L’escale de Saint-Pétersbourg aura finalement été courte tant il y avait à découvrir. Entre l’apprentissage des quelques mots de russe, l’adaptation aux coutumes locales et le plaisir de flâner dans les rues de la Venise du nord ou de se perdre dans les salles du musée de l’Ermitage, le temps file entre les doigts des marins.
Sans conteste les journées devant la forteresse Pierre & Paul auront été un des temps forts de cette petite semaine russe. Saint-Pétersbourg qui fêtait ce week-end ses 307 ans, avait revêtu ses habits de lumière, malgré une pluie menaçante. Foule piétonne envahissant la perspective Newski, attroupements de badauds venant au cœur de la nuit assister à l’ouverture des ponts et au défilé des multicoques, toutes ces images resteront gravées quand les trimarans laisseront le golfe de Finlande dans leur sillage. Seul bémol dans la partition, après la journée du samedi, les conditions météorologiques (vent fort de sud-ouest) ont malheureusement contraint les équipages prévus pour la parade du dimanche à renoncer.
Baltique express
A vingt-quatre heures du départ, les navigateurs entrent à nouveau dans leur bulle, se concentrant sur les fichiers météo, vérifiant une dernière fois la check-list des menus travaux nécessaires avant le départ… Chaque équipage a ses rituels, ses codes pour être pleinement opérationnel le jour du départ. Le briefing des équipages, donné aujourd’hui à 16 heures locales, soit 12 heures en heure française, devrait préciser les conditions météos que les multicoques rencontreront dans le golfe de Finlande puis en mer Baltique. Au vu des premières données, la descente jusqu’à l’entrée de l’Oresund devrait être rapide… Vent d’est à nord-est de quinze à vingt-cinq nœuds, les navigateurs devraient connaître les griseries de la vitesse, tout au moins pour les premières journées de course. Et qui sait ? Etablir un nouveau temps de référence sur les 1800 milles qui les mèneront de l’embouchure de la Neva aux côtes de Vendée.