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« Les Sables – Horta – Les Sables »: remise des prix des Sables



« Les Sables – Horta – Les Sables »: remise des prix des Sables
C’est sous un soleil retrouvé sur la terrasse de l’Institut Sports Océan qu’a eu lieu la remise des prix de cette troisième édition des Sables –Horta, en présence d’Yves Roucher, Premier adjoint à la Mairie des Sables d’Olonne, de Stéphane Tournade, adjoint chargé du nautisme et de Madame Alzira Silva, adjointe au Maire d’Horta. Extraits des réactions des uns et des autres.

Intervention d’Yves Roucher
« Cette course mérite d’être pérenne. Du fait de sa très haute valeur stratégique d’une part, mais aussi par la qualité de l’accueil que vous recevez à Horta à chaque édition. La Ville des Sables d’Olonne et le Conseil Régional des Pays de la Loire sont les principaux soutiens financiers de l’épreuve. En ce qui concerne la Ville, nous espérons que cette course va perdurer. Peut-être verrons-nous trente bateaux sur la ligne de départ la prochaine fois… Alors, à dans deux ans. »

Intervention de Madame Alzira Silva
« Ma présence aujourd’hui aux Sables d’Olonne est une manière de marquer l’attachement qui nous lie à votre ville. Nos échanges datent maintenant de plusieurs siècles et pourquoi ne pas envisager un jumelage de nos deux villes dans l’avenir ? Nous avons des relations maritimes et culturelles intenses, nous ne souhaitons que les fructifier. »

Jacques Fournier et Jean-Edouard Criquioche, Groupe Picoty
JF « Merci encore à toute l’équipe d’organisation. On est très content de cette course et de l‘accueil qui nous a été réservé à Horta comme aux Sables d’Olonne. »
JEC « Très content. C’est la première fois que je gagne une course depuis longtemps, je peux donc maintenant crâner devant mon fils. En tous les cas, les six dernières heures de cette deuxième étape ont été magiques. Pour faire un beau vainqueur, il faut un beau second disait Jean Le Cam, cette fois-ci c’était le cas. »

Christophe Bouvet et Yannick Bestaven, Aquarelle.com
CB « Je suis très fier que Yannick ait pensé à moi. On a eu pas mal de petites galères, mais c’est aussi ce genre d’événements qui forge des amitiés sincères et profondes. Donc merci encore à tous rien que pour ces moments-là. »
YB « J’ai enfin pu découvrir les Açores, moi qui était déjà passé une quinzaine de fois à côté sans jamais m’arrêter. Merci pour cette très belle organisation et quant aux vingt-cinq secondes, ce n’est rien. Grâce à elles, on sait ce qu’il nous reste à faire. Stéphane et Vincent, j’espère bien que vous serez au départ de la Transat Jacques Vabre ! »

Stéphane Le Diraison et Vincent Barnaud, Bureau Veritas
VB « Merci Stéphane et merci au Bureau Veritas. Je connaissais la route puisque c’était ma troisième expérience sur ce parcours. Mais, les Açores, c’est toujours aussi magique. Et surtout bravo aux autres concurrents, grâce à qui la course a été si belle. »
SLD « Je n’oublie pas non plus les bénévoles sans qui ce genre de course ne pourrait pas exister. C’est un parcours passionnant, on a vraiment pris du plaisir à Horta. Ça donne envie de revenir plus longtemps et de visiter. Merci encore à Bureau Veritas qui, non content d’être mon partenaire, est aussi mon employeur. Enfin, je peux rassurer Yannick, on sera bien présent sur la Transat Jacques Vabre ! »





L’étape retour en quelques lignes

Le répit aura été de courte durée pour les équipages des Class40 en escale à Horta. A peine trois jours pour se refaire une santé, réparer les bricoles qui se sont déclarées sur l’étape aller, et profiter un peu des charmes de l’île aux hortensias. En lot de consolation, la météo prévoit du petit temps les premiers jours de course avant un flux d’ouest à nord-ouest qui devrait propulser la flotte à bonne vitesse vers la ligne d’arrivée.



De l’est dans son nord

13 juillet, 19h05, TU. L’étape démarre en douceur dans un très léger flux de nord qui permet toutefois à la course de démarrer dans de bonnes conditions. Les équipages s’extirpent relativement rapidement de l’influence des îles et, sitôt passée la pointe de Sao Jorge, doivent faire leurs choix. En cause, la position de l’anticyclone, centré dans le nord-ouest immédiat de l’archipel des Açores. Partir vers l’est, c’est échapper à son influence et espérer conserver du vent même faible. Monter dans le nord, c’est manifester sa volonté de trouver au plus vite les courants d’ouest générés par une dépression sur l’Atlantique Nord. Comme d’habitude, ce sont ceux qui trouvent le meilleur compromis qui se trouvent les mieux placés. Groupe Picoty se trouve en position quasiment idéale, de même que les équipages de Grassi Bateaux et Velevent. Stéphanie Alran, qui a dû se séparer de sa coéquipière de choc Caroline Olagne-Vielle, a embarqué à son bord Julien Pulvé. Les deux marins n’ont jamais navigué ensemble et pour Julien, c’est le baptême du feu en Class40. Qu’importe ces deux-là vont montrer tous les culots et vont faire toute la course au contact du groupe de tête. Pour Mare.de, c’est la soupe à la grimace. En prolongeant trop longtemps leur bord vers le nord, Jorg Riechers et Etienne David se prennent dans les rets de l’anticyclone et perdent un temps précieux à naviguer à des vitesses ridiculement faibles. Sur une option très sud, Yannick Bestaven et Christophe Bouvet se retrouvent dans une position relativement inconfortable, puisqu’ils vont devoir faire route vers le golfe de Gascogne en bénéficiant d’un angle légèrement moins favorable par rapport au vent que les hommes du nord.



Le vent se lève

A compter du 15 juillet, la course entre dans un autre rythme. Le vent forcit au fur et à mesure et les vitesses s’en ressentent positivement. A ce petit jeu, Groupe Picoty prend la tête de l’étape. Seuls Bureau Veritas parvient à tenir le rythme quand Aquarelle.com oppose une résistance acharnée, ne concédant qu’une poignée de milles par jour. Derrière l‘équipage de Velevent joue crânement sa chance en s’accrochant à la quatrième place et bluffant, par là même, tout ce petit monde de la course au large. Mais la cadence imposée par la course fait quelques victimes. C’est d’abord Wanted Partner qui annonce qu’il se déroute sur la Corogne, suite à des problèmes de pilote. Il sera imité quelque vingt-quatre heures plus tard par Hip Eco Blue qui a enroulé son spi autour de l’étai et n’arrive plus à se dépêtrer d’une situation scabreuse. Pendant ce temps, Mare.de2 cravache pour revenir dans le match enregistrant des moyennes de plus de 15 nœuds de point à point.



Le tournant de la course

A bord d’Aquarelle.com, on encaisse. Christophe Bouvet s’est abimé le dos en tombant dans le bateau et n’est plus vraiment opérationnel. Yannick Bestaven se retrouve à naviguer sur un mode proche du solitaire. Les deux navigateurs s’efforcent de trouver le meilleur compromis possible entre naviguer en sécurité et conserver une marge suffisante pour emporter le classement général de la course. En tête, on continue de se battre comme des chiffonniers. A bord de Bureau Veritas, Stéphane Le Diraison et Vincent Barnaud, constatant que chaque jour, ils se font prendre quelques milles par Groupe Picoty qui dispose d’un bateau identique, décident de hausser le ton. Dans la dernière nuit, ils reviennent dans le tableau arrière du leader qui commence à faire monter les enchères. A ce petit jeu de « à toi, à moi », toute la garde-robe y passe et les deux équipages finissent par naviguer sous spi médium à plus de vingt nœuds pour rester au contact l’un de l’autre. Groupe Picoty emporte l’étape pour moins de quinze minutes. Mais Jacques Fournier et Jean-Edouard Criquioche ne savent pas qu’ils viennent de rendre le meilleur des services à Bureau Veritas qui, sans cette bagarre au contact, n’aurait jamais haussé le ton de cette manière. En troisième position Yannick Bestaven a senti le danger. Les deux navigateurs cravachent leur bateau, mais c’est plus que limite. Mal positionnés sous le vent de la flotte, ils ne peuvent pas allonger la foulée comme ils le voudraient. Et quand ils passent la ligne, il leur manque 25 secondes pour l’emporter.



Infortunes de mer

Derrière eux, Mare.de2, revenu du diable vauvert, s’empare de la quatrième place. Pour la cinquième, c’est chaud bouillant. Et ce sont finalement Stéphanie Alran et Julien Pulvé qui s’imposent, d’un souffle, devant Matetmat.com et Techneau. Pour Stéphanie, radieuse, cette course a permis d’engranger un sacré capital de confiance avant la Transat Jacques Vabre. En huitième position, L’Express Sapmer préserve sa cinquième place au classement général. Derrière, les choses sont plus difficiles pour l’équipage de Grassi Bateaux qui a enroulé son spi autour de l’étai, mais parvient malgré tout à terminer. L’équipage de Spliff finit neuvième en arborant toujours cet ineffable flegme britannique. Les deux derniers s’efforcent d’écourter au maximum l’escale de La Corogne. Pour Lionel Régnier, ce qui devait être un arrêt express se transforme en chasse au trésor suite à une erreur du fournisseur de vérin de pilote qui a envoyé une pièce inadaptée. Andrea Fantini et Salvatore Merolla démêlent leur gréement et les deux équipages repartent, à une heure d’intervalle, du port espagnol. Tout ce petit monde se retrouve à bon port dans la nuit de jeudi à vendredi. A temps pour la remise des prix, l’essentiel est sauf.

Lundi 25 Juillet 2011 - 10:56
Vendeeinfo

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