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Troussel démâte, Beyou repart, les premiers en approche du Pot au Noir dès ce soir !



La flotte de la 9e édition du Vendée Globe poursuit sa longue chevauchée vers le Sud avec plus ou moins de bonheur. Il y a eu la mauvaise nouvelle ce matin aux alentours de 8h du démâtage de CORUM L’Epargne, skippé par Nicolas Troussel, dans le Nord-Ouest de l’archipel du Cap-Vert, un choc avec un OFNI pour V and B – Mayenne (Maxime Sorel) et puis la bonne nouvelle de Jérémie Beyou sur Charal qui annonçait cet après-midi repartir en course dès demain.

Fin de la course pour Nicolas Troussel


« Avant le lever du jour, j’étais dans ma bannette, j’ai entendu un grand bruit, je suis sorti et il n’y avait plus de mât. C’est la fin de cette aventure Vendée Globe 2020 (…). Il faudra revenir, on va réfléchir à tout ça (…) » expliquait le skipper de CORUM L’Epargne dans un audio envoyé du bord ce midi. Sur son IMOCA le plus récent de la flotte de ce 9e Vendée Globe, Nico affichait pourtant à la vacation de 5h une réelle satisfaction d’être parfaitement dans le match sur cette course de vitesse à plus de 20 nœuds pour rejoindre le Pot au Noir. Après avoir séparé le gréement du bateau pour ne pas endommager la coque, le skipper originaire de la baie de Morlaix, forcément très déçu, se dirige maintenant au moteur vers le port de Mindelo au Cap-Vert qu’il devrait atteindre dans 4 jours.


Jérémie Beyou reprend la mer !

« On sait que le bateau sera prêt demain matin et partira vers 15h-15h30 demain après-midi. C’est une super nouvelle, je tenais à remercier toute l’équipe de Charal Sailing Team qui s’est, comme d’habitude, donnée à fond jour et nuit ici à Port Olona » expliquait le skipper de Charal lors d’une conférence de presse donnée aux Sables d’Olonne ce jour à 16h. Un homme heureux de repartir en course même si la compétition et les objectifs de victoire font désormais place à une toute autre aventure. « Le soutien de tous a participé aussi au fait que j’y retourne » souriait Jérémie, visiblement détendu et soulagé de repartir avec un IMOCA en ordre de marche.

Plein pot vers la zone de convergence intertropicale

500 milles en 24h ! Thomas Ruyant sur LinkedOut fonce pleine balle vers le Pot au Noir 117 milles derrière Alex Thomson (HUGO BOSS). Il est le plus rapide de la flotte ces dernières 24h et affiche une moyenne au-delà des 20 nœuds de vitesse. Les IMOCA à foils sont à la fête, 3 nœuds plus rapides que les dérives droites. Jean Le Cam malgré tout tient la cadence. Les onze monocoques qui naviguent dans l’Ouest de l’archipel cap-verdien devraient demain faire leur entrée dans la zone de convergence intertropicale, ce soir pour Alex Thomson. « Il faut toujours se méfier de cet endroit, c’est un piège. Il semblerait que cette année ce sera plutôt une agréable surprise » annonçait le Britannique à la vacation du matin. Le Pot au Noir réputé pour ses vents erratiques et ses grains orageux, semble peu actif, notamment dans l’Est, et ne devrait pas stopper la tête de flotte.

Double peine pour les derniers

Dans le Sud-Ouest des Canaries et jusqu’à Madère, 11 IMOCA souffrent dans une dorsale, zone de vents faibles. D’Arnaud Boissières, 23e au pointage, à Clément Giraud, 31e, la navigation n’a rien d’une partie de plaisir. « Cela fait quatre jours que j'ai arrêté de regarder les classements, ça me minait le moral. Je ne veux pas savoir où je suis, je ferai ça plus tard » confiait Clément Giraud en fin de matinée. A 870 milles du leader Alex Thomson, en plein vol dans les alizés, ce petit groupe a donc bien du mal à allonger la foulée. L’Espagnol Didac Costa n’a parcouru que 108 milles ces dernières 24h. Dur, dur !

Avant le lever du jour, j’étais dans ma bannette, j’ai entendu un grand bruit, je suis sorti et il n’y avait plus de mât. C’est la fin de cette aventure Vendée Globe 2020. J’ai une grosse pensée pour tous les gens qui ont travaillé des années et m’ont soutenu pour préparer cette course. Il faudra revenir, on va réfléchir à tout ça. C’est beaucoup d’investissement, beaucoup de sacrifices.

Nicolas Troussel, CORUM L’Epargne


Je n'ai pas l’habitude de raconter l’histoire et de ne pas dire la vérité, ce n’est pas facile, je suis passé par tous les états mais c’est vrai que j’étais content d’être en dehors de ça, j’avais besoin de couper du bateau et de la course. Je n'ai pas regardé les classements, j’ai coupé les réseaux sociaux et pour autant j’avais envie d’être à côté de mon équipe qui bossait pour que je puisse repartir. J’ai une grande confiance dans mon équipe et même si le premier soir, je recevais un message me disant que ça allait être compliqué de réparer dans les délais, au fond de moi je savais qu’ils allaient y arriver. Cela m’a permis de me ressourcer et de voir l’engouement qu’il y avait derrière le projet et toute l’émotion que ça créait chez les gens, la volonté du public, des salariés de Charal, des médias, des amis. Il fallait que j’y retourne !

Jérémie Beyou, Charal


Lundi 16 Novembre 2020 - 18:17

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