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Les premières informations sur les résidences concernées pourraient filtrer dès mardi, les maires doivent être officiellement informés mercredi avant les propriétaires des logements condamnés. Des cellules psychologiques et une mission d’accompagnement administratif doivent être mises en place pour encadrer les familles. "Les gens sont déjà traumatisés par le drame, raconte un spécialiste du dossier, et même s’ils ne veulent plus retourner chez eux, ce type d’annonce provoquera un nouveau choc." L’événement est totalement inédit par son ampleur. A titre d’exemple, la crue de Vaison-la-Romaine, dans le Vaucluse, en 1992, avait entraîné le rachat par la commune de quelque… 70 maisons.
Plus de 200 millions d’euros d’indemnisations?
Le montant total de l’opération est également hors norme. L’enveloppe des indemnisations - une moyenne de 150.000 euros par maison, selon les premières évaluations - devrait s’élever à plus de 200 millions d’euros. L’objectif du gouvernement étant d’éviter les contentieux et de trouver des solutions à l’amiable chaque fois que c’est possible, l’Etat ne peut se permettre la moindre pingrerie. Mais les assureurs ont déjà fait savoir qu’ils n’iraient pas au-delà de leurs obligations légales, c’est-à-dire le remboursement des réparations et des reconstructions. Le gouvernement a l’intention de faire appel au Fonds de prévention des risques naturels majeurs créé en 1995 qui devrait être sollicité pour apporter le complément. Plus connu sous le nom de "Fonds Barnier", du nom de son créateur, il a été instauré pour financer les acquisitions à l’amiable de biens exposés aux risques d’inondation. Le plafond maximal par habitation est pour l’instant fixé à 60.000 euros.
Un arrêté ministériel doit doubler cette somme d’ici à mercredi prochain. Le fonds est alimenté par une taxe de 12% sur les primes d’assurance dédiées aux catastrophes naturelles (inondation, séisme, tempête, sécheresse). Pour l’instant, ce fonds (153 millions en 2010) est souvent détourné de son objet d’origine. "Seulement 32 millions d’euros ont servi aux acquisitions amiables, explique le député Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France, on a pris l’habitude de puiser dedans pour payer des études, de la communication et même des plans de prévention."