« J’ai envie de naviguer à fond et de décrocher un beau résultat ! » Quelques jours avant le départ de The Transat CIC, Sam Davies avait prévenu : confiante après une saison 2023 réussie et désireuse de se tester en vue du Vendée Globe, elle voulait enclencher le mode attaque. Jusqu’à présent, son plan se déroule à merveille et c’est en très belle position qu’elle navigue au beau milieu de l’Atlantique nord. Ce matin, elle occupait même la troisième place derrière Charlie Dalin et Yoann Richomme, et devant le tenant du titre du Vendée Globe Yannick Bestaven et d’autres concurrents remarquables comme Boris Herrmann, Damien Seguin ou Paul Meilhat.
« J’ai subi deux-trois petites casses mais rien de grave, rien qui m’empêche de naviguer comme je le souhaite. »
« La course se passe bien jusqu’à présent. Dès le départ le bateau était très rapide. Je voulais nous pousser dans nos retranchements, la machine et moi, et j’ai bien réussi à le faire. Je ressens que j’ai bien géré ma préparation, j’ai la forme. J’ai aussi de la chance car je n’ai pas le mal de mer, je me suis tout de suite amarinée », se réjouit Sam dans un message envoyé depuis le bord d’Initiatives-Cœur. La navigatrice rencontre des conditions très variées et changeantes, et souvent rudes, qui sont exigeantes physiquement (les manœuvres sont nombreuses) et techniquement. Son IMOCA souffre mais c’est aussi ce qui fait de l’exercice une excellente préparation pour le Vendée Globe. « C’est exactement ce que je venais chercher sur une telle course. J’ai subi deux-trois petites casses mais rien de grave, rien qui m’empêche de naviguer comme je le souhaite », assure Sam.
« Je suis très fière de là où je suis mais la course est loin d’être finie ! »
Ce jeudi, Sam Davies a franchi le cap symbolique de la mi-parcours. « Je suis très fière de là où je suis mais la course est loin d’être finie !, prévient-elle. Je reste en alerte car c’est violent sur le bateau et je me méfie. » La suite des événements s’annonce fidèle aux schémas souvent rencontrés sur une traversée de l’Atlantique nord. Sam Davies et ses concurrents devraient se positionner dans le Nord d’une dépression circulant d’Ouest en Est pour profiter de vents portants puissants permettant de progresser à haute vitesse vers le but, dans une mer forte. Des conditions dans lesquelles l’IMOCA Initiatives-Cœur excelle. La bagarre s’annonce magnifique jusqu’au bout.
Comment Sam aborde-t-elle cette deuxième partie de course ? « J’essaye de ne pas perdre trop d’énergie en regardant les concurrents, dit-elle. Bien sûr il faut savoir où on se situe dans la flotte mais je veux vraiment faire ma propre course. Je continue à faire les choses comme je les sens, en allant jusqu’au bout de mes forces. »