des concurrents partis au sud (MACIF) va atteindre les 305 milles !
Cette route septentrionale est la clé de la réussite sur cette Transat Jacques Vabre. C’était la route le plus efficace mais aussi la plus ardue. Jean-Pierre et Jérémie ont été de ceux qui ont subi les vents les plus forts, ils ont navigué plus longtemps au près, dans de la mer formée. Le bateau n’a pas cassé. Et les deux marins ont tenu le rythme… brillamment.