Déjà venu dans notre département à plusieurs reprises dans le cadre des Spectacles de Vendée (en février 2006, pour interpréter Amadeus, et deux ans plus tard, dans « L’importance d’être constant »), Lorànt Deutsch sera de retour à Noirmoutier le 1er décembre prochain dans la pièce de Courteline « Boubouroche ».
Un retour qui réjouit particulièrement le jeune acteur, attaché à la Vendée.
Vous devenez un fidèle de la Vendée ?
Oui, c’est vrai ! Je suis déjà venu jouer à Pouzauges, Luçon, Challans. Je connais bien votre département. Mais c’est surtout qu’il y a ici une véritable exigence culturelle qu’il n’y a pas ailleurs. Le Conseil général arrive à faire venir des pièces de qualité et c’est un plaisir pour nous comédiens car on sent vraiment un enthousiasme chez les Vendéens. Vos équipes savent proposer une offre culturelle qu’il n’y a plus dans les autres régions de France.
On peut résumer en disant que nous jouons en Belgique, en France et en Vendée !
Parlez-nous de votre pièce Boubouroche. Comment présenteriez-vous votre personnage André ?
La pièce est un vaudeville mais c’est un peu noir. Tout le monde trompe, triche, utilise et se joue de l’autre dans la pièce. Et l’auteur, Courteline pointe ainsi du doigt la notion d’honnêteté et de fidélité dans le mariage. Le public est amené à réfléchir à toutes ces valeurs familiales car, au-delà de la comédie, on réalise l’importance de l’honnêteté, dans le couple notamment. Mon personnage, André, pour servir son propre intérêt, incite sa femme à prendre un amant.
Vous profiterez de votre passage à Noirmoutier pour redécouvrir les environs ?
J’aime bien, pendant les tournées, me promener dans la ville, découvrir de nouveaux coins et de nouveaux paysages. C’est d’ailleurs pendant une tournée que j’ai écrit mon livre « Métronome » car j’ai plus de temps, le soir. Ici, en Vendée, c’est différent car j’ai des amis qui vivent à Noirmoutier alors je suis un habitué des lieux. J’ai vraiment hâte de revenir chez vous.
C’est un peu en voisin que vous viendrez ?
J’ai une maison sur l’île de Ré où je passe souvent mes vacances. Je vois la côte vendéenne de là-bas. Mais depuis quelques mois, quand je m’y rends, et que je regarde ce littoral, meurtri dernièrement, je ne peux m’empêcher de penser à tous ces gens qui ont vécu les affres de la tempête.
Et si je suis content de revenir bientôt en Vendée, c’est aussi parce que je me dis que je viens pour donner du soleil à tous ceux qui ont été touchés par Xynthia.