Les particuliers en première ligne
Cette nouvelle taxe, officiellement baptisée « contribution climat-énergie » (CCE), est déjà expérimentée en Suède pour réduire les émissions de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique. Surtout, à côté des entreprises et des administrations, elle va concerner les particuliers. Sur les 8 milliards d'euros de recettes par an prévus par l'Ademe - et dont on ne connaît pas encore l'utilisation qui en sera faite - les Français vont apporter 3,5 milliards…
Ecologie. Une nouvelle fiscalité verte pour inciter les Français à moins polluer.
Il ne s'agit bien sûr pas de déterminer pour le taxer le contenu carbone d'un yaourt, d'un steak ou d'un ordinateur ; aucune méthode fiable n'existant. Mais plutôt de taxer à la source les énergies polluantes que nous utilisons dans nos modes de transport et nos logements : le gaz, le charbon, le fioul, les carburants. Un coût supplémentaire qui sera donc forcément répercuté sur le consommateur-utilisateur final. Conscient qu'une nouvelle taxe pesant sur les ménages n'améliorerait pas leur pouvoir d'achat, déjà fragilisé par la crise, le gouvernement promet que le dispositif sera neutre pour les Français grâce notamment à un « chèque vert » que recevront tous les ménages. Le ménage économe sera récompensé car la taxe à acquitter sera inférieure au chèque vert ; le ménage énergivore sera lui pénalisé. Reste que certains ménages, en zone rurale, ne pourront peut-être pas opter pour des énergies moins polluantes. C'est tout le risque de cette taxe carbone ; sans mesures d'accompagnement, elle pourrait vite devenir une injuste usine à gaz…