L'élaboration du projet de PPR a été portée par les services départementaux et régionaux de l’État avec l'appui d'un bureau d'études, expert dans ledomaine des risques littoraux. La concertation avec les maires des communes de l'île a été continue tout au long de la démarche d'élaboration du PPR et l’État a intégré, dans son projet, les résultats du PAPI porté par la communauté de communes de l'île de Noirmoutier,
notamment en ce qui concerne le niveau de service des ouvrages de défense contre la mer. Ce projet est ainsi le fruit de multiples échanges avec les acteurs locaux, échanges toujours constructifs qui ont débouché sur une connaissance intime du terrain et une meilleure prise en considération du besoin de vie économique et sociale à Noirmoutier. S‘il peut demeurer des divergences notables d’approche ou d’appréciation sur certaines hypothèses du scénario, les principes, la méthode et les objectifs du PPRL présenté font l’objet d’un consensus global.
L’État reste bloqué sur ses certitudes. C’est FAUX
L’État a progressivement évolué dans sa façon de concevoir le PPR de l'île de Noirmoutier. Ainsi, dès le début des études en 2009, et en cohérence avec la directive
européenne du 23 octobre 2007, les hypothèses d'étude du PPR ont pris en compte l'existence des digues de protection et non plus un effacement de ces ouvrages. Le scénario de submersion, initialement bâti sur la base d'une ouverture simultanée de 12 brèches, a été modifié dans le cadre de débats avec les élus et le choix retenu par l’État dans le projet soumis à la concertation retient le principe d'une ouverture simultanée des brèches dans les seuls ouvrages dont le niveau de service est qualifié de « faible » dans le PAPI, soit 7 brèches simultanées, parmi lesquelles une en casier isolé.
de 60 cm à l'horizon 2100. Pour évaluer le risque de submersion à cette échéance, et compte tenu de la politique continue que les élus de l'île développent en matière de protection contre les submersions, le projet de PPR a été étudié en considérant, qu'à cette échéance, les digues de l’île auront été rehaussées à une altitude supérieure au niveau marin 2100.
L’État est ouvert à la discussion C’est VRAI
L’État soumet ainsi à la concertation du public un projet bâti sur des hypothèses qu'il a validées et qui ont fait l'objet d'un débat constructif avec les élus qui ont toujours fait preuve d'une grande responsabilité dans le domaine de la sécurité des personnes. Pour autant, ce projet est soumis à la concertation avec la population afin d’y apporter de nouvelles améliorations. Les élus sont parallèlement consultés pour faire part de leurs réflexions et apporter de nouveaux éclairages sur les hypothèses retenues et leurs conséquences.
Il suffit de construire des digues pour protéger définitivement la population C’est FAUX
Les collectivités de l'île de Noirmoutier se sont engagées depuis de nombreuses années dans une politique de protection des territoires de l'île vis-à-vis du risque
marin. Aujourd’hui, la Communauté de Communes de l’île de Noirmoutier assure la maîtrise d’ouvrage des études et travaux de défense contre la mer et pilote un programme d'actions de prévention des inondations (PAPI) dont les actions qui doivent être déployées dans les prochaines années ont été validées par le niveau national en juillet 2012. Même si la plupart des ouvrages de défense assurent actuellement une protection efficace de l'île, ils peuvent être durement éprouvés lors d’événements tempétueux fréquentsd'intensité plus ou moins forte. Les réparations effectuées sur ces ouvrages en attestent. Toutefois, en cas d’événements météorologiques extrêmes, ils sont susceptibles de défaillir en étant plus fortement sollicités. Face à la nécessité absolue d'assurer la sécurité permanente des personnes, aucun
ouvrage ne peut être considéré, de façon pérenne, comme totalement infaillible. Par ailleurs, les diagnostics d'ouvrages effectués dans le cadre du PAPI ont mis en évidence le faible niveau de service de certains ouvrages au regard de leur état structurel ou de leur altimétrie.
largement situés dans les zones basses de l'île.
L’État a une approche globale des moyens de protection c’est VRAI
C'est pourquoi, s'il tient compte de l'existence des digues de protection, le projet soumis à la concertation prend en compte un risque de rupture de ces ouvrages et
évalue les risques de submersion sur les territoires, notamment ceux urbanisés. La sécurité des personnes dans un territoire situé au deux tiers sous le niveau moyen de la mer repose sur une politique concertée entre l’État et les collectivités qui agit sur les trois
leviers :le PAPI qui définit le programme de renforcement des ouvrages de protection, le PPR qui protège les nouvelles populations vis-à-vis des territoires à risques et
vise à la mise en sécurité des habitants les plus exposés, le PCS (plan communal de sauvegarde), outil qui permet aux élus de mettre en
oeuvre les moyens opérationnels d'alerte et de protection de la population en cas
d'annonce de tempête.
C’est déjà arrivé C’est VRAI
L'éventualité d'une tempête qui conduit à ce scénario touchant les deux façades de l'île ne peut être écarté. Ainsi, le 27 octobre 1882, l'océan pénètre à la Guérinière,
à la Parée coupée, puis, le vent ayant tourné brusquement, la digue des Isleaux, à l'Est de l'île, est renversée. Lors de la tempête des 13 et 14 avril 1937, la mer se heurte à la côte occidentale de l’île qu’elle contourne pour assaillir la côte opposée selon une orientation de la houle qui évolue de Ouest-Est à Nord-Ouest - Sud Est. Elle pénètre à l’intérieur de l’île au nord et au sud, au niveau de la Fosse en submergeant ou en provoquant la rupture des ouvrages de défense.