La préfecture de Vendée a validé, par arrêté préfectoral, les plans de prévention des risques inondation(PPRI) des communes de La Faute et de l’Aiguillon, ravagées par la tempête Xynthia le 28 février 2010. Ces PPRI délimitent, entre autres, les zones qui ne seront plus constructibles et où les habitations seront soumises à des aménagements de sécurité obligatoires. Il y a quelques jours, le ministère de l’Ecologie publiait une étude sur les risques encourus par les Français suite à des débordements de cours d’eau ou de submersion marine.Prescrits en 2011, les PPRI de ces communes « seront opposables aux tiers » dans un délai d’un mois, a précisé la préfecture. Qui a ajouté que « les propriétaires des biens existants les plus vulnérables devront réaliser des travaux de mise en sécurité dans un délai maximal de 5 ans ».Les PPRI adoptés en juillet présentent quelques petites améliorations par rapport à ceux soumis à concertation entre le 17 septembre 2010 et le 17 janvier 2011, qui avaient, à l’époque, été critiqués par la population et certains élus la jugeant trop stricte. Du coup, plusieurs évolutions ont fait leur apparition. « L’Etat a fait évoluer sa doctrine sur l’impact du réchauffement climatique : nous étions partis sur une hypothèse de rehaussement du niveau de l’eau de 1 mètres (…) cette vision a été ramenée de 1 m à 60 centimètres », a ainsi souligné le préfet de Vendée. En outre, les PPRI ont introduit une distinction entre zones de submersion lente et zones de submersion rapide. Ils prennent également en compte le niveau du seuil des habitations et non plus le niveau des terrains. A l’énoncé de ces arrêtés, le maire de L’Aiguillon-sur-Mer s’est dit « satisfait à 50% », déplorant que des habitations n’ayant pas été inondées ne soient pas passées en zones constructibles (zones bleues). Il a l’intention de déposer un recours devant le tribunal administratif.
Lors de la tempête, 29 personnes étaient décédées à La Faute-sur-Mer, tandis qu’au total 47 personnes avaient trouvé la mort.